22 avril 2024

Didier à la rescousse et un trésor à table.

Par le Barde et Bardibulle


Sur le pré point de danseuses. Le synthétique fait seul son tapis de course. Les castors arrivent du plus jeunes au moins jeunes. Pti lou a récupéré du poil du castor. Quelques tours de chauffe et nous voilà à taquiner de la gonfle. Les équipes se feront sous la règle du chifoumi. D’un coté Fayouze et son bureau de l’autre des gambettes dans la force de l’âge. Le monde se coupe parfois en deux. Allez savoir comment l’équilibre trouve son milieu, quand les opposés s’opposent. Dudu ne se retrouvent guère dans le jeu de nos jeunes recrues. Sa feinte a des automatismes que la jeunesse ignore. La course s’anticipe, l’intervalle se creuse. Le silence est gage du secret. Donc, les vieux et les gros d’un côté et les jeunes et les gazelles de l’autre. Le franchissement se fera par vagues. Nous serons sur une base de huit contre huit. Idéal pour s’amuser. Juju sera notre talent d’or. Un solide qui court comme une gazelle qui l’aurait cru. Bref il y avait du ballon de part et d’autre. Le score penchera du côté des vainqueurs. Satané balance !

Ce soir c’est le trésor qui est de bouffe ! La douche et direction le trou.

Il y avait deux familles en cuisine : celle de Christophe et celle de Didier. Pourtant, le tournoi est fini et les doublons ne sont plus de mise. Mais après tout qu’importe, n’est-ce pas. Et puis ce mariage d’un membre actif et d’un membre horaire avait de la gueule.

Ainsi, Christophe était flanqué de son paternel, et Didier de ses deux fils. En réalité, c’est l’épouse de Didier qui avait fait l’essentiel, en l’occurrence le plat principal : une daube. Une daube à damner tous les saints, suave, savoureuse, dont chaque petite miette était une offrande. En ce temps Pascal, elle était de rigueur. Rien à voir, cela va de soi, avec l’expression lyonnaise c’est de la daube. Il y a daube et daube. Inutile de dauber, c’est comme ça. Point final.

Et, cela va de soi, pour accompagner cette chair si délicate, des pommes de terre orphelines du vieux quatre.

Et l’entrée, me direz-vous. Et bien, elle avait quelque chose de lyonnais puisqu’il s’agissait d’une saucisse en croûte. Rien de bien léger somme toute. Mais Christophe, c’est du lourd. Nos menus nous ressemblent.

Comme il se doigt, le lancer d’assiettes se fit à quatre mains. Didier et Christophe, l’un après l’autre, exécutèrent leur devoir. Christophe eut la main si vive qu’elle ne trouva pas toujours preneur. C’est ainsi que Poulet vit son verre scalpé par un missile de couleur blanche. Jacouille maugréait un petit peu.

Deux fromages : un camembert et un roquefort. À vous de choisir à qui il ressemble. Et une salade, une touche de verdure bienvenue.

La tarte aux pommes devait-elle aux mains expertes du père de Christophe, boulanger de son état ? Toujours est-il qu’elle était parfaite. Une tarte fine qu’Amélie apprécia, même s’il eut apprécié un rien de glace à la vanille.

Le comptoir rassembla son petit monde autour d’un pastille-menthe avant que la nuit ne nous sépare. Une nuit pluvieuse, de mars, tristounette. N’importe, nous avions fait provision de calories et nous étions prêts à affronter les intempéries.

Christophe repartit at home sur sa trottinette, embarquant son géniteur, et fendant les gouttes avec une grâce infinie. Hamilton et le barde filaient droit, chevauchant leurs cycles sous le pavé mouillé.

Cary de bouffe : Seuls les castors ont des ailes

Par Le Barde et Bardibulle



Sur le pré, il y aura du monde. Du trésor, du Tarbais, un double chalossais, les castors mèneront du jeu dans le sens de la reparti. C’est de la répartie à chaque essai planté. Le franchissement de la ligne donne une raison à nos partenaires du pré pour une nouvelle danse. Il se prépare apparemment une réception entre UBB et Tarlouzains.

Le score se fera sur le compte à la Piballe. Guitou aurait choisi l’équipe qui gagne.

La douche et direction le trou.

Au trou c’est Cary qui régale. Le trou pour l’occasion se remplit en hors d’âge. Le XO de l’Armagnac dans son raisin rédempteur. Fayouze gouverne une belle assemblée. La table fait cène, au bout notre Campech est en réserve. La bière de décompresse. Tic et Tac tiennent la barre au bar. L’amiral n’est pas loin. Notre Jacquouille range son jambon de Tolède pour faire place à une autre partition plus italienne. Le cochon ne semble pas avoir de frontières.

L’entrée se fera dolce vita. Cette douce vie qui donne aux cochons des vertus d’aphrodisiaques. Cary prend soin de ses aphro jojo. Du XOr au Speck troman il n’y a qu’un pas. Lard de la transformation de la bête propose à la botte de belles vertus. La coppa, la mortadella, bresaloa y j’enpasse. Le cuistot a même pensé à des petits légumes en croquant. Il y a du vieux castor et du vieux lion en lui.

La suite se fera en couches. Lasagnes de bœuf d’excellence. Cary monte cristo. Con se le dise. Le trou fait silence témoin du bueno dans l’assiette. Amélie est à sa gauche, le bout de table semble serein. Les histoires se rencontrent ! La chansonnette fera aussi son chemin. Cary pour le bon tient le bout. Peter est aux anges et demande à Fayouze de le baptiser. L’homme sans calzone se fera Pietro. Le sabite en oint tachera le moment mais ce soir le trou sera italien ou ne sera pas.

Le lancer se fera avec quelques casses. Les honoraires qui font la bouffe ne courent pas et ceux qui courent ne font pas la bouffe. Les castors divergent sur la question. Et dans divergent il y a di… ça se sent dans l’art de la rattrape. Le lancer se fera juste à l’ancienne. Il faudra que les jeunes donnent de l’original pour entendre du bris. Jacquouille pleure. Les castors sont heureux, des culs seront mouillés. La rigole est de mise. Le fromage fera bombe, Un bloc , que dire un roc, une montagne de gorgonzola comblera notre temps lacté. San Pietro chante l’hymne de Garibaldi. Il a trop insufflé du soda stream dans le reindent. Le hauchat fait lambrusco.

Le dessert un tiramisu pour nous tirer du fond du trou. Il nous remonte à souhait. Point de café. La menthe pastillée fera de tradition son liant.

Qui ne veut pas être Cary Grant, même Cary Grant veut être Cary Grant.

20 mars 2024

La jeunesse de Marcel à l'assaut des Archiballs

Par Le Barde


Le printemps, enfin le printemps. Une douce nuit de mars, avec un ciel très pur, parsemé d’étoiles, sous le regard tendre de la lune. Alors, on peut redevenir enfants, jouer avec un ballon. On a beau avoir passé l’âge, on ne cède pas aux caprices du temps, on prolonge une vieille histoire, on se dresse les uns contre les autres, on se fait des passes, on se rentre dedans, on respecte autant qu’on puisse le faire les deux escogriffes garants de la règle.

L’une des équipes est plus jeune, plus vive peut-être, mais moins aguerrie aux combats de devant. Elle bute contre une bande de castors qui lui tient la dragée haute et mène au score à la mi-temps. Mais la raison l’emporte, et ceux de de Marcel (Dassault), celui qui donnait une petite pièce à ses concitoyens pour qu’ils glissent le bon bulletin dans l’urne, prennent l’ascendant. Et l’emportent.

C’est ainsi, et somme toute logique. N’empêche, ils tiendront jusqu’au bout les petits de Fayou. Et qu’importe le score. Même si, même si, on eût aimé que le castor l’emportât. Pioupiou, Pedro, le petit de Perdigue et celui de Pioupiou, Christophe, le Bardibulle n’y purent rien. Même Maxou, le capitaine, la figure de proue canaulaise était impuissant à renverser le cours des choses. Lors que Dudu, le short ceint d’un SBUC délicat et le maillot d’un CABBG d’époque tenait les belligérants en mains avec la complicité du barde qui s’agaçait des rouspétances des jeunes de Marcel et les avertissait, les sanctionnait. On ne badine pas avec l’esprit de la règle. Sur le bord de la touche, JB, Léo, Didier, l’Amiral, Loulou, Peyo y allaient de leur gosier pour encourager les leurs.


Et, comme d’ordinaire, la fée Jacouille avait tout préparé au trou, arborant une moustache admirablement taillée qui le démarquait une fois pour toutes de Paul Préboist pour le rapprocher de Jean Rochefort. La fête pouvait commençait.

Et ce furent des lentilles en salade parsemée de fines lamelles de champignons, puis un boudin à damner tous les saints avec sa purée de pomme de terre parfumée à la truffe. Et quel lancer d’assiettes de Maxou et du président des petits Marcel ! Puis vint un camembert surmonté d’une tranche de chèvre, puis un flan.

Le comptoir rassembla les belligérants. Le menthe-pastille et le jet adoucissaient les palais. La vie quoi, la vie de comptoir.

Ils prirent enfin le chemin du retour, repus,


heureux sous cette douce nuit de mars.

Le Tarbais : qui c’est qui est très lentilles ?

Par Bardibulle


Qu’il est bon d’être en nombre sur le pré. Notre programme vise l’entrainement sur grand terrain. Dassault tient du mirage. La semaine prochaine c’est réception. Nous hésitons presque à jouer des cinquante au 5. En attendant le pré, tout doucement les vestiaires se remplissent. Le cérémoniel est le même côté castors. Les arrivées se font au gré des caractères. La lanterne rouge reste une fidèle la voiture de Dudu. Il clôture le nombre. Il en est ainsi quand le castor se fait coureur.

L’arrivée sur Musard a de nouveaux ses fidèles. L’accueil pourtant a une barrière fermée. Le demi d’ouverture devient fermeture. Bref, le code est bien quelque part dans l’attente du magnétique libérateur. Le Trésor le code, lui il s’en branle, il est présent. Maxence, Peter, les joueurs commencent à marquer de leurs empreintes le bitume. Les vertèbres sur le synthétique sont mises à rudes épreuves. Les tours de chauffe eux, se font en binôme. Le tourne disque se fait entre un 33 tours ou un 45 tours. Le trois contre trois pour commencer et nous voici à élargir les lignes. Sur le bord Mozart, et Chewy, diminutif de Chewbacca sont des anciens en plein Jeûnes. Putain que l’accent est de trop quand l’esprit et le corps ne veulent faire qu’un. Les genoux entre choux et cailloux trépignent entre du dur sur du tendre. Mieux vaut avatar que jamais. Il est bien bon de les avoir au bord. Le rugby est un jeu de transmission. L’ovale veut du rebond, con se le dise. Sur le terrain du beau jeu, une envie commune de faire vivre la gonfle. Point de fait remarquable lorsque l’exceptionnel devient une norme. Le jeu à défaut de demi d’ouverture sera pris par les gros. C’est Paulino en bon double demi fera ouverture. Son jeu en course, et en prise d’intervalle donnera toute substance à la formule « qui a dit que les gros ne savaient faire de sautées. » Ca sent bon la lettre.  Au trou nos stagiaires à défaut de courir mettent du niveau à la pression. Tic et Tac font leur panpan. Il y aura du monde au trou, c’est le stadoceste qui régale.

La douche sera légèrement bouillante. Les castors ébouillantés s’éparpilleront pour retrouver un autre point chaud. La bière de décompresse. La table fera salle comble. Charcuterie pour ne pas faire du boudin en entrée. Le cuistot garde la ligne en l’enlevant à ses gros. Il ne fait pas bon d’être cochon quand on flirte avec le pic du midi.

La suite se fera en lentilles. Délicieuses à souhait. La déception tient dans l’absence du fameux haricot. Titi se régale, il tâte ses inters à la belote. Le silence sent le bon et pousse à une chansonnette. Qui c’est qui est lentille ? Les lentilles. (Michel Fugain pour avoir l’air…) Les saucisses seront de bonnes compagnies.

Le lancer d’assiette subira des bris et le lacté se fera en brebis. Point nécessaire de confiture quand la montagne est belle.

Le dessert une douceur féminine dans un soupçon de tarte maison. Le Tarbais a du nez pour une poire en décalque. La tarte avec un sacré gout de reviens-y sonnera l’appel du comptoir.

Point de belote, les dès sont dans la menthe. Le comptoir devient contoir. Les repères d’amitié ont leurs séquences.

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,

On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de Musset

Eric est le Barde. Le Barde est notre Barde. Il nous traduit en vers et en prose, c’est notre ami, notre poète, notre Barde !

Les castors sont des frères et notre homme a perdu le sien.

 

Le Tarlouzain de bouffe : Je sonde donc je suis…

Par Bardibulle


Au trou c’est notre tarlousain qui régale. Le tarlousain est un rat patrié ou plus précisément un castor expatrié. Pour son tour de bouffe, l’annonce se fait avec de l’avance. Le trois-quarts ne sait pas que l’annonce en touche pour les gros se fait à la dernière seconde. L’interprétation est un lâcher prise instantané. Alors une annonce trois semaines à l’avance, comment dire c’est vraiment une calzone réchauffée pour des castors… Il y a malgré tout du chemin dans son accent et son annonce sent bon le rappel du trou. Un écho du retour qui chante bon la ville rose. Son expérience régionale est gage de confiance. Bref, compliqué de dire si ce soir je serai au trou, alors dans vingt jours. Cependant le castor est joueur, il compte sur la mémoire de chacun. Le sens du collectif tout compte fait, se fout du temps. L’expérience donne à celui-ci une dimension d’attache qui n’est pas des moindres. Le vingt-deux heure pour Pépé, n’est pas le même que pour Peter. L’art du bien vivre ne se supplée à la désillusion que par l’hédonisme qu’il vise. La souffrance nous attache à l’autre et reste une forme de pied de nez à l’ennui. Prévoir pour 40 alors qu’on est que vingt, et prévoir en vain ce qui ne sera de trop. La gaspille fait rouspète. Quel dit l’aime. Le nombre fait foi, « trop peu ne sera jamais assez » soupire notre Dudu. L’homme le doigt en bande se fait panseur. Du coup, de Toulouse à Bordeaux il y a toute une intendance.

J-20 : Le Tarlouzain parle aux castors, « qui sera là pour mon repas que je fais une fois par an tous les 6 mois », le Tarlouzain est un compteur, pour ne pas dire conteur. Il compte en verlan. La bouffe ça se prépare depuis Toulouse, con se le dise. Les castors sont constants : les présents répondent présents, les présents répondent absents, des absents répondent présents, et des absents répondent absents. Jusque là du normal en bon sens. Chercher la logique vous trouverez le bonheur.

Pour le pré nous aurions dû faire un doodle, les vacances pour les castors donnent des ailes pour le ski et des crampons pour le pré. D’un côté ça glisse, de l’autre ça plante. Le nombre sera limité à un près, pour être suffisant au toucher. Notre Jeff sera notre liant, sans retour intérieur, je vous prie. L’océan a ouvert son jeu. Un de moins et nous sortions les cartes pour la belote.

Une douche et direction le trou.

De son côté, le Tarlousain reste un castor amoureux dans l’offrir. Il charge sa moto. L’esprit libre, il y a quinze inscrits. Un match à l’ancienne en somme. Point de remorque quand le don est dans la présence. Par précaution un mouton sur le porte bagage et un camembert du coin, sait-ton jamais, la route est longue. Sur le chemin il rencontre une ferme en colère. Le périple prête aux rencontres. L’intelligence est un art de l’adaptation. Pour soutenir nos agriculteurs, gloire à nos seins, l’entrée se fera soupe ou ne sera pas. Et le voilà troquant sa moto pour un tracteur. Le Tarlousain cuisine tout à la main surtout les légumes. La soupe est bonne car les légumes sont frais cueillis directement sur l’autoroute. Triste de ne pouvoir en profiter sur le marché. Certains dieux tombent du ciel d’autres marchent sur leur tête. Le bon sens pour le cuistot est dans l’assiette. La soupe c’est bien connu est une spécialité de Toulouse. La suite bien de saison sera saint et l’agneau en son roi. J’y go la ballade est dans l’occitan. Les mots ne servent à rien tant que l’accent tient la route. Il gagne le point dans son périple pour la cuillère. Le trophée pour Toulouse est une évidence, un Dupont trop loin, notre cuistot fait tout à l’huile de coude. Les légumes en farandole de printemps. Du vert, de l’orange, et du rouge. Sabite sera son roi. Les plus ou moins quinze inscrits sont aux anges. Quoi mon cuissot ne tient pas de Jupiter, mais le miracle bien dans sans justesse. Fin du plat, il ne reste plus que les os pour pleurer.

Le lancer se fera dans le classico. Classe et sico. Des maladresses en réception une allégresse pour l’envoyeur. Jacquouille pleure à chaque bris. Le tout est de bien signaler quand l’envoi touche. Un sms pour rappeler de réceptionner. Notre Tarlousain est en mode 2.0. Quinze inscrits, dix -huit assiettes 3 fracas. Jusque-là tout va bien. La voie lactée du fromage de Toulouse. La vache suppléera l’ovin, rien ne remplacera le vin. Une menthe fraiche peut-être. Un dessert sucré prêtera une amorce à une menthe de comptoir. Le Tarlousain tient du Brel dans son « Jeff est revenu. »

28 février 2024

P'ti Lou y es tu? Pedro que fais tu? Castors repus!

Par Le Barde et Bardibulle


Les mercredis se suivent et ne se ressemblent pas. Seulement 7 la semaine dernière, nous nous retrouvâmes à 14 sur le pré. L’amour parfois divise. Maitre Capello dans ses calculs trouve une constante. « Le compte est (cupi)bon ! ». Le facteur Saint Valentin prête à l’unique son double. L’exception sur cette règle se fait sur le pré. Pour le pré à défaut d’averse se fut l’inverse, il accorde bien à la gonfle un toute autre hémisphère. Le castor est en amour ce que le demi est à la mêlée. Dudu sur la question n’aime pas les sautées. Il est d’ailleurs plus Ricard que demi et plus olives que chips. Point avare de le répéter, sans vous parler de la double sautée. Certains l’ont vu faire une sautée, d’autres nieront le sacrilège. Le Dudu est un castor sacré. Pas de mardi ni de mercredi sans sautée, pas de mardi ni de mercredi sans son essai.

Repassons la scène au ralenti. Pépé si tu nous lis. Tout d’abord le Dudu est un castor qui s’étire beaucoup, gage de sa longévité et surtout gage de stratégie. Son tour de chauffe est un leurre. Il observe, calcule, évalue les jeunes en herbe ou ceux qui n’ont point besoin de chauffer les quadriceps. Il se glissera du côté du jeu le plus fluide. Il y a du Guitou en lui, l’expérience choisit toujours son camps celui de la gagne. Bref, tant pis pour le connaisseur et gloire à l’innocent. Quand tu as Dudu en face, c’est que tu es dans la mauvaise équipe. Con se le dise. Si tu ne le sais pas encore, son jeu le rappellera. Bref sur le soir, sa prise du trou fut magique, dans son éternelle et inattendue efficacité. L’art du tourniquet qui donne à la gonfle sa cape d’invisibilité et l’art d’appeler le coéquipier pour confondre l’adversaire dans de multiples entourloupes visuelles, sonores, motrices qui rendent la prise du trou dans tout le complexe de sa simplicité. De 4 mains potentielles nulles n’effleureront la bête. Gloire à Dudu ! Jean phi est là, il ne saute pas, il jongle. C’est son style à lui. Sa manière de caresser la gonfle, la cinétique en plus. Notre vigneron préféré, lui ne choisit pas son camp, il joue où bon nez lui porte. C’est-à-dire en face du Tarbais. Titi fut aussi magique, des étirements en moins, malgré un Tarbais toujours redoutable. La Chalosse revient plus bondissante. Peter taquine l’amour sur le pré. Le jeu en sera plus alerte d’un côté comme de l’autre. La Chalosse ne joue jamais à moitié et dans son rugby n’a pas de frontières. Un sept partout. JB en hauteur surveille les échanges sur le court. Le juge ne pourrait dire que nous nous rendions coup sur coup, néanmoins les castors taquinèrent de nombreuses fois de chaque côté la ligne d’essai. Il y eut du beau, du jeu et surtout Dudu beau. Quel bonheur quand les pieds ne servent qu’à courir et les mains qu’à faire des passes. Des points de frustrations pour les gazelles et des friandises pour les gros.

La douche et direction le pré c’est encore nos stagiaires à la bouffe.

Lors que Pedro s’activait au fourneau, avec Loulou en appui, et son petit chien, oui son petit chien, un loulou de Poméranie, en sorte que pour la première fois, un carnivore digitigrade pénétrait notre enceinte, Jacouille belotait en compagnie de Poulet, Hamilton, le Barde et Loulou, dispensé provisoirement de ses tâches domestiques, avant que le Prez ne les rejoigne, solennel et grand.



Ceux du pré arrivèrent en vague, encore tout enamourés par les biscouettes de Dudu. Nous traînâmes au-delà des 22h00 réglementaires, d’autant que Pépé n’était pas là pour sonner le rappel.

Si Pedro est un must de la rôtisserie, il sait aussi s’exercer à l’art de la salade. Et nous eûmes droit à un méli-mélo de feuilles, de tomates, d’oignons et de gésiers. Dudu dédaigna le gésier et ne s’en tint qu’au végétal, confirmant la transition écologique de son Béarn natal.

Rémi nous rejoint, puis Pioupiou, sous l’œil sévère de Peter enfin rangé des affres de ce monde.

Comme de bien entendu, ce sont des poulets rôtis qui prolongèrent l’entrée, parsemés de cèpes et accompagnés de pommes de terre ceintes de papier d’aluminium que nous pouvions nimber d’une sauce délicate à l’estragon ou à la ciboulette, peu importe. C’est peu dire que la tablée était satisfaite. Sauf Dudu, dédaignant également la volaille offerte à ses pairs.

Le premier lanceur d’assiettes de Pedro fut aléatoire. Dès sa première tentative, il connut l’échec. Mais petit à petit, il parvient à un équilibre relatif, alternant le bon et le moins bon. Tout apprentissage comporte sa part de déchets. Mais le fromage qui suivit dissipa les ombres du lancer. Dieu que ce brie était bon !

Enfin, des tartes aux pommes, nappées de Chantilly conclurent nos agapes.

Christophe revêtit alors ses habits de trésorier. Le regard ceint de lunettes le rapprochant un peu plus de son illustre aïeul, l’auteur de La psychanalyse du feu, le titre préféré du Bardibulle, il accomplit ses devoirs avec une rare componction.  Fayou jetait sur lui un regard tendre et reconnaissant et lâchait de petits nuages de fumée pour mieux souligner son lointain ascendant sioux.


C’est tard dans la nuit que l’ultime poignée regagna ses pénates. Hamilton chantonnait L’Affiche rouge et Poulet Dans mon jardin d’hiver. Une toute petite pluie, infime, minuscule, caressait les rares passants. Pas de Perdigue pour faire des claquettes. Pedro et son loulou, celui de Poméranie, étaient heureux de la besogne doucement accomplie. L’animal jappait de temps à autre, blotti sur les genoux de son maître.

Cuistot de bouffe : Avec Poulpo, l'amour est dans le trou

Par Le barde et Bardibulle 

Pour la Saint Valentin, il n’y a pas à dire le castor est un animal amoureux.

Comment parler d’amour sans se mettre à table. Fameux banquet pour Platon, un en-cas pour Schopenhauer. Qui de mieux que des philosophes pour rendre une logique à ce qui n’en a pas. De l’effet hormones comme phéromones pour tenter d’expliquer ce qui nous fait et nous rend chairs. Quelques agapè pour amuses bouches et de l’éros pour que ça phile. Bref, l’amour est un piège tendu à l’individu pour perpétuer l’espèce. C’est une pensée en gros. En revanche sa magie est dans tout un élan, bien celui du cœur qui nous porte vers un être. Là c’est la gazelle qui parle ou qui tout simplement se vise ! Etre castor quand tu nous saint valentien ! Le pré est un liminaire du trou. Nous serons sept mercenaires pour donner du phile à retordre à ce saint qui se fout du trou. Et tout compte fait sept ça rime bien avec fête. Surprise une Léa les attendra. Qui a dit que le rugby n’était pas une philosophie de l’amour. Et pas d’amour sans chanson…

Quand Peter s'étale
Comme un soleil d'été
Et marque son essai
Rassemble ses à peu près

Quand Christophe lumière
Percute avec son corps
Des montagnes, des forêts
Et ses voeux de trésors

Que te pèle, que te pèle, que te pèle
Que te pèle, oh que le cul te pèle

Quand la ligne se fait trou
Quand la prise se fait Dudu
Quand Peyo est sur les vingt-deux
D'un seul coup t’es plus sur

Quand les mains voudraient bien
Quand David n’ose pas
Quand la défense dit non
François a sa petite voie

Que te pèle, que te pèle, que te pèle
Que te pèle, que te pèle, que le cul te pèle

Quand tu ne te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu'à l'appel du castor
Tu brises enfin tes chaînes

Quand Fayouze a le sourire
Celui du trou pris
Quand c'est Fayouze qui dit non
Quand c'est Fayouze qui dit oui

Oh que te pèle
Oh que te pèle

Quand tu débordes encore
Pti’ lou comme un cheval mort
Ne sait pas, ne sait plus
S'il existe encore

Quand Bardibulle parle d’amour
Comme d'autres font la guerre
Quand il a la balle
Qui perce et qui la perd

Que te pèle, que te pèle, Que te pèle

Que le cul te pèle

 


Un quatre contre trois sans déconner. Vous vouliez quoi à part une chanson ? La douche et direction l’amour du trou c’est Poulpo qui se décarcasse.

Poulpo avait petite mine. La faute à un rhume. Plein de compassion, le barde lui prépara un cocktail à base de rhum pour le requinquer. Il eut les effets escomptés. Et Poulpo recouvra toute sa vigueur pour partager ses offrandes.

En attendant ceux de Musard, Fayou et Croucrou conversaient à propos du pré idéal. Et plus précisément du rapport qu’entretient le pré avec nos chairs superflues.

  • Plutôt que de maigrir, je préfère changer de terrain dit Fayou. Il faut tourner le dos au synthétique et revenir au naturel. En bref, il nous faut le terrain annexe
  • Tu préfères donc les terrains gras lui répondit Croucrou.
  • Oui admit Fayou. D’ailleurs, c’est le terrain qui est gras, pas moi. Le gros et le gras, ce n’est pas la même chose. On ne dit pas un un terrain gros, c’est absurde. Et puis, je ne suis ni gros ni gras, je suis et tout le reste, je m’en bats les couilles.

Ils glissèrent alors sur la fête du jour, cette Saint-Valentin qui fait commerce de l’amour. Croucrou eut, comme d’ordinaire, des pensées profondes : « A la saint-Valentin, moi, je ronge mon frein. Je trépigne, je m’impatiente, mais je n’en laisse rien paraître. Car, figure-toi que ces fêtes païennes censées célébrer Éros sont des hérésies. L’amour est de chaque instant, de chaque jour sinon, il n’est rien. Alors j’attends le lendemain pour filer de nouveau ma flamme. »

Fayou opina du chef. Il saisit sa pinte, la porta à ses lèvres, but une gorgée et gloussa de plaisir. 

Le repas serait thaï. Encore fraîchement débarqué de Thaïlande, le poulpe entendait prolonger les charmes de son séjour. Des nems, des beignets de crevettes en entrée. D’accord, ils ne sont pas si thaï que cela. Mais le poulpe n’en avait cure. Mieux, il affirma : « Il n’y a que thaï qui m’aille ».

Ceux qui attendaient le traditionnel pad thaï en furent pour leurs frais. Du riz bien sûr, pour accompagner un poulet coco. Et c’était bon.

Le lancer d’assiettes fut impétueux mais précis. Jacouille, sis au bout de la table, s’empara de l’obole d’une main leste. JB itou, mais de la main gauche, comme ça, l’air de rien. Quant à Corsenac, il opta pour une synthèse à deux mains.

Le must, ce fut ces bananes flambées, ces petites bananes flambées dont nous ne fûmes qu’une bouchée. Une première ! Lorsqu’il vint vers nous avec son plat recouvert de flammes, dans la pénombre du trou, tout le monde se tut. Un hommage à Saint-Valentin. Une affaire de flammes. Et de bananes il est vrai.

La nuit était si douce. Une nuit de printemps. Sur son scooter, le poulpe se récitait des vers d’Aragon :

« D'aimer si fort ses lèvres closes
Qu'il n'ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
A qui sans toi le monde est leurre
Et n'en retient que tes couleurs
Il lui suffit qu'il t'ait nommée. »

27 février 2024

Le coup de griffe du nounours

Par Le Barde


Il pleuvotait. Un fin crachin tombait sur Musard. C’était par un soir gris d’hiver. Les Castors affrontaient les Nounours. Deux emblèmes animaliers pour une même foi dans la gonfle. Les longues et lourdes griffes contre les queues plates.

Les Nounours étaient venus en meute. Les Castors étaient plus épars. Maxime les conduisait. Dudu et le Barde étaient de sifflet.

Au bord de la pelouse, JB, le Vieux quatre et le Poulpe encourageaient les leurs. C’est par un toucher que la joute commença. Une mise en bouche vive. La béchigue tombait plus que de raison mais elle vivait. 

 Puis la bruine s’interrompit lorsque les mammifères s’employèrent à plaquer. Force est de reconnaître que les Nounours étaient plus alertes. Et ce qui devait arriver arriva. Les Castors cédèrent à quatre reprises. Pourtant, ils y mettaient du cœur. Comment ne pas relever la prestation de Christophe, ses deux passes après contact qui avaient un goût de Picamoles. Rien n’y fit, la barre était trop haute.

Nous rentrâmes au trou. Jacouille assumait une fois de plus ses fonctions. Jacouille est un saint et c’est toujours dans le saint des saints que l’on reconnaît ses petits. La tablée était garnie. Las, peu de castors y siégeait. Il faut faire honneur à nos hôtes.

Entre le trop peu et le trop plein, l’équilibre est de mise. S’il commença par des mimosas et une salade de crudités, il revint à ses amours charcutières avec de l’andouillette. Maxou effectua le lancer d’assiettes sans fausses notes. Puis ce fut fromage et dessert.

La soirée s’éternisait juste ce qu’il faut avant de retrouver une nuit douce, désertée par la pluie. Le Bardibulle, le front ceint d’une plaie, prit la route de Saint-Morillon en compagnie d’une pensée de Montaigne : « Tant c’est chose vaine et frivole que l’humaine prudence. »

Les cuistots de bouffe...4 Stagiaires plein d'avenir !

Par Bardibulle,


Sur le pré nous n’étions pas nombreux. Pour ce dernier jour de janvier, la veille d’un fait vriller donne à l’aire de jeu des limites d’en en-but à ses 22. Dudu garde l’enclos apparemment, il est notre fidèle. Le jeu en sa présence redoute les sautées comme pour les dames « sauter n’est pas jouer ». Le jeu fut néanmoins alerte, dynamique, le sens du toucher est un massage des âmes. Le piou est nostalgique de ses exploits de mercredi dernier. Son tourniquet ne fait plus trou. La constante d’un jeu en canne d’un et d’un jeu de solide en face ne donne raison à ni l’un, ni l’autre. Les actions ne tiennent que par la dextérité de la passe. Point de Pedro pour réceptionner nos coups d’envoi. Le castor en devenir ne peut être au moulin puisqu’il est au four. Les gros rattraperont les gazelles. Rien ne sert de courir vite il faut marquer des points. Con se le dise !

La douche retrouve ses vapeurs. La route vers le trou. Une place réservée pour Dudu. La couloir s’ouvre à une douce lumière, point de mur mais un escalier pour faire monter de douces saveurs.

Une première nous attend au trou. Point de Grognard au trou mais bien une vieille garde aux abois, Poulet, Jacquouille supervisent nos stagiaires. Ils ont troqué leurs crampons pour un tablier. Quatre castors pleins d’avenir donne à la pression un sens à la décompresse.

Les premiers pas se feront dans le sens sécure d’une soupe. L’aventure prête à la longueur et mérite bien son youpala. Les premiers pas méritent de l’équilibre dans la régression. Une soupe dont les saveurs se prêtent au chaud et au bon. Fayouze préside et autorise le service. Les secrets tiennent du mélange. L’épaisseur du liquide donne du plaisir du coco à des potimarrons.
Le chabrot devient une constante et le sabyte se sert maintenant dans l’assiette. Bonne soupe et bon vin oblige. La suite donnera raison à Piou. La cuisson du féculent fait drame quand la cuillère de bois fait objectif. Le « Fait cuit lent » se joue à la minute. Nos cuistots en novice ont donné au riz un côté fait collant. L’art de la cuisine est une composition singulière pour ne pas dire une interprétation sublime d’un sens du nourricier. Sûr que nos stagiaires n’ont pas leur sens du partage dans les chaussettes mais bien dans les collants. Le mélange se fera un délice d’orient. Un saupoudre de légumes à la découpe pour donner au poulet comme au riz tout son sourire. L’orient express pousse au voyage.


Le lancer se fera à 8 mains. Hommage à notre Poulpe. La casse fut de mise. Guitou fut une bonne cible pour une découpe en règle. Aubin découvre la technicité d’un simple lancer d’assiette. Le sage s’interroge si cette presse n’est pas fait pour remporter notre futur open de golf. Ce n’est pas sur un par que l’on peut atteindre notre Guitou, le club en main il reste redoutable. Le trou reste une ouverture au rêve. Le challenger a peut-être cherché à neutraliser en mode furtif son plus grand adversaire.

Le lacté se fera dans différents délices sans se raconter de salade. Pour le dessert David peindra son œuvre. Un flan patissier fait maison. Les stagiaires se donnent. Gloire à eux.

Le Get s’opposera à la menthe pastillée. La nuit à son jour. L’escalier au rez de chaussée. Le dedans à son dehors. Sa percée à son retour à l’intérieur.

Furent vins : le castor arriva le premier.
Hé bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l’emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?

Cuistot de bouffe : Tiens voila du guano, tiens voilà du guano

Par Le Barde et Bardibulle

Sur le pré comme de loin, nous fûmes bien en nombre pour courir ce mercredi. Du stagiaire à l’émérite nous étions une bonne équipe de XV entre nos 22 et les 40. Du 7 contre 8 ça ne tenait qu’à un tendon près.

Il est d’usage quand le pré nous appelle de faire des tours de chauffe, mais ce soir il faisait trop bon. Une fourbe légèreté qui peut nous faire penser que le tendon d’Achille peut être le tendon de Philippe. Point de tours de chauffe, le jeu sera roi ou ne sera pas ! Le toucher sera dans l’arène.

Dudu ne déroge pas à ses principes, rien ne sert de courir vite quand il faut s’échauffer à point. Sa manière à lui de l’étirement est une approche féline pour choisir après moultes observations son côté du camp. Marco sur le sujet est un solide, il se chauffe dans la commente. Sur le coup son contrepied est polyglotte. Un rien agaçant pour ceux qui jouent à l’oreille. Le toucher est un art subtil des sens en mouvement. Il annonce en basque et percute en espagnol. C’est technique mais bien déstabilisant pour l’adversaire. Le toucher pour lui se fait estocade. Le Tarbais a retrouvé ses crampons tandis que Louis a retrouvé ses deux bras. Trésor à chaque action mouille son maillot.

Le pré a donc offert du jeu en mouvement. Le moment du match sera sur une feinte walidienne de notre Piou au sublime de son art. Un inattendu attendu, un impossible possible bref une enfumade dont le je t’embrouille dans le mouvement enrhume. Le tourniquet a le don de faire perdre de vue la bechigue qui reste à s’y méprendre dans l’illusion d’une passe trompeuse. Bref la gesticule fait son rôle, le défenseur tousse avec le nez qui coule et Piou s’affirme dans l’aplati. Gloire à Piou Piou qui mérite bien son autre Piou pour ce jeu complet. Un tourniquet qui entourloupe. La virevolte se décarcasse, de l’aile à la cuisse, il n’y a qu’un paso doble. De l’ancien jeune au jeune ancien il n’y a qu’une passe qui ne tienne. Gare à celui qui fait une sautée. Jean phi trouve son énergie dans l’électrique. Le frottement du synthétique et la proximité d’une passe active font monter dans le castor une tension dont la réception fait explosion. Le score donnera la gagne au dernier marqueur.

La douche est chaude en cette saison. Direction le trou, c’est El Guano qui réceptionne !

El Guano était bel et bien là, sis dans un vaste maillot vert, frappé de son prénom dans son dos, ou, plutôt, de l’un de ses innombrables surnom : TOMTOM. Il y avait déjà de l’affluence avant que ceux du pré ne nous rejoignent. Ça belotait, papotait, buvait une petite binouse, un petit verre de rouge, de blanc.



Pépé vint avec le Tcho, nanti, depuis la veille, d’une année supplémentaire. Las, le temps n’a pas de prise sur celui qui porte notre histoire, notre pilier, tout talonneur qu’il soit. L’important, c’est d’être de la première ligne, en tronche.

En entrée, une salade, parsemée de lardons, de noix, de fromage et du gratton. Une touche d’Escassut en somme, toujours bienvenue.

Alors, le trou entonna l’hymne de la légion étrangère lorsque le boudin vint. L’ex Prez en tête. Un gratin de pomme de terres tirant vers le dauphinois l’accompagnait. « C’est une bonne idée le boudin » murmura Flo. JB opina du chef. Le tout avec du Sabite of course. Le boudin était craquant, tendre, suave.

Le lancer d’assiettes fut fracassant. La main d’El Guano imposait un rythme que beaucoup ne purent suivre. De multiples éclats jonchaient le sol sans que jamais Toto ne ralentisse sa cadence. Du côté des petits jeunes, à l’extrémité de la table, le vacarme était assourdissant. (Photo)

Le fromage était pluriel : camembert, reblochon, bleu de quelque part. Poulet apposa sa bénédiction et savoura.

Et Thomas parla. Une bouteille de champagne à la main, il célébra Pépé, salua tendrement son père disparu et sa nouvelle vie d’entrepreneur. Puis, il se rapprocha de Pépé et demanda que l’on immortalise ce moment. (Photo)

Titi se rapprocha et fit une infidélité à son poulpe. Serré contre l’homme du jour, près d’Amélie, il se délectait de ses pairs. 

En dessert, un gâteau au chocolat, tendre comme on l’aime. Chewbacca était repu. Puis une belote se dressa, et le comptoir se garnit pour le traditionnel Menthe-Pastille ou le Jet, aux sons d’Emilie.

Un ciel de nuit lumineux et superbe nous accueillit au sortir. A une encablure de la première pleine lune de l’année. El Guano regagna ses pénates, heureux. Seb souriait aux étoiles, cherchant, en bon pyrénéen, celle du berger.  Christophe m’éditait sur cette pensée de son aïeul : « Il y a tant de rêves au ciel, que la poésie gênée par les mots, n’a pu nommer. »

 

Cuistot de bouffe : (Moz)arts de la table

Par le Barde et Bardibulle


Petit à petit le pré fait son nid. Il fait bon de se retrouver le mercredi. Voilà que tout à coup le ciel est bleu, voilà que tout à coup on est joyeux, ce sont les castors du mercredi, qui nous font voir la vie plus jolie… La chansonnette est à la chanson, ce que le pré est au champs. Une douce éclaircie dans l’air du temps. La légèreté est bien de mise quand la gonfle se prête dans l’amuse. Il est bon de retrouver le ballon sur le pré.

Ce soir JB ne sera pas sur la touche. Mozart est là mais pas sur la touche. Qui prend des notes ? Qui travaille nos annonces ? Du coup, Peter est revenu enfin avec une calzone. Il y a du talon dans l’ailier qui sera bien en bourre pour son retour. Quand on a que la bourre à s’offrir en partage. La jeunesse prête de la légèreté à notre jeu à toucher. Quoi qu’on dise, la vitesse a du bon pour taquiner la gonfle. Les espaces se prêtent aux gambettes. Les gazelles et les mobylettes auront sur le pré la vie belle. Jean-phi, Alex, et El Guano auront des espaces ou le coup de rein qui donne à l’intervalle toute sa profondeur. Et c’est les castors qui courent, qui courent qui nous rendent aux vingt-deux ! Le score donnera une pointe de vitesse aux gazelles aux départs mais trouvera un équilibre par la densité des gros. Rien ne sert de courir il suffit d’enclosquer à point, con se le dise.

La douche puis direction le trou. 

Les statuts pas plus que le statut ne sont de marbre. Après tout, il suffit d’être membre. Peu importe les appendices. N’était la queue plate, large, aplatie et de forme ovale. N’est-ce pas elle qui nous sert de gouvernail et de propulseur lorsque nous nageons, de sonnette d'alarme en cas de danger, de climatiseur en régulant notre température lors des grosses chaleurs, et même d'outil pour nos travaux de terrassement ! Ainsi, de toute évidence, par la nature des choses, tout membre est actif, fonctionne, sinon, il n’est rien. JB est l’illustration de ce truisme. 

En sorte qu’il était de bouffe en ce 17 janvier pluvieux. Bien qu’il soit un amoureux du ciel, c’est sur les bienfaits de la mer que JB jeta son dévolu. « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! ». Il y eut d’abord cette soupe de crustacés où s’étaient invités des franges d’encornets, de petites moules, des croûtons, des brindilles de râpé et de la rouille. Sublime. Tout ce que touche JB devient de l’or.

Puis il y eut une paella, bien sûr, abondante, généreuse dont Pépé ne goûta que les langoustines, épuisé déjà par la soupe introductive. L’Amiral était aux anges. Même si son tropisme portugais l’incline davantage vers la morue. Mais la mer est universelle et se moque des frontières que la bêtise des hommes dressent sur des cartes. En mer, l’étranger n’existe pas.

Bien entendu, le lancer d’assiettes ne fut qu’une formalité pour celui dont la passe est une bénédiction, un geste tout d’altérité qui trouve toujours son récipiendaire. Le fromage nous ramena sur terre. Un roquefort à damner tous les saints, un brie coulant à souhait. Nous n’en pouvions plus, nous étions rassasiés comme jamais.


Mais c’était sans compter sur le tiramisu qui conclut nos agapes. Un délice, une offrande, une sérénade, un instant de grâce. Mozart était bel et bien aux manettes. Et pour boucler la boucle, des galettes des rois.
Repus, ivres de tant de mets, nous gagnâmes le comptoir où le passé-menthe nous revigora de toute sa douceur, où nos petits faisaient les pitres avec vigueur et entrain, n’ayant sur les lèvres que le doux prénom de céleste pour élever leurs âmes impures. Et de chanter Emilie. Un léger crachin tombait sur la ville. Infime.
Le cœur léger, replets, nous prîmes le chemin du retour.
JB répétait ses vers de Rimbaud : 
 « Elle est retrouvée.
Quoi ? L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Ame sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.
Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.
Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.
Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée Avec le soleil. »

Le cuistot de bouffe : Prezque comme à la maison !

Par le Barde




Musard sous la neige mérite bien une douche froide. Les castors ont repris le chemin du stade tandis que d’autres plus en retraite glisse sur les sommets pyrénéens. Nous étions une petite douzaine en comptant JB réchauffé par son béret. Les piliers sont au mail. Dudu était de la partie. Julien, Olive, Maxence pour un nouveau souffle vers le printemps. Le jeu disposa les gros d’un côté et les gazelles de l’autre. Même sous la neige les principes de la gravité font loi. Le jeu s’étira entre les lignes en fonction des physiques. Le poulpe a de l’énergie à revendre au grand dam’ de la cheville de Jean Phi. Le ploc ne tient pas uniquement du nez. El guano vient faire sa lessive de printemps. Il hésite entre chausser des patins, des crampons, ou des claquettes. Bayonne a perdu du coup il chausse les crampons. Quelque soit la savate le castor est une sacrée mobylette. Le jeu en fut alerte. La victoire ne se décida que dans l’ultime. Il en est ainsi quand les gros se prennent pour des gazelles et les gazelles pour des gros.

La douche comme on les aime, glacée et de saison.
Direction le trou, c’est le Prezz et Tonton qui régalent !

Un jour de neige, le Prez avait choisi un jour de neige pour entamer l’année. Et il avait son bonhomme de neige pour l’accompagner dans ses offrandes.Tonton en personne fit office d’alter et go. 

Ainsi était-ce Noël après l’heure au trou, et c’était bon. Nous étions une trentaine. Le Prez avait disposé le petit Rémi dans sa hotte. Il nous gratifia de sa première cuvée pleine de promesses, sous l’œil avisé de Jean-Phi. Sur l’étiquette, un nom qui nous va bien : Domaine du grand jour.


Rien de tel qu’une bonne soupe de famille pour affronter le froid de janvier. Las, Pépé n’était pas là pour porter à ses lèvres le doux breuvage. Un hommage en quelque sorte. Pas de Dudu non plus, hélas.

Le service s’organisa en deux temps. La table est bien remplie. La bête fut en sauce avec des légumes de saisons. Le vieux 4 ne put se défaire de ses patatas tambien. Et elles font tant de bien. Guitou est De la mijote sera notre délice. Dehors il fait froid et dedans il fait chaud.
 
Le lancer fut net et sans bavures. Enfin presque. Quelques éclats jonchaient le sol. La faute à des mains inattentives. Lolo, lui, assura. La retraite lui va comme un gant. Le fromage fut une formalité. C’est à cet instant-là que Guitou poussa la chansonnette pour nous rappeler que l’été est la saison des amours mortes. L’assemblée buvait chacune des paroles.


Le Poulpe et Titi échangeaient des regards énamourés. Cela va de soi, des galettes des rois conclurent nos agapes. Frangipanes et briochées.

Le Prez ne divise pas, il rassemble. Et, cela va de soi, JB eut la fève. La tradition a du bon ; elle permet de reconnaître nos seigneurs. Nous restâmes longtemps accoudés au comptoir. Flo régnait. Quelle ligne! Nos petits frétillaient autour d’un verre de menthe-pastille. Exit le jet. Ça et là, on papotait. Poulet en tête. Et Corsenac itou.

La neige n’était plus de rigueur lorsque nous sortîmes. Les Capus étaient déserts. Il faisait frisquet. Hamilton et le barde enfourchèrent leur cycle sous une bruine infime. Et comme dans un film de Méliès, la lune nous adressa un tendre clin d’œil.

Le cuistot de bouffe : A la table du grand Thom

Par le Barde et Bardibulle,



Pas de pré, tous au trou. Tous, c’est beaucoup dire car le pré n’avait attiré qu’une toute petite, une minuscule, une infime poignée de castors. En sorte que ceux qui attendaient au trou la venue des touchistes les virent arriver de bonne heure. Une belote de comptoir, faute de pré, s’imposa sur la planche posée entre deux tonneaux. Nous l’inaugurâmes sous la tutelle de Guitou. Même le grand Tom, assigné à la bouffe, s’y colla, surveillant le feu de de ses mets. Seb, Poulet, Hamilton et le barde l’entouraient.

Les absents ont toujours tort, c’est bien connu. Dieu que cette garbure était bonne. D’aucuns cherchèrent ces origines. Le dictionnaire est formel : La garbure (de l’occitan garbura, soupe aux choux et au confit d'oie ou de canard, du gascon garbure) est une potée au chou, avec des morceaux de légumes. Elle est d'origine béarnaise et bigourdane. Dudu et Seb mêlés. Las, Dudu n’était pas là ; Seb oui.

Le Grand Tom et Guitou conversèrent beaucoup. Guitou sur le rugby d’antan, le Grand Tom sur celui d’après, juste après. Des noms prestigieux sortaient de leurs bouches : Spanghero, Biémouret, lors que Pépé qui n’était pas en reste prononçait ceux de Roques (le pépé du Quercy), Sorro et consorts. Le trou avait des relents nostalgiques sous le regard enamouré de JB. Ah ! Le rugby d’antan !

Il est bon le rugby d’antan. La soupe aux choux a fait des extras. Le grand Thom ne dit rien et prépare la suite. Il se fera Rougail Saucisse. L’annonce était faite une calzone pour Peter, un Rougail Saucisse au trou. Le Talonneur demande confirmation Rougail Saucisse est une annonce en deux temps à l’image du cuistot du solide et du décalque en prime. Bref la saveur du gingembre pour faire fondre la saucisse qui dit mieux et qui dit en reveux ! Le rugby d’antan en balade dans les tropiques.

Le fromage en cœur de fromage. Un délice lacté à souhait dont seul le grand Thom a le secret. Il fit suite au lancer. Là aussi le costaud joue sécure. Bref pas de casse hormis dans le palais.

Le cerise fut sur le chapeau. Jusque là le jury note un sans faute pour ne pas dire de l’excellence à revendre. Jacquouille reprend toutes ses notes. Putain le sanglier c’est bon mais ce soir c’est le grand Thom qui l’emporte. Piou espère l’ultime faux pas dans le dessert. Ses prières ne seront pas entendues. L’esprit du trou veille sur la petite troupe. Le grand Thom en grand manitou, manie tout même le dessert. Une mousse au chocolat fait maison. Du grand Thom au grand manimousse ne tient qu’une cuillère en bois, con se le dise !

Plus un nuage dans le ciel. Plus une goutte. Hamilton et le Barde empruntèrent le pavé encore humide. Pioupiou se demandait de quels dessous chics il se parerait pour l’AG en sifflotant la chanson éponyme de Gainsbourg. Guitou et le Grand Tom refaisaient leurs matchs d’alors, grisés par leurs souvenirs.

17 janvier 2024

Le cuistot de bouffe : Sabitamonix

Par Le Barde et Bardibulle



Le temps est capricieux. La pluie se confond avec le froid qui devrait être de saison. Putain, que le temps est capricieux. La nature est dans le réchauffement pour un juste retour des causes. La décision du courir est mise à rude épreuve, l’humeur sera humide ou sera froide. L’hiver arrive. L’arrivée au pré prête souvent à une éclaircie, une couronne nuageuse redonne au stade toutes ses étoiles. 
Le tarbais a choisi son camp, les jeunes, et les gazelles. Le ballon dans l’éclairci doit vivre. En face, les gros attirent les gros, loi fondamentale d’une physique où le ballon à défaut de crier famine crie misère. Des deux côtés ça essaie de jouer. D’un côté ça joue les essais, de l’autre ça essaie de jouer. Louis sur le bord prend des notes.

Les stagiaires sont de la partie. La Chalosse se prononcera de nouveau cabosse. « Faut bien que jeunesse se fasse » profère l’ancien castor. Dudu côté vertèbres, il assure pour ne pas dire qu’il irradie. Le jeu étirera les longueurs et éprouvera les largeurs. La victoire sera pour l’équipe à Seb. Parce que Seb, c’est bien. Et Titi brillera. L’art du pinson est dans la passe en son solide. Du pareil au m’aime. La défense est une offense à l’attaque. Un genou à la fois, s’il vous plait. Le pinson aussi brillant ne peut être partout. Titi est revenu surtout en attaque ! Il retrouva le sens inné des percées dont il a le secret, la course est belle, perforante et athlétique. Christophe a le sourire, celui d’un fameux devoir accompli, il recompte à la fin du jeu ses dix doigts, allez savoir pourquoi... Le temps d’une douche pour effacer la pagaille et nous voilà tous ensemble prenant la direction du trou. Quoi ? La douche est froide. On est pro, ou on ne l’est pas.

Au trou, C’est Jean Phi qui s’y colle. 
Voilà plus de quinze ans que Jean-Phi nous abreuve de ses crus. S’il avait été président, il aurait conclu chacun de ses messages par Que le cru vous pèle. Las, il est viticulteur et point architecte. Encore qu’à sa façon, un maître de l’assemblage a quelque chose d’un architecte. 
Avant que ceux du pré n’arrivent, Jacouille officiait et distribuait ses prébendes. Les prémices de Jacouille sont de tendres incipit, une invitation à la bonne chère.


Notre vigneron troque son raisin pour du bon pain. Il y a de la providence dans la cène. La tablée est en nombre. Le pré a fait son œuvre, point de hors d’œuvre quand l’art de la distille est à la commande. N’est-il pas le subterfuge dit vin de rendre liquide le solide et solide le liquide ? Le Barde sur le sujet sonne retraite. Hier ne peut rien contre demain, la sagesse mérite son présent.

Tout débuta par une soupe. Hiver oblige. Une soupe mêlant navets, pommes de terres, poireaux et quelques herbes. Du pâté de sanglier l’accompagnait tout naturellement. Et Christophe qui a un petit air d’Obélix appréciait. Des magnums de Hauchat et Saint-Georges agrémentaient nos palais. D’aucuns préféraient l’un à l’autre. Même si le Saint-Georges a je ne sais quoi de plus délicat, féminin. Tout est affaire de goût et de dissemblances. 

Bref, la soupe fera un clin d’œil à la métamorphose. Du Reindent au chabrot il n’y a qu’une bonne soupe qui ne tienne. Comment dire, dehors il pleut et pour certains la douche fut froide, mais quelle chaleur pour l’entrée. A table ! ne peut rien face A la Soupe ! Dans une grande marmite en alliage gris, il y avait une soupe, une soupe de légumes. A chaque cuillère le corps se réchauffe. La chaleur est dans le subtil du nostalgique qu’elle procure. Enfant la soupe fait grimace, l’émotion est un ciment, adulte l’entrée fait sortie dans l’enfoui. Quelle chaleur mes castors. Le sublime réside dans le complexe des saveurs et dans la simplicité du recevoir. L’art du vigneron fait son œuvre dans la distille, il use des filtres pour succomber à toutes ces flagrances délices. Point d’âtre au fond du trou, mais bien une bonne soupe.

La nature fait campagne. Le passé son présent. Les sens font famille. La part des anges des mots qui touchent.

Notre Hôte prit la parole. Le ding ding sonne le rappel. Quand c’est bon, la parole se libère. Principe du brouhaha. L’assemblée est sous emprise. Ding Ding, Jean phi réclame une attention. La chaleur du moment et l’espace se prête à une note de pleine conscience celle d’une amitié partagée sans faille mais bien avec Faye. Il y a des mets et des mots qui touchent. L’empreinte fait corps et donne âme au trou. Jean Phi ne le sait que trop, c’est notre fontaine de jouvence.





Lacan sur le sujet soupire la transition du sang lié au sanglier. Cela dépasse la phonétique contemplative et subsume l’affectif du nourricier. Du vin et du sanglier. Quel castor ! Bardibulle pleure, sa mutation fait Bardibullix, Piou aussi sa cuillère en bois ne sera pas sienne. Piou en gaulois donne Pix, un véritable sincère d’os papale. Point de Pix VII à table mais du Sabite ! L’accompagnant sera gratin ou ne sera pas. Le succulent fait chair. Christophe en tour de taille semble être tombé dedans étant petit, nous retrouvons Obélix. Dudu en bon béarnais se retranchera dans son camp de Duduodénum. Quel repas mes amis.


Fayou se mettra debout sur la table, son bouclier et ses porteurs sont sur le chemin, la tablée est devenue grande. Ils arriveront comme la cavalerie en retard. Notre Abraracourcix clamera haut et fort ses valeurs démocratiques en utilisant pour la première fois l’article 69.3. Parfois pour faire passer des lois, la discussion n’a pas de place. Question d’évidence bienfaitrice. Bref, point de délibération, il confère à notre Sabite, la fameuse cuillère de bois. L’assemblée leurrée par le choix clame haut et fort leur adhésion. Principe de l’article du 69.3, il faut que tout le monde soit d’accord surtout le chef. Con se le dise.

Le lancer d’assiettes fut leste. Jean-Phi à la main ferme et précise. Trois fromages vinrent avec une salade dont tout un chacun apprécia l’assaisonnement. Jean-Phi ne consentit pas à transmettre sa recette. Il faut savoir garder ses petits secrets. Nous apprîmes tout au plus qu’il comportait un peu de viandox.

Le fromage en plaisirs lactés. Le dessert une descente aux flambeaux. Heureusement qu’il y a super U ! Notre Tarbais trouva une alternative non des moindres pour redonner une flamme tant chérie jusque-là. Whisky or not Whisky. La glace sera flambée ou la cuillère de bois ne sera plus sienne. Abraracourcix a le bras long mais sur le coup son 69.3 ne pourra rien. La démocratie est un principe fondamental au fond du trou.

Notre Jacquouille du haut de leur vigie se prête en latin.

JACQUOUILLONIX : « AN NESCIS, AMICUS MEUS QUANTILLA PRUDENTIA MUNDUS REGATUR »

Et notre Roro, en écho AMIRALONIX: « AMARE ET SAPERE VIX EO CONCEDITUR »

Ils sont fous ces castors…

Au comptoir, nous papotâmes un long moment. La joie était de rigueur. Avec un zest de folie. Et les yeux d’Emilie. 


Une nuit d’automne, trop douce pour la saison, une pluie légère accueillait chacun d'entre nous sitôt la porte franchie. Des giboulées d’Automne. Les dieux semblent bien être tombés sur la tête.

Tient des mots gravés dans le marbre. C’est drôle un mot sans voyelle… QLCVP