Par Le Barde et Bardibulle
Quelle joie mes castors ces mercredis qui se suivent et qui ne se ressemblent pas. Le pré a perdu sa plume et en même temps a retrouvé des cannes. Ca sent bon le canard tout ça. Les castors sont en masse sur le synthétique. L’aire de jeu se réduit au fur et à mesure que la nouvelle vague prend place. Julien, Boki, le trésor pour citer que les gros, Alex, el guano, notre sabite éternel pour citer les gazelles, Dudu reste éternel. Notre pinson garde son centre. Le jeu est alerte, peu de fautes de mains malgré un arbitrage qui décline le nombre de doigts pour comptabiliser le tactile d’une main. Le toucher est un art oral aurait pointé le sage. Le tactile sans son sens du sonore n’est qu’un toucher qui s’ignore marmonne Rémi qui lui se cherche à l’aile. Il y a du nouveau dans les troupes. Con se le dise.
Pas de question de pré pour Perdigue. Il a cette fâcheuse tendance saisonnière de veiller aux grains. Point nécessaire de s’entrainer à écraser l’adversaire quand la tendance à écraser la grappe suffit à en tirer toute sa douce saveur. Le geste est similaire à la controverse. Le joueur au sol est une grappe qui s’ignore. Le Barde sifflerait à chaque poinçon. L’éthique dans l’ovalie fait tapis. Loin de cette nostalgie, et loin du jeu au sol, le castor moderne se fixe dans le mouvement. Et le mouvement chez les castors a du rebond. Les essais pleuvent. Bardibulle sautille à défaut de son tapis. Il est où le joueur, il est où. Ils sont bien au vert et en nombre sur le pré.
A la suite du pré, la douche et direction le trou. La dalle devient dédale. Bègles en nocturne a de nouveaux sens interdit.
La Zeille, il n’est pas comme tout le monde. Vous nous direz qu’il en va ainsi de tout un chacun. Mais Zeille, il n’est pas comme tout un chacun, il appartient au clan extrêmement rare des plâtriers célestes. Il ne fait paire qu’avec Amélie. Ces deux-là sont bénis des dieux et c’est pour cela qu’ils sont célestes. La main de Zeille, c’est la main de Dieu. Bien sûr, il y a aussi la fée.
Croucrou est un ricou comme les autres. Comment ça un ricou comme les autres. Si les ricou n’était pas là, nous mangerions avec notre chère mamie. Les castors en ricou ça se connait ! Ce ricou là est une pastille pour ne pas dire que ce ricour’est un ami de notre grand déjeuner ! Il pourrait être à lui seul la somme des deux autres car n’est pas une force sans masse. Croucrou a toujours gardé sa troisième ligne.
Donc Zeille était de manne. La manne, c’est la ripaille des élus, la providence faite chère. Nous étions tous attablés, attendant que les bontés de Zeille se répandent et révèlent à nos palais un peu de l’or du monde. De nos lèvres dressées comme becs d’oiseaux, impatientes, s’échappaient de tendres trilles. Et c’est tout naturellement que vint le chou. Une histoire d’anges si vous voulez, d’anges à têtes de chou mais découpés en fines lamelles, le tout égrené de de petits raisins. Un pâté de sanglier, en sus, comme dirait Perdigue, et la chair se mêlait à la plante crucifère.
L’entrée se fera printanière avec un mélange subtil de légumes de saisons en salade colorée. L’orange et son jaune sont pourtant des couleurs d’automne. L’été est indien quand l’hiver pointe. Des piqures légères de sucrées donnent des flagrances juvéniles. Le costaud est un peintre.
Didier taquine le sabite en cubi, il semble nostalgique. Son tire bouchon pleure le bouchon de liège. Le vin était donc en pichet. Las, Seb estima qu’il était piqué. Et le rouge se transforma en rosé. Le rosé va bien aux anges.
A ce propos toujours pas de bière au comptoir. Chacun fait fait fait ce qu’il lui plait. 22 heures 5 j’ai des frissons, le pâté est succulent, et mérite son reindent.
La suite des haricots coco, pas de doute coco, le coco à le goût qui nous colle à la peau. Croucrou a les yeux qui brillent quand il décrit sa cuisine. Il bichonne son art jusqu’à la pointe du bouquet garni qui les sublime. La saucisse sera de taille et en nombre.
Le lancer d’assiette magistrale, un brin de casse, juste ce qu’il faut pour le classer dans les costauds. Le lancer d’assiettes fut tendu, vif, alerte. Zeille a du bras. Les plaines de Floirac s’en souviennent.
La voie lactée suivra la satellisation des coupelles. Comté, camembert et bleu étaient promis à notre convoitise
Le dessert est pour le castor un hymne à l’amour. Les pommes au four et sa pointe de cannelle.
Des pommes au four, relevées par un peu de rhum, avec de minuscules grains de raisins sur leur chef. Une première s’exclama Amélie, de mémoire de castor, jamais elle n’avait franchi le seuil du trou. Mes castors la table est aux anges. Le goût du reviens-y se confond dans l’instant et son effet mère. La plongée est magique, l’enfant qui sommeille en nous crie encore. Les gros savent parler aux gros.
La menthe devient pastille. Les marches se prêtent à la remontée. Les castors sont dans l’entre deux. La nuit éclaire à coup sur ce que le trou nous confie. Une nuit d’automne, douce et fraîche nous attendait. Zeille reprit le chemin de Landiras, le sourire au coin des lèvres, sous le regard complice des étoiles. Il n’est pas céleste pour rien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire