
En fait, je soupçonne Jean-Louis d’avoir voulu niquer notre train train quotidien et ses pauvres chimères. Ainsi du poisson d’avril ! Avouez qu’un lapin d’avril a plus de gueule…Lapin donc, notre Corsenac. Mais lapin de garenne, lapin buissonnier ou lapin de choux ? Dans tous les cas comme l’écrit Robert (le petit), « petit mammifère rongeur à grandes oreilles, à petite queue, très prolifique, répandu sur tout le globe ». Robert exagère, de lapin, il n’y en a qu’un. Du moins chez les castors, autres rongeurs dont la queue, à défaut d’être petite, est plate. Nous, au bout du compte, on l’aime bien, notre lapin. D’abord, parce qu’il est fameux, c’est-à-dire gaillard. Ensuite parce qu’il est resquilleur et que l’on ne goûte guère ceux qui obstinément s’en tiennent à la règle : non seulement Jean-Louis pose des lapins par amour pour ses semblables mais en plus il monte en lapin comme personne. Est-il chaud pour autant ? A n’en pas douter. Mais c’est toujours après Alice qu’il en a. Il se dérobe à elle pour mieux se faire désirer. Jamais Caroll ne nous délivra la suite attendue. A toi de Jean-Louis, de la révéler enfin. Alice deviendra lapine, et Alice deviendra mère. Ainsi, la boucle sera bouclée.
A tout péché miséricorde, et nous te pardonnons. Et, à l’instar de Zola (Emile), je t’en conjure : « N’aie pas honte, mon petit lapin. » Tu sais, par contre, que toute absolution a ses limites et ne saurait être féconde. Au trou donc, et dare-dare, pour un lapin chasseur…
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