27 février 2008

De la pibale

La pignole du Barde

La pibale se fait rare. Victime de braconniers aux desseins mercantiles, elle est menacée de disparition. Aux archiballs, nous en avons une ; il nous faut la protéger à tout prix. Et je propose, à l’instar du nain qui nous gouverne, qu’elle soit classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nul ne s’indignera d’une mesure frappée au coin du bon sens.
La pibale Lapébie n’est pas une pibale comme les autres ; elle ne grouille pas dans la multitude. Sa singularité saute aux yeux à défaut de sauter au paf. Elle excelle en toutes choses. Il lui suffit de se livrer à une activité pour la transformer en or. En quoi, elle mérite son classement. A l’injonction beaudelairienne : « Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? », elle répond par l’affirmative. Limiter – ce que d’aucuns considéreraient à tort comme une vue de l’esprit –, aux seules chandelles qui éclaireraient une partie de rugby, est, à ce propos, un affront. La pibale, en dépit de son physique si particulier, excelle aux jeux de mains dont seuls les sots prétendent que ce sont des jeux de vilains. O les courses chaloupées (pibale oblige) de Bruno sur le pré ! Et qui dira la beauté du swing pibalien, de son revers et l’éclat de sa pala à l’ombre des frontons !
Avons-nous conscience d’être à ce point privilégié par la présence, en notre sein, d’un tel astre. A notre corps défendant, nous ne pouvons opposer à tant de grâce que l’impuissance de nos menus fretins. La pibale est un don de Dieu ! Aussi, j’affirme haut et fort, en ces temps de laïcité corrompue, qu’un ange s’est invité à nos fêtes. Qu’une pibale soit un ange est un signe du Très Haut. Et je conchie l’étymologie picto-charentaise de ce vocable : « chalumeau, pipeau ». Va encore pour le chalumeau, mais le pipeau. Il est vrai que les pipes en Poitou-Charentes sont légion. Nous préférons, sans hésitation, le sobriquet de civelle. Les doctes, ces détrousseurs de poésie, auraient sans nul doute jeté leur dévolu sur leptocéphale, de leptos : « mince » et céphale : « tête ». Ca leur va bien à ces tronches de cake ! Mais la civelle, qui doit au latin caecus : « aveugle » son joli nom, cela a plus de gueule, n’est-ce pas. Notre civelle à nous évite de regarder le monde de travers. Son aveuglement est salutaire. God bless Lapébie.

25 février 2008

Le cuistot de la semaine, hommage à Demi Moore

Par Le Blogger


Sacré Yannick, si on l'avait pas, on aurait eu du mal à l'inventer !
Quoi dire (avec tant de retard !), il aurait fallu un roman photo pour vous illustrer sa performance de mardi. On se contentera de ce montage de trois photos qui résume tout.
A gauche, début du strip tease dans la cuisine, au milieu, le final au bar sans la barre, à gauche, agrandissement du string pris dans sa raie !!!
Pourtant, il avait de quoi être tendu comme un string notre cuistot. Le trou n'était accessible qu'à 19 h. Le ménage de la soirée de vendredi avec les Gravelous n'était pas encore plié. Grosse panique dans les rangs dès la matinée, tout le monde cherchait une femme de ménage désespérément. A un point que, dans l'après midi, une queue de femmes de ménage patientait devant la porte du trou pour décrocher le poste. Armée de pelles et de sauts, l'armada était prête à nettoyer l'équivalent de l'Amoco Cadiz, et c'est notre irremplaçable Maria qui a coiffé toutes les prétendantes.
Mais qui aurait cru que notre cuistot allait puiser là toutes ces idées. Car, en dehors de son spectacle "Péniche dans l'écluche", il avait déjà en tête, avant de la recoudre de trois points, le menu aux couleurs des azulejos. On y reviendra.
Sur le pré, d'abord, on sentait la fatigue du match de vendredi. Alors, nous étions peu, la plupart étaient ceux qui n'étaient pas là au match. S'il faut retenir une première chose de ce mardi, c'est le retour du Général sur le gazon, non pour le brouter, mais pour le fouler avec de nouveaux crampons tout neufs ! C'est pour dire les intentions du Général pour une nouvelle carrière. A suivre attentivement, il finira bien aux côtés de Nallet dans une énième version expérimentale de l'équipe de France.
Au trou, séance de décrassage. Ceux qui avaient le match dans les jambes et qui ont boudé le toucher étaient là, ceux qui n'avaient pas le match dans les jambes aussi et arrivent enfin ceux qui venaient de courir, match dans les jambes ou pas. Nombreux étaient donc les castors qui ne voulaient pour rien au monde rater le repas de notre Porthos. Et ils ont bien fait... pour deux raisons.
La première est le menu, la deuxième est l'après menu.
C'est pas la taille de la cuisine qui fait peur a Yannick, pour se faire plus à l'aise, il a choisit le short. En plein chevauchée fantastique, il envoyait une omelette par çi pour la récupérer par là, sans répit. Bien lui en a prit de ne pas se gratter l'entre-jambes, car juste en bas, à un poil de là, les filets cabillauds attendaient patiemment dans leurs caisses, entre ses jambes oh combien galbées.
A table, les tomates à l'échalote faisaient l'entrée de l'entrée. Les omelettes ont vite fait de faire le tour de l'assemblée. Oui, ça sent le cramé et alors ! On ne peut pas être bon en tout...
Mais dans la foulée de son karma portuguese, le summum était dans l'inattendu. Je ne parle pas de ces boudins de purées de patates roulés dans la chapelure que les fils de Colomb ont inventé sous l'inspiration des roulades sous aisselles, non ! Je parle du cabillaud, enfin servi avec chorizo et poivrons ! Au poil ! Le Porthos a remis les idées de tout le monde en place, ceux qui râlaient pour l'omelette cramouillé ont fait la poule mouillée et ravalent leur réflexions. Le cuistot a frappé fort comme si le mec en face était entré sur le côté du regroupement.
Soit, le fromage s'efface devant les Pastéis de Nata. Le trou ressemble de plus en plus à une ruelle de Lisbonne que les tramways-dinosaures ont du mal à grimper. Et si la touche portugaise n'est pas reçue, le Porthos nous fait un chtripteache velu. Un air de Demi Moore dans le film du nom de striptease avec un pète au casque et trois points de suture !
Sous le charme, un jury fait de Yann, Lolo, Hervé D., Pepe, Kloz et Lapiballe accorde le 14,5 et le cuistot repart comme un porc tout gai.

23 février 2008

Archiball vs Gravelous - 15 février 2008

Par Guigui

C’est l’histoire d’un mec

Qui, un vendredi soir, ne sachant trop que faire en cette période d’entre deux matches du tournoi, décida d’aller faire un tour du côté du pré, non pas Catlan (il est à Paris pour les ignares, c’est d’ailleurs pour ça qu’on y va pas ! Et de toute façon, il y autant d’herbe et de rugby que cheveux sur la nouvelle tête de Gwen).

Bref, tous simplement, ce mec dirigea ses pas via les rues sombres sans animation de Bègles vers Musard.
Et là, oh surprise, un groupe attendait sagement (suffisamment rare pour être mentionné) que les vestiaires se libèrent (vu la gueule des mecs qui étaient dedans, c’était plus prudent).
Une fois la horde des jeunes futurs anciens écoulée, les regardant passer l’Ipod planté dans les oreilles pour les plus sérieux, le portable scotché à l’oreille droite (à gauche pour les gauchers) pour les un peu moins sérieux (Comment faisait-on avant !), on a pu observer un léger mouvement semblable au ressac breton (là on irait bien, c’est sympa) vers les traditionnelles « changing rooms » eu égard à nos amis d’outre-manche en cette veille de combat.
On observa alors une séance de traditionnels choix de maillots, chaussettes et shorts, tous étant bien entendu parfaitement adaptés à la morphologie de chacun de membre de la vénérable institution que sont les Archiballs…
Les amis rencontrés ce soir là ont rapidement noté que les adversaires du soir étaient un peu ennuyer d’avouer qu’ils n’étaient… pas très nombreux…
Donc, avec cette abnégation connue du Sud Ouest entier, et peut être même d’ailleurs, certains joueurs se dévouèrent afin de partager une probable déroute (ça, c’est vilain, le match n’était même pas commencé). Honneur donc à la Pibale (en verve orale qui déstabilisa l’arbitre, lui faisant au passage faire une erreur d’arbitre anglais), et à tout ceux qui osèrent.

Passes en veux tu en voilà, débordement, plaisir intense de la circulation de la gonfle, plaisir intense que de déposer la même gonfle derrière la ligne (7 essais plus 1 fort injustement refusé par l’arbitre, merci Bruno, on ne l’écoutera plus, surtout quand tu auras raison !) par Pascal, Walid et pardon pour les autres dont je ne me souviens pas des noms mais qui se reconnaitront…
3 vaillants essais des adversaires (pas grâce à Bruno en tous cas) permirent à cette rencontre de faire passer cette soirée pour un agréable moment, mis à part peut être Yannick qui avait décidé de courir avec ses peintures de guerre rouge et Dudu, qui comme à son habitude, avait commencé à tout critiquer mais qui s’est finalement bien amusé.
Un repas fort amical (assis, s’il vous plait !) permit de sceller de nouvelles amitiés et qui sait, peut être de nouveaux futurs membres…

Le mec rentra finalement chez lui, heureux de cette soirée agréable en espérant que l’expérience se renouvellerait rapidement…

20 février 2008

Gnou ou zébu ?

Ca tombe bien que le Barde fasse déjà son texte, l'autre sur le cuistot attendra samedi. En attendant la note est de 4, eh oui, une première banane due à un jury composé de Gwen, Gweninho, Jeprenjepète, le gros, le Huit-à-Huit et Easygwen. Et voici donc La pignole du Barde...

La pignole du Barde

L’art de la cuisine révèle la diversité de nos natures. Ainsi, le balbuzard (Perdigue) n’a strictement rien à voir, au-delà des apparences, avec le zébu (Yannick). Toutes choses qui se retrouvent lorsqu’ils sont au fourneau. Le balbuzard a le fourneau aérien cela va de soi. Celui du zébu est tellurique et ne répugne pas à officier sur des terres brûlées. L’omelette de Yannick constitue, à cet égard, la plus parfaite illustration de ce postulat. Oui, la cuisine nous révèle, trahit notre identité profonde. Comme la pratique du jeu de ballon appelée rugby. Nul ne contestera, ici, la fascinante similitude entre Yannick et ces trous du cul de zébu. La comparaison est flatteuse contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord. Si trou du cul il y a, c’est parce que le zébu sévit en Inde, pays qui a tant fait pour l’osthéopathie, créant des liens insoupçonnés sur la nature du mal. Les crétins qui souffrent du dos ignorent l’origine véritable de leur souffrance. Yannick, lui, sait que l’orifice, seul, est susceptible de chasser le malin. En quoi non seulement, il témoigne de ses inspirations indiennes mais également de son rejet de la tradition chrétienne.
« T’es vraiment à la masse me souffle Lolo ! » Et moi je suis quoi dans tout ça ? Libellule ou papillon peut-être ? C’est toi le trou du cul mon barde ». Et bien fidèle à la philosophie détriesque, je prends cela comme un compliment. Le renversement des valeurs est le début de la sagesse. En philosophie comme en amour, il ne faut pas être l’homme d’un seul trou.
Mais, il ne saurait être question que de nous mon cher Lolo. Je vais quand même t’avouer que j’ai longtemps hésité entre le lion et le zébu. La disparition d’Henri Salvador, selon toute vraisemblance, m’en a dispensé. Le lion n’est pas mort ce soir. Yannick a l’éternité pour lui, et sa renaissance est perpétuelle. N’empêche, sa crinière noire…Mais l’on ne peut réduire un homme à sa crinière. Et puis le zébu est un nomade. On sait le goût de Yannick pour les grandes migrations. J’aurai pu tâter du gnou et, je l’avoue, j’ai longtemps hésité. Qu’on en juge : « Mammifère ongulé d’Afrique du Sud, au corps lourd, à la tête épaisse et velue, aux membres grêles, qui rappelle l’antilope par le corps, le taureau par la tête et les cornes, le cheval par la queue et la crinière ». J’éprouve, au bout du compte, le terrible sentiment d’avoir fait fausse route. Ne m’en veux pas Yannick, Gnou tu es, gnou tu resteras.

15 février 2008

De Bigoudi au balbuzard

La pignole du Barde

Comme je déjeunais chez Bigoudi avec le Libanais et le Toulousain, je les entrepris sur Perdigue, et plus précisément sur son regard. Perdigue a le regard d’un aigle leur dis-je en guise d’amuse-bouche. Le Toulousain demeura un long moment dans l’expectative. Il hésita d’interminables secondes entre l’aigle et le faucon. S’il ne remettait pas en cause le côté rapace de Perdigue, le faucon semblait avoir sa préférence. L’aigle, c’est entendu, n’est pas un faucon ; par contre, c’est un vrai enculé. Je retrouvais dans le choix initial de mon Bonnet son immense humanité. Mais il faut savoir plier face aux évidences. Le Libanais ne versa pas dans le détail et évoqua immédiatement le singe. J’en restais coi. Puis, après force réflexion, j’admettais, pour partie, et pour partie seulement, le bien fondé de sa proposition non sans lui avoir demandé de préciser la race du primate en question. Cercopithèque, magot, rhésus, sapajou ? Et c’est bien évidement sur le sapajou qu’il porta son dévolu. Pris de remords, écarlate, suant à grosses gouttes une culpabilité légitime, il m’annonça penaud que l’aigle sautait aux yeux. Cependant, le Libanais est malin et fit montre, en l’occurrence, et à ma stupéfaction, d’une solide culture ornithologique. « A quel aigle penses-tu me dit-il, l’aigle Jean-le-blanc, le Circaète, la Pygargue ? » Je lui répliquais vertement : « le Balbuzard ». La soudaineté de ma réponse le laissa pantois. Mon honneur était sauf. Puis, je développais ma pensée.
Perdigon est donc un balbuzard qui a jeté son dévolu sur les castors. Le balbuzard, pour ceux qui l’ignorent, est gros amateur de poisson (le castor n’est pas un poisson). Sa technique de chasse est sublime mais bancale. Sitôt qu’il a repéré sa proie, il plonge toutes ailes repliées dans l’eau et, il arrive, parfois qu’il n’en revienne pas. Voilà pourquoi Perdigon est un balbuzard ; il n’en est jamais revenu des castors. (Balbuzard, par parenthèses, est un mot à l’étymologie anglaise : il vient de baldbuzzard : « busard chauve ». Toutes choses qui confirment bel et bien, sous un autre angle, mes affirmations.)
Je connais des voix qui contesteront pareilles sornettes. J’imagine Lolo me disant : « T’es con ou quoi, Perdigon, c’est un albatros ! ». « Mon cher Lolo, lui aurai-je répondu, à la différence de l’albatros, les ailes de géant du balbuzard ne l’empêchent pas de marcher. Perdigon n’en est-il pas la plus parfaite des illustrations ? Vois comme il file à l’anglaise, de sa course légère et puissante, lorsqu’il vaque sur le pré. » Tout ceci est pure fiction, j’en conviens. Mais si la réalité était de ce monde, je suis certain que tout se serait passé de la sorte. A un détail près. J’aurai dû dire : « Vois comme il file à la galloise ». La raison ? Le balbuzard est l’emblème du club des Ospreys qui fournit, cette saison, force internationaux à l’équipe frappée du poireau. Lolo ne m’aurait pas démenti, j’en suis sûr.
Des Ospreys à Anatole France, il n’y a qu’un pas et je le franchis bien volontiers. « La pensée s’élance du vol de l’aigle » écrivait l’inoubliable auteur de Thaïs. Qui, oui, qui contestera que la pensée s’élance du vol du Perdigue ? Je suis certain que s’il avait connu Thierry, l’Anatole lui aurait consacré un roman. Mais c’est à la philosophie qu’iront mes derniers mots. Je préfère, quant à moi, une approche plus socratique de la pensée et comme ce vieux maître qui refusait tout maître, j’aime à penser en marchant. Même si le nec plus ultra, c’est de penser ballon en main, la course droite et le regard avisé. En quoi, le rugby quand il est bien joué est l’acte philosophique par excellence.

13 février 2008

Le cuistot de la semaine, Le Cid entre Goldorak et Capitaine Flam

Mais c'est devenu une manie ! Il tournerait pas un peu nudiste ce club avec cette nouvelle génération de castors ? Les gars se déshabillent un peu trop vite, pour un oui et pour un nom. Ok, la semaine dernière, le cuistot était photogéniquement modifié. Mais de là que le Perdigue aussi se retrouve à poil, mais où on va ?
Et qui mieux qu'un nudiste pour parler d'un autre nudiste, alors le Toulousain nous repasse le Perdigue à la casserole, va y avoir crêpages de chignons et tirage de poil :

On le sait depuis longtemps quand il entre dans l’arène, El Perdigon ne souhaite en sortir que par la grande porte. Depuis déjà une semaine, il se préparait psychologiquement, son intestin grêle contrarié par le chou et la bile, l’aidant sans doute à réfléchir. Comment faire mieux que l’an passé ? Comment faire mieux que les autres, comment faire pour avoir une bonne note, comment être plus beau que le Toulousain ? Perdigue est un inquiet, « ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie, n’ai-je donc tant vécu que pour ces affamés ». Mais Perdigue est aussi et surtout un guerrier qui se bat pour que dure son trône, et pour l’occasion, notre Cid est allé suivre un stage intensif sur Mars. Vous en doutez ? J’ai des preuves
L’affaire prit racine dans le trou comme dans une tragédie de SF. Un combat entre GoliathSan et Jackichan, combat de Pokemon, l’un essayant de court-circuiter les capteurs électroniques de son adversaire avec un jet liquide, l’autre lui détruisant la vision numérique en usant de sa masse. Il n’en fallait pas moins à notre héros de l’espace pour entrer en action. Et des super pouvoirs, il en a le bougre. Tout d’abord son cri qui tue ; le fameux KAÏ. Un banc de crustacés intergalactiques en fit les frais. Un génocide de moules et crevettes de la planète Picard, définitivement achevées par notre capitaine flamme au Pastis, nous est proposé en amuse gueule. Le flambage se passe en direct sous nos yeux, dans un trou qui attend toujours sa hotte aspirante. Lui il est là, virevoltant, tourbillonnant, exécutant devant nous des recettes qu’il est allé chercher dans le making-off de Star Wars. La suite, un yaourt La Laitière à la mode Vénusienne, composée de cagouilles en crème d’ail, embusquées sous une couche d’avoine de Savoie lactée. Puis, retour en force de notre Capitaine Flamme. Avec lui « palpita mi corazon », ce coup-ci dans une flambée de Caol Ila (un whisky martien vu le patronyme du breuvage) et la encore un génocide, mais de canards cette fois, qu’il aurait malencontreusement désintégré, en plein vol migratoire, en revenant sur terre avec son vaisseau spatial. Des cœurs t’en veux, y’en a, y’en a !!! Non mais attends, pars pas, y’en a encore ! Au moins 400 canards pulvérisés pour satisfaire l’appétit de ses ouailles. Certains regretteront sans doute que l’atterrissage final n’est pas eu lieu dans un potager, car sur la planète de Perdigue il n’est point de légume qui pousse en quantité suffisante. Lui aurait-il semblé que le dernier repas manquait franchement de viande ? En tout cas pour le fromage, retour sur notre terre et même en plein cœur de cette auvergne qui m’est si chère. Saint Nectaire, Cantal et Amalthée de chèvre, il fallait bien varier un peu, ça change du bleu.
Le lancer d’assiette se transforme en combat de Goldorak contre les Golgoths. Des planitrogives destructrices traversent de part en part l’alcôve du trou laissant derrière elle une hécatombe de bouteilles et de verres brisés. Dudu n’osant même plus sortir de sa planque sous l’évier du bar. Bilan : sept assiettes à dessert, deux verres, une bouteille à moitié pleine, et au moins la moitié des Archiballs traumatisés par la puissance du tir. Puis le dessert… d’une autre galaxie. On savait les Vénitiens grands voyageurs mais de là à imaginer que la recette du tiramisu puisse être adaptée sur d’autres planètes ? Parce que le Tiramisu de notre Perdigue, il n’était pas au café et au chocolat, mais aux herbes. « Monsieur Perdisson je n’aime pas quand vous parlez du Cabanis », car d’après notre Barde, et au vu de son état cinq minutes plus tard, il se pourrait bien qu’il nous ait effrité un peu de marijuana sur son tiramisu le bougre.
Royal et fier, ne baillant pas aux Corneille, notre Perdigue lâche le coup de grâce en découvrant sous nos yeux ébahis la cave à cigare que Bill Clinton, himself, lui a offert lors de son premier vol spatial. Et re une lichette de whisky ? Ah ! Perdigue as-tu du cœur ? non je n’ai que du pique. Et d’un coup de trèfle (tu crois que c’était du trèfle ?) il nous mit tous sur le carreau. Le jury enfumé et composé du Vieux 4, Kiki, Donatien, Jean-Pierre, Le Barde et Pepe, accorde un 16 à notre trublion flambeur de l’espace. Mais dis-moi, 16 c’est très étroit non ? Je parle de ton maillot.

10 février 2008

Dubo, dubon, du bonnet

La pignole du Barde

Bonnet, c’est un nom qui va comme un gant à Philippe. Un être affublé d’un tel patronyme ne peut laisser indifférent. Robert (le petit) me l’a confirmé lorsque je l’ai consulté. Je voulais, en effet, aller aux sources du bonnet.
Bonnet, c’est de prime abord une « Coiffure sans bord dont la forme varie ». On trouve ainsi des bonnets de nuit, des bonnets de femmes (coiffe paysanne en lingerie), des bonnets à poils ou colback, des bonnets d’âne et j’en passe. L’oracle m’a dit : ton Bonnet, c’est un colback. Et j’ai opiné du bonnet comme le faisait les docteurs de Sorbonne lorsqu’ils levaient leur bonnet après avoir donné une adhésion totale à l’avis d’un autre. Car je le connais mon Bonnet : il n’est pas triste comme un bonnet de nuit et il n’a jamais la tête près du bonnet (être colérique prêt à s’emporter). Je lui aurai bien volontiers accorder un petit côté phrygien. Notre homme a l’âme rebelle des sans-culottes. Mais puisque c’est un colback, cela va de soi. Il y a aussi du Don Quichotte chez notre Clerc. Il n’hésite pas à jeter son bonnet par-dessus les moulins lorsqu’il est question de la gent féminine. En cela, c’est bel et bien un castor. Ce qui renforce sa légitimité colback. Le castor est de toute évidence un bonnet à poils. D’ailleurs, la photo qui illumine l’article que lui consacre le blog en fait foi. Encore que pour un colback, notre Bonnet n’affiche pas beaucoup de poils.
Permettez-moi de poursuivre. Si vous eûtes de la langue de bœuf (ndlr : erreur de compréhension, nous eûmes des choux farcis), ne soyez pas surpris car le second estomac des ruminants répond au nom de bonnet. D’où l’expression donner sa langue au bonnet et non pas au benêt comme le prétendent les sots. Il n’est pas sot Bonnet et ne saurait en aucun cas être considéré comme un benêt. Enfin, en honnête homme qu’il est, Philippe apprécie qu’il y ait du monde au balcon ; c’est un Roméo comme il n’y en a plus. Nul mieux que lui ne sait lorgner dans les bonnets. Il porte cet art à la perfection. Un artiste du balcon en somme, un mateur admirable.
C’est un peu compliqué tout ça et je devine déjà les réflexions désenchantées de mon Bonnet. Mais puisqu’il ne cesse de me reprocher d’avoir besoin d’un dictionnaire à la lecture de ma prose, j’ai voulu le prendre au mot en personne. Fasse le ciel qu’il ne m’en tienne pas rigueur.
Je te bénis mon bon Bonnet et je t’aime
.

06 février 2008

Le cuistot de la semaine : mais qu'il est chou !

Par le Blogger


Forcément, si je suis désagréable avec le Toulousain, on va dire mais qu'est-ce qu'il est méchant avec son copain ! et si je suis gentil : évidemment, c'est son copain !
Alors merci à ceux qui n'ont pas voulu faire ce billet, qui me l'ont collé en disant : Chacun sa merde, c'est toi qui l'a fait venir, c'est toi qui te le fades... Salauds !
Bon, c'était pas mal quand même, cette première. Même lui, il est content. Sorti du trou, il sautait de joie en criant : ça, c'est fait. Il avait peur d'avoir mal, mais le dépucelage s'est plutôt bien passé. Ce qui confirme ce vieil adage auvergnat taillé sur mesure : « la virginité, c'est comme la mouche sur le cul d'une vache, un coup de queue et on en parle plus ! ».
Il faut reconnaître que, ce qu'il y a de bien avec Philippe, c'est que pour la photo, il se débrouille tout seul. Tu as déjà ça de moins à faire. Pour le reste, tu l'as forcément sur le dos. Il trouve tous les prétextes pour passer derrière mon bureau pour voir où j'en suis avec le blog, surtout aujourd'hui. Mais, là, contrairement à la mouche sur le cul de la vache, tu peux y aller, y a rien à faire.
Malgré tout, Philippe est un garçon bien. D'ailleurs, les yeux dans les yeux, Philippe je te le dis : Tu es un garçon bien. Faites comme moi, si vous le pensez, n'hésitez pas à le lui dire, parce que Philippe aime bien les compliments, Philippe aime bien qu'on l'aime.
Pourtant de l'amour, Philippe en a plein. Moi qui ne la connais pas, je sais que la Maman de Philippe l'aime beaucoup. C'est une Maman, une vrai.
Et à quoi reconnaît-on une Maman, une vrai, me diriez-vous ?
Eh bien à l'amour qu'elle met dans les repas qu'elle lui prépare. Vous en savez quelque chose, vous l'avez vu pas plus tard qu'hier. Mais moi, je le savais déjà. La Maman de Philippe a déjà chargé Philippe d'une de ces spécialités pour me la faire goûter.
Et que peut avoir comme spécialité la Maman de Philippe ?
Langue au chat !?
La langue de bœuf.
On comprend mieux pourquoi il est si bavard Philippe. Mais attention, je ne dis pas ça pour être désagréable, car avoir tant de choses à dire est un signe d'amour. Si on aime pas quelqu'un, on lui parle pas, c'est bien connu.
L'homme qui aime lustrer les chromes de sa moto — et Dieu connaît l'effet que font les chromes aux hommes – nous avait prévenus : Ah tu verras, tu verras. Et, on a vu ! Bon, ça a commencé par quelques photos volées et publiées sur internet, mais tous les grands (et les petits) sportifs y passent, regardez Manaudou. Le Buzz est réussi et Qui n'est pas Philippe, n'est pas tarlou-zain.
Sans doute que Jean-Louis en aurait mieux parlé que moi, mais un entretien avec lui me permet de vous rapporter quelques « extraits ».
- Le mec vient de Toulouse pour faire à bouffer aux Archiballs, c'est fort quand-même, alors que tu as des Bordelais qui... (vous imaginez le reste).
- Un repas soigné, du cousu main...
Un amour est né et on n'y peut rien.
L'entrée donc est d'une simplicité et d'une authenticité qui se confondent. Un bouillon aux oignons avec sa tranche de pain couverte de fromage de premier choix. C'est du bo, c'est du bon, c'est du Bonnet.
Certains ont beau essayé de destabiliser le garçon dans son élan avec des mèèèèèèè de chèvres et des on-a-faim... mais dans son débordement, l'ailier les a laissés sur place. Sur ses appuis, il enchaîne avec des tranches de choux farcis que seule Maman sait si bien faire. Un week-end là-dessus, l'ailier sous les ailes de sa Maman, elle était contente, elle qui ne l'avait pas vu si longtemps depuis longtemps.
D'autres, les mêmes que tout à l'heure, insistent à essayer de déstabiliser le garçon, toujours dans sa course, avec des où-est-le-cassoulet et des où-est-la-viande... ça n'a pas empêché quelques-uns de se reservir jusqu'à 6 fois. Le chou est bon mais le chou pète, tant pis pour la nuit, ils vont allumer le feu.
Fromage 4 étoiles et salade de circonstance vont nous faire attendre le lancer d'assiettes jusqu'aux crêpes. Mardi gras, ça valait bien 120 crêpes. Un autre week-end là-dessus, l'ailier sous les ailes de sa Maman, toujours contente, elle ne l'avait pas vu deux week-end de suite depuis belle lurette.
Voilà comment Philippe sait faire plaisir d'une pierre deux coups, sa Maman d'abord, les Archiballs ensuite.
Pour ceci, un jury volontaire et d'une grande exigence, fait de Jean-Louis, Poulet, Dudu, Guitou, Kloz et le douanier, baptise avec un 15,5 notre étalon d'or. Voilà qui est fait, et avec la manière.