Ceux de Musard arrivèrent vers les 21:52, précédés par JB qui ne goûte rien tant que de humer l’air du pré avant de faire bombance. Il nous conta les cannes de Titi, le maintien de Dudu, les superbes du Bardibulle, les pichenettes du Tarbais.
A 22:07, nous gagnâmes la table. Nous étions une petite trentaine. Sans Pépé hélas. Et nous fîmes ripaille. D’abord avec moultes charcuteries, allant du boudin aux rillettes en passant par des rosettes. La légèreté était de mise et le Hauchat de rigueur. Le douanier avait vu large. Notre homme est généreux ; les frontières ne sont pas sa tasse de thé. Seuls les sots y verront un paradoxe ; le douanier est un passeur.
Puis vint un plat d’enfance : des tomates farcies à la chair délicate et suave, accompagnées d’un riz cuit à la perfection. Tous de s’ébaudir des charmes d’un tel met. Et de s’interroger sur la maturité de ces tomates d’avril. Tels sont les charmes du douanier et de ses tours de passe-passe. Il ne dit mots de ses secrets.
D’une main sûre et ferme, le douanier projeta les assiettes vers ses ouailles. Quelques-unes échappèrent aux mains de leurs destinataires. Le douanier n’y était strictement pour rien. Deux fromages, mais quels fromages, brebis et Saint-Nectaire. On en redemanda. Leur croûte grise, leur chair parfaite nous comblaient.
En dessert, de la praluline. Une brioche aux éclats de praline que l’on doit à Auguste Pralus. Un must aux relents d’enfance. Peter savourait et mit les parts restantes dans une petit sac pour combler les siens. Le passe-menthe nous attendait au comptoir. Amélie et Croucrou conversaient. Fayou regardait ses petits avec amour, sous l’œil de Toto. Puis, nous nous dispersâmes dans une belle nuit d’avril. Les étoiles au ciel faisaient un doux froufrou comme l’écrivait Rimb. Le printemps est bel et bien là. La vie est pleine de promesses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire