23 septembre 2024

Les cuistots de bouffe : Amélie et Garcimore font la paire


Par Le Barde

C’est la rentrée. Après les boules chez la fée, les mercredis soirs reprennent leurs petites habitudes. 
Pour déroger à une règle hebdomadaire, nous avons pris le parti de la quinzaine. On admettra que ce changement a du sens au regard de celui qui nous rassemble et qui n’est autre, cela va de soi, que le ballon de rugby.
C’est donc un 11 septembre que nous reprîmes les chemins de Musard et du trou. Et le 18 que nous nous engageâmes un peu plus dans la nouvelle saison.
Le 11, comme chaque année, mais sans Coco désormais, c’est notre Amélie qui menait le bal au trou, anniversaire oblige. Non, Perdigue, ce n’est pas une contrepèterie, encore que.

Le 18, c’était Garcimore. Le 11, il y avait du boudin ; le 18, de la saucisse de Toulouse mais sans, hélas, son petit bonnet d’astre. Le 11 et le 18, par contre, communièrent en une estivale salade de tomates. Deux assemblées bien garnies, copieuses. Et des retours.

C’est ainsi que le 18, nous vîmes arriver la Pibale et Yann Larroumecq. Et notre grand Dom. Cerise sur le gâteau, Pépé étrennait son premier trou de septembre. Deux assemblées qui eurent du porc à satiété. De l’araignée pour Amélie et la saucisse de Toulouse susdite pour Garcimore. Et de la pomme de terre en basse continue. Gratinée le 11, en purée le 18. La variété de l’un est la marque du castor. Le tout arrosé par du Sabit en pichet, bag in box oblige. Le pichet a quelque chose de convivial, et rappelle les agapes d’antan.

Les deux lancers d’assiettes furent semblables par leur audace et leur maîtrise. La main d’Amélie, cependant, est plus ouatée, plus légère. Elle a quelque chose en elle de Federer. Celle de Garcimore est plus Nadal, d’ailleurs, comment ne pas noter la ressemblance entre Garcimore et le roi de la terre battue. Et, pour conclure en dessert, nos deux impétrants nous gratifièrent de tartes. Celles d’Amélie furent accompagnées de champagne. Il y a maintenant soixante-six ans que notre céleste plâtrier est de ce monde. Il est de cette année 1958, des premiers pas de la République que l’on dit cinquième.

Le comptoir nous rassembla autour du Jet et du menthe-pastille. Quelques bonbons de Pioupiou en sus, si chers à Seb. Nous papotâmes. De tout et de rien, le rien empiétant avec force délicatesse sur le tout. Deux nuits étoilées et limpides. Deux nuits d’automne nous couvrant de leur doux manteau. La vraie vie continue qui à Musard, qui au cours de la Marne. La vie comme on l’aime. Le cul nous pelle et c’est si bon.

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