25 avril 2018

Le couscous de Bouffe : C’est bon comme Lapébie !

Par Le Barde et Bardibule


Le printemps fait son œuvre. Les giboulées en derniers cris de Mars font maintenant place au soleil. L’été appelle son Guitou, itou. Les montagnards yololent, les castors itouent. L’hibernation a sonné son glas. Le fameux glas du glagla hivernal. Le Sabite et Tom en pointe, Dudu en regard dévissé et Croucrou en sage avisé. Ce dernier réécrit pour le novice les règles du toucher. Il en est au tome 1 : « La controverse est satanique ». La défense se déstabilise en un mouvement et trois mots. Et les croyances de l’un deviennent les déviances de l’autre. Dieu des castors, ils sont devenus fous… Du coup Titi qui en est resté « au pré on bulle » de la fameuse, dit « certes », a retrouvé la ligne. Même en hors-jeu le castor est bon. Sa beauté pince son pinson.
Le tout est technique la ligne bouge et nous éloigne par le temps de la limite de son hors-jeu. Subtil mais technique. Le hors-jeu est simple comme une défense qui attend. « Tout vient à plaindre à qui sait attendre ». Le jeu en dehors des clous restent un éphémère dont certains sont des maitres de l’intercepte.
Croucrou à défaut de Barde chante l’entourloupe. Pour ce jeu la bouteille est nécessaire. Bouteille en métaphore du poids et de l’expérience. Et sur le coup le pinson a de l’expérience. Le radiologue irradie depuis peu sur des jours sans jupes de plomb. Il s’ouvre pour ainsi dire au bonheur. Sa foulée est légère et sa feinte embusquée toujours aussi dévastatrice. Qui a dit que les vieux ne savent pas courir ? Sergio de son côté toujours à l’affût de l’ouverture. Il ne l’attend plus depuis longtemps, le castor barman a pour devise « quitte à l’attendre autant le créer ». L’art est dans la désynchronisation du bas et du haut. Le pantin mime la défense dans un jeu de miroir fatal. Il joue à la pointe des pieds de son adversaire. Un coup je fais la passe et un coup la feinte part. Bref il provoque la convoque avec la ligne.
Nous fumes nombreux à courir en ce mardi du saint Anicet. Anicet est un sain pour qui aime l’anis. Le dieu des castors sait que l’Anicet garde dans son signifiant désaltérant une part d’invincibilité.

Certains esclaves furent affranchis pour la question à changer le cours de l’histoire de Rome. Ceci est un détail pour certains et pour le Pintxe ça veut dire beaucoup. Couilles qui ne tiennent… Même si sur le coup l’insoumis est en vacances. Tout combat même éternel mérite une pause. Il parait que l’éternité c’est long… surtout vers la fin. Bises à Woody qui joue sans perdre Allen. Nous eûmes du beau. Le soleil aide sur la question et la lune dans son balbutiement de premier quartier qui distingue le croissant de la chocolatine. Nous sommes à Bordeaux où nous ne le sommes pas. Les Gascons mangent bon. La partie nocturne libéra le jeu en pointe du jeune Doc qui joue et vie sur le pré de Musard. Chaque brindille le porte dans l’accélération. Il joue à domicile. Le noir le met en lumière.

Pour ceux qui jouent à l’extérieur à domicile, le noir est ingrat il crée des marches arrières avec des en-avants qui se répètent. Le salut fut dans l’inconnu. Le secret tient dans celui qui connait où se situe l’interrupteur et la lumière fut. Alléluia pour certains qui se rendirent compte que le toucher se fait avec un ballon. Tout le monde acquiescera que ce qui se passe dans le noir reste dans le noir. La lumière retrouvée nous reprîmes le cours du jeu cette fois ci avec le ballon. La technique se veut dans la simulation. La pensée du geste ne s’éprouve pas que dans le moteur des choses. Le mouvement est une anticipation permanente d’une expérience motrice mémorisée. La perception est une action simulée. Le beau jeu se veut dans l’intention pour celui qui suit l’affaire. Freud dans le simulé ne stimule qu’un orgasme déplacé. D’ailleurs sur le sujet Lacan ne peut que pousser sa métaphore « à toute passe manquée, est une casserole réussie ! ». Heureusement que la lumière donne accès aux souvenirs et que la pénombre se joua du nombre. Double doc en prime. L’un est chaussé et l’autre aussi. C’est la Piballe qui réceptionne.

Au trou nous retrouvâmes du beau monde. La Piballe qui n’a pas dormi tout l’hiver fut fort en canne quand la bise fut venue. Les foumis travailleuses du trou se sont données rendez-vous et pas des moindres. Du pilier dans Lafourche face à notre Pépé éternel. Mozart dans la distribution active. Sa douce va mieux et l’homme aime son trou. La génération de la passe à l’aile, la vie est belle en centre averti de Calanques bronzées qui porte son « P ». Le Zinzin en réserve de quoi remplir toute la table et de laisser à notre vénéré Tarlouze qu’un bout de bar. Un Tarlouze sans Walid c’est comme Gwen qui fait une passe, cela reste du domaine de l’impensable. Le Trez est présent. Le jacquouille aussi. La table est mise et voici que notre hôte sort ses œufs. Poussou rougit il comprend le sens figuré de la question. Pour lui les œufs c’est pour battre l’omelette. Les œufs rien de tel pour rendre le sourire au castor. Le mimosa est un fondamental dans l’art de la bonne bouffe.

Les œufs font le printemps comme les hirondelles font le couscous. La merguez en nombre limitée. Le trou a ses parfums que le nombre ignore. Aujourd’hui les castors font masse. Quoi de plus jouissif qu’un trou comblé. L’extase est dans le sentiment de complétude. Les raisins secs pour nous ramener dans le fruité de la semoule et tous les épices qui poussent l’orient à nos porte. La Piballe a compté juste. Il ne s’attendait pas à autant de berbères affamés.

L’heure se fit au lancer. La Piballe sur la question n’est pas économe et balance du bon jeu. Le doigté et dans le saint-Bruno. Pépé a eu chaud à son béret. Le béret de Pépé reste un symbole dans l’art du spectacle. Plus le béret se rapproche des épaules et plus le spectacle est réussi. La casse fut au rendez-vous mais bravo au lanceur dont les objectifs d’une passe allongée furent largement appréciés. Houston nous avons une assiette. La Piballe ayant bien lancé tout ce qu’il avait sortit son coulant de fromage un rustique dont on en oublie le nom. Camembert sur le sujet.

Le dessert un gateau au chocolat tendre et léger à la première, légèrement plus lourde à la troisième bien plombante. Le chocolat est ingrat et le dessert tellement bon.

Le jeu de cartes en rendez-vous du hasard laissa un Zinzin en justicier de l’espace.

Le trou repu. Les castors sortirent de leurs « entre ». Dehors la lune toujours timide débute son remplissage. Le cycle est au rendez-vous et Porto à notre porte…

Le cuistot de bouffe : La compagnie créole de Lafourche

Par Le Barde


L’orage grondait ; le ciel était lourd de menaces. La pluie tombait sans discontinuer. Ils attendaient dans leur voiture sur le parking de Musard. Les vieux leur montrèrent, le chemin des vestiaires. Ils étaient dix tout au plus. Comme par miracle, la pluie se fit parcimonieuse.

La partie fut assez vive. Hervé Delage accompagnait la Piballe. Pioupiou était avec son petit. Les deux camps étaient assez équilibrés. Bien sûr quelques ballons imitèrent les gouttes. Sans plus.

La vieille garde était au trou. Coco, Pépé, le Tcho, la Jacouille. Schubert nous faisait faux bond ; c’est rare. Mais il y avait Mozart. Il y avait aussi Guitou, fringant, élégant, égal à lui-même. La Fourche de retour des îles Maurice assumait son tour de bouffe et c’était joie de le retrouver.

Il s’en tient aux traditions en entrée. De la charcutaille variée : rillette, sauciflard sous toutes ses coutures. Rien que de très ordinaire et de très juste. A quoi bon chercher midi à quatorze heures quand la vérité est à portée de mains. La table était assez garnie pour un jour d’orage. Mais pas de Perdigue pour chanter l’orage cher a Brassens.

Rien de tel qu’un bon vieux rougail saucisse pour prolonger le lien qui unit désormais notre La Fourche au monde. Le rougail saucisse est un plat traditionnel réunionnais, à base de saucisses créoles souvent fumées artisanales. Elles sont ensuite coupées en morceaux, accompagnées de riz et de rougail(tomates coupées en petits dés, gingembre pilé, oignons émincés et piments). Un pur régal !

Nous eûmes droit à un malencontreux jeu de mots de La Piballe : « Il n’y a que le rougail qui m’aille. » pour s’excuser il entonna une prière. Guitou haussa les épaules puis lui tapota la joue en guise de pardon.

On le sait, La Fourche possède une main hors pair. Tout ce qu’il touche se transforme en or. Le lancer d’assiettes ne fut donc qu’une formalité, sous l’œil vigilant de Coco. Une petite casse de rien du tout, dont il n’était pas coupable. Une fausse note accessoire. Et un coulommiers tout en rondeur et douceur.

Le dessert est un état d’esprit. Une fin douce. Souvent heureuse. Ce joli mot désigne l’ensemble de mets que l’on offre à la fin d’un repas. En sorte que le fromage y est autant à sa place que le sucré. Pour le sucré, La Fourche s’y connaît. Et il nous gâta. Un monde sans gâteries n’est plus un monde.

La belote compta sept membres. La Jacouille n’était guère en mains. Le doc pas davantage. Le Barde oui. Disons plutôt que les aléas des uns facilitèrent sa sortie, accompagné du fils de Pioupiou. Amélie n’y arrivait pas. C’est comme ça. Hamilton parlait rugby avec JB. Une certaine nostalgie teintait leurs propos. Des accords, des désaccords, la vie en somme. Mais une parole de haute tenue, juste, sans effets. Comme devrait être une passe. La passe est langage, la passe est poème.

Une pluie éparse les attendait au sortir du trou. Ils regagnèrent leurs véhicules, enfourchèrent leurs cycles. JB fredonnait le merveilleux quintette en la majeur de Mozart. Le chant de la pluie a quelque chose d’une clarinette se dit-il, chaque goutte est une note. Il sait faire contre mauvaise fortune bon cœur et transformer une goutte de pluie en or. C’est ça la grâce.

10 avril 2018

Le cuistot de bouffe : Marco propose l'encantada

Par Le Barde, Bardibule et Bardatruc



Petit a petit, peu à peu, pas à pas, ils arrivèrent. Le ciel était gris de nuages. La pluie jouait au chat et à la souris. Ils furent tout au plus une quinzaine. S’il manquait le tarbais, Sergio et Alban étaient là. Antonin aussi, le petit nouveau. Dudu allait ses étirements millimétrés et ne rejoignit le jeu que sur le tard. La partie fut somme toute équilibrée et la Piballe n’abusa pas de son arithmétique arbitraire. Le moins que l’on puisse dire est que la maladresse fut de mise et la passe besogneuse. Croucrou se sentait pousser des ailes et fila le long de la touche, à plusieurs reprises, de sa course intrépide.

Il y a des soirs sans et des soirs avec. Ce fut un soir sans. Sauf pour Croucrou. Et pour les vieux qui rappelaient que le rugby est d’abord un jeu de mains, d’intervalles et de jugeote. Flo fut impérial. Il occupait son bout de ligne avec flegme et autorité. No pasaran murmurait-il en tendant un bras rageur vers le promis au débordement. Toto, comme à son habitude, déchirait le rideau adverse.

Il flottait comme un air de printemps ; l’air était doux. La pluie avait cessé. Pas de Jean-Phi pour lacérer le pré. Le doc, lui, tentait en vain d’impossibles saluts. Et Sergio pestait contre la perte des fondamentaux.

Les fondamentaux sont à la base de tout. Au toucher le fondamental est la passe avant contact. Règle ultime du placage en berne paramétrée à ses heures pour la défense. La Pintxe dans le fondamental il raffûte en attaquant. Quitte à provoquer autant réfuter le premier ! Oups la règle concerne le défenseur et non le porteur de balle. Doc est heureux il touche enfin du ballon. Le Barde de son côté se lamente des choix des porteurs. Il est vrai qu’autour du ballon il existe deux côtés. Un droit et de l’autre côté la gauche. Le porteur du ballon sera pour ainsi dire le référentiel à partir duquel les possibilités s’ouvriront dans le probable et l’improbable. Merci à notre Bastos retraité du pré qui me préconise de noter +1 le bon côté et -1 le mauvais côté. 0 étant nous le rappelons le référentiel du porteur de balle. Le mathématicien est encore dans d’autres fondamentaux loin du pré à défauts de genoux porteurs. Bref ses fondamentaux nous aident à mieux comprendre la complexité du choix du départ de l’action. La démonstration se fait à plusieurs inconnus sans en avant. L'équation de Schrödinger est fondamentale en mécanique quantique. Elle décrit l'évolution dans le temps d'une particule massive non relativiste, et remplit ainsi le même rôle que la relation fondamentale de la dynamique en mécanique classique. Notre Barde en particule massive relativiste est un atome à lui tout seul. Genre enrichi en radiation positive. En revanche son adéquation à la constante du choix du porteur de balle reste dans une pensée contradictoire. En Bref le choix de l’un fait le malheur de l’autre. Pourquoi partir à droite quand le Barde est à gauche. En mathématique c’est simple c’est entre un -1 et un 1. Et à chaque porteur de balle ça s’annule ou si vous préférez ça repart à zéro. Du coup le Barde chante le -1 et pleure son +1. Schrodinger comme Spinoza avait raison. L’homme est plus complexe que l’improbable de la rencontre atomique. Le tout si vous suivez est pour au final faire un +1 en simple logique ovalistique. En poésie, c’est plus compliqué l’art a dans le choix le sens de la réparti du mauvais côté. Le jeu même si on ne le voit pas se fait du côté de l’écrivain. L’histoire n’est écrite que par les vainqueurs et notre Barde en écriture il envoie.

Au trou, il y avait Marc ceint d’un tablier paraphé d’un Bordeaux débat. De la charcutaille parsemait la nappe. Le vieux quatre susurrait avec l’amiral. Et le Prez couvait du regard son petit monde.
La charcutaille vient du País. Marco comme son prénom l’indique est un découvreur. Et sa Chine reste dans son País. Le polo nominatif est en préparation. Avis à la boutique. Le gascon est dans le castor. Il se prête à l’encantada dès que le moment s’y prête. La chanson est un hymne à l’amour et le cuistot ne le sait que trop. Tout est bon dans le cochon. Pépé lui est heureux. La cochonnaille renoue avec le port du béret. Du coup la langue se libère. Il n’en faut pas beaucoup pour l’ancien du bout. Mais bon, là les mémoires du trou se joue en happy hour.

La suite se fait dans les idées. Pour sa première de bouffe, le costaud joue juste et tape dans le poulet. La sauce est aromates carottes pour la semoule.

Le lancer d’assiettes fut serein à l’exception d’un missile destiné à Alban qui faucha tout sur son passage. Pas de blessés. Amélie fut à deux doigts du pire. Mais de pire il n’y eut pas, à défaut de meilleur. Nous étions loin du cataclysme de Julien.

Le Barétous et proche de l’ossau. C’est l’Iraty qui me l’a dit. L’atome devint tome. Pépé lui à l’heure du fromage est au tome 25 de sa litanie éternelle parmi les seins. Les histoires commencent toujours avec ceux qui les racontent. Quelle est belle la boule. Elle est coupée en deux pour l’occasion. Point de confiture. Amélie n’a cessé de le répéter la confiture c’est quand le fromage n’est pas bon.

La belote vit la défaite de Jeff. Jacouille était en veine. Titi fit contre mauvaise fortune bon cœur. Et ne s’en sortit pas trop mal. Les mains n’étaient guère fournies. Une partie à oublier, couci-couça, sans panache.

Le ciel avait retenu ses gouttes. Les Capus étaient calmes. Chacun de retourner dans son antre, de se glisser dans son lit, repu. Marc avait bien fait les choses. La suite à mardi prochain.

04 avril 2018

Le cuistot de Bouffe: Julien marque des points

Par Le Barde et Bardibule


Le changement d’heure a fait son œuvre. La nuit craint de plus en plus le jour sur le pré. Héhé c’est le printemps ! Le rendez-vous pourtant est le même. Le synthétique se fout de la nature comme le changement d’heure à vrai dire. L’hiver ne viendra plus et c’est le printemps qui giboule à perdre haleine. Le castor est nature. Dudu sait de quoi il parle. Qu’il vente qu’il pleuve l’homme s’étire à rompre ennui. Il vient quand il pleut. Son morale se résume dans la morale « Quand on veut, il pleut. » Du coup c’est chagrin sur le pré. Et dans cette période trouble seul un petit groupe résiste face aux légions ocnophiles à ne pas confondre avec le noyau philobate de tout castor en devenir. Le secret réside dans la marmite… La place du druide est sacrée même si certains arrivent à concilier le pré et la bouffe sur leur tour. Gloire à Perdigue et à Jean Phi.

Ce soir c’est Julien qui régale. Le poinçonneur des lilas… désolé j’écris pour le coup à 9 doigts. Quoi de neuf sur le pré à part que nous étions neuf. Le neuf est à la base de la passe au 10. Notre dernière rencontre contre Dassault a prouvé que le castor se limite au jeu à 9. Une pensée pour nos ailiers émérites qui ont fait de leur jeu à l’aile une histoire sans ballon. Les annales se font ainsi. « La prochaine fois j’irais avec les gros. » se désespère l’orphelin de la balle. Doc c’est une dédicace pour toi. Tenir 40 minutes sans voir la balle tient du miracle chez le castor. Il nous manquait du Lourdes et du ballon dans les trois quarts. Même si pour les gros la partie fut active. La charnière est une porte sur le beau jeu. Autrement le demi d’ouverture Zippe et se fait fermeture éclair. Port de la capuche obligatoire pour éviter la marée.

Le Tarbais est présent sur le match comme au toucher. Le castor a les doigts qui démangent depuis mercredi dernier. Il choisit son camp, celui d’en face. Le coup d’envoi et nous voilà. Croucrou et le Barde en Eric Team. Les mouches choisirent pour commencer le camp des Pyrénées. Légère avance d’un plus deux pour lancer le débat du soir. Du coup Dudu renforça l’équipe qui gagne. L’expérience parle ! Pourquoi se mettre dans une équipe menée alors que tu peux conforter les meneurs d’une supériorité numérique non négligeable pour notre niveau et notre nombre du soir. Le compétiteur a de l’expérience il sent d’habitude la gagne. Cela saute aux yeux comme un coup de pied au cul. Bref ce n’est qu’un détail que l’ovale et l’histoire dépassera. Les lignes resserrées d’en face créèrent inopinément des intervalles plus larges. Quand tu compenses tu essuies. Le cogito de l’ovalie persiste. Bref le Barde raffole malgré sa cuisse récalcitrante de ses trous non destinés. Même si le créateur pense que tout trou est issu d’un travail de fond. Les gros acquiescent. Le jeu sans ballon est dévastateur. Du coup nous perdîmes Peter parti pour d’autres courses sans intervalle.

L’essai de la fin revint malgré tout à l’équipe de Dudu. Le castor ne vient pas uniquement pour prendre une douche ! Malgré un passage à vide leur sursaut fut dans l’ultime.

Julien a l’âme russe. Il se moque des bisbilles diplomatiques. Il nous offrit ainsi de découvrir les pirojkis (en russe : Пирожки ; au singulier Пирожок, pirojok). Ce sont de petits chaussons de la taille d'une bouchée, d'origine, cuits ou frits. Julien avait jeté son dévolu sur du chou blanc et des œufs pour les fourrer. Nous eûmes droit à deux pirojki chacun. Ils étaient accompagnés d’une salade russe répondant au nom de harengs sous la fourrure. En guise de fourrure, des betteraves et des carottes. Un régal accompagné d’un verre de vodka.

Le russe fourre en somme. Il n’y a pas une once de hasard dans le choix de Julien. Fourrer, c’est être impérial. La Russie en sait quelque chose. Qu’elle fut tsariste ou soviétique. Son ambition fut longtemps, et demeure, de fourrer les pays annexes sous sa botte. Reste qu’elle fourre bien encore. Mais en cuisine. Le vieux quatre eut ce mot : « Nous sommes tous des enfourrés. » Las, il fit un four. Pépé et Coco enfournaient, eux, tout à leurs papilles. Quant au Prez, il psalmodiait des prières orthodoxes.

Amélie observait, amusé et circonspect les propos du vieux quatre sur le management rugbystique après avoir vu ses petits du BEC se faire trousser par Cestas sur un score sans appel. Quant à Léo, il chantait ou, croisant les doigts, à la manière d’un sphinx, il murmurait son Mitterand avec, ça et là, des saillies giscardiennes, ponctuées de Je vous demande de vous taire. La Ve République en chair et en os.

Il y eut aussi une conversation sur le vers libre. Toujours avec le vieux quatre. Il se branle de l’hémistiche, de la césure, du hiatus et de tout le tsointsoin de la versification classique, il improvise, va son vers, en sauvage.

Julien la ramène palourde. Les gens de Niort ont dans leur seau la Maxime d’une pêche bredouille. Les castors pêcheurs sont ainsi. Ils subliment dans les barrages et pleurent la marée. Du coup le cuistot sort ses patates au plus grand bonheur du vieux 4. Et le voilà chantonnant en chœur de l’armée Sabite (rouge) pour les intimes un lalalala à faire trembler les monts de l’Oural. Un youri gargarisme qui nous montre que le vieux a du coffre. La patate fait purée avec un brin de lait, de beurre et de l’huile de coude pour écraser le tubercule. On peut savoir écraser sans savoir lancer me souffle Jimminy Cricket à mon oreille. Je rappelle que j’écris à 9 doigts.

La viande un délice. Du chevreuil de chasseur. Julien est un chasseur cueilleur et pas lanceur ! Le mélange véritable éloge à la gloire du peuple qui pousse à libérer le travailleur de tout Kolkhoze perdu. Coco pleure de bon cœur et Pépé s’imagine à la place de Sabite (Rouge) voyant le défilé de nos chers castors enrubannés, la queue plate en avant marchant sur l’hymne de l’internationale du castor… Sabitov, Lourdov, Pulpov, Perdigov, Jacquov, et tous les ovs en vrai camarades de la régale.

Le lancer d’assiettes fut cataclysmique. Julien, frénétiquement lacérait le trou de ses paraphes hésitants et vifs. Un désastre, une bérézina. Il y eut de la casse et des blessés. Notre bardibule vit l’un de ses doigts atteint dans sa chair. Il était bon pour un point. Le doc en ferait son affaire. Coco grommelait.

De petits rocamadour et de Funès tranches de brebis suivirent les affres du lancer. Puis, le dessert vint parfaire un menu de haut vol. De délicieuses tartes au citron meringuées. Julien excella jusqu’au terme.

La tablée se désorganisa en bande organisée. Le bout du bar se mit à la carte. Doc de son côté aseptisait les aiguilles de la répare. Et commanda les Gets pour mieux se souvenir des soins à tenir. Un point un get, deux points deux gets, trois points trois gets, et ainsi de suite avis aux malentendus. L’Hippocrate sur pattes susurre qu’il suture à la dure. « Pourquoi insister alors que l’on peut inciser ? » Notre doc est pragmatique et reste un sacré philosophe. Freud aime la médecine sportive et tire sa pipe pour la bourrer d’un voile enivrant mais nez en moins tabagique. Point de corps sans illusion.

Le Prez domine en roi le jeu de Dés. N’est pas Prez qui veut… Le castor en chef gouverne le débat et n’annonça pas la baraque. Le Prez se bat sans croisé. Ceci explique cela. Dur pour jouer à la belote. Le castor est viril et se plaint du cœur croisé. Notre Barde se fout des détails et s’en tira avec du jeu qu’il rendit bon. La plume est légère comme la victoire est éphémère.

Le Prez poussa la porte verte du trou. Il allait à la rencontre de la nuit avec son genou ceint d’une attelle. Hamilton enfourna son cycle rouge. Il pleuvotait et je murmurais ce vers de Pouchkine en songeant au prochain mardi : « L’habitude est un don du ciel qui fait office de bonheur. »

Le cuistot de Bouffe: Thom pouce à la rescousse

Par Bardatruc

Un froid à ne pas mettre Serge dehors.

À peine rentré dans le vestiaire avec sa tenue de Bruno Lochet : Kway, Short, chaussettes de sport et pompe de ville en cuir, qu’il râlait déjà contre le froid.

Pourtant natif d’un endroit où l’homme cohabitait il n’y a pas si longtemps avec l’ours, Serge n’est définitivement pas un amoureux du froid. À l'instar d’une héroïne qu’il déteste pourtant, il nous chantât après 20 minutes de jeux : « Libérée, Délivrée , C'est décidé, je m'en vais » . Son héroïne à lui c’est Judy Garland dans « La parade du printemps ». Ce n’est pas parce que Le Barde n’est pas là que le quota culturel doit être bafoué, nom d’une pipe.

Bref, Serge, le cœur glacé, s’en alla sans dire mot, remplacé par un Dudu dont le nouvel emploi du temps de retraité le pousse à arriver en retard à l’entraînement. Peut-on lui en vouloir au regard des nombreuses absences : 5-1 Serge contre 4, c’est maigre !

9 Castors donc pour qui le rugby représente réellement quelque chose : un équilibre intellectuel et physique, un way of life, un ying et un yang et surtout des valeurs hein. Mais où étaient donc passés les autres, ceux qui galvaudent, ceux qui ne viennent qu’aux beaux jours pour frimer en société. Ceux qui lors d’une conversation mondaine ou une pétasse peroxydée avoue être totalement « addict » au club de gym sans avouer que c’est plutôt à la queue du personnal coach et qu’un quinqua ayant réussi dans la vie confie avec fausse modestie que lui c’est le golf qui lui donne des érections. Et attention faut pas croire, c’est un vrai sport le golf ! Alors notre rugbyman faussaire marque un temps et annonce fièrement : Eh bah moi je fais du rugby, je connais Bernard Laporte !

Le coup est souvent gagnant, le golfeur repartant immédiatement vers le buffet en regrettant sa remarque sur le soit-disant vrai sport et la blonde de se rapprocher de l’homme sauvage capable d’arracher un membre alors une culotte…

Fin de la digression sociologique en espérant que nos golfeurs Archiballs aient autant d’humour que de candeur, ce qui est probable lorsque l’on joue à un jeu à peine plus élaboré que le croquet...

Bref, d’un côté, Régis, Le doc, Dudu (remplace Serge à la 20 ième min) et un revenant Pascal. La bise fraîche l’obligea à chausser exceptionnellement des baskets…De l’autre, Zeille, Coach Benoit, Peter et Pinch’. La partie fut agréable et d’une qualité correcte.

Le fait de match reste sans doute cette chistera croisée, en cloche et à une main de … Zeille ! Ô temps ! suspends ton vol comme dirait Lamartine, les adversaires se contentèrent de regarder la balle en l’air alors qu’un coéquipier l’attrapa pour filer entre les poteaux.

Au trou, une dramatique vision nous attendait. Le genou gauche de notre Prez était mobilisé dans une attelle. Connaissant son goût pour les sports d’hiver, un petit groupe lui demanda s’il s’était blessé en sautant une barre rocheuse ou en sortant ivre du bar d’altitude. Sa réponse fût ambiguë : j’ai sauté d’un bar rocheux. La vie est parfois cruelle d’autant plus lorsque l’on pense que cela aurait pu arriver à François Trinh-Duc juste avant Pays de Galle – France ce qui nous aurait éviter cette défaite aigre-douce somme toute normale étant données les origines du garçon.

Le repas fut excellent même si pour l’entrée, des enfoirés avaient bouffé tous les cornichons des rillettes et ça c’est pas rugby. Le plat principal fut parfaitement épicé et nous fit profiter des saveurs de la Réunion, île ou les filles ont, dit-on, le pistil au goût de vanille...Le lancer d’assiette fut net et sans bavure.

En fromage de la tomme de Grand Thom et en dessert une mousse au chocolat à se damner.

A la belote, les secondes lignes brillèrent plus ou moins. Si le Grand Thom sortit le premier, le Vieux 4 termina dernier.
La soirée touchait à sa fin, Pioupiou terminait ses comptes tel Louis de Funès dans « La folie des grandeurs » afin qu'il ne manque ne serait-ce qu'une pièce. Sans le Barde, la nuit ne pouvait être douce, nous attendrons donc son retour et le printemps.