
A l’heure H, l’équipe des Archiballs paraissait bien maigre devant le groupe écossais qui comptait pas loin de trente joueurs, déjà en tenue de combat et en manœuvre d’entraînement. L’équipe locale a pu se mettre en condition dans les vestiaires de l’équipe première de Bègles, grand confort, suffisamment à l’aise pour que le fumet de chaque chaussette n’agresse les capteurs olfactifs du voisin. Rien que ça, pour Montaigne, hip, hip, hip… hourra !
L’équipe qui va débuter le match est composée de : 1-Garabos, 2-Lafourche, 3-Loulou, 4-Thom, 5-Lolo, 6-Henri V., 7-Zeilles, 8-Gwen, 9-Guigui, 10-Jean-Pierre D., 11-Pascal R., 12-Lapibale, 13-Toto, 14-Jérôme B., 15-Le barde.
Les remplaçants étaient nombreux : Yannick (n’étant pas à l’heure), Denis G., Alain F., Jérôme de C., Jérôme C., Pascal A., Jean-Pierre C., Bernard P., Stéphane D., Jean-Bernard S., Walid était en panne de genou depuis les péripéties irlandaises. L’arbitre est fait maison et dans son maillot damier bleu et blanc, on pouvait reconnaître le Cambot-couette.
De la veille, Guigui nous a appris que les Ecossais, à peine débarqués sur les terres bordelaises, trouvaient refuge au Connemara pour pomper quelques Guiness. Sans doute levés tôt pour être à l’aéroport de Mérignac à 10 h, il était urgent qu’ils se désaltèrent. La première pause était réussie puisqu’ils en sont sortis vers 16 h pour prendre la route de château Chevalier où les attendait une dégustation suivie d’un repas non moins arrosé. Nos envoyés spéciaux, Jean-Bernard et Eric Léo, nous ont rapporté le témoignage d’une soirée avinée menée sur un air de cornemuse et une ronde de kilts.
Bref, revenons à ce 13 mai, où 7 ans plutôt Gene Sarazen disparaissait à l’âge de 97 ans, grand golfeur Américain (hommage aux golfeurs de chez nous), l'un des quatre seuls golfeurs de l'histoire à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem (tiens, grand chelem encore !), l’entrée des Ecossais sur le terrain s'est faite à la cornemuse.



Aïe. Les kilteux ne s’attendaient pas à une telle entame de match et donnent du mou à leurs avants pour mieux niaquer l’adversaire. Forcément, les archis ne laissaient pas la balle faisander dans les mauls, ça ouvrait de chez ça ouvrait. Une magnifique (heu... toute proportion gardée) action collective permettait à Henri V. (mais non pas le fils de Henri IV mais une nouvelle recrue) de prendre ses jambes à son cou et tout poser en terre promise comme dirait celui que même Jésus aurait du mal à (sup)porter. Cambot retrouve son soufle et sifle la mi-temps.
Ouf, 10 à 0. Pourvu que ça dure mais ça va être dur.

Deuxième mi-temps. Yannick, rappelé à l’ordre par le Général, rentre et c’est le cas de le dire. Une feinte de passe (en fait, il ne sait pas faire une passe), pardon, excusez-moi, laissez passer, et le voilà dans l’en-but histoire de dire qu’il n’est pas venu pour rien, la première minute pas même terminée. Une action digne d’une pub pour les perceuse Dewalt 2000 tours/minute. Justement, fin de la page de pub. Les Ecossais prennent le reste du programme à leur compte et plantent 1 et 2 et 3 zessais. Normal, bien que la défense fût héroïque devant, derrière, plus de bras, plus de chocolat. La forme physique nous rappelle que la saison est sur sa fin. Y a transformations fois deux. Bilan : 19 à 15 pour les scotichs. Trois essais de chaque côté comme un train qui sifflerait trois fois. Vous avez compris, hommage à Gary Cooper qui nous a quitté un 13 mai, mais en 1961 (rassurez-vous, c’est fini la rubrique nécro pour aujourd’hui).



Game over. Score final : 20 à 19. Quatre essais côté local, contre trois essais et deux transfos.



Pour finir, tout le monde à la pistoche. Le Général y avait planqué Loana, du coup tout le monde y est allé mais pas de Loana, les mecs se sont amusés entre eux. Là aussi, pour Montaigne, hip, hip, hip… hourra.


