Par Bardibulle
La morue est passée, voilà maintenant l’été. Juin tient son solstice avec le jour le plus long et sa nuit la plus courte. Paradoxalement sur le pré, il fait toujours beau, les langueurs restent monotones. En revanche la longueur du pré se fera sur sa largeur. Du fameux 40 à l’en-but. La troupe est de nouveau en masse. Le renouveau est là ! Du jeunes au moins jeunes, aux recrues à l’honoraire il n’y a qu’une prise de trou qui nous sépare. Il y a du Chalossais sans contracture, le bar et ses serveurs émérites feront une nouvelle paire en duel. Leur face à face mérite un détour. Tik s’opposera à Tak et inversement. Leur jeu se complète l’un joue avec le ballon, l’autre sans. Tik y trouve un certain bonheur et cite son Epicure. Lui aussi a sa lettre pour Ménécée, pour l’occasion elle se destine plus à son essai. Le désir tient du manque, con se le dise. Si l’on considère le ballon comme objet de bonheur, « Il faut méditer sur ce qui procure le ballon puisque, lui présent, nous avons tout, et lui absent, nous faisons tout pour l’avoir ». Le trésor qui tient les compte lui suggère d’arrêter de philosopher surtout sans le ballon ! Pépé dans la lettre enchante la possession. La métamorphose est dans l’enfantin. De son côté, pour garder jeunesse, Jacquouille fera une pige sur le bord. Notre superintendant pense à la relève. Il cajole ses castors en mode XO. Il recrute en cuisinant. La Morue n’est-elle pas faite pour nourrir ses castors en tout cas il veille à pas d’heure à l’épanouissement de son équipe. Piou reste en quête de Piou.
Le jeu sera en revanche hémiplégique. D’un côté des essais de l’autre des tentatives. Le trésor se désespère en son centre, rien ce soir ne marche et même dans l’accélération ça claque. Les castors dans le musculaire ça envoie. Le jeu sera alerte, Maxence animera le bon jeu si cher à Guitou, itou qui aurait choisi son camp. Dudu ne marquera pas ce soir, mais fera marqué. L’expérience parle dans son sens propre comme dans son sens figuré. Une radio de contrôle et voilà le docteur en mode feinte connue qui passe. Principe des rayons X, ça traverse là où on ne s’attend pas. Petit Louis a bien choisi son camp et son régime à un jeu au centre.
L’esprit est retrouvé. Mozart a son habitude sur la touche de prendre des notes. Les automatismes se notent et s’agrémentent dans un jeu de castors en sélection. David pointera son essai, il soulagera à l’occasion son équipe d’un fanny. Nous découvrirons à défaut d’invention l’intérêt des leurres pour les pêcheurs. François tient la ligne et ses passes en chistera en aveugle (pléonasme ou claquage) donneront du fil à retordre à ses adversaires.
Bilan la victoire d’un côté la douche froide pour les uns et une douche chaude pour tout le monde. Direction le trou, Peter ouvrira la voie en mode deux roues pour diriger le convoi. Le trou est sacré et ce soir c’est la fée qui régale.
El Cambot remis de ses émotions siège au comptoir, la fée, la baguette à la main, organise les derniers détails pour lancer le fameux « A Table ! ». Tcho et Pépé sont gardiens de notre horloge, et l’heure c’est l’heure, après l’heure, c’est encore l’heure. La table fera salle comble. Le cuistot en son bout, Pépé en son centre. Le mélange fait mayonnaise. La sauce prend. Entrée melon, et jambon, la fée dans l’entrée a une formule qui transforme le sud-ouest en son sein, l’été et le cochon en prime. Abracadabra, le sabite en cruche.
La recette tient de l’illusion, du poulet pour nourrir ses solides et une ratatouille piperade, la distinction se prête là aussi à des mélanges qui donnent à cette recette une saveur magique et du fait maison avec dans le cœur son ouvrage. Un ratarade pour certains, une pipetouille pour d’autres.
Le lancer sera à l’image de notre cuistot entre l’enchanteur et l’exorciste. Le fracas parfois volontaire fait brouhaha, le silence fait broncas. Il jongle, il feinte, il lobe, il croise… les sorts n’ont plus de secrets dans chaque envolée. Le fromage ne sera que meilleur en son sein brebis.
Le dessert dans les bases d’une salade de fruits, joli, joli.
Le trésor reprend les reines. Le comptoir sa menthe. Les castors s’annoncent dans d’autres profondeurs, celles d’autres plaisirs issues du songe et de la nuit.
Paulino remonte les escaliers, l’elixir fait son œuvre. La sagesse l’élève à chaque marche, l’impératif catégorique ne peut rien avec la magie d’une fée. Il redécouvre Kant en effet, il ne faut pas se mentir mais « tous les castors cherchent désespérément le bonheur. »
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