20 mars 2024

La jeunesse de Marcel à l'assaut des Archiballs

Par Le Barde


Le printemps, enfin le printemps. Une douce nuit de mars, avec un ciel très pur, parsemé d’étoiles, sous le regard tendre de la lune. Alors, on peut redevenir enfants, jouer avec un ballon. On a beau avoir passé l’âge, on ne cède pas aux caprices du temps, on prolonge une vieille histoire, on se dresse les uns contre les autres, on se fait des passes, on se rentre dedans, on respecte autant qu’on puisse le faire les deux escogriffes garants de la règle.

L’une des équipes est plus jeune, plus vive peut-être, mais moins aguerrie aux combats de devant. Elle bute contre une bande de castors qui lui tient la dragée haute et mène au score à la mi-temps. Mais la raison l’emporte, et ceux de de Marcel (Dassault), celui qui donnait une petite pièce à ses concitoyens pour qu’ils glissent le bon bulletin dans l’urne, prennent l’ascendant. Et l’emportent.

C’est ainsi, et somme toute logique. N’empêche, ils tiendront jusqu’au bout les petits de Fayou. Et qu’importe le score. Même si, même si, on eût aimé que le castor l’emportât. Pioupiou, Pedro, le petit de Perdigue et celui de Pioupiou, Christophe, le Bardibulle n’y purent rien. Même Maxou, le capitaine, la figure de proue canaulaise était impuissant à renverser le cours des choses. Lors que Dudu, le short ceint d’un SBUC délicat et le maillot d’un CABBG d’époque tenait les belligérants en mains avec la complicité du barde qui s’agaçait des rouspétances des jeunes de Marcel et les avertissait, les sanctionnait. On ne badine pas avec l’esprit de la règle. Sur le bord de la touche, JB, Léo, Didier, l’Amiral, Loulou, Peyo y allaient de leur gosier pour encourager les leurs.


Et, comme d’ordinaire, la fée Jacouille avait tout préparé au trou, arborant une moustache admirablement taillée qui le démarquait une fois pour toutes de Paul Préboist pour le rapprocher de Jean Rochefort. La fête pouvait commençait.

Et ce furent des lentilles en salade parsemée de fines lamelles de champignons, puis un boudin à damner tous les saints avec sa purée de pomme de terre parfumée à la truffe. Et quel lancer d’assiettes de Maxou et du président des petits Marcel ! Puis vint un camembert surmonté d’une tranche de chèvre, puis un flan.

Le comptoir rassembla les belligérants. Le menthe-pastille et le jet adoucissaient les palais. La vie quoi, la vie de comptoir.

Ils prirent enfin le chemin du retour, repus,


heureux sous cette douce nuit de mars.

Le Tarbais : qui c’est qui est très lentilles ?

Par Bardibulle


Qu’il est bon d’être en nombre sur le pré. Notre programme vise l’entrainement sur grand terrain. Dassault tient du mirage. La semaine prochaine c’est réception. Nous hésitons presque à jouer des cinquante au 5. En attendant le pré, tout doucement les vestiaires se remplissent. Le cérémoniel est le même côté castors. Les arrivées se font au gré des caractères. La lanterne rouge reste une fidèle la voiture de Dudu. Il clôture le nombre. Il en est ainsi quand le castor se fait coureur.

L’arrivée sur Musard a de nouveaux ses fidèles. L’accueil pourtant a une barrière fermée. Le demi d’ouverture devient fermeture. Bref, le code est bien quelque part dans l’attente du magnétique libérateur. Le Trésor le code, lui il s’en branle, il est présent. Maxence, Peter, les joueurs commencent à marquer de leurs empreintes le bitume. Les vertèbres sur le synthétique sont mises à rudes épreuves. Les tours de chauffe eux, se font en binôme. Le tourne disque se fait entre un 33 tours ou un 45 tours. Le trois contre trois pour commencer et nous voici à élargir les lignes. Sur le bord Mozart, et Chewy, diminutif de Chewbacca sont des anciens en plein Jeûnes. Putain que l’accent est de trop quand l’esprit et le corps ne veulent faire qu’un. Les genoux entre choux et cailloux trépignent entre du dur sur du tendre. Mieux vaut avatar que jamais. Il est bien bon de les avoir au bord. Le rugby est un jeu de transmission. L’ovale veut du rebond, con se le dise. Sur le terrain du beau jeu, une envie commune de faire vivre la gonfle. Point de fait remarquable lorsque l’exceptionnel devient une norme. Le jeu à défaut de demi d’ouverture sera pris par les gros. C’est Paulino en bon double demi fera ouverture. Son jeu en course, et en prise d’intervalle donnera toute substance à la formule « qui a dit que les gros ne savaient faire de sautées. » Ca sent bon la lettre.  Au trou nos stagiaires à défaut de courir mettent du niveau à la pression. Tic et Tac font leur panpan. Il y aura du monde au trou, c’est le stadoceste qui régale.

La douche sera légèrement bouillante. Les castors ébouillantés s’éparpilleront pour retrouver un autre point chaud. La bière de décompresse. La table fera salle comble. Charcuterie pour ne pas faire du boudin en entrée. Le cuistot garde la ligne en l’enlevant à ses gros. Il ne fait pas bon d’être cochon quand on flirte avec le pic du midi.

La suite se fera en lentilles. Délicieuses à souhait. La déception tient dans l’absence du fameux haricot. Titi se régale, il tâte ses inters à la belote. Le silence sent le bon et pousse à une chansonnette. Qui c’est qui est lentille ? Les lentilles. (Michel Fugain pour avoir l’air…) Les saucisses seront de bonnes compagnies.

Le lancer d’assiette subira des bris et le lacté se fera en brebis. Point nécessaire de confiture quand la montagne est belle.

Le dessert une douceur féminine dans un soupçon de tarte maison. Le Tarbais a du nez pour une poire en décalque. La tarte avec un sacré gout de reviens-y sonnera l’appel du comptoir.

Point de belote, les dès sont dans la menthe. Le comptoir devient contoir. Les repères d’amitié ont leurs séquences.

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,

On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de Musset

Eric est le Barde. Le Barde est notre Barde. Il nous traduit en vers et en prose, c’est notre ami, notre poète, notre Barde !

Les castors sont des frères et notre homme a perdu le sien.

 

Le Tarlouzain de bouffe : Je sonde donc je suis…

Par Bardibulle


Au trou c’est notre tarlousain qui régale. Le tarlousain est un rat patrié ou plus précisément un castor expatrié. Pour son tour de bouffe, l’annonce se fait avec de l’avance. Le trois-quarts ne sait pas que l’annonce en touche pour les gros se fait à la dernière seconde. L’interprétation est un lâcher prise instantané. Alors une annonce trois semaines à l’avance, comment dire c’est vraiment une calzone réchauffée pour des castors… Il y a malgré tout du chemin dans son accent et son annonce sent bon le rappel du trou. Un écho du retour qui chante bon la ville rose. Son expérience régionale est gage de confiance. Bref, compliqué de dire si ce soir je serai au trou, alors dans vingt jours. Cependant le castor est joueur, il compte sur la mémoire de chacun. Le sens du collectif tout compte fait, se fout du temps. L’expérience donne à celui-ci une dimension d’attache qui n’est pas des moindres. Le vingt-deux heure pour Pépé, n’est pas le même que pour Peter. L’art du bien vivre ne se supplée à la désillusion que par l’hédonisme qu’il vise. La souffrance nous attache à l’autre et reste une forme de pied de nez à l’ennui. Prévoir pour 40 alors qu’on est que vingt, et prévoir en vain ce qui ne sera de trop. La gaspille fait rouspète. Quel dit l’aime. Le nombre fait foi, « trop peu ne sera jamais assez » soupire notre Dudu. L’homme le doigt en bande se fait panseur. Du coup, de Toulouse à Bordeaux il y a toute une intendance.

J-20 : Le Tarlouzain parle aux castors, « qui sera là pour mon repas que je fais une fois par an tous les 6 mois », le Tarlouzain est un compteur, pour ne pas dire conteur. Il compte en verlan. La bouffe ça se prépare depuis Toulouse, con se le dise. Les castors sont constants : les présents répondent présents, les présents répondent absents, des absents répondent présents, et des absents répondent absents. Jusque là du normal en bon sens. Chercher la logique vous trouverez le bonheur.

Pour le pré nous aurions dû faire un doodle, les vacances pour les castors donnent des ailes pour le ski et des crampons pour le pré. D’un côté ça glisse, de l’autre ça plante. Le nombre sera limité à un près, pour être suffisant au toucher. Notre Jeff sera notre liant, sans retour intérieur, je vous prie. L’océan a ouvert son jeu. Un de moins et nous sortions les cartes pour la belote.

Une douche et direction le trou.

De son côté, le Tarlousain reste un castor amoureux dans l’offrir. Il charge sa moto. L’esprit libre, il y a quinze inscrits. Un match à l’ancienne en somme. Point de remorque quand le don est dans la présence. Par précaution un mouton sur le porte bagage et un camembert du coin, sait-ton jamais, la route est longue. Sur le chemin il rencontre une ferme en colère. Le périple prête aux rencontres. L’intelligence est un art de l’adaptation. Pour soutenir nos agriculteurs, gloire à nos seins, l’entrée se fera soupe ou ne sera pas. Et le voilà troquant sa moto pour un tracteur. Le Tarlousain cuisine tout à la main surtout les légumes. La soupe est bonne car les légumes sont frais cueillis directement sur l’autoroute. Triste de ne pouvoir en profiter sur le marché. Certains dieux tombent du ciel d’autres marchent sur leur tête. Le bon sens pour le cuistot est dans l’assiette. La soupe c’est bien connu est une spécialité de Toulouse. La suite bien de saison sera saint et l’agneau en son roi. J’y go la ballade est dans l’occitan. Les mots ne servent à rien tant que l’accent tient la route. Il gagne le point dans son périple pour la cuillère. Le trophée pour Toulouse est une évidence, un Dupont trop loin, notre cuistot fait tout à l’huile de coude. Les légumes en farandole de printemps. Du vert, de l’orange, et du rouge. Sabite sera son roi. Les plus ou moins quinze inscrits sont aux anges. Quoi mon cuissot ne tient pas de Jupiter, mais le miracle bien dans sans justesse. Fin du plat, il ne reste plus que les os pour pleurer.

Le lancer se fera dans le classico. Classe et sico. Des maladresses en réception une allégresse pour l’envoyeur. Jacquouille pleure à chaque bris. Le tout est de bien signaler quand l’envoi touche. Un sms pour rappeler de réceptionner. Notre Tarlousain est en mode 2.0. Quinze inscrits, dix -huit assiettes 3 fracas. Jusque-là tout va bien. La voie lactée du fromage de Toulouse. La vache suppléera l’ovin, rien ne remplacera le vin. Une menthe fraiche peut-être. Un dessert sucré prêtera une amorce à une menthe de comptoir. Le Tarlousain tient du Brel dans son « Jeff est revenu. »