04 juillet 2022

La der des ders. Un pour Trou...Trou pour Un !

Par le barde et Bardibulle


C’était la der. Et ce fut une belle der. Le maître es trou, sa majesté Jacouille, était aux commandes. Nous étions très nombreux. Les Prez étaient là. Et Coco aussi par la grâce de ses trois filles et trois de ses petits enfants. Sans oublier, bien sûr, notre Pierrot. Ils nous remirent une superbe photo de notre chairman. Ainsi nous suivra-t-il dans notre nouvel antre.


La table était garnie à souhait. Et le comptoir itou. Oui, ce fut un ultime repas copieux, abondant. Le trou chantait, vivait. Et notre Prez, le premier des nôtres, lui rendit hommage. Un hommage vibrant. Il s’adressa à lui comme s’il était un être, un membre à part entière de notre communauté. C’était sa lettre au trou. Un silence ému entoura ses mots. Et lorsqu’il acheva son hommage par un Que le trou vous pelle, tous de verser une petite larme. Le barde acheva la besogne, dans la continuité de son Prez aimé. Les mots du trou avaient de la gueule. Et trou s’acheva par un doigt, comme il se doit. Plus de cul devant, mais le trou, par la force des choses.

Le Trou est une affaire de trou. Trou es-tu ? Trou y étais-tu ? Trou y seras-tu ? Les étoiles ne sont-t-elles pas attachées au festin d’un trou noir. Le temps devient relatif sur la question. Le castor dans la physique des choses ne peut se passer de son histoire et de toutes ses émotions partagées. La constellation des castors joue ainsi et toujours, une belle attraction. La course se veut elliptique, les saisons se suivent et le ballon se dessine. La nostalgie est si proche d’une mélancolie heureuse. Dans la prise du trou, il y a toujours la crainte d’une défense glissée à l’intérieur, mais quel bonheur quand ça passe. Là c’est passé et l’essai est bel et bien transformé ! Le trou dans la der propose en nourriture affective de la véritable contristesse. La langue se perd parfois dans le trou. Gloire au Trez qui a proposé l’addition en jeu de mots. Une condensation de content et de tristesse. Content d’en être et triste de ne plus pouvoir vivre dans le pareil. Du pareil, on aime ! La nostalgie est dans un sol ou dans un plafond au couleurs damiers. L’échappe dans les chopes. PiouPiou aboie l’amour, tandis que Fayou joue « Le chasseur » à la Delpech tu temps qui passe. Dur de s’enlever l’air de la tête… 🎶Il était 22 heures chagrin, on avançait dans la soirée, couverts de brume… Perdigue avait sa chope dans la main, Zinzin buvait du bon vin par habitude… Les castors serrés, trinquaient ensemble. On était bien. Un poulpe en perdreaux, par-dessus les chants virait dans les grammages. Le douanier chantait, Cary Grant riait. Au trou on est pas sage. Avec un demi dans les mains, Au fond de moi je me sentais imperméable, Alors Kiki sans qu’on le veuille, nous raconta quelques écueils Quelle rigolade ! Je regardais le bleu du trou ! Et j’étais bien. Par-dessus les temps, soudain j’ai vu chanter le doigt sauvage. Il se pointait, tous réunis sur toutes ces années. Fayou a la sono, animait les chants, Domi son gros cigare. Garcimore chantait JB pilotait le rythme de nos ballades. Et tous ces castors qui étaient si bien. Au trou dans les nuages. Coco aurait bien aimé nous accompagner au bout de ce voyage. Oui tous ces castors, qui étaient si bien au trou dans les nuages. 🎶

Michel chanta la gitane. Pioupiou le père Abraham. Trou allait pour le mieux dans le meilleur des trous.


Le lancer d’assiettes fut assuré par les Prez. Il y eut un peu de casse. L’imperfection est la cime dit JB. Vint le Tiens voilà du bon fromage. De petites gouttes de pluie perlaient sur le visage du Tcho. Et de tendres oiseaux venaient s’y désaltérer. Il est tchou ce Tcho. Pépé demeurait de marbre mais l’on devinait son émotion feinte. Il est notre pilier dorénavant. Un comble pour un talonneur.

Amélie nous avait offert un gâteau en forme de pré. Quelle classe. Un fraisier superbe et onctueux. Des œufs à la neige concoctés par Minou le complétaient. Le trou était aux anges.

La soirée s’étirait doucement. Jusqu’à ce que la porte se ferme. Le trou est promis désormais à son déshabillage. Un autre trou se profile à l’horizon. Trou continue.

Nous sortîmes dans la nuit de juin. Heureux. Nostalgiques mais heureux. C’est l’été, mardi prochain pelote et pétanque reprennent vie. Le cycle du temps.

Sur le chemin du retour, JB chantonnait The sun is sinking in the west. Et le Prez cinéma Paradisio. Hamilton pédalait le coeur lourd et léger à la fois. Mardi prochain, il astiquera ses boules du côté des Quinconces.