22 décembre 2021

Bressan Fried Chicken

Par Le Barde


Le petit dernier de l’année, l’ultime toucher. Un premier jour d’hiver. Un froid sec.

Une poignée de queues plates, dont les petits petits de Léo et de Jean-Phi. JB est là, près des poteaux et regarde la geste qui se déroule sur l’espace exclusif des 22 mètres. Toujours pas de bardibule. La gonfle et ses adeptes sont orphelins. Bien sûr, il reviendra, mais sans lui le toucher manque un peu d’âme. C’est un peu comme l’adagio du concerto en sol de Ravel sans hautbois. Ce moment très précis où la grâce advient, paisible, calme, évidente.


Ça trottait plutôt bien. Au début, les doigts gourds laissaient tomber le cuir plus que de coutume. Même Dudu se laissait abuser par les aléas du temps. Et puis, tout ne fut plus que volupté. Christophe avait quelque chose d’un goéland. Léo distillait des caviars en se faufilant comme une anguille dans les intervalles. Le doc fusait. Alex débordait. Un dernier toucher vif.

Poulet nous attendait ceint d’un long tablier Bordeaux. La chambrée était correcte. Hamilton nous revenait. Lolo, Lapébie et Garcimore étaient là. A 21:53, on se mit à table. Sauf le barde et Hamilton qui papotaient, heureux de se retrouver. Poulet fit dans la diversité géographique. En bon bressan. Nous commençâmes par une quiche lorraine. Elle ne fit pas un pli. Parfaite. Enfin presque puisque Poulet s’entailla un doigt en la concoctant.
Puis, un gratin dauphinois. Craquant et moelleux. Et bien sûr du poulet. Mais des Landes, nappé d’une sauce à damer tous les saints. Le bressan n’est pas exclusif de ses frontières ; il est ouvert par nature. Il sait que la France est un pays mêlé. Pépé trempait son pain furtivement dans la sauce, comme s’il était en faute. Qui pour blâmer l’enfant qui sommeille en nous ? Il ne restait quasiment rien. Le dosage était parfait.
Vint le temps des assiettes. C’est peu dire que Poulet a la main ferme et précise. Pas d’apocalypse pour le dernier repas. Bien sûr, il y eut du bleu de Bresse. Il fallait cette touche originelle. Et du Comté. Notre fromager avait fait les choses comme il faut. Un pain marocain les accompagnaient. La géographie de Poulet sait tordre les frontières nationales.
Enfin, cette tarte aux pommes maison, sublime, délicate. La simplicité est mère de la grâce. Pas de chichis chez Poulet. Tout est juste, sans apprêts.

Une petite belote de comptoir se dressa entre Christophe, Hamilton et le barde. Christophe avait la main heureuse. Il ne laissa pas une miette d’espoir à ces deux compagnons de tapis. La nuit nous accueillit. Une nuit d’hiver paisible et pure. Chacun de retourner à demeure. Hamilton sur son cycle rouge. Poulet avec le barde, Rhône oblige. C’est le temps de l’avent. Quelques jours encore et l’enfance sera de rigueur.

On se retrouve le 4 janvier. Ce sera l’année aux trois 2. Oui, la vie est belle.

07 décembre 2021

L'amour du trou. Crou Crou...oui, c'est moi!

Par Le Barde et Bardibulle



Peu de mots sur le pré. Donc peu d’écrits sur le blog. La saison est frileuse. Les castors pour des raisons masculines X et Y se contentent du masque de l’absence. Les présents du coup ont toujours le tort d’être là. Que cela ne tienne, le pré est éclairé, les dix font minimums et jouent dans la résistance. L’avenir est déjà présent grâce à la nouvelle génération. Le jeu du coup s’accélère sur les ailes au grand désespoir de Dudu qui ne supporte pas quand la gonfle vrille et inversement. De la jeunesse et de l’expérience entre les deux, le castor s’exerce au grand écart au risque encore de se claquer. Le claquage ne permet plus les plaquages. Z chaque âge sa déchirure. Et les pères claqués sur la touche se désespère. L’avatar crée la douleur en l’absence du mouvement. L'esprit domine l'action apparemment. L’âge à ses raisons que l’ovale ignore. Curieux que la tradition retrouve ses origines dans l’avenir. Freud sur le coup s’est claqué les ischios. La couille dans l'inconscient n'a pas de mots à dire. Il aurait du faire de la gym au lieu de jongler avec le pré conscient. Con se le dise ! Les temps sont modernes. Le jeu lui sera limité des 5 mètres au 40. Une nouvelle constante qui borne les lignes dans leur plus simple périmètre. Hamilton est là pour la photo. JB a son rendez-vous sur la touche. Il prend des notes.


A défaut de plier sur le pré nous retrouvâmes un pilier dans le trou. C’est Crou Crou qui s’y colle. Après quelques péripéties il se projette de nouveau à courir sur le pré. Sa charpente méritait quelques rafistolages. Son mental en revanche toujours auprès de nous. La preuve est dans sa cuisine au trou. Nous purent profiter du rugby à XV. Une équipe sans remplaçants. Un retour aux sources loin du pré mais si proche du plaisir rugueux et frugales en touche. Pourtant la bête, le castor sait recevoir. Son menu il le mijote. Son entrée un voyage des sens. Attachez votre ceinture prêt au décollage. Le cuistot envoie de la cuillère en bois. Velouté de courgettes au roquefort. Du fromage en soupe, Piou Piou perd son label et demande s'il y a un brevet déposé. Le fromage en entrée. Ce serait du graton sous les aisselles. Une démangeaison culinaire pour l'artiste en herbe. Le bon est au rendez-vous. L'alliage est dans l'idée et la patte de notre hôte. Le fait maison se ressent à chaque cuillère en bouche. Un délice qui ne mange pas de pain mais qui se sauce.
La suite sera dans le tempo de l'excellence. Un gigot d'agneau de 7 heures. Crou Crou sur la cuisson devient Monsieur Crou Crou. Le charnel dans sa plus tendre texture. En compagnie, le lourd appelle ses pois chiches. Chiches et chiches douches. Un mélange de lointain dans le coin de son jardin.
Le lancer à XV fut une formalité pour le cuistot qui se ballade dans amour de l'excellence. Le fromage en brebis qui se fait chèvre sur sa peau de piment d'Espelette. La délicatesse ne se mesure pas en kilos. Le dessert entre le vert et le rouge se mettra à l'orange. Le meilleur est dans son jus. Cannelle cela ne tienne !

Les discutailles prirent le relais. Le bon est bon. Qu'il est bien tendre de profiter de ses délices du trou. Dehors il fait nuit, la porte est verte. Elle grince toujours un peu quand on reprend le cours des choses.

29 novembre 2021

Le douanier: une Olive dans la choupe

Par Le Barde et Bardibulle


Le peu n’est pas l’ennemi du bon. Nous n’étions que dix, et ce ne fut que plaisir sur la portion de terrain sise ente la ligne des vingt-deux mètres et la ligne d’en-but. Un régal. Il ne s’agit pas, ici, de faire l’éloge de la dizaine. Si nous avions été vingt, nous aurions pu convoiter le même espace de part et d’autre du terrain. Et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes.

JB nous regardait. De guerre lasse, ne pouvant plus se retenir, il rentra dans la partie. Et tout ne fut plus que grâce. Nous nous mîmes au diapason. Même Perdigue. La balle virevolterait comme une hirondelle. A défaut de ne pas faire le printemps, elle sied à merveille à l’automne. Mais le printemps était là avec les petits de Jean-Phi et du Prez, Jean-Phi qui fut, à nouveau, victime d’un pépin musculaire et rejoignit le Prez près des rambardes qui, en l’occurrence, sont de longues grilles.
Le douanier avait devancé l’appel. Et quinze jours plutôt que prévu, fut commis aux mets. Notre douanier sait passer outre les frontières du calendrier pour servir les siens.
Pour une raison étrange, Perdigue et le Prez qui se tenaient face à face, décidèrent de convertir en ch les deux s de nos mots. Cela devient : Je vais à la mèche, je te lèche le reste, etc,. Peyo était achez circonspect. Mais il entonna cependant la chanson bien connue Léchez-moi danser. Pioupiou était à court de répertoire face à tant d’ingénuité.
La choupe fit des émules. La cholitude du nombre prie dans lèche poire de la fameuche choupe en partage. Les légumes d’automne chont fait pour ressauffer le cœur des hommes. Le pain est cuit maison et les croûtons sont à l’ail. Le râle à l’ail. On joue à la maison du Chud Ouecht. Le fromage en saupoudré chera parmechan. Le gruyère chans che, ch’est comme une révolution au chingulier. Bref la choupe exploche en bousse (parce qu’elle est saude, et brûle la langue).
Le plat principal retrouva ses aises dans le sans frontières. Un mélange original d’Italie et du pays basque. « Je mets le douane dedans ! » Pourtant les couleurs sont les mêmes sur leur drapeau d’appartenance. Du vert, du blanc , du rouge et des Olives. Dudu est aux anges. Son péché mignon tient dans l’abbé. Pasta luego et sauce en délice. La rencontre du troisième type. L’olive, le chorizo, et les pâtes al denté. Pour imaginer le tout. Il suffit de fermer les yeux et de visualiser Claudia Cardinale dans ses apparitions mythiques dans « il était une fois dans l' Ouest » avec une bande originale de Luis Mariano à la place d’Ennio Morricone. La frontière de l’imaginaire comme nos papilles en prennent un coup. Gustativement nous sommes en balance. L’homme à l'harmonica avec le sombrero de notre chanteur aurait bien évité des duels. Con se le dise. L’amalgame ne peut qu’y trouver qu’un envol pimenté. En résumé, grâce au douanier j’ai compris l’importance d’avoir des montagnes comme frontières plus que des traits. « Chorizo, choooriiiiiiizoooo, sous ton soleil qui chante et rit… »
Le lancer du douanier atteignit une rare perfection. Seules les mains de Croucrou se dérobèrent à leur devoir. Le douanier n’y était pour rien. Un saint Nectaire et une Brebis des Pyrénées suivirent. La montagne est fromagère.
Enfin, un gâteau basque fourré à la confiture de cerise suivit. Il y avait bel et bien une constante basque dans ce menu si l’on excepte la soupe. Dudu rechigna un peu. Il le préfère fourré à la crème. Sans doute parce qu’il est béarnais. Car s’il avait été à la crème, il l’aurait préféré à la confiture.
Exit la belote de comptoir. Retour aux sources. Le Prez et le barde contre Poulet et Hamilton jouèrent une vraie belote. Et le Prez et son secrétaire de l’emporter après avoir subi un capot sur leur propre annonce.
Le douanier se faufila dans la nuit. Une nuit plus grise que noire. Pas de gouttes de pluie. Il allait son sourire dans la nuit grise. Croucrou se laichait carécher par la petite brise qui étreignait la ville. Mardi prochain, je m’y colle se disait-il. Et de penser à des menus fabuleux.

19 novembre 2021

Entre esprit et tripes, le trou tient son anagramme...

Par Le Barde et Bardibulle


C’était une merveilleuse journée d’automne. Elle avait commencé par un froid très pur, vif. La nuit avait été enchantée par des vols de grues. Peut-être passeraient-elles à Musard ce soir ?

Les grues ne sont pas passées, mais pour la première fois depuis belle lurette, nous étions une petite vingtaine. Sous l’œil du vieux quatre enfin revenu et de JB. Christophe, Jean-Phi et Perdigue étaient accompagnés par leur progéniture. Et le Prez des Archis de Pau goûtait les saveurs de Musard.
Nous eûmes du bon jeu. Du va et du vient, d’une aile à l’autre. Les allers retours sont faits pour créer des espaces. La transmission était de rigueur tant sur le pré que dans le générationnel. Des minis poussaient de partout. Mini Saby, mini Perdigue, mini Prez, mini Christophe (A défaut de surnom il sort son mini). Ce dernier d’ailleurs sera l’auteur de l’essai du match. Cela part de nos 22, ligne des 5 mètres en terrain renversé. Le petit bonhomme réceptionne une passe. Cale le ballon sous son coude, langage corporel pour dire qu’il ira jusqu’au bout. D’autres le traduiront dans une intention décidée de ne pas faire la passe. En tout cas le retour intérieur est le cadet de ses soucis. Ce qui trompera la défense expérimentée d’un Dudu aux abois. Trop porté par le jeu paternel qu’il en oublia le b.a.ba du cadrage sans débordement. « La prise du trou avant l'heure » aurait suggéré Piou Piou bien la tête sur les épaules. La jeunesse a des cannes et ne sait que trop que le plus rapide est une droite perpendiculaire à la ligne d’en-but en face. Point de regard sur les soutiens, même si Toto était là, sa mobylette en couverture. Le regard du jeune porteur ne quitte pas la ligne. La course est fière dans l’unique de l'instant. Le père se mit en soutien à distance. Rien ne sert de courir pour rattraper le temps. Question de souffle ou de sagesse... Perdigue se proposa dans l’ultime d’une défense en rattrape. Rien y fait malgré la pression mini-Christophe ne quitta son objectif des yeux et serra un peu plus fort la beuchique sur sa poitrine. Perdigue plongea en retard. On ne sait jamais sur un malentendu ça peut empêcher de conclure. La dernière défense garde son expérience et impressionne en vain. «La garde plonge mais ne se rend pas ! ». Le ballon fut bien aplati. Le bonhomme, la mission accomplie abandonna immédiatement sa cible pour une autre, le regard de son père. Drôle comme le spontané a du bon. Le regard partagé ne trompe pas. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut faire une pige à l’équipe de son père. Nous eûmes du père, du fils et du bel esprit.

Le Prez éternel, pas comme sa cuisse tenta la même à son aile. A l’opposé du fils qui siégeait à l’opposé. La course était droite, sans cadrage, le ballon préparé à la passe. L’expérience diversifie le sens du jeu mais ne préserve pas ses muscles dans l’accélération. La jeunesse ne peut comprendre cet aléa éphémère qui persévère du muscle en action. La claque pour le Prez qui restera du coup sur une jambe. Le Ballon lui, restera dan le jeu. Gloire au Prez.
Le saviez-vous ? Le vrai nom de Cary Grant, c’est Archiball Leach ! Tout ça pour dire que le surnom de JP n’est pas le moins du monde usurpé ! On le savait pour l’élégance ; on le sait désormais pour son ascendance castor. Mais Cary n’était pas aux fourneaux puisqu’il a déjà donné, non, c’était Jacouille. Par la force des choses. Faute de combattant. Jacouille il est toujours là ; c’est un saint. Les saints se caractérisent par leur présence. C’est un joli mot présence.

La tablée, enfin, était fournie. En sorte que Jacouille pouvait dispenser ses grâces à profusion. Quelques pâtés et des crudités en entrée. Du lourd et du léger. Une dialectique dont Jacouille a le secret. Le vieux quatre versa quelques larmes. « C’est si Bon » dit-il. Il y avait dans cette affirmation plus qu’une satisfaction culinaire ; il y avait aussi le plaisir de retrouver les siens. Guitou sécha ses larmes et de sa voix incomparable, Léo chanta C’est si bon.


Le trou a défaut de ce que l’on panse sort ses tripes. Le cuistot ne se trompe pas. Le calcul est juste. Il y en aura pour tout le monde. Les dernières statistiques ont failli mettre à mal l’excellence du traiteur. Il ne manquera de rien. Les tripes pour remettre de la patate au mot « râle ». Rien ne sert de calculer les calories. Les tripes est un plat léger. Unique pour les hédonistes. Le soupçon tient vraiment dans ce nuage de plaisirs qui l’accompagne. Plaisir des sens et d’une cuisine de tradition en partage. Le goût des autres est la base du lien. Con se le dise. Bravo cuistot pour cette madeleine en cathédrale !

Nous laissâmes à notre invité du Béarn le soin de lancer les assiettes. Ce qu’il fit avec maestria. N’était Perdigue. Il est vrai que l’assiette était à soupe. Perdigue n’aime pas les désordres. Il y avait donc du dépit dans le geste qu’il ne fit pas pour recevoir l’obole. Le fromage était coulant à souhait. Pour le plaisir de l’Amiral, sis à côté de Poulet.

La belote vit la victoire du barde, suivi par le bardibule. Les lettres étaient à l’honneur. Il n’y a pas de hasard, n’en déplaise à l’auteur du coup de dés. Et c’est Perdigue qui perdit sous l’œil désolé de son petit. Léo chantait Si on chantait.

La belle vie et la belle nuit ne font qu’une. Regis fredonnait à sa manière un air de Charles Trenet : « Régis Montan, mais oui madame » et rejoignait la dame de sa pensée. Jacouille adressait de petits clins d’œil complices au bon docteur, sis sur un nuage. Le gendarme souriait du haut de la grande ourse. C’était un jour de novembre comme on les aime.

16 novembre 2021

Le(s) cuistot(s) de bouffe : Twix - Les deux bardes coupent faim

Par Le Barde et Bardibulle


C’était le douzième jour du mois de brumaire, où, si vous préférez, c’était le 2 novembre. Un jour gris, de pluie.

La pluie qui avec la nuit empiètent un peu plus sur le jour. Elles sont les deux associées redoutables pour tester le collectif en déconfinement dans son mental. Pourtant la lumière éclaire le vert du pré. Entre le synthétique et le sympatique … de l’acide lactique. Pour cela il faut courir autrement c’est du sympathétique. Lacan dira-t-on… Freud lui, tire sur sa pipe. La nature se perd et pourtant le plastique c’est fantastique. Du Elmer Freud Beat pour les nuls. Bref à défaut d’homme de bouffe, nous amputâmes le gros des troupes de deux ténors de notre constance. La gonfle les unit même si pour l’un l’image prime sur les mots et pour l’autre ce sont les mots qui priment sur l’image. Les deux pour le coup font l’imper. Celui qui protège contre les intempéries. Leur constance pourtant n’a pas d’égal. Hormis peut-être celui de vouloir nourrir à deux le trou. « Rien ne se perd tout se compense » s’exaspère Piou Piou. Pour ça nous comptons sur une autre constance celle de l’engagement en nombre. Un quatre contre quatre, n’est rien face à un trois contre trois. Dudu en amateur propose au mieux « un 7 contre 7 ». Le nombre sur le pré souffre. L’aléa ramène à l’insécurité d’un manque en répétition. La constante de Planque est un sincère d’os. La colonne du trou pleure son atlas. La constante de Planque, (Merci à prof pour ses lumières savantes) en mental est notée g, comme « g piscine », « g aquaponey », « g peur de me mouiller », « g pas envie », « g pas mon sac », « g pas besoin de courir », « g pas le temps de courir », « g pas noté mon mardi avec les castors. »… Une constante infinie n’en est plus. Pourtant le plaisir dans l’animal qui se veut jouir du collectif titille son point g. Enfin… un point qui n’a pas peur de se mouiller, lui ! Le temps était vraiment chagrin. Notre constante g joue un rôle central en mécanique sportive et gastronomique. Elle est le coefficient de proportionnalité fondamental qui relie l’énergie du castor (Eq), à sa fréquence (Eq=gv) et sa quantité de mouvement et à son nombre d’assiettes tombées. Celle-ci reste un épiphénomène mathématique dont le théorème de Jacquouille réinterroge les bases de la physique quantique traditionnelle. En bref, si la constance se veut permanente et si on la retranche de deux, nous retrouverons sur le pré un manque proportionnel plus conséquent. Je vous avoue, je me suis perdu dans les comptes. Un petit tas de plus pour se rapprocher des autres. Le résultat du coût se compte en doigts.


Hamilton était en soupe. Après avoir fait provision de légumes aux Capus, après avoir patiemment bichonné chacun d’entre eux et déposé de petites bouts de jarrets dans la promise, il laissa le temps faire son office dans le récipient dévolu. Quelques radis, dont il avait préservé la rosette de feuilles, prolongeaient le potage, une petite motte de beurre, sise à proximité. Pépé goûtait sa deuxième soupe, heureux et épanoui.

Pour la suite le binome proposa au pied levé, des pâtes al dente, « à la dent ». Moins tu cours plus c’est bon. Le corps jongle sur ses extrêmes. Hamilton bombarde les sens. Des petits ramequins en assise, pour des saveurs gorgonzolesques, et des nuances d’Italie dont les charmes associent la chair et la tomate. Le cuicui du Tcho se fera humide. Le croucrou était là et la prise de rigole aussi.

Un lancer sans faille. Je vous le dis avec Faye qui était là aussi. Les deux compères alternent l’aile gauche et l’aile droite. Les tirs en croisé. L’alternance protège. Le mouvement c’est la vie. Le geste est sûr un brin de déjà-vu. Les deux n’arrêtent pas de faire la bouffe. L’art de l’assiette et de son lancer n’ont plus de secret pour eux. Seul Jacquouille est content. Il ne craint les pertes dans ces soirs de disette.

Du choix en lactée. Pastis landais en dessert oblige.

La belote de comptoir fut égale à elle-même : le bardibule et le barde ramaient. La carte leur est souvent hostile. Ils font contre mauvaise fortune bon cœur. Hamilton et Jacouille règnent sans conteste dans cette variété de belote. Il y a un jansénisme de la belote ; c’est comme ça. Vous aurez beau faire tous les paris du monde ; rien n’y fait.

Un peu à l’écart, le Prez conversait avec Lolo et JB. Flo sifflotait sa Manzana. « Je n’aime guère ce goût de punaise » dit Perdigue. Il est vrai que l’on peut qualifier de la sorte la saveur de cette liqueur ibère. La pomme a des relents qui se rapprochent, peut-être, de ceux des « glandes répugnatoires » aux propriétés répulsive dudit insecte.

Un léger crachin tombait sur la ville. L’air était frais. Hamilton sillonnait les rues, chevauchant son cycle rouge. Le Prez était orphelin de sa trottinette. Le Tcho sifflait ses chants d’oiseaux.

09 novembre 2021

Le cuistot de bouffe : Un cannesson vaut mieut que deux tu n'auras

Par Le Barde et Bardibulle

Le matin allait son crachin. Un brouillard humide recouvrait la cité. Rien de bien exaltant. Nous savions que la fin de journée serait plus douce et lumineuse ; elle le fut. Musard nous attendait.

Nous étions si peu. Huit. Pas plus. Mais le nombre est peu de choses au bout du compte. D’autant que nous fûmes réduits à sept après que Pioupiou eut ressenti ses premières douleurs. Nous fîmes contre mauvaise fortune bon cœur. Et nos corps exultèrent. En sorte que nous poussâmes la partie jusqu’à ses plus extrêmes limites.

Notre Pinson, tout juste revenu de ses Pouilles, faisait merveille. A peine avait-il délivré une passe au cordeau qu’il sifflotait les airs chers au talon nord de la botte. Alex saisi par tant de grâce dansait. Un pas à droite, un pas à gauche, et pfff. Du très grand art. Les autres firent tout ce qu’ils purent, et dans une épure parfaite, répondaient aux exigences de cette chorégraphie automnale.

Christophe nous attendait. En bon descendant de Gaston Bachelard, et de ce chef d’œuvre de la pensée que demeure son Étude sur l'évolution d'un problème de physique, la propagation thermique dans les solides (Paris, Vrin, 1927), il alterna le chaud et le froid.

Le froid, ce fut la salade verte qu’il concocta. Une salade verte nappée de petits croûtons et de petits lardons. Parfaite.

Quant au chaud, il s’exprima par des tomates farcies qui provoquèrent l’extase d’Amélie. Il n’avait pas souvenir d’en avoir jamais dégusté au trou. Christophe nous offrait une première. Bien que nous ne fûmes que quatorze, pas une tomate ne resta. Le nombre est symbolique. C’est une équipe à XV punit d’un carton rouge. Point de Hauchat quand Christophe sort sa tomate. Il proposa d’autres cépages. Le riz d’accompagnement appuya aussi sur le champignon. Le tout proposa une mélodie somptueuse dans la danse des papilles. Le redoutable fait maison avec son fameux gout de « reviens-y ». Les tomates dans le farci traduisent tout l’art de notre hôte dans l’art subtil des gros emmêlés celui de « l’enclosquer en offrande ». La douceur légère et subtile du solide en cuisine. Du lourd en somme !

Le lancer se fera simple et solide. Dans un jeu à quatorze. L’avantage des troupes réduites c’est que la probabilité du nombre de la casse ne dépend plus de la qualité du lanceur. Notre Prof de maths pourrait le prouver avec deux ou trois formules d’algorithmes qui se respectent. La logique sera silencieuse pour accueillir le fromage. A peine le lancer débuté qu’il est déjà terminé. Le fromage en pointe sera l’amorce d’une finition en plaquage cathédrale. Flan au chocolat sur son lit feuilleté. Quand on vous dit que le costaud a du talent. Là aussi pour la resserve il y avait de quoi.

Léo chantait le marché de Latresne avec des rimes riches : traîne/méprenne/Etienne/antienne… Un bouquet pour Titi a et mamie Zinzin. Notre homme a du coffre. En vain Pioupiou s’efforçait de rivaliser en opposant jésuites et marianistes. Allez savoir pourquoi. Que pouvait-t-il opposer à ce refrain sublime:

Quand j’vais au marché de Latresne
Je n’ai plus le cœur à la traîne
Mamie Zinzin comble ma peine
Avec ses conserves à l’ancienne.

Hamilton l’emporta haut la main à la belote. Et Regis subit la main de Poulet. Alex s’en sortir bien pour son baptême. Il est vrai que le bardibule jouait avec le feu.

Dehors, il faisait frisquet. La nuit était sereine. Titi se récitait les premiers vers de la nuit d’automne d’Alfred :

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

Son Quinsac l’attendait. Comme les quatre poules d’Amélie attendait leur maître. Elles pondent debout désormais. La ponte a de ses mystères !

28 octobre 2021

Le cuistot de bouffe : SuperCARYfragilisticexpialidocious

Par Le Barde et Bardibulle


Il n’y avait plus de Harley-Davidson, autant dire qu’il n’y avait personne, enfin, pas tout à fait, il y avait juste ce qu’il faut. Pas plus. Or, c’est précisément ce petit plus qui nous manque. Par contre, flottait comme un air d’enfance et de jeunesse. Les petits de Christophe, Jean-Phi et du doc foulaient le pré. Une forme d’équilibre du temps avec nos trois soixantenaires. Une pleine lune veillait sur nous, belle, merveilleuse.

Las, deux blessures musculaires vinrent fragiliser davantage notre petite bande. Le Prez et Jean-Phi durent jeter l’éponge. Comme JB, fidèlement, était là, ils papotèrent près des rambardes.

Nos touchers relevaient, parfois, de la caresse. C’est à peine si nous effleurions les appendices moulants de nos adversaires. Sans doute faudra-t-il bouter hors ces ersatz et laisser libre cours aux courses farouches du possesseur de la balle.

Cary Grant ne nous avait pas fait faux bond. Il était bel et bien parmi nous. Et d’office. L’assemblée des fidèles se résumait à une vingtaine. Enfin presque. C’était un peu le temps retrouvé même s’il manquait Pépé. Le trou sans Pépé perd un peu de son âme. Mais la présence de Guitou, Palanquès ou Coco confirmait que le temps juste est celui qui mêle la diversité des âges.

JP avait concocté une garbure. La soupe poursuit son bonhomme de chemin. Toutes ses variétés y passent. Un bouquet. Et quelle garbure. Les linguistes discutent encore pour savoir si l'étymologie de la garbure provient de l’espagnol garbias (« ragoût ») ou, comme il est précisé dans le dictionnaire Robert qui atteste l’apparition du terme dès 1750, d'un vocable gascon, garburo, repéré déjà au xiie siècle. Une entrée bien de chez nous en somme.

La nuit suit le jour, et la daube la garbure. « La daube n’annonce-t-elle pas l’aurore de nos sens ? » Piou Piou sur la question est un traiteur philosophique. Intarissable dans l’appellation d’origine contrôlée. Il proposa à Cary son support en étymologie appliquée. La cuisine est en effet un plaisir d’essence. Cary opta pour tendre la joue. La claque se fera, elle, aux palais. La chair tient à la sauce et la mijote trouva son jus. Du Sabite pour claquer le tout ! Que du bon en goût, en mots et en chansons. Point de plaisirs sans PiouPiou qui chante. Sur le coup, il sortit la meute. Christophe protégea du mieux les oreilles enfantines. Pourtant l’innocence du trou est bien là. L’enfance se rassura même pour les grands à travers son gratin de pâtes. La madeleine de Proust tient à peu de choses, la régression s’éprouve dans la grandeur du « mes langes ». Il est vrai que le gratin de pâtes est une arme redoutable pour réveiller le gone qui se cache-cache en nous. Cary hypnotise. Les deux firent un et remplirent les assiettes qui n’en demandaient pas tant. Quitte à régresser autant que cela soit le ventre rond. Con se le dise !


Rien à dire sur le lancer d’assiettes. Un sans fautes. JP a de bonnes mains. Rien à dire non plus sur le trio de fromages : Saint-nectaire, brie et chèvre. Poulet et Hamilton apprécièrent. Quant à la crème brûlée finale, un don de Dieu. Oui, le trou tient de l’office. La messe était donc dite. Il ne restait plus que la traditionnelle belote de comptoir conclusive.

A ce jeu, le barde encore l’emporta. Les temps changent. Puis Poulet sortit à son tour. Autant dire que l’Ain avait la côte. Et le bardibule de surprendre Hamilton pour s’épargner d’être le dindon de la farce. Pendant ce temps-là, Mozart et Cary Grant conversaient.

La nuit avait encore des relents d’été. Le ciel était piqueté d’étoiles. JP s’en retournait vers son Bassin où Lolo, sans doute, fêtait son anniversaire. La vie va, la vie nous va lorsqu’elle nous rassemble. La vie est douce.

25 octobre 2021

Le Cuistot de bouffe : Amélie Mélo

Par Le Barde et Bardibulle

Sur le parking, une Harley-Davidson et un scooter. Peyo et Léo seraient de pré. Un pré bien garni ; on tutoyait la quinzaine. Les beaux soirs reviennent. Sergio était descendu de ses montagnes. Il put faire la paire avec Seb. Autant dire que l’adversité fut délicate. N’importe, la gonfle fut alerte, sous l’œil attentif de JB.

Bien sûr, il y eut quelques éclats de voix. Un toucher à Musard, c’est un peu la chanson des vieux amants ; elle a sa part d’orage. Le rugby sans caractère serait si fade. Mais le toucher tient surtout de la caresse. La peau du cuir, c’est un peu la peau du monde. Et puis, nous sommes d’un œuf ; le castor est un ovipare. Il faut tordre le cou aux vérités des espèces. La queue plate nait d’un œuf.

Jean-Phi roucoulait dès qu’il saisissait la balle. Il était si heureux. Et pour mieux montrer son affection à Sergio revenu, Hamilton le gratifia d’un coude enamouré. Christophe se tenait sur son aile. Et ses courses étaient pareilles au vol d’une hirondelle.

Le trou aussi était garni. Pour la première fois. Pépé aurait été content, mais il n’était pas là. Titi non plus ; il est en voyages de noces dans les Pouilles. Par contre l’amiral était de retour et Alain Fageole itou. Lolo arborait le visage apaisé d’un grand-père.

C’est Amélie qui était de bouffe. Le roi des poules est aussi celui du pâté. Il y en avait de toute sorte, précédés par une onctueuse soupe de légume. L’automne pointe le bout de son nez ; la soupe est de saison. Croucrou veillait au grain auprès de son comparse. Ils font la paire Amélie et Croucrou.

Sur le coup le cuistot marquait des points et faisait concurrence au fameux menton de nos Pyrénées. Point de bouches cousues pour dire que la soupe est bonne. Le diablotin dans la soupe envoie vraiment du lourd. La suite s’orienta dans le sacrifice de la bête. Un rôti de porc, farci et délicieux à souhaits. Le tout est dans la cuisson. « La réussite tient à un fil » songea le doc. Qui pour l’excellence coupe la bête au scalpel. Le thym, l’ail, la chair à saucisse et épices donnèrent au plat principal un je ne sais quoi de principal. Hamilton devant une telle excellence leva une nouvelle fois le coude. Un tic qui toque et qui la fin de l’envoie fait mouche. Pour le légume nous eûmes du légume. Pas blette, la bête qui s’en rapproche. Le vieux 4 aurait pleuré sa patate et Dudu son olive. La bête s’accompagna de salsifis. Rares les fois où sa blancheur fut verdure dans le trou. « Un tragopabon » pour les enfants qui garderaient la frite pour rien au monde. Mais sur ce coup, Amélie fut notre poulain et surprit les palais. L’inuline prend sens et le salsifis sous les pattes de notre cuistot renoua avec son genre Tragotrobon.

Le lancer fut parfait. Seule l’assiette destinée à Toto fut rebelle et s’écrasa sur la table après avoir sectionné son verre. Pas l’ombre d’une égratignure.

Les desserts gardaient le même tempo de l’excellence. Le cadet des soucis pour notre hôte pour satisfaire nos panses. La nature trouve du simple dans la réussite en bouche. Les papilles eurent de la variété en tartes. Tarte en crèmes, en pommes, en veux-tu en voilà. Même les allergiques au sucre prirent une part. L’inuline ne peut rien pour libérer un shoot’ d’ insuline. Le tarbais dans la tarte retrouve ses délices, point de gourmandise sans extase.

La belote de comptoir vit le triomphe d’Hamilton. Et la chute du barde. Les mardis se répètent inlassablement. Avoir la main est un art. Sergio, lui, s’en sortit par un savant dosage entre prudence et audace. Quant au Prez, il fut présidentiel. Pas une seule faute de goût.

La nuit nous attendait. Une douce nuit d’automne, fraîche et revigorante. Coco sautillait sur le pavé. Et Amélie, comblé, s’en allait retrouver ses chères petites poules.

13 octobre 2021

Le cuistot de bouffe : Mise au vert du haricot tarbais

 Par Le Barde et Bardibulle


Le castor pour ce premier mardi d’Octobre se prête au jeu à cep. Il coche les cases pour remplir son pré. JB est un pilote et ne sait que trop que pour un bon décollage la check-list est de rigueur. Nous pouvons identifier dans l’arrivée des rongeurs en mal de gonfle des similitudes liées aux hasards des moyens de transport modernes. Ce n’est pas le plus motorisé, le plus rapide. Nul ne peut dire entre l’automobiliste, le motard, et le piéton qui sera le premier ! L’arrivée mériterait des paris en ordre et en désordre dignes du Quinté plus qui se jouent à Vincennes. Si paris m’étaient conté ! Première mise : Pourrais-je rentrer ma voiture à Musard. Le portail par enchantement est ouvert. Magie d’un magnétisme animal, celui-ci est souterrain mais offre la possibilité de choisir sa place. « Jean Phi et Christophe sont souvent là. Plus tu t’éloignes et plus t’es proche ! en 3 contre un… » L’analyse de PiouPiou pousse a de bon pronostic. Le piéton est rêveur. Les deux garantissent la levée d’une barrière. L’éclairage est programmé. Même si de nos jours l’imprévu reste un impondérable en suspens. A quand l’appli sans impondérable. Et la lumière fut ! Le nombre check : 10, l’éclairage check : On voit le stade en synthèse, le parking check : ça papote autour des voitures en ligne. Et l’UBB kart est toujours criblée. Les vestiaires pas check : les vestiaires sont fermés. « Je touche mon Mardi dans le désordre, j’avais parié sur pas de lumière mais des vestiaires » Piou Piou proposa quelques genou-flexions tournées vers le Sud-Ouest pour faire tourner la providence. Le miracle tient dans la clé. Allo Roger, ici Castor October. Je suis sur l’embout de piste. Prêt au décollage.

Sur le pré nous retrouvâmes notre Maxime. Le jeune en pattes, et la fameuse « Nous agrandissons des 22 au 50. » Cela manquait, à quand le redoutable « on joue sur grand terrain ! ». Le pinson sur le coup en perdit l’intervalle. Rappel mathématique pour les jeunes. De l’en-but au 22 cela fait 22, et des 22 au 50 cela fait plus de 22 ! Doc est venu avec sa relève. Même course, même prise d’intervalle, même passe, la seule chose que la jeunesse devait avoir de sa mère tient dans la crinière. Le Doc côté capilliculture parie sur l’avenir. La fougue est familiale. Les cheveux au vent pour l’un, les en avants pour l’autre ! Le jeu mérite d’être appuyé sur ces deux mains.


Titi en revanche s’arrêtera à une. Les règles sont complexes. Seul le Barde limitera sa touche en alexandrin à 12 pieds. Père et fils étaient dans le même camps. Freud sur le bord trouva un jeu sans complexe et revisita son Œdipe. A ce propos, Œdipe aurait moins fait de conneries s’il avait eu une gonfle entre les mains. Bref, les cannes font la vie belle pour tâter l’aplati. Gloire au Doc. Dudu pour sa part a gardé sa chevelure et parie moins sur ses pattes pour le décalage. Il a l’œil du bougre. Celui qui te fait regretter de ne pas y avoir cru. Piou Piou a beau y croire. Mais la croyance mérite de l’inspiration pour ne pas dire des insufflations. Le Barde et Hamilton dans la grâce du jeu. Les trois quarts ont dans la course ceux que les gros ont dans leur impact un soupçon de légèreté et de finesse. Alex sur son aile travaillait la partition à la Dacquoise…

La douche avec les vestiaires ouverts. Quine et carton plein pour les paris !

Tarbais ou Toulousain, c’est tout comme. D’un mardi l’autre, la soupe de poisson est de mise. Pour quelle raison ? Mystère. Passe encore pour Toulouse. Après tout, la Méditerranée n’est pas si loin. Mais Tarbes ? Mystère. On pouvait espérer du haricot. Que nenni. Enfin, pas tout à fait.
A défaut d’être tarbais, le haricot était vert. On a le haricot qu’on peut. N’importe, il était bon. Et accompagnait à merveille le poulet. A la différence du tarlousain, Seb ne poursuivit pas sur le poisson. La volaille a des charmes qu’il ne mésestime pas. Nous eûmes droit à du poulet.

En regardant les cuisses du volatile offert à notre convoitise, Amélie versa quelques larmes. Mes pauvres cocottes dit-il. C’est un sentimental Amélie. Et de penser à ses petites qu’il couve d’un amour absolu. « Tu crois pas que tu en fais un peu trop avec tes poules ?» lui dit Pépé. Amélie ne répondit pas et mâchouillait son poulet avec dédain.

Pas de vieux quatre pour faire le coq. Il reste dans ses montagnes. Mais Guitou était là. Non pas qu’il soit coq, non, il suffit de l’entendre chanter. Guitou, c’est un rossignol. On ne déguste le rossignol que par son chant ; sa chair, c’est son sang. Pioupiou était étrangement calme. Alex évoquait les écoles de rugby landaises.

Un beau brie prolongea un lancer d’assiettes audacieux. Le coulant après le ferme. Le Tarbais a la main leste et sûre. Poulet apprécia. Il sait ce que brie veut dire. Même si les fromages de l’Ain ont sa préférence et plus précisément de Bresse. Il était assis à côté du barde et du doc. Le Rhône était en fête. Les trois font la paire.


Bis repetita. Et va pour la mousse au chocolat. Les desserts se répètent. Le bon a de la suite dans les idées. Elle était onctueuse, suave et délicate.

La belote de comptoir vit la victoire du barde. Plus de trois ans qu’il n’avait enlevé le morceau. Il était tout fier d’avoir rompu le mauvais sort. Quant à Hamilton, il subit la loi du bardibule dans le duel final.

La nuit jouait à cache-cache avec la pluie. Jean-Phi chantonnait Les vendanges de l’amour. Le Tarbais récitait son chapelet de haricots en louant le très haut, fier d’avoir rendu ses grâces. Quant à Lolo, il était grand-père. La nouvelle tomba sur nos écrans. Le petit Corentin est de ce
monde. Papy Lolo et mamie Caro sont aux anges.

11 octobre 2021

Le cuistot de Bouffe : La queue de poisson tarlouzaine.

 Par Le Barde et Bardibulle


Il y avait de la lumière, les vestiaires étaient ouverts. Jean-Phi était rassuré. Mais il bougonnait encore un peu ; nous n’étions que neuf sur le pré. « Dieu que cette reprise est laborieuse » se dit-il. Et sur les neuf joueurs, quatre dépassaient la soixantaine. Jeunesse où es-tu ?

N’importe, ils jouèrent. Et Jean-Phi fut exceptionnel. Du grand art récompensé par un bouquet d’essais. Sur son aile Pioupiou demeurait coi. JB appréciait sur la touche et, de temps à autre, ne répugnait pas à arbitrer nos litiges.

Dans le vestiaire, le bardibule allait un champ sur l’un de ses maîtres. Il entonna « Tous les lacaniens, toutes les lacaniennes », sous l’œil suspect de Pioupiou mais avec le concours du barde. « Le la quand il manque oblige» dit Dudu. Titi apprécia et opina du chef.

Le tarlousain avait fait le déplacement. L’assemblée était étique. Les mardis se répètent. Toutes choses qui ne nous empêchèrent pas de cancaner à l’encan. Le tarlousain dans son jeu d’équipe ne se déplace jamais à vide. Il sonna à multiples reprises à l’entrée, pensant s’être trompé de trou. Personne pour l’aider à porter ses cagettes de légumes de son pais, et de ses bacs à glace pour maintenir le poisson pêché du matin dans le fameux port toulousain.

Il descendit les marches. Chaque pas son écho. Le trou a son histoire et le tarlousain les siennes. Parfois elles se mélangent, elles se subliment jusqu’à ce qu’il sorte en nostalgie sa fameuse saucisse. Le castor a de la saucisse dans les idées. L’art de sa cuisson de la fameuse ne se déguste qu’avec les yeux. Le spectacle avant de se mettre en bouche est un chemin de traverse entre nos deux villes qui supportent pourtant le même fleuve. Pour en profiter il faut piqueniquer quand vient le début de l’été. Il a de l’embouchure dans ses idées. Le bougre ! Bref l’entrée à défaut de sortir du porc viendra du port. Toujours de Toulouse. Au coin à droite, après le rond-point. Une soupe de poisson qui nous fera oublier que le repas à son entrée, son plat principal, son fromage, et son dessert. Même si le dessert de notre hôte aurait mérité une ode à Cécile. Con se le dise.

La soupe aurait pu être unique tellement elle était charnue et douce à la fois. La rouille y croutons, et fromage râpé pour attacher toutes ses saveurs. Son fronton se fera blanc. Le Tarlousain a des ambitions qui sont loin d’être caché. Il vise la cuillère on boit.

La suite fera encore une queue de poisson à la saucisse suce dite. L’homme brille dans la mer qui à défaut de porc prête la vague à l’âme. Un petit air de Nougaro pour remplir le fond du trou. Pour ne pas le toucher, le cuistot a des remèdes. La mélodie et la cuisine de la mer jazze notre plaisir d’être là. Le subtil de l'effet mer je suppose. Un petit coup de chou-fleur par ci, une patate pour les inconditionnels, une carotte par là pour pouponner le tout, l’assiette est aérienne et en herbe. La saupoudre d’un persil en découpe. Nostalgie d’un sécateur privé de pré. L’œuf de la poule, dur pour lui trouver une place. Les gosiers sont repus. L’art et la manière tarlousaine. Simple et complexe, en lourd aérien en somme. En fond, Claude pousse en box, « Boxe, boxe, boxe ! ». Ca y est, une place pour le fromage. Tant pis pour le nez qui lui continua à prendre des coups. Tartons tarin à la récré pour la souchonnade. Le fromage visait une triplette. Deux narines bouchées et une langue en fleur pour la déguste. J’imagine que le camembert de Toulouse n’a pas dû voir la mer depuis longue date.

Le dessert une pointe de douceur et d’amour pour notre trou abrupt. Un parfum de féminin qui prête par magie une présence à l’absence. Jean-Phi rogna 5 minutes avant de rejoindre ses saints pour profiter de ce nectar des anges. 5 minutes ne sont jamais de trop pour sécher des larmes de retrouvailles. Le dessert dévoile son parfum d’un fameux fait maison. Le lien est en partage. L’estocade pour les amateurs présents au trou. Le Tarlousain est un poète et sa muse bien présente avec nous. « Quand notre ventre fut rond, en riant aux éclats, Il nous dit : « Allons, jubile ce sera une mousse au chocolat » de Cécile, Cécile… ». Quelle belle idée de prêter son bonheur à notre mélodie.

Une belote de comptoir réunit cinq des nôtres. Même si le bardibule ne la rejoignit que sur le tard. Le barde le suppléa et joua pour deux sans jamais regarder les cartes de son acolyte. Poulet l’emporta sans faire le coq ; c’est un humble. Nougaro nous berçait de ses rimes.

Nous sortîmes après minuit. C’était une nuit d’automne. Hamilton chantonnait ses feuilles mortes en pensant aux herbes folles. JB sifflotait You must believe in spring. Les saisons sont un parti pris. Le tarlousain était fidèle à son Claude et fredonnait sa Cécile.

26 septembre 2021

Le cuistot de bouffe : Prezque Parfait !

Par Le Barde et Bardibulle


Jean Philippe est là. Son sacré il se le réserve aussi le mardi pour courir. Aller courir pour le castor n’est pas une enjambée en soi. Courir, c’est jouer à la gonfle, c’est peut être un détail pour certains mais pour nous castors ça veut dire beaucoup. La vendange pour Jean Phi se sublime du coup sur le pré et sans raisin. Un comble pour le vigneron qui se livre en dehors de ses saints. Il est parti léger, heureux de retrouver ses compères. Sur son agenda, le Mardi est bien bloqué pour vendanger les ballons en toute saison. Pourtant ses fruits sont murs dans ses vignes. Jura bien qui touchera le premier. Les prémices de vent d’ange sont dans l’air et la route dans l'innocence devient belle. Son rite est immuable c’est ce qui le distingue d'une routine impitoyable. Bienvenu à Dallas swinga. Il fait triste dans l'inconnu. Parlons à ma lune, la tête est malade. Comment ça toucher à une main c’est moins bien qu’à deux mains ? « Une main pleine et un doigt cela compte comme deux mains! ». Rétorque le grand Lolo de sa voix magistrale. Le pilote d’Oscar lui prête un fou gars magister. Tiens, et la main de Zeille par sa légèreté appuyée compte pour combien ? Au moins quatre dans le sens tactile du terme. L’effleuré d’un Dudu bien placé compte triple sur le scrabble de nos foulées. Le toucher en lui-même on s’ en branle s’exaspère Freud en tirant sa pipe. L’action est belle ou bien elle se discute. C’est une castor attitude. Toto était là aussi. Sa mobylette restera avec celle de Jean Phi au garage. Le dernier jour d’été pousse pourtant à son équilibre. L'hiver semblait être derrière et voilà qu'il est devant nous. La nuit dans l'équinoxe fera un score nul avec le jour. Pour les castors le score sera de même nul sur le pré ! Même si en face de nous, il n’y a que nous. Une absence de nous pour tout dire. Pas de pré, pas de lumière, pas de vestiaire, et très peu de castors. L’automne est là avec ses feuilles mortes, l’automne est triste sans le
pré.

La petite poignée regagna le trou où il y avait un rayon de soleil. Jérôme était parmi nous. Assis près du comptoir, il papotait, heureux de retrouver les siens. Ses yeux pétillaient.


Une belote de comptoir et Guitou d’arriver, le port droit, la chevelure vif argent, tel qu’en lui-même. D’aucuns moquèrent la coiffure de Jacouille et firent la comparaison avec celle de Guitou.

C’est le Prez qui s’y collait. A peine revenu de Touraine, il s’était mis en cuisine. Pépé veillait au grain car le haricot était pressenti. Tarbais bien sûr. Mais il lui faut des préalables. Comme l’été est encore de mise, l’entame fut en melons. Et les melons du Prez étaient sucrés à souhait.
Chaque mets avait son appellation d’origine contrôlée. Point de bouffe sans nom. Et du sommet de ses victuailles, une histoire nous contemple. Pépé sans son pain est bouche bée. Son message est passé, le plaisir part d’un tout qui se raconte. Le rôti était au nombre de trois au départ mais par un non renfort il en restera deux au four. La cuisson était chérie. A fond au départ pour saisir et feu doux pour garder la tendresse de la chair. Pioupiou prend des notes ou compte les assiettes vides. Curieux que le bon ne remplisse pas son bout. Côté haricot, le Prez avait compté juste ce qu’il faut pour combler ses hôtes, du coup il en restait aussi. Peter béret sur tête à chaque bouchée se faisait berger de Bigorre. Sa manière à lui de veiller au trou-peau.

Le lancer d’assiettes fut inégal. La faute à des mains fébriles et hésitantes. Le lancer, pourtant était majestueux. Prez oblige. Un camembert coulant à souhait, un camembert Président of course suivit.

Une belote de comptoir se dressa. Le barde et le bardibule étaient à la peine. Jacouille brillait. Lolo et Toto tiraient les marrons du feu. Les hasards de la table ne sont pas toujours justes.

La nuit était chafouine. Un vent frisquet, la pluie qui menace. Il était plus que minuit. Chacun de retourner dans ses pénates. JB sifflotait un air de Mozart avec clarinette. Et le Prez dansait.

20 septembre 2021

Le cuistot de bouffe : Poulpe Fiction...de nouveau en salle !

Par Le Barde et Bardibulle


Une douzaine. Pas plus. Très exactement treize. Treize à la douzaine si vous voulez. Mais l’essence du toucher était là puisque Dudu était de pré. Il a renoncé à ses longues séances d’étirement. Par lassitude. Il trottine un peu et prend part au jeu. Fin d’une époque. Mais la grâce éparse de sa passe.

Le soleil se couchant plus tôt, faute de lumière, nous n’avons joué qu’une quarantaine de minutes. C’est peu, trop peu. La gonfle se faisait fantôme et flottait comme une âme en peine.

N’importe, le doc confirma ses cannes, Régis son sens de l’interception et Jean-Phi son amour des travers. Rien ne change. Perdigue file toujours droit, le tardais répète ses feintes et Christophe impose sa masse avec délicatesse. Il y a, cependant, cette pincée dacquoise avec Joël et Alex, l’un en face de l’autre, au bout d’une aile, tradition oblige. Le barde crut voir un champignon et alerta Hamilton. Le synthétique se met au vert.

Trois anniversaires à fêter au trou : Coco, Amélie et Pioupiou. Une sangria au vin blanc en guise d’accueil. L’assemblée se garnit peu à peu. Le poulpe était d’office. Et ce fut bon.


Il offrit une touche estivale avec du melon mais ses accointances pioupioutiennes le portèrent à la charcuterie. Nous eûmes droit à un méli-mélo de pâté, saucisson, jambon. Avec sa goutte de Hauchat.

Le Hauchat est du verlan pour les épicuriens en rappel. La barrique vaut d’émilion. Il se boit à chaleur ambiante. Un trou sans clim pour cela fait bien l’affaire. EasyGwen sur la question boit le sabite torse nu, la chemise sur la tête pour éponger la sueur en carafe. Le douche fut aussi froide que le trou fut moite. Il fallut un hachis d’exception pour faire descendre la température ambiante. Nous entendîmes le silence du bon. Même Pépé sur le coup se tut, il trouva dans ce plat un effet montagne et de madeleine de Proust ; à peine avalé son assiette qu’il nous amena vers les siennes en histoire. EasyGwen, rhabillé ne trempait plus qu’à moitié. L’effet patate en couche fait des émules. Coco bénéficia d’une rigole. 93 ans, cela se respecte. Pioupiou en demi-siècle souffla aussi sa bougie. Amélie en face en avait une plus grosse. Les hivers froids poussent sous les couettes et annoncent les bougies quand vient la fin de l'été. La nature est ainsi. Septembre c'est un demi-emmêlé qui s'ignore.

Le poulpo fut sublime au lancer. La casse se fit au bout du bar. Même si le sujet peut faire débat. La réception ne doit son mérite qu’au lanceur. Le poulpe à 8 bras fut magistral. De près comme en longueur, en rafale ou en précision, chaque soucoupe le souffle.

Le fromage en trio. La touche lactée en céphalopode est du cul main en bouche. Allez savoir ce qui fait tête et ce qui fait main chez le poulpe en bouffe. Le dessert en tartes. Pomme, framboise, chocolat, variété fait l’unisson ! Alex trouva le chemin du bar pour lancer la loco de Jacques pas le couille mais bien le Vabre. Toutouloutou…

Il n’y eut pas de belote de comptoir. Non pas que l’on perde nos traditions, mais la conversation l’emportait. C’est bon de commercer après la séparation. Les mots roulaient sur le comptoir à défaut de cartes ou de dés. Coco était aux anges.

Une toute petite pluie tombait. La nuit était douce et sans étoiles. Repus, nous regagnâmes nos gites. Le Poulpe souriait, fier du devoir accompli en chantonnant Flying to the moon. Tout poulpe est un crooner qui s’ignore. Mardi, c’est le Prez qui régale.

08 septembre 2021

Le(s) cuistot(s) de bouffe : Fin du trou co(n)vide...Hamilton et Le barde donnent le ton !

Par Bardibulle


Ici le blog.
Les bloggers écrivent au castors.
Fini les vidéos clandestines. Qu’est ce qu’il y a Piou Piou ? Tu as quelques choses à dire ?… euh oui fini LA vidéo clandestine. Fini les pages blanches d’un réseau virtuel qui se veut social sans contact. La Barde Team sort de sa tord peur. Ecrire sans périple c’est un jeu de gonfle sans poires ! Nos écrits se fondent qu’à travers nos exploits. Et les castors sans pré, ce fût comme Thomas Pesquet privé de montrer son orbite. Vraiment triste cette incertitude. Un blog sans substance du trou et de rêves qui n’étaient plus. Et ces derniers temps la consigne unique de choyer notre trou à distance. « A vos désordres chef ! » Il en faut de l’imagination pour tenir dans ce réel. Putain 1 an et demi, pour entendre ces mots porteurs du Prez dans l’annonce salvatrice de l’ennemi invisible qui n’est plus invincible. Le trou est de nouveau libre ! Notre imaginaire peut redevenir réel. La carte passe sur le pré est de nouveau accessible. Quoi ?... Dudu peut-il de nouveau s’étirer sur le bord du pré ? En effet, l’astrologie comme la politique ne se trompent jamais. Les planètes sont trop vieilles pour mentir. Jupiter en Verseau veille sur l’attraction des relations en réseaux et sécurise le jeu en quinze. Vierge sans masque s’appuie sur cette évolution du cœur comme du terrain, Saturne un horizon envisage le futur dans l’après et que le pass-sanitaire trouve au niveau du travail des passes salvatrices. C’est un signe, Bordel de merde ! Amélie a porté des tables neuves pour un nouveau service ! Peter Pan a parié sur une pression sans embout… Chouette tout bouge et rien ne bouge. Le renouveau est là ! Les prémices de la pétanque chez la fée, et nos vaillants pétanqueurs et pelotari de l’été ont bien su planter les premières graines de notre décor en renouveau.
La résistance des castors fût infaillible les boules en main, mais qu’en est-il avec une gonfle ? Le Doc est sur la question. Il a trouvé un nouvel hobby, il écrit des commentaires castoriens sur élasto. Quitte à ce que l’absence des mots blesse autant que cela soit sur un élasto. Le pragmatisme médical n’a plus d’ordre à recevoir, car sur un élasto la pensée s’étire et colle à la fois. Rien n’est figé. Parole d’élasto… Une manière comme une autre de braver le temps. Pourtant, nous les attendions ces mots de liberté retrouvée. Le trou ! Le trou isolé ! Le trou masqué ! Le trou confiné ! Mais oui ! Le trou libéré ! Il ne manque plus qu’il ne soit comblé comme d’antan. Le leurre du « c’était mieux avant » inhibe le retour à la normale, « Résistances ! » crie Freud et profite pour tirer sur sa pipe… Le meilleur ne peut que n’avoir été, cela ne tient que parce que la mémoire est ainsi faite et ne peut se comparer que sur ce qui a déjà été et bloque par essence le passé dans son meilleur! Doc prend de l’élasto je tiens un truc là ! Blog à part. Les pendules sont à l’heure. Pépé est là, sans pain mais à l’heure pour dire le « Notre à table » à 22 heures zéro, zéro. Jacouille , le Tcho, et Coco tiennent toujours le bon bout. Le temps immunise plus que le vaccin apparemment ou peut être que c’est l’illusion de l’inverse. Nul ne peut le dire. Ils sont bien là !

Sur le pré en revanche, la pendule est restée coincé à 20 heures où il n’y a personne. Une constante de planque ! Le pré synthétique est lui aussi encore en cage. Marqueur d’une société moderne où l’évasion s’enferme. Nous partîmes 500 sur les réseaux sociaux pour nous retrouver 10 sur le champ.



Christophe lui, est affûté, il peaufine avec sa relève des séries d’abdos nocturnes. C’est la différence du gros qui joue sans élasto. Le scribe bouilli. Une pompe en haut, « je rêve », une pompe en bas, « non je ne rêve pas ». Le Doc est là, en trois quart et un gros stock d’élasto sous le coude. Apparemment bien motivé à raconter plein d’histoires. « La lumière ça prend un ou deux feux… douche c’est bien entre le onze et le Trez, merde le Trez n’est pas là, la douche se fera sans eau apparemment… Comment ça le pré est fermé, pas besoin de clefs quand on a un doc! » Nous eûmes du grand Jean Phi, un Joël d’exception, le jeu dacquois en masse sur le pré. Alex bien volontaire et électrique à l’aile. Le Premier essai de l’année fut accordé à notre Piou Piou, ce n’est pas lui qui a aplati la balle mais le Doc, mais sa passe fut le maitre de l’essai. Le Tarbais éternel, flamboyant et virevoltant à souhait. Sa feinte qui fait semblant de faire la passe reste incontournable. Avis aux amateurs. Il nous rappelle à lui seul les miracles de Lourdes. Seules les montagnes ne portent pas de masques ! Jean phi et notre pinson en reprise. Le blanc pour le viticulteur, le rouge pour Titi, et ROSE (écrit en majuscule avec un é sans accent) pour Bardibule. Il y a eu du jeu en limité en temps et en nombre. A bout de souffle c’est bien connu, moins t’es nombreux plus tu cours après les autres. Seul le poulpe trouva son bonheur, le poulpe n’a pas de poumons et il a 8 pattes. Con se le dise !

La douche en mode sanitaire. Froide car dehors il fait chaud

Tout au plus puis-je préciser que c’était une journée épaisse, chaude. Que septembre rattrape l’été aléatoire que nous connûmes hélas. Que c’était une journée particulière après plus d’un an et demi de privation. En somme que la vie que l’on aime reprend, comme on reprend le refrain aimé d’une chanson.

Le trou était nickel. Accompagné de Coco, nous pûmes préparer le dîner sur les tables concoctées par Amélie. Coco chantait. La Jacouille fut des nôtres vers vingt heures. Le trou se garnit peu à peu en attendant ceux de Musard. Lolo, JB, Croucrou, Poulet étaient là. Une première belote de comptoir se dressa. Et c’était bon.

Une belote en entrée. La traversée du miroir garde des répliques d’un lointain séisme. La bière se fera à la bouteille. Peter gère sa pression uniquement à la bouteille. Il prend la crise sanitaire pas par le bon embout apparemment.

Déchirure des bords de nappe, et point de culs mouillés dans la soirée.

Tomates assaisonnées à souhaits. L’été ne nous quitte qu’à l’équinoxe. La simplicité du plat donne du relief au complexe. Les artistes aux commandes c’est une bouscule dans les sens. Le rouge et le vert nous ramènent au plafond du trou. La tête en bac et les pieds sur terre. Une renverse des référentiels. Les tranches du melon dans un soupçon de chaleur qui rafraichit. Pour le froid, il y a du chaud même logique pour le plat chaud qui fut froid. Côté empreinte carbone de la bouffe du soir, le réchauffement fait des grimaces et se soulage. La cuisine du soir est dans la découpe. Le rôti fut comme la masse marquée par son absence. Nous eûmes en compensation de la sardine. Seul l’Amiral la cantonne à Messine. Elles étaient savoureuses dans un bain d’huile et d’épices en coriandre et compagnie. Une cuisson à froid allez comprendre… Doc, il te reste de l’élasto ? La patate en salade appela la chanson du vieux 4. L’appel de la voie lactée se fit en deux temps. Le premier pour installer les fromages variés dans ses plats. Puis disposés à chaque bout nous eûmes la délivrance. Les soucoupes volent. Le poulpe pleurait. Il se contentait de la contemple de sa vidéo éternelle d’un entrainement ayant perdu sa raison pour le lancer d’assiette. Pour les nostalgiques vidéo accessible sur le blog. Et là, le vol est réel. Les attrapes fermes et solides. Nous ne voulions lâcher aucun morceau. Seul Lolo dont la technique ventrale proposera une casse et un Olé de circonstances. N’en déplaise à la note finale. Le trou lala ! Et Coco poussa les siens. Ils soufflent bientôt une nouvelle bougie.

Sorbets dans son plus simple appareil.

Pas de belote qui fit uniquement son entrée. Le get se mit au vert. Et les éternels du trou profitèrent de ce temps hors du commun en s’appuyant sur le comptoir et laissant libre au cours aux retrouvailles du soir.


La nuit ne nuit jamais lorsque l’on sort du trou. D’ordinaire, c’est en plein jour. Pas chez les Castors. « Les étoiles au ciel faisaient un doux froufrou ». La grande ourse nous couvait de son tendre regard. Hamilton filait le bitume sur son cycle rouge en compagnie du barde. Ils chantonnaient la belle vie.

08 avril 2021

Le Trou CO(N)VID - Discours Présidentiel

 

ALLOCUTION PRESIDENTIELLE


 Interview par Le Barde et Bardibulle







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