12 décembre 2011

Avis de recherche

Perdu, jeune architecte, 1m85, 105 kilos. Habillé en tenue d'Archiball. Vu pour la dernière fois sur la pelouse de Musard lors du match Archiball Bordeaux contre Archiball Pau entrain de chercher le ballon. Si vous l'avez aperçu, contactez la gendarmerie de votre quartier.


Mise à jour le 12 décembre - 19h15 :
Cette photo des caméras de surveillance le montre hier dimanche sur le marché des Chartrons. Des commerçants témoignent qu'il était à la recherche d'un ballon.


Mise à jour le 13 décembre - 8h :
Donatien nous signale qu'il a reconnu le jeune architecte devant le grand théâtre. Il aurait importuné plusieurs touristes leurs demandant où était le ballon.


Mise à jour le 13 décembre - 14h15 :
Vu avec des manchots qui ont l'air de l'avoir adopté et ne semblent pas effrayés par sa présence ! Mais toujours pas de ballon.


Mise à jour le 13 décembre - 18h15 :
D'après Scotland yard, il se serait rendu, toujours sans ballon, à une réunion de la famille royale anglaise croyant qu'il s'agissait de l'assemblée générale à l’hôtel Mercure.


Quelques minutes plus tôt, il croyait l'assemblée générale à Rome. Le pape lui aurait dit : Habemus Baballe.


07 décembre 2011

Le cuistot de la semaine, une semaine de merde

Par le Barde


Autrefois, à Bègles, il y avait des cheminots, des maraîchers et des morutiers. Et l'on y chantait le temps des cerises. Aujourd'hui, passent les tramways, le radis se fait rare et la morue est fêtée à proportion de son absence. Heureusement, il y a Yann. Il n'est pas cheminot, ne cultive pas le radis, ne chantonne pas le temps des cerises mais question morue, il se pose là. Si une hirondelle ne fait pas le printemps, une morue aide à passer l'hiver.  Il y eut donc force morue au 1, rue de Bègles hier. Et
c'était bien. Et à défaut de radis, il y eut des endives. Quant au temps des cerises, il se transforma en Vas-y Francky, c'est  bon, vas-y Francky c'est bon, bon, bon. La faute à Jean-Phi qui, en quête de philosophe, a trouvé son maître à penser chez Francky Vincent. Il est excessif Jean-Phi, et assez répétitif lorsqu'il a croqué du concept. Mais, on ne lui en tiendra pas rigueur. Car c'est une semaine de merde que cette putain de semaine.
Et quand une semaine est une semaine de merde, rien ne vaut la philosophie des îles pour l'affronter avec la sagesse requise. Ce n'est pas Walid qui me démentira. Nous y reviendrons.
Des endives donc, en lieu et place des radis. Des endives avec des acras de morue. Un heureux assortiment. Les accros d'accras s'en souviendront et les néophytes aussi. Si la chambrée était éparse,  la faute à Musard qui était impraticable (encore que l'on puisse pratiquer le trou même si Musard est impraticable), elle se gava d'acras et ne laissa pas une miette d'endive.
Puis, toujours de la morue. Mais cette fois-ci version brandade.
Une putain de brandade, gratinée à souhait. Titi la déposa délicatement dans son assiette, la griffa de sa fourchette et creusa un puits pour accueillir une hypothétique sauce. C'est un enfant Titi. C'est pour ça qu'on l'aime. Il ne refoule pas celui qu'il fut et qu'il est toujours.
Les vieux aussi ils n'aiment rien tant que l'enfance. Ils sont restés petits mais ils ont grandi. Alors, sur la grande nappe blanche, ils avaient disposé des guirlandes rouges, des guirlandes blanches, de longs colliers de perles rouges. C'était touchant en diable. D'ailleurs le malin avait fait sa besogne auprés de Yann qui avait affublé chacun de ses seins d'une boule rouge.
Et c'est sur un mode tout aussi enfantin que Yann lança les assiettes. Rien à dire sur le fromage. Un peu plus sur le gâteau au chocolat qui inspira Walid. D'où la semaine de merde évoquée un peu plus haut. Il a un petit côté scato Walid, ce qui nous ramène une fois de plus à l'enfance.
Là-dessus, Sigmund a beaucoup écrit. Quant à la crème anglaise, elle donna lieu à des allégories adolescentes qui ne possèdent pas le charme de leurs comparses enfantines. Enfin What Else fit du café. Un What Else remonté, particulièrement vif et entreprenant.
Un mot pour conclure sur l'aspect cognitif de la soirée. Jean-Phi expliqua, en effet, à Titi que le lait entier chassait les mauvaises odeurs. Quiconque veut bouter hors les odeurs indélicates de son frigo n'a qu'à y laisser, quelques heures, un bol de lait entier. Il n'en restera plus rien.
A bon entendeur salut.
Comment en est-on arrivé là. C'est la faute à Titi qui demanda à Jean-Phi outragé s'il mettait du lait dans son vin. Une belote de comptoir mit un terme à la soirée. Une belle soirée aux accents de morue dans une semaine de merde.

03 décembre 2011

Castors de Pau et castors de Bordeaux : Pas de cadeaux de Noël entre Archiball

Par le Blogueur



J'ai beau chercher, je crois bien que je n'ai jamais vu un castor béarnais sous le soleil. A croire que les rencontres entre Archiball Pau et Archiball Bordeaux ne peuvent pas se passer de la pluie. Celle qui nous arrose pendant leur tournoi et qui nous suit faire le tour des caves de Jurançon était au rendez-vous ce samedi à Musard. Elle nous a gratifié d'un concours improvisé de maillot mouillé dans lequel excella notre première ligne et tenancière du bar, Pioupiou et Fayou. Ce même Fayou moulé jouait une nouvelle carte de séduction pour faire fondre sa moitié, biche perdue au bord du terrain venue assister aux courses chaloupées de son wapiti mâle.
Les Palois étaient arrivés le matin même. Ils sont pas fous, ils savaient bien que s'ils arrivaient la veille, les choses allaient être compliquées pour le lendemain. Plus nombreux que la dernière fois, avec une équipe complète, ils ont pris un bus qui, garé sur le parking de Musard, pouvait faire croire au voisinage que la Section Paloise venait défier les Unionais à Bègles.
On a pensé que les castors bordelais n'avaient pas envie de ce match. La réalité est qu'ils ne savent tout simplement pas se servir de Doodle. Ils étaient finalement nombreux, de quoi avoir trois ou quatre remplaçants et de remplir toutes les lignes de la feuille du match. J'hésite à faire la liste de ceux qui étaient ou de faire celle de ceux qui n'y étaient pas.
Pour vous donner une idée, Kiki et Dudu se sont passés d'une bataille sous ce crachin anglais. Kiki a cru bon laisser faire la jeunesse et Dudu ne tenait pas à salir son maillot, il ne l'a jamais fait et il ne comptait pas le faire un 3 décembre.
Donc en vrac, il y avait les deux cités plus haut, l'increvable Alain avec Jérôme en deuxième latte, Dominique et Léonard pour compléter les cinq de devant. Au cul et sur le côté de la mélée, Gwen, Perdigue et Yann. Thomas et La Piballe en 9 et 10. Titi, Seb, Donatien, Peyo, Arnaud, Philippe et le fils Cambot. Le Barde a partagé le sifflet. Si j'ai oublié quelqu'un, prière de vérifier sur la photo.
Sur le bord du terrain, il y avait du monde aussi. Miguel, Dudu et Kiki. Plus loin sous la cahutte, Joël et Le Général faisaient les deux vieux dans la loge-balcon du Muppet Show, Statler et Waldorf.

C'est parti.

Tout commence comme commence un match de vieux. Les passes dans les chaussettes et les ballons vendangés défilaient comme un film qu'on a déjà vu 150 fois. J'en ai presque oublié l'appareil photo en bandoulière. Je remuais les orteils dans les chaussures froides, les mains enfoncées dans les poches et les épaules relevées pour faire face à l'humidité, quand soudain l'étincelle jaillit d'une interception magique. Une de celles qui laissent tout le monde les pieds cloués au sol de dépit et d'incrédulité. Un moment hors du temps façon science-fiction avec toute une foule qui s'arrête et seule le héros se déplace entre les silhouettes figées. Ici, le héros s'appelle Pioupiou. Il anticipe la passe des arrières d'en face et s'avance dans l'intervalle. Du bout des doigts, il chipe la balle et laisse là l'adversaire à ses regrets. Il ne poussera pas la perfection jusqu'à aplatir, il préfère faire briller Titi venu à sa hauteur qui dépose la balle entre les perches.
La coutume veut qu'on attende la fin du compte rendu pour nommer le castor d'or, mais là non ! Le match aurait pu s'arrêter sur cette action comme se sont arrêtés tous les joueurs espérant le hors jeu par ci, y croyant fort par là. Le Barde ne s'est pas laissé intimider. Pioupiou a tout d'un castor d'or et il continuera même à le prouver pendant les 70 minutes du match. On l'a vite compris, Pioupiou ne joue pas le match à toucher.
En face, ils vont égaliser. Nous, on va re-marquer. C'est Thomas qui choisit ce moment là du match, juste avant la mi-temps pour mettre son essai habituel. Comme un fil qui s'enfile dans le chas d'une aiguille, il met un vent à son vis-à-vis, passe dans le dos de la défense et fait du Toto, c'est à dire il accélère.
En face, ils égalisent une nouvelle fois à l'entame de la deuxième demi-heure malgré une défense sans faille (ou Faye, je ne sais plus !). Les attaques se font avec des gros lancés plein champs comme des sangliers. Yann décanille deux ou trois castors des Pyrénées à chaque percée. Gwen va péter dans le tas. Dominique s'en va péter tout feu tout flamme aussi. Perdigue s'ébroue à chaque plaquage.
Derrière, ça enchaîne. Les passes en dur de Thomas trouvent les mains de velours de La piballe qui distribue la patate les jambes à son cou. Titi ne se démonte pas. Seb fait dans la finesse comme on fait dans la dentelle pour déposer la gonfle dans les bras de l'ailier, qu'il fut Peyo, qu'il fut Philippe, ou qu'il fut Donatien venu s'intercaler en mode mobylette. Le Cambot junior s'amuse aussi et découvre le rugby-lounge des vieux, feutré à la boue et l'eau de la pluie.
Le troisième essai de chez nous se fait attendre. On a cru que revenait à Léonard la tâche de l'inscrire quand on l'a vu passer la défense en revue et finir coursé en dernier par le plus gros de la bande d'en face (à droite sur la photo du groupe en bas). Léonard allait le semer pas de doute, mais le gros tend tout son bras et attrape Léonard avec deux doigts par le maillot l'air de jauger son poids tout mouillé. Léonard est stoppé net et il n'a pas fini d'en parler à son psy.
Enfin le troisième essai est l'œuvre d'Arnaud à l'aile si j'ai bien tout suivi (Arnaud, j'ai un doute. Si c'est pas toi, dis le !). Les cousins ne se gênent pas non plus et plantent leur troisième aussi. C'est cool ! On allait alors finir sur un score de parité qui fera de nous les frères les plus jumeaux de la planète. Mais non, les ingrats en mettront un quatrième et grillent toutes les politesses. C'est là que l'enfoiré d'arbitre qui était le Barde siffle la fin de la partie ! Il pouvait pas le faire avant, non !?!

01 décembre 2011

Le cuistot de la semaine, Jipé et les lentilles enchantées

Par Le Barde


Rituel 1. Sur le pré, nous étions si nombreux. La grappe des castors s’éparpillait sans fin sur le terrain annexe. Guitou avait, comme il se doit, sélectionné les plus véloces. En bon père ayant choisi ses pairs, il les regardait émerveillé en hurlant à la nuit  ce vers de L’Apocalypse : « ses pieds comme des colonnes de feu. » Et lorsqu’après dix-sept passes, ses petits atteignirent la terre promise, il prit à témoin Saint-Jean de la Croix : « Cette source éternelle et bien enfouie/je connais le lieu d’où elle surgit/malgré la nuit ». Et il ajouta : « Cette source, c’est moi. » La Piballe ruminait face à tant d’injustice. Car le bel essai jamais n’aurait du être accordé. Un toucher avait frappé le récipiendaire de la dernière offrande. Un toucher délicat comme de la soie, une esquisse, mais un toucher quand même. Alors La Piballe dit : « le chemin des justes est une lumière d’aurore ». (Proverbe 4-18). Non, l’esprit des lois ne soufflait pas sur Musard hier soir. Un petit mot pour Amélie qui fut à deux doigts de réaliser un hat-trick. Il était touché par la grâce Hervé. Et je ne résiste pas, grâce oblige, à mentionner cette pensée du divin Pascal : «  Les hommes s’occupent à suivre une balle et un lièvre : c’est le plaisir même des rois. ». Donc Hervé est un roi. Et nous aussi par la force des choses.

Rituel 2. Il faut savoir enchanter les lentilles. On doit à Gary Grant, dans Arsenic et vieilles dentelles du bienheureux Frank Capra, cette célèbre réplique. Elle va comme un gant à Jean-Pierre. J’écris ces lignes alors que l’on célèbre le vingt-cinquième anniversaire de la disparition de Gary Grant. Jean-Pierre, comme chacun le sait, c’est notre Gary Grant (cf. Abécédaire des quarante ans). Les lentilles enchantées étaient entremêlées de petites crevettes, de lamelles de saumon. C’est d’ailleurs pour ça qu’elles étaient enchantées. O divines lentilles de Campech le sublime. Il n’en resta pas une miette. Pas une.  Nous accueillîmes le confit de canard comme il se doit. D’autant qu’il était accompagné de petits pois carottes. Les petits pois carottes se font rares par les temps qui courent. Le goût du bonheur se perd. Pas chez Jean-Pierre qui sait en faire profiter ceux qu’il nourrit de sa grâce bienfaitrice. « Mieux vaut un plat de légumes là où il y a de l’amour » (Proverbe 15-17) roucoula Pépé. « La bouche du juste est une fontaine de vie » (Proverbe 10-11) lui répondit Jean-Pierre. Pendant ce temps-là, Pascal, après avoir pris soin de découper un morceau de nappe, écrivait sa lettre. Car il revient Pascal. Alléluia !

Rituel 3. Le lancer d’assiettes fut vigoureux. Les auréoles louvoyaient dans le ciel du trou avant d’être recueillies par des mains parfois hésitantes. Il s’en moqua Jean-Pierre et acheva sa besogne sans faillir en disant « Paume indolente appauvrit, main diligente enrichit » (Proverbe 10-4). Le sol était jonché de débris. Puis il prit le saint-nectaire, à la manière d’un joueur de freesbee et l’adressa à la tablée. Une merveille ! Pour conclure : un clafoutis que les castors repus dédaignèrent quelque peu. Les ingrats, les mufles. Jean-Pierre ne leur en voulut pas. Il est comme ça Jean-Pierre. Un vrai gentleman.

On ne dira rien des chapeaux qui ornaient la tête des tenanciers du bar. Ils faisaient les cakes pour avoir enfin vaincu les affres de la tireuse. L’humilité se branle des chapeaux. Quand la tireuse est à la peine, on ne fait pas le kéké. « Tout est vanité et poursuite de vent […], ce qui fait défaut ne peut être compté ». Qohéleth 1-15). Amen. 


24 novembre 2011

Le cuistot de la semaine, quand Perdigue se la joue de porc

Par Le Barde



L’automne indien n’en finit pas (Je ne vois pas pourquoi l’indien serait exclusif de l’été). Nous étions nombreux à Musard. Il y avait même Lolo. Affûté comme jamais. Avec son petiot dans l’escarcelle.  Les ballons tombaient comme à Gravelotte. Surtout dans les mains d’Amélie qui quitta le terrain de dépit. Le castor a l’automne indien bien maladroit.

La partie fut très équilibrée. Seuls les incessants va-et-vient de Toto entre les deux équipes firent pencher la balance en faveur de l’une d’elle. En l’occurrence celle de la Piballe où Toto acheva son cycle. S’il y a le cake à Coco, il y a aussi les cannes à Toto. La Piballe, lui, il n’a pas à faire le cake parce qu’il profite des cannes à Toto. On aurait dit un vieux chef indien contemplant ses guerriers, une plume sur la tête à défaut d’être ailleurs, et disant « Hugh » 5 à 4. « Hugh » 6 à 4 en regardant filer Toto. 

Côté canne, Croucrou est encore fort vert. Il dispensa un cadrage débordement d’école, lacérant la pelouse de Musard de toute sa grâce. La Piballe, encore lui, en resta bouche bée. Ce qui est rare chez la Piballe qui a plutôt tendance à l’ouvrir. Surtout à Musard où son arithmétique douteuse met à vif les nerfs de ses adversaires. Surtout les miens. Si d’aventure, il l’emporte, cela devient épouvantable : il pouffe, jubile, éructe, vocifère. En bref, il nous les hache menu. 

Au trou, il y avait Perdigue. Longtemps nous attendîmes les vertus de sa soupe. Et la soupe vint. Mais quelle soupe. Une soupe de pois chiches avec son cortège de miettes d’œufs. Le tout nappé d’huile d’olive. Un délice, un régal, une bénédiction. Rarement Perdigue ne fut aussi Prodigue de bienfaits. Il est biblique Perdigue mais chez lui le pain et le poisson se transforment en pois chiches. La suite ? Des joues de porc aux carottes. L’onctuosité de la joue sied aux carottes, c’est bien connu. Elles étaient douces, si douces les joues de Perdigue. Elles fondaient dans la bouche. Une sensualité diffuse mais réelle s’empara du trou ! Docteur Klotz était aux anges. Itou le Tcho et Pépé. Pour des raisons assez obscures, Walid devint le centre de toutes nos attentions. Et l’on chanta Waaaaaaliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiid sans fin. Surtout Jean-Pierre.

Sur le lancer d’assiettes : rien à dire. Sauf Toto qui est aussi prompt à les laisser passer qu’à filer sur le pré. Par contre question fromage, il y avait de la senteur. Et de la vraie. On était loin de la sensualité de la joue. Perdigue, il alterne les plaisirs. Et il a raison. Encore que question fromage, il pousse les extrêmes un peu loin. Mais, c’est tout Perdigue çà, il adore pousser les extrêmes. Heureusement qu’il y avait de la confiture de figues pour adoucir nos palais pestilentiels. Parce que là, on en a pris pour la soirée.  Quant au dessert lait caillé de brebis du petit basque made in Gironde. Retour au suave. Je me demande pourquoi l’ETA n’a pas encore plastiqué le petit basque. Trêve oblige sans doute. 
 
Faute de What Else, c’est Titi qui servit le café avec sa petite chemise Vichy. Il est mignon Titi en Vichy. Surtout avec une haleine de coyotte. Parce que fallait pas compter sur ces putains de brebis caillées pour faire passer l’outrage fait à nos glottes. Seule la manzana eut un peu d’effet. Mais j’en connais beaucoup qui ont du rejoindre leur douce en se recroquevillant de l’autre côté du lit et en maugréant contre cet enculé de Perdigue.

21 novembre 2011

Les Archiball à Heidelberg : Tous saints

Par le Blogueur



On s’était posé beaucoup de questions avant d’y aller, c’est vrai. Certains regrettaient même le choix d’un week end de novembre en Allemagne voté au bureau avec des soupçons de délit d’influence. Responsable de ce choix, j’ai reçu beaucoup de reproches initiés et orchestrés par Gwen qui défendait la candidature de Barcelone. Suivront des menaces de tout genre, des intimidations, des brimades, des coups de fil pas si anonymes que ça… jusqu’à l’arrivée de l’Amiral dans l’équipe organisatrice qui a calmé les velléités du clan barcelonais.

Hélas, pas pour longtemps.

Pour d’autres raisons, les inquiétudes ont repris de plus belle. Voilà qu’on prend le train pour l’Allemagne ! Evidemment, avec ça, vas trouver des clients. Surtout que dix heures de train, on allait être tous fumés. Ne croyez pas que je fais dans les références historiques, pas du tout, quand je dis qu’on allait être fumés, on allait être fumés. Pas fumés comme un jambon de chez Escassut, non, fumés comme des barriques de vin. On allait être tous bousinés plus précisément.
Après des combinaisons easygwenesques – aller en train, retour en avion ; aller à vélo, retour en pédalo ; aller le dimanche, retour sous la manche… –, l’aller et le retour sur les rails sont adoptés. Rendez-vous donné par l’Amiral sur le pont de la gare Saint-Jean à 5h30 du matin. Le clairon pour rassembler les troupes fut sonné quand l’Amiral a bien voulu arriver, c’est à dire le dernier. C’est ça la Marine ! « C’est pas la marine cono, c’est Marien ! » Une question de « e » mal placé. Il faut comprendre que Gwen devait passer prendre l’Amiral et le Gwen en question est arrivé en retard. Quand on est bon, on est bon dès le début.
Si on commence comme ça, tous les mousses tiquent. Allignés dans le hall, l’haleine fraiche et puent l’ovaire, ils attendaient l’Amiral comme le Consul français d’Heidelberg.
Pioupiou demande quelle était la monnaie allemande, son papa, Jacques, demande si Heidelberg se trouve en Allemagne de l'Est ou de l'Ouest.
Jérôme veut s'assurer que la bière est toujours à 5,5 degrés (comme la TVA) ou si le gouvernement a appliqué une hausse (comme la TVA).
Kiki a lu que la taille moyenne de l'Allemande était de 1m71 : « C'est vrai ? ». Toto l’a rassuré, les femmes aiment aussi les petits.
Arnaud demande si : « Sorr Tenichon Kejtate » était de l'allemand ? Zeille aussi attendait la réponse.
Donatien veut savoir s’il fallait un maillot de bain pour patauger dans la mer Kel.
Thom ne veut rien savoir, comme toujours. Et moi, je n'avais pas de questions, parce que mes questions sur l'Allemagne ne servent généralement aryen.
Au bout du fil, JC demande si une rupture du tendon d'Achille était plus grave qu'une rupture du frein de Popol, parce qu’en fait il ne vient plus à cause d'Achille, et le Toulousain veut connaître la différence entre un berger blanc et un berger allemand étant donné qu'un allemand pure souche n'est pas noir.
Trop affolé pour répondre, l’Amiral s’est dépêché de mettre son monde dans le train. Tous dans un compartiment au fond d’une voiture où deux voyageurs s’étaient réveillés le matin même à la même heure que nous sans se douter un instant de ce qui allait leur arriver. C’est à dire : passer dix heures avec du jambon, du boudin, du pâté, du vin rouge et nous. SNCF, tout est possible.
L’Amiral s’est plaint qu’on lui manque de considération avec tous les efforts qu’il a fait pour nous dans sa collaboration avec les Allemands. On a voulu le tondre. Il a tiré l’alarme du train. 15 minutes arrêtés en pleine voie, 15 minutes de vin et de pâté.



Arrivés à Heidelberg, 13 archiball envahissent l’Allemagne en moins de deux. Direction le club des lions germaniques, on se retrouve spectateurs pendant 10 minutes d’un match de l’équipe locale. Match du championnat allemand en lever de rideau du nôtre.
L’échauffement se déroule avec une sono d’Édith Piaf « l'air de rien » et Desireless « voyage voyage ». Le doigt fait, le match démarre avec deux mercenaires dans nos rangs, un pilier et un ailier. Les Archiball se mettent à l’ouvrage avec dans les pattes, un réveil matinal, un transit ferroviaire et des litres de rouge. Et pourtant la magie opère. Les essais se succèdent et ne se ressemblent pas. Parfois à trois ou quatre en soutien, et parfois des envolées avec cadrages débordements et accélérations dans l’intervalle. Tout le monde ou presque a marqué son essai, même l’ailier allemand prêté plante le premier essai de sa carrière. On a du lever le pied sous la demande de l’arbitre maison pour leur laisser un essai ou deux, parce que le castor n'est pas chien.
Un match de deux mi-temps de 30 minutes chacune se solde par 11 essais à 2 en faveur des Archiball. Sans oublier de mentionner la pause bière parce que les oranges, là-bas, ne poussent pas.
La soirée qui a suivi est un festin à la gauloise. Un délicieux sanglier chassé par un rugbyman autochtone est passé à la broche, un succulent agneau fit de même, avec une soupe en entrée et un gratin de pomme de terre en accompagnement, le tout concocté tout bonnement par les femmes du club.
Nos deux Obélix se tiraient la bourre. Le plus fort s’appelait Thomières. Il en a repris sans compter. Le calcul n’était pas de mise. L’autre s’appelait Pioupiou, il a lâché la fourchette pour pousser la chansonnette. Arrosés par des litres de bière de blé, Abraham fête Mauléon. Jusqu’au Paquito, il n’y avait qu’un pas que tout le monde emboite avant de partir en boite. Pendant ce temps, le petit Donatien échappe à la surveillance et s’enfile les Jägermeister pour une longue nuit du chasseur. Very Bad Trip.
Le lendemain matin, ceux qui étaient partis en boite se retrouvent en bas de l’hôtel, celui qui est parti en sucette garde la viande dans le torchon et gamberge sur les 56 herbes qui composent la liqueur et toujours tenues secrètes. Il a rien percé, à part les chiottes.



Sans Donatien donc, et sans Perdigue reparti au labeur, les héros de Heidelberg partent à l’assaut du château de la Ville, symbole d'un romantisme du sud-ouest allemand taillé sur mesure de l’humeur qui flotte dans les vapeurs de la veille.
Si le général Mélac a bombardé deux fois l’édifice, c’est que personne n’a eu l’idée de lui dire qu’il y a là un tonneau qui contient 228 000 litres de vin qu’il serait dommage d’abimer ! Improvisé illico, notre guide de fortune nous emmène au musée de la pharmacie croyant à nos bons soins. Mais la médecine se trouvait un comptoir plus loin, dans les vins blancs de Württembergisches Unterland qui ont eu la mauvaise idée de se faire loin des mers ostréicoles.
Après la descente des bouteilles vient la descente vers la ville. On avait oublié qu’un funiculaire nous avait aidé à y monter. Arrivé en bas, la pépie envahissante et le gosier à sec, deux tables nous réunissent à merveille dans une brasserie typique de la ville, typique parce que la bière s’y fait et y coule à flot. Le maître mot était la bière et la bière fit taire nos maux. Choucroute pour tout le monde…
Ah qu’il est bon de verser et de converser la bouche mousseuse et l’estomac farci de choux. Sans ça, Zeille ne nous aurait jamais raconté la vie avec le grand Thom dans une chambre Ibis qui prend des allures de caravane. Sans ça, Pioupiou, camarade de chambrée de son papa, ne se serait pas rappelé le temps où le même papa le prenait dans sa chambre pour lui donner le sein avec un jambon comme doudou.
On aurait cru comme ça que l’après midi allait être un quartier libre, mais les chopines se succèdent assez vite pour tuer le temps. Il fallait vite repartir pour le rendez-vous Hockey sur glace, un match au sommet du championnat allemand. Le voisin Mannheim reçoit je ne suis plus qui…
Le groupe Archiball prend une nouvelle fois le train. Une demi-heure plus tard, nous voilà dans la SAP Arena de 30000 places avec un show à l’américaine qui nous a scotché comme des gamins devant un sac de bonbons. Les Adler Mannheim mettent trois pions dans la première mi-temps et on a cru que le mieux qui resterait à faire était d’écluser les bières en attendant le train de retour. Les visiteurs, qui se faisaient valdinguer contre les rambardes dès qu’ils mettaient la crosse sur le palet, semblaient au bord du suicide collectif. Et pourtant, le scénario a vite changé et la cabane est finalement tombée sur l’âne pendant que les mouches enculaient le chien. Le seul d’entre nous qui comprenait trois règles au jeu, c’est à dire Thomas, faisait le Christian Jeanpierre pendant le match : 3 partout, puis 4 à 3, puis 4 partout, puis 5 à 4. L’ambiance est passée d’une ambiance de folie à celle d’un enterrement. Les locaux ont perdu et, croyez moi, valait mieux fermer sa gueule en sortant !
Direction le Merlin, la seule brasserie rescapée du « y-a-rien-à-faire-le-dimanche-soir ». Au menu, viande argentine – comme on se retrouve ! –, vin rouge de couleur et indéfinissable au goût, red bull pour Jacquouille et une pomme et au lit. Au grand désarroi de la bombe russe qui faisait le service. Elle a assisté impuissante au passage de douze french rugbymen avec un certain Kiki qui lui a volé le cœur avec des images d’Epinal et de Paris.



Le programme de lundi est un remake de : Et au milieu coule une rivière ! C’est un film de cul me demande Kiki ?
On s’est tous retrouvé à dix heures sur les quais. Des têtes connues et des nouvelles têtes des lions de Heidelberg nous attendaient en trépignant. Ils étaient pressés de nous montrer que eux aussi pouvaient nous faire le vieux coup d’un Bordeaux/Cadillac en bateau. C’était bien tenté.
Quelques minutes plus tard, le Neckar nous écartait les portes de ses écluses pour y enfiler notre péniche, sous le patronage d’un ciel bleu et l’aimable participation du soleil.
Le petit déjeuner à peine oublié, une table est dressée avec ce qu’on appellera un pâté maison, un boudin maison, une sauce gribiche maison, et des bouteilles de bière par centaine. Même pas peur, on y va.
Dans un décor bucolique et au milieu d’une végétation dorée aux couleurs de l’hiver, on s’enfilait les bouteilles comme des sagouins. Le trajet ne se compte plus en heures mais en bières, il a duré 11 bières.
A 14 h, le pied à terre, une brasserie type de la vieille ville se trouve sur notre chemin. Il n’en fallait pas moins pour que les soiffards en pays tudesque succombent au chant des sirènes en pression d’un litre. On y fonce la tête baissée. Comme son nom ne l’indique pas en France, une brasserie en Allemagne brasse logiquement sa propre bière. On a donc le droit au brassage du jour servi par des blondes qu’on appelle ici les « poules de brassage ».
Je me souviens qu’on a mangé un truc avec en vue, la soirée gala en cette veille de départ.
Costards, cravates et dégaines embiérrées, on déboule à la soirée de gala organisée en notre honneur. Tout le gratin du rugby local était là et, sur les tables, clignotaient des centaines de cœurs rouges que chacun a épinglé à son veston. On avait l’air malin en arrivant, on l’a eu encore plus.
La réception des allemands était dans les règles de l’art. Un orchestre jazzy dans un coin, projection des images de nos 40 ans dans un autre, le menu personnalisé et illustré avec la photo des deux équipes sous le titre de la soirée : « Troisième mi-temps », en français dans le texte. Le coup d’envoi est donné : petits fours et défilés d’épouses. Les petits fours ont eu un succès d’emblée, les épouses aussi. La liste des dames sans cavaliers a été donnée à Kiki. Kiki, les petits fours, il s’en branle.
Comme à l’accoutumée, les trois archis de service ont rempli leurs rôles respectifs. Gwen a bu des bières, Arnaud a fait un discours et Jérôme affiche une cuite au troisième verre. On est dans les temps.
On mange, on boit et on parle miraculeusement l’anglais. Sauf le grand Thom qui s’est mis miraculeusement à parler tout court. On découvre, au troisième jour, que Thom parle couramment la langue de Goethe. Ça aurait pu nous servir si on l’avait su mais personne n’a eu envie de le lui reprocher.
La fin du repas a pris des airs d’une émission culturelle sur arte. Une chanson version française, une autre version allemande. Après ce bref concours d’eurovision, l’Amiral sort son biniou et lance le bal. Face à cette exotique concurrence, l’orchestre se retrouve au chômage, l’occasion pour le Toulousain de vérifier si les quatre musiciens connaissaient Nougaro.
Pas de tandem franco-allemand en vue pour Kiki. Il revient à ses premiers amours et boit des bières. Donatien le console et trinque pour la sortie du nucléaire.
Sur le coup de 3 heures de mat, on s’embrasse et on se serre dans les bras et on jure tous les dieux de se retrouver le plus tôt possible. On aurait pu verser une larme tellement le séjour était réussi et tellement on était bien accueilli. Ce n’est qu’un au-revoir.
Direction discothèque en attendant le train de 5h30 du matin. Tout le monde était sur le quai, l’air bouffi certes, mais heureux du séjour.



Sur le chemin du retour, on fait une escale pour libérer Paris. Dans le train pour Bordeaux, on replante le décor : vin rouge, pâté, saucisson et boudin. Un concert a capella de ronflements fut donné en hommage à Heidelberg by night. Personne n’a tiré la sonnette d’alarme.

16 novembre 2011

Le cuistot de la semaine, cake aussi

Par le Blogueur


Je me souviens d'un temps où le rendez-vous à Musard était à 19h30. 20h pétante, cramponnés et maillotés sur le terrain. On courrait pendant une heure et demie pour être au trou un peu avant 22h, boire une bière et manger.
Si je vous en parle, c'est parce que ce n'est plus le cas aujourd'hui ! Rassurez-vous, pas de remontrances, on ne va pas en vouloir aux sportifs du mardi que nous sommes de ne pas arriver à l'heure. La raison est très simple : on finit de travailler tard. Il ne faut pas en déduire qu'on travaille tard parce qu'on se met au boulot trop tard, non ! On travaille plus tard en se mettant au boulot même plus tôt ! Et tout ceci suivant l'adage moderne pour lequel nombreux d'entre nous ont grandement contribué à instaurer : Travailler plus pour gagner plus.
Pour la première moitié, c'est chose faite, pour la seconde moitié, on va s'assoir dessus. Mmmm, que c'est bon, ça fait juste mal un peu au début mais après c'est que du bonheur. Comment dire merci ?

Je suis arrivé le deuxième, il était 20h02. Même pour ça, je ne suis pas bon pour être le premier ! Luc était déjà là en lonesome cowboy, m'accueillant à bras ouverts comme un noyé qui s’agrippe à une bouée et me dit : « on ne va pas s'entrainer à deux quand même ? » Luc ne s'est pas inquiété longtemps, l'immortel Dudu est arrivé en chemise rose faisant ressortir, flamber, – que dis-je ? – jaillir... son magnifique et méticuleux bronzage venu tout droit d'Équateur. Une fois dans les vestiaires, les castors franchirent la porte l'un après l'autre, pour former deux belles équipes qui s'affrontèrent honorablement et héroïquement sur le terrain boueux et arrosé d'une pluie aussi fine que la marque laissée par la ficelle du maillot à Dudu.
(Je vous le concède, je m'aventure dans le passé simple sous la lourde influence du Barde mais je ne sais pas si je fais bien... En tout cas, je serai moins mystique.)

Les deux belles équipes décrites plus haut, honorables et héroïques, ont vite fait de battre des records.
1- Le nombre d'en-avants ne risque pas d'être égalé de si tôt, record battu.
2- Le nombre d'enchainements des passes qui se limitent à une passe, record battu.
3- La tentative de réception de la balle à un doigt qui fait "Poc", record battu.
4- Le nombre de fautes signalées par Alain, record battu (Il s'est juste mis en mode vibreur pour ne pas en dénoncer une à lui).
5- Zeille a fait tout l'entrainement.

Ceux qui se font trouer se plaignent de ne pas avoir des bons ballons pour attaquer. C'est bien connu : si on n'attaque pas, on ne défend pas ! C'est bien connu aussi : Si on n'attaque pas et si on ne défend pas, on se douche quand même. C'est ce qu'on a fait de mieux hier : prendre une douche !

Au trou toute ! La pression est de retour, allélulia (j'ai dit « moins mystique », j'ai pas dit « pas mystique du tout »).

Il y a des petites réformes qui en disent long. Ils sont pas fous les mecs du bar, ils allaient pas arriver comme ça jusqu'à l'assemblée générale ? Alors, malins comme des singes – bien qu'ils soient hippopotames de gabarit, mais l'hippopotame n'est pas malin –, ils ont donc fait réparer la pression.
Et devinez quoi ? C'était rien !!! ça fait six mois qu'on suce des glaçons pour rien !
Un truc débranché ! Genre petit bloc en plastique avec deux bitognos en fer qui dépassent, au pied d'un autre truc en plastique avec deux trous noirs qui ont tout l'air de pouvoir accueillir les deux bitognos qui dépassent de l'autre bloc en plastique. Une prise électrique débranchée quoi ! Trois fois rien ! C'est génial. Du temps de Yannick et Gwen, on aurait faire venir un expert en ferraille et un ingénieur béton. Alors que là, non ! C'est Fayou et Fioufiou qui ont trouvé tout seuls. Je ne sais pas vous, mais moi j'adore fréquenter des mecs qui réfléchissent. Parce que mois le truc en plastique, je l'aurai trempé dans l'eau, histoire d'inventer le court-jus.
Et comme c'était le bon jour pour régler tous les problèmes, eh ben on a aussi réglé le problème des cartes du bar. C'est aussi simple, C'est Fayou qui va les imprimer sur son imprimante quand il a appris que je les imprimais sur la mienne. « Nooooon ? », « Si ! », « Mais c'est génial ! », « Oui », « Carrément ! », « Oui », « C'est clair ! », « Oui Flo, oui ! Dix fois oui ! ». Et voilà comment on a réglé le problème des cartes, Flo Fayou lui-même va les imprimer sur son imprimante sous les yeux ébahis de Fioufiou, en espérant que l'imprimante ne soit pas débranchée... Que d'émotions !

S'il n'y a plus de saison, au trou non plus. Bien que Perdigue soit annoncé, c'est Arnaud qui était en cuisine. Allez savoir comment il a fait pour trouver des tomates en plein mois de novembre. Certains disent qu'il est allé en voiture jusqu'au Maroc, qu'il a ramené des tomates et Yannick par la même occasion. Parce que Yannick était là aussi. Pas avec les tomates, mais à côté. Avec les tomates, il y avait de la mozzarella et du basilic. On se serait cru en mai, alors Choubaka s'est mis à faire ce qui lui plaît. Il a tapé la table avec la fourchette comme un malade, « indigné » de ne plus trouver du vin rouge. « C'est un scandale, on a 70 négociants en vin et pas une goutte à table ! ». 70, il exagère. Mais il a le mérite de le dire fort, tellement fort que j'ai changé de place parce que ça me faisait mal aux oreilles. Malco me dit à voix haute que Choubaka est sourd. Choubaka lui dit que c'est vrai à cause des acouphènes. Malco lui répond qu'il croyait qu'il était architecte, parce que Malco aussi est dur de la feuille. Choubaka dit que oui il est architecte. Malco demande alors pourquoi il lui a dit qu'il était acouphène ? Un dialogue de sourds...

Après Arnaud a servi des lasagnes. Des délicieuses lasagnes. Cambot en a repris deux ou trois fois parce que Cambot avait un chagrin d'amour. C'est comme ça qu'on grossit. Quand on a un chagrin d'amour on mange beaucoup. Fayou s'en fout des chagrins d'amour, il mange beaucoup quand même. Cambot lui ne s'en fout pas des chagrins d'amour. Il avait le cœur serré parce que Zeille s'est mis à côté de Yannick, son ex. Et comme Yannick était là, Cambot s'est retrouvé tout seul. Il avait la tête des mauvais jours, il regardait Arnaud heureux avec son copain en bout de table. Je ne vous l'ai pas dit, mais Arnaud a emmené son nouveau copain. Il est très mignon. Les vieux en bout de table ont voulu qu'il se mette à côté d'Arnaud tellement ils étaient beau à voir tout les deux. Je crois même que les vieux en ont profité pour lui tripoter les seins parce qu'il riait tout le temps le copain d'Arnaud.

Et le fromage arrive avant le dessert et après le lancer d'assiettes. Je vous le dit maintenant mais j'ai l'intention de proposer à l'assemblée générale que celui qui rate son assiette soit privé de la suite du repas. Comme ça Thomas il aurait été privé deux fois plutôt qu'une, parce qu'il a raté son assiette deux fois. Et comme il est le chouchou du président, on ne lui a rien dit. « Quel président ? » me dit le Barde. « Ben Arnaud ! ». « Tu penses qu'il est président parce qu'il a fait un cake pour le dessert comme Loulou la semaine dernière ? ». Je lui ai expliqué que non, que Loulou n'est plus président et que c'est Arnaud le président maintenant. Il n'en revenait pas le Barde. Je lui ai aussi appris que Mitterrand non plus n'était plus président. Il est devenu tout chafouin ! Il est rentré chez lui en pleurant. Je regrette maintenant.

09 novembre 2011

Le cuistot de la semaine, un archicake

Par Le Barde


Il prit le cake, le rompit et le donna à ses petits en disant : « Prenez et mangez en tous, car ceci est mon cake. Vous ferez cela en louant Coco. ». C’était un cake aux noix, aux noix de Fumel, agrémenté de salade. Et tous de porter à leurs lèvres tremblantes l’offrande du Très Haut. Et Lolo de parler la bouche pleine : « Question cake, elle s’y connaît Coco. Ce cochon de Loulou, il vit dans un sacré cocon. » Et d’y aller de son cake walk, se trémoussant sur la table du trou en poussant un coquerico éclatant.

Sitôt le cake à Coco épuisé, Jean-Pierre sortit son mouton. Un ravissant  mouton du pays des Blacks, a ship black tout blanc. Les fidèles adorèrent la peluche, en bons païens qu’ils sont. Et de bêler, de bêler sans fin avant que ne vienne la daube. Une daube tout en nuances, avec ses carottes, ses petits fagots de thym  (que Guitou posa avec infiniment de délicatesse sur les rebords de son assiette),  sa pincée d’orange et ses pâtes fraîches. Ils la consacrèrent. Loulou était aux anges. Il regardait ses marmots, l’œil attendrit par tant de concupiscence contentée.

Il lança les assiettes comme autant d’auréoles. C’était Pentecôte en novembre. Tous de les saisir avec grâce. Les rares fracas étaient autant de péchés qu’il pardonna tout de go. Puis, ce fut, de nouveau, le temps du cake, du cake à Coco. Mais à l’orange cette fois-ci. L’assemblée entonna l’hymne du cake à Coco comme les moines entonnent celui des cieux : Refrain : «  C’est le cake à Coco/c’est le cake à Coco/ Qui fait plaisir à son Loulou. » On entendit alors bêler le black ship. Le Malin avait pris possession de la brebis égarée. Le trou avait des allures de Sodome et Gomorrhe. Loulou, en bon archicake écarta le Malin d’un revers de la main. De l’autre, muni de sa badine, il frappa les mains scélérates.  La paix revint.

What Else servit son petit noir. C’est à ce moment très précis que Pioupiou s’écria : « C’est un cake Mac Caw ». Même le cake à Coco ne parvenait pas à lui faire ravaler ses rancœurs. Il fut à deux doigts de s’en prendre au black ship. Jacouille fit son devoir de père. Il protégea la peluche, prit une cruche et déversa ce qu’il faut d’eau fraîche sur le crâne de sa chair. Pendant ce temps, Loulou caressait le black ship sous l’œil énamouré de Jean-Pierre  et d’Eric (Léonard).

Le trou se vida peu à peu. Le black ship fut déposé sur le frigidaire près duquel s’achevait une belote de comptoir. Les derniers castors s’éparpillèrent dans la nuit noire.

08 novembre 2011

Le cuistot de la semaine, en gros !

Par Donatien

Que se passe-t-il ? Florian, ce matin, n’a toujours de billet sur le blog ! C’est pourtant quelqu’un d’important, Florian ! Le fils à Gwen ! Le petit-fils à Lolo ! Le taulier du bar…
Ah ! le bar ! Voilà une piste sérieuse ! S’agirait-il d’une protestation collective des bloggeurs au sujet de la tireuse ? Mais les grèves sont interdites au trou, voyons ! (Le castor en effet n’est pas du genre à rester dans le bus) ! Et puis, la faute est à Le Bihan, pas à Florian ! Charger notre cuistot du jour serait injuste, or l’Archiball est épris de justice !
Non ! L’explication est à chercher ailleurs ! Pourquoi le pote à Peyo n’a pas eu son billet ? Ceci alors même que le pote à Florian a eu le sien – sans photo il est vrai ! Il y a là un mystère digne de celui des Bermudes ! Les scribes, les bardes et autres plumitifs auraient-ils préféré le triangle au trou ? Nous y sommes presque ! Si Florian n’a pas eu son bloblog pourtant si mérité c’est
1- Parce que les jours qui suivirent le banquet (Hum ! cette entrée sublime ! Ah ! ce gargantuesque et savoureux poulet aux olives ! Eh ! ce fromageolet ! Oh ! ce divin millas !) le temps fut essentiellement consacré à la préparation physique en vue du déplacement à Heildelberg !
2- Parce que les tireurs à la ligne embarqués dans cette grande vadrouille eurent les idées brouillées dès les premières minutes du voyage ! La faute aux escassuceries et aux perdigonneries (sans parler des cornichonneries de notre Amiral chef préféré) servies dès le premier ébranlement du convoi, vers 6 h 30 du matin ! La faute à la bière servie à la mi-temps ! La faute à la tireuse du club house d’Heildelberg ! La faute surtout à Jagermaister ! La faute aux teutons et aux teutonnes qui ne nous laissèrent aucunement l’occasion de nous retirer dans nos appartements pour lire Hölderlin et écrire quelque ode à Florian !
Je laisse à d’autres le soin de narrer par le menu notre odyssée germanique (un grand merci, en passant, à Roro et Gwen pour cette tournée plus que réussie) et on ne m’en voudra pas, je l’espère, si ma mémoire, pour conserver les images de la victoire anthologique que nous remportâmes sur les berges de la Neckar, effaça toute trace des crochets et des feintes sur le pré de Musard le soir désormais fameux de la bouffe à Florian…

25 octobre 2011

Le cuistot de la semaine, le basque bondissant

Par le Barde

Ce n’est pas parce que l’on n’est pas là qu’il n’y a rien à écrire. On peut ainsi s’adonner à une petite fiction. Le mentir-vrai en somme, puisque toute invention est une part du réel. D’ailleurs, comment pourrait-on inventer sans les repères que nous offre le monde. Tout ça pour dire que je n’étais pas là, que Peyo, il n’a pas eu son blog, et que le bloger et ma pomme on se sent plein de remords. Le bloger non plus il n’était pas là ; il n’en finit pas de roucouler avec ses petits de Cadillac. Le bloger c’est un papa poule. Et le remords, c’est pas bon, ça vous taraude, ça vous mine.
Peyo était donc de bouffe comme Flaubert était de Rouen. Les troupes arrivèrent plus tôt que de coutume car d’entraînement il n’y eut point. Il avait prévu le coup Peyo : le trou n’était qu’une longue litanie de charcuteries basques, de piments d’Espelette, de feuilles d’artichaut nappées d’une crème à la ciboulette, de crevettes grises de l’estuaire et de pibales guatémaltèques.  Il y en avait pour tous les goûts. Le basque ne réduit pas ses attraits à ses seules cultures ; il est ouvert au monde. Pas trop au monde asiatique regrettait Jean-Philippe qui susurrait : « Hihi, il est sectaire Peyo, Hihi ! ». Il y a du Tchang chez Jean-Philippe. Et de la poule, c’est entendu.

Un merlu gigantesque, trônant dans un plat rouge et blanc, et porté par Titi, Tom, Pioupiou et Lolo, descendit les escaliers avant de régner sur la table. Un merlu venu de nulle part, presque un esturgeon parsemé de pétales d’oignons et de poivrons. Il fut admis que chacun pouvait piocher avec ses mains. A ce jeu, le Perdigne excella. C’est un homme de mains Perdigue. Guitou dédaigna ses façons barbares mais finit par s’y résoudre. L’appât du merlu vainquit ses ultimes résistances. En deux temps, trois mouvements, il ne resta plus rien qu’une longue arête sans fin dont il fut décidé qu’elle parerait les murs. Sitôt dit sitôt fait.

Puis l’étorki vola comme vole les anges. Et les assiettes étaient autant d’auréoles qui s’arrêtaient quelques instants au-dessus de crânes plus ou moins garnis avant de laisser l’étorki s’épanouir dans un bain de confitures de cerises . Et cet étouffe-chrétien de gâteau basque était là aussi et après. En fait Peyo, s’il sait ouvrir ses entrées, il revient à ses fondamentaux pour boucler la boucle.

T’es pas trop imaginatif mon barde me dit Perdigue. Peyo et Basque, tu n’es pas allé chercher bien loin. Et c’est vrai. Si je n’ai pas été cherché bien loin, j’ai été cherché quand même. Et puis, le remords, il se branle de l’imagination. Bon voilà, c’était un mardi soir d’octobre, et Peyo faisait la bouffe. Peyo, c’est un sacré petit castor. Rien à dire, et ça, ce n’est pas de la fiction.

23 octobre 2011

Les Blacks champions du monde : Un point, c'est tout !

Par Bruno Roger-Petit (mais on ne le lui a pas demandé), sauf le titre, il est fait maison (il est pas mal, non ?) et la vidéo, qui est un rappel des règles qui peut toujours servir (à Gwen et à monsieur Joubert).


Donc, c'est la faute de l'arbitre, ce Mr Joubert au nom si français. Sans doute aurait-il moins pourri la vie des joueurs de Liévremont si Louis XIV n'avait pas pourri celles de ses ancêtres, que l'on devine de chez nous, il y a quatre siècles.

Donc, c'est la faute du public. Ce vilain public néo-zélandais qui a passé sont temps à encourager l'équipe adverse, la sienne, les All Blacks. Le chauvinisme des étrangers, c'est toujours pénible.

Donc, c'est la faute de Trinh Duc, qui ne devait pas tirer la pénalité de la gagne, à une dizaine de minutes de la fin.

On s'en tiendra là. Ce sont, depuis que la finale de la Coupe du monde de rugby s'est achevée 8-7 en faveur des All Blacks contre la France, les trois raisons de la défaite les plus fréquemment citées. Nous ne voulons pas ici nous lancer dans une analyse technico-tactique pour les nuls, nous reconnaissons ne pas être suffisamment équipés pour cela (et cela nous évitera les procès en compétence des uns et des autres, en Corse et ailleurs), tel n'est pas notre but.

On a déjà cité souvent sur ce blog, une maxime célèbre d'Ernst Happel, grand entraineur de foot, cette maxime est la suivante : "Il n'y a qu'une seule vérité, celle du tableau d'affichage". Quand on y réfléchit un peu, cela vaut pour le football comme pour le rugby.

Comme tout le monde, l'auteur de ces lignes a regardé ce match. Comme tout le monde, il a compris que l'arbitre n'était pas de ceux qui s'oublient (on ne se souvient jamais des bons arbitres) ; comme tout le monde, il a bien senti que la fameuse pénalité ratée pèserait lourd à l'heure du bilan ; et comme tout le monde, il a bien noté que le public néo-zélandais soutenait la... Nouvelle-Zélande. Bien.

Mais il a aussi vu le demi de mêlée Black gaspillé neuf points faciles en s'appliquant à rater tous ses coups de pieds, et surtout, il a vu que les Français, en dépit de leur courage, de leur volonté, de leur hargne, et de leur vitalité, hormis l'action qui a amené l'essai de l'espoir de Dusautoir, les Français, donc, tout bien considéré, n'ont jamais vraiment inquiété les Blacks, se contentant de mener charges sur charges dans la zone du milieu de terrain. N'en déplaise aux uns et aux autres, le tableau d'affichage est le triste reflet de cette réalité : les Bleus n'ont pas marqué parce qu'ils ont été très rarement en position de le faire, et ceci explique cela.

Nous sommes, nous Français, les champions du monde de la contestation du tableau d'affichage. En football comme en rugby, nous ne comptons plus les finales ou grandes rencontres perdues et que nous devions gagner. Ce n'est pas pour rien que la France est le pays où l'on refait le match. De Glasgow 76 à Auckland 2011, que de légendes bâties à coups de poteaux carrés ou de Mr Joubert, toutes destinées à cacher la vérité : si nous perdons, c'est que nous ne sommes pas les plus forts. Le tableau d'affichage dit toujours la vérité. Toujours. C'est la loi du sport, la seule. La France sportive apprendra-t-elle un jour à perdre sans accuser l'arbitre ?

14 octobre 2011

Le cuistot de la semaine, qui de La Piballe ou de l'œuf ?

Par le Barde


Le barde est à la bourre et nourrit bien tardivement le blog. Pas de fausses excuses. A chacun son job. Et le job du barde, c’est le blog.
- « Voilà que tu y vas de ton il comme le roi soleil y allait de son nous me susurre Perdigue. Et, putain, ajoute-t-il, tu ne te prends pas pour de la merde. »
Et de nous lancer dans un dialogue que n’aurait pas désavoué Platon. Car, je lui rétorque tout de go :
- «  Difficile d’être soi, mon Perdigue, tout en étant l’autre. Il, c’est l’autre et moi, c’est moi. Aux archis, mon je est un il, je n’existe que par la lyre que l’on me tend. En fait, ce que tu prends pour de l’orgueil est le comble de l’effacement, de l’humilité ».
- « Là mon barde, tu me la coupe. Sois il, et reçois mes plus plates excuses. »

Donc, le blog. Nul ne m’en voudra de profiter de l’actualité la plus brûlante et d’évoquer la petite victoire du coq. En quoi, le retard a du bon ; il permet de vivre plus intensément le présent, d’inscrire un proche passé dans les plis de l’immédiat. Donc, le match. Elever une cathédrale en rugby est une faute. Et Clerc est une cathédrale. Pour ne pas avoir fait montre de componction, le chef des poireaux a délaissé sa meute, contrainte de soulever des montagnes pour avoir raison du coq. Elle n’y parvint pas. Pourtant, elle fut à la hauteur. Las, elle ne mit pas à profit les occasions qui lui furent offertes. Le rugby est ainsi fait et se moque de la morale ; il ne reconnaît que celle du résultat. Fût-elle injuste. Ne boudons pas notre plaisir et attendons une salutaire rédemption. De préférence contre les Blacks et leur capitaine qui est, sans doute, le plus grand tricheur du rugby. Ce qui n’enlève rien à ses qualités de joueur. Mais, c’est un sacré blaireau. Là-dessus, je laisserai bien volontiers la parole au grand Tom.

Retour à mardi soir. Le pré fut guilleret. Guitou était là. Pas Jean-Bernard. Loulou était là. Pas Lolo. La bande à Guitou fut plus vive. Sans être exceptionnelle. Le toucher fut de qualité malgré trop de ballons tombés et l’oubli de ces quelques fondamentaux qui font du rugby un art : redresser sa course, lever la tête pour embrasser la situation comme Humphrey Bogart embrasse Ava Gardner dans La Comtesse aux pieds nus, ne pas péter comme un âne quand il suffit de délivrer une passe, prendre de la profondeur (ce qui est un signe d’intelligence), etc.

Côté cuisine, la Piballe était à l’ouvrage. Prof  était là, au bout de la table. C’est bon de le revoir le prof. Il n’a pas changé. La Piballe, c’est un classique : œufs mayonnaise en entrée. Guitou en avala neuf sous l’œil effaré de Lolo. Guitou, il aime le classique. Lolo aussi, mais à petites doses. Puis, ce fut un merveilleux civet de sanglier avec des patates grosses comme ça. « C’est comment comme ça me demande Perdigue qui avait décidé de me les gonfler. » « Comme ça, c’est gros » et je t’emmerde lui dis-je. Et je lui recommandais la lecture du livre de Jankelevitch Le sékomça et le presque rien . Il m’a promis de s’y employer. Retour au sanglier. Quelle finesse, quelle sauce. Le nuisible réduit à l’état de civet, c’est une douce fin. Un heureux retournement.  Que fleurissent les battues et que mille civets ornent les tables de France s’écria Jean-Philippe. C’est un lyrique Jean-Philippe. Surtout lorsqu’il caquette. Car il caquette merveilleusement notre vigneron. Pioupiou fut particulièrement sensible au son de la poule. Il se dressa comme un seul coq et s’adressa à Guitou comme Roméo à  Juliette. Les guelfes et les Gibelins en somme. L’issue était fatale et le couperet tomba. Point d’amour entre l’habitant du pays des cruches et le résident des grands cours. L’histoire est cruelle.
Le lancer d’assiette fut parfait. Comme le Président susnommé campagne. En ces temps de primaire, c’était de circonstance. Quant aux desserts, ils furent multiples. Il y en avait pour tous les goûts puisque tous les goûts sont dans la nature qui, comme chacun le sait, a horreur du vide. La trop petite chambrée était gavée et s’éparpilla d’un pas lourd, qui vers le café pop, qui vers ses pénates,  sous une merveilleuse nuit d’automne.

06 octobre 2011

Le cuistot de la semaine, réflexions faites…

Par Le Blogueur


Il y en a qui ne valent pas un clou. Si tu leurs dis pas la veille qu'ils ont le blog à faire, ils restent tous plantés là comme un feu rouge au milieu d'un carrefour. Je vais donc le faire ce putain de blog. Et pourtant, j'ai toutes les raisons de ne pas le faire et faire la gueule avec tout ce que je me suis pris dans la mienne comme réflexions.

Première réflexion, signée la Piballe :
Dans les vestiaires, La Piballe me tombe dessus : Traître, transfuge, vendu ! J'ai mis du temps à comprendre, à connecter. C'est que je suis allé jouer avec les Old lions jeudi d'avant. Au rugby, je précise. Pas au golf, pas le dimanche, pas au golf comme la Piballe, pas à l'archi.old.cup ! Non, au rugby. Le truc normal quoi.
Je précise aussi que ce jeudi là, les Old jouaient contre les Lionnes un match à toucher. Je précise aussi que les Lionnes est l'équipe féminine du Stade Bordelais. Moyenne d'âge : 22 ans. Ah, là, ça vous la coupe ! Je comprends. Un rendez-vous galant comme ça, y en pas tous les jours. C'était quand la dernière fois que vous avez couru après des filles pour les toucher, hein ? Sous Giscard ! Eh ben moi, c'était jeudi dernier. Et La Piballe avait les boules, normal !

Deuxième réflexion, signée Léonard :
Sur le terrain, direct, même pas trois courses plus tard, essoufflé, les yeux qui me sortent des orbites, Léonard me dit : Putain, tu sers à rien aujourd'hui ! Tout ça pour un en-avant. Deux, enfin trois... peut-être même plus. Mais bon. Que celui qui n'a jamais fait un en-avant me jette la première pierre.
En avant toute ! Le slogan qui va bien du genre bagnole qui va vite. Pub à faire passer à la mi-temps des matches de l'équipe de France : tu filmes quelques en-avants, à la réception comme à la transmission, et tu finis par le logo de la bagnole avec le slogan « En avant toute », sans montrer la caisse. Une voiture comme la Golf (tiens !).
L'autre jour, j'y pensais. Je me disais qu'on était nombreux à être bon pour une pub. Le Barde pour un truc qui arrête la chute des cheveux et Jacqouille pour l'Oréal, Gwen pour Blédina et Lolo pour Ferrero Rocher, Perdigue pour Petit Bateau et L'Amiral pour la Croisière s'amuse, Bonnet pour un haut débit et Béguerie pour l'éco-taxe, Le Prof pour c'est quoi cette bouteille de lait et Zeille pour reviens j'ai les mêmes à la maison, Pepe pour une marque de jean's et Jacky pour Nespresso, Guitou pour une crème du jour et Dudu pour une crème de nuit, Campech pour Nivea for men et Corsenac pour le stick large de Mennen, Pioupiou pour une marque de rouge à lèvres et Kloz pour les calçons Sloggy, Titi pour Lou Gascoun et Arnaud pour le camembert Président... sans oublier Kiki pour Kinder surprise ou un moelleux au chocolat.

Enfin la troisième réflexion est l'œuvre du cuistot :
J'étais un peu étonné quand j'ai vu le plat arriver sur la table. Je me suis dit tiens, c'est pas des cagouilles ! Il n'a pas plu chez la Fée cette année. Alors je lui demande ce que c'est ? Il me dit un hachis parmentier au porc. Il se retourne avec son petit œil coquin genre pub pour Cachou Lajaunie et me dit : Merde, tu manges pas "ça" !!
Et devinez qui c'est qui a rigolé ? Le père Abraham ! Eh oui, celui qui ne sourit jamais aime bien ce genre de blague. Bon, mettons nous d'accord. La semaine dernière, lorsqu'il fallait dire au traiteur combien nous étions. Je lui ai dit une trentaine. Il a donc préparé pour trente personnes, trente cotes de porc. Manque de pot, nous étions trente et un (Eh oui, on est comme ça aux Archiball, il y en a toujours un pour faire chier). Je me suis senti alors fautif et je me suis passé de la mienne. Cambo, en vieux baroudeur, me dit : Tu ne manges pas de porc Wahhhhhlid ?…
Si le hachis parmentier était bon, que dire de la salade en entrée qui n'a pas eu le temps de friser ? Que dire aussi du gâteau au chocolat en dessert et de sa salade de fruit ?
Je ne dis rien, sinon je vais encore me prendre une réflexion.

28 septembre 2011

Le cuistot de la semaine : mon nom est traiteur

Par Le Barde


Il n'y avait personne. Personne pour faire la bouffe. Alors Traiteur est venu. Il est gentil Traiteur. Et il fait de la bonne bouffe. Quand il n'y a personne, il y a traiteur, et c'est bien. Même s'il faudra tirer un trait sur lui afin que personne devienne quelqu'un. C'est quelqu'un, pourtant, Traiteur mais cela ne suffit pas pour en faire un castor. Car Traiteur jamais ne sera un castor.
Sur le grand tableau des repas, on trouve enfin des noms. Exit Traiteur. Quelques trous encore à combler et le tour sera joué.
Traiteur nous fit une salade de riz, des côtes de porc avec de grosses pennes, des lamelles de fromage (sans lancer d'assiettes puisque traiteur est personne) et des tartes aux fruits. Par contre, Jacky dédaigna le café. Jacky, il n'aime pas officier après personne. Peut-on lui en vouloir ? Pas de pression non plus. Le bar a tout d'un fantôme. Le bar, c'est personne. Traiteur, au moins, il fait sa bouffe même s'il n'est personne.
De jeunes pousses avaient rejoint le trou qui avait des airs de jouvence. Lolo était de retour. Jean-Philippe avait un look maori. Affaire de coiffure sans doute. Il nous épargna son haka. A tort. Corsenac était là, et c'est bien lorsque Corsenac est là.
Sur le pré de Bergonié, il y eut bien quelques chamailleries. Mais les jambes étaient alertes. Les mains un peu moins. La faute à la chaleur moite d'un automne radieux ?
Ce fut une bonne soirée. Rendons grâce à Traiteur et accordons lui d'être stagiaire pour boucher les trous. Et que personne ne regimbe. Traiteur, il a sa place parmi nous. Ce mardi en fut l'éclatante illustration. Loué soit celui qui se substitua à personne. Le trou a horreur du vide, c'est bien connu.

21 septembre 2011

Le cuistot de la semaine, Vacas Gordas/Vacas Flacas (vaches maigre/vaches grasses*)

Par Miguel

* Pour ceux qui n’étaient pas en Argentine, et pour les autres qui ne parlent pas la langue de Cervantes**

** L’auteur du « Don Quichotte »

La semaine dernière, c’était, comme on dit en Argentine, Vacas Gordas (vaches maigre) : mon tour de bouffe mardi dernier, à l’arrache, dans l'urgence.
A contrario, hier soir, c’était Vacas Flacas (vaches grasses) : le dîner brillant de Pioupiou de ce mardi 20 septembre 2011 restera dans les mémoires pour fixer le standard de qualité au plus haut niveau, et un défi est lancé pour toute l’année aux suivants !

Il y a d’abord eu cet entrainement à Musard, lieu d'autant plus savoureux que nous avions failli ne plus y mettre les pieds (on ne le dira jamais assez : merci Jean-Pierre). Toucher plein de rythme et d’enthousiasme, temps radieux, pelouse douce, température clémente, ambiance des grands soirs avec le retour du Toulousain qui sentait la violette à plein nez !
Notre Toulousain aime à parler de ses affinités avec cette plante, pas seulement parce qu’elle est le symbole de sa ville, ou parce qu’elle sent bon, mais parce qu’elle pousse en touffe.
Le Toulousain arrivait juste de vacances à Formentera, à côté d’Ibiza, archipel des Baléares. Cette petite île est moins connue pour les boites et les restaurants que sa grande sœur, mais plus pour ses plages de sables blancs, qui sont très réputées, pour être quasiment toutes réservées au bronzage intégral (read my lips !*).
* « lire sur mes lèvres » (les grandes bien sûr, c’est plus facile !)
Ah la violette de Toulouse, quand on y a mis le nez, on a envie de passer le reste ! Elle a connu son heure de gloire au début du XXe siècle, et elle était alors exportée dans le monde entier, dont la cours impériale de Russie.
On était heureux de retrouver notre toulousain en pleine forme, bronzé (de partout), musclé (par les travaux de ses activités du bâtiment), et agile de ses mains (les meubles qu’il a encore construit). Il brillait de tout feu sur le terrain, plus comme mannequin venu présenté le dernier maillot du Stade que pour le sport que pratique ce même Stade.
Mais il y en avait d'autres qui chatouillaient la pelouse de leurs foulées aériennes. Les Donatien, Alain, Dominique et Perdigue faisaient de Musard une nébuleuse d'étoiles filantes à toute allure.
Mais les vraies stars de la soirée n’étaient pas sur le pré hier soir, elles étaient au fond du trou à rat :
1°) Il y avait d’abord Sean O’Neil de Clonakilty, rendant visite à l’Amiral, et avec qui on a pu chanter avant et après le diner : « In Dublin Fair city, where the girls are so pretty, I first set my eyes on sweet Moly Malone… »
2°) Il y eu ensuite et surtout le florilège plein de maestria de Pioupiou, dont le dîner fut plein de maîtrise et de saveurs :
- Grattons (là où ça nous démange)
- Terrine de Saumon (sauvage d'Ecosse, s'il vous plait)
- Araignée (sans les poils)
- Gratin Dauphinois (de Pommes de Terre Amandine)
- Le plateau des 3 fromages
Si je ne trouve pas les mots pour dire tout le bien de ce repas, j'en trouverai encore moins pour dire toute la subtilité qu'Ingrid a su mettre dans l'immense Pana Cota et son coulis de framboise.
Château Rozier, Saint-Emilion Grand Cru 2006 de la grande maison Saby, est venu souligner le tout !
On a commencé avec les violettes, on fini avec les rosiers, c’est la soirée où l’on se jette des fleurs !


14 septembre 2011

Le cuistot de la semaine et le pot pourri

Par Donatien

Rentrée
L’autre jour, je tentais laborieusement d’expliquer à mes fils (9 et 11 ans) les avantages de la rentrée. Ce qui est formidable dans la rentrée c’est que… heu… Ils m’écoutaient, dubitatifs. Enfin vous voyez quand les castors se retrouvent et bien… heu… c’est la fête.

Echauffement
Etait-ce par reconnaissance envers ceux qui se sont battus pour la conservation de notre créneau d’entrainement dans le berceau historique des Archiball ? Etait-ce l’envie de leur offrir en retour une saison de rêve avec des résultats enfin à la hauteur de la réputation du club ? Tous les Castors en tout cas, et sans exception, s’échauffèrent comme jamais, multipliant les tours de terrain, les pompes et les étirements. Du jamais vu ! Et ceux qui expliqueront cette détermination nouvelle par la présence de trente jouvenceaux en surcharge pondérale sur NOTRE terrain ne sont que mauvaises langues. D’ailleurs les jeunes athlètes finirent par comprendre qu’ils ne pourraient rien contre notre horde conquérante et finirent par s’éclipser discrètement.

Vétéran
Certains de ces pré-pubères, plus avisés que les autres, s’attardèrent cependant sur le bord du terrain pour étudier notre système de jeu, notre autogestion arbitrale et nos gestes techniques. Je les voyais dégoûtés : jamais, ils le savaient, ils ne pourraient atteindre la classe de Guitou, la ruse de Kiki, la passe indéchiffrable de Toto, la vitesse de Jean-Phi. Mais ce qui ne laissait pas de les étonner était cette étrange mutation qui s’opère avec les ans et qui fait que le vétéran est à la fois joueur et supporter. Une moitié de son cerveaux combine et calcule, l’autre moitié juge et commente. Une moitié de son corps court et l’autre est assise en tribune. Short et crampons en bas, chapeau mou et imper mastic en haut. Putain, sont balèzes ces vieux cons.

Trou
Pendant ce temps, au trou, on s’impatientait. Occupé à draguer la caissière, Miguel n’était toujours pas rentré de sa virée à Auchan.

Vestiaire
Pendant ce temps, au vestiaire, on s’inquiétait : Qui est de bouffe ? Est-ce que Pépé sera là ? Qu’au moins on ait du pain.

Royal Canin
Avant de partir du trou, Walid me glisse : « C’est toi qui fais le blog. T’as de la chance, cette fois c’est facile. Tiens je te donne même le titre : Royal Canin. » Walid, t’es un salaud. Je te rappelle que sans Dom Miguel, volontaire de la dernière heure, on aurait bouffé du pain.

Gloubiboulga
Après l’Espagne, l’île aux enfants. Après les tapas, la recette de casimir : confit-cassoulet-pomme de terre en bocal, oignons rissolés avec des pois chiches, haricots noirs, quelques épices, on fait bouillir, on touille et c’est prêt. Croyez-le ou non, c’était bon. L’entrée était conçue sur le même mode mais avec des ingrédients différents (olives, anchois, boudins froids, saucisses grillées) et heureusement non mélangés. Vacherins. Lancer d’assiettes neuves. Tarte aux pommes. Merci casimir.

Pioupiou
Comment s’appelle le cousin de Casimir déjà ? Mais non pas Pioupiou, bandes de dégueulasses. Car Pioupiou a perdu 5 kilos pendant les vacances. D’ailleurs Pioupiou fêtait hier son anniversaire. Avec force champagne. Enfin du champagne charentais. Du champagne noir, du pineau champagnisé. Avec un léger goût de pomme. Avec une vertu quand même : ceux qui en burent, et surtout ceux qui en reburent, comprirent enfin l’infini délicatesse et le message céleste du psaume (le père Abraham). Psaume qui retentit, entonné par trente gosiers possédés, sous les voûtes gothiques du trou. Joyeux anniversaire Pioupiou.

Plaquettes
Il y eut même un discours du prez qui nous expliqua comment il allait financer, via des partenariats et les belles plaquettes conçues et réalisées par le board, la backroom (chère à Gwen) dans le trou même. A vos démarchages ! Et que ceux qui ne se sont pas inscrits pour le voyage en Allemagne le fassent illico ! Pour les promesses alléchantes voir Gwen, Roland ou Patrick.

Spotlight
Je sais, je suis trop long Walid, personne n’ira jusqu’au bout de ce billet. Mais comme c’était facile… Enfin juste un dernier mot pour dire qu’un lieu de substitution pour le café Pop a été trouvé : le Spotlight. Plus proche et plein de jeunes femmes accueillantes. Vous nous en direz des nouvelles. Vieux 4, si tu m’entends…

01 septembre 2011

Une bonne branlette et la coupe est pleine



Ha ha, le rugby français aura toujours une bonne blague à raconter. Voici un clip pour promouvoir l'équipe nationale partie pour la coupe du monde et, accessoirement, se taper une queue avant match. Sauf qu'il y en a deux qui sont restés au pays (devinez lesquels !) et tout ce fric dépensé ne servira à rien, pour le plaisir des petits clubs qui n'en ont pas... (ahhh, je suis content de la placer celle -là !) Pas de panique, pour se faire rembourser une partie du pognon, le making-of est vendu à Gala.
Enfin, espérons qu'avec toutes ces poules, ils vont réussir à sortir qualifiés de leur poule. Allez, une branlette et au lit, y a boules chez La Fée mardi !

22 juin 2011

Le cuistot de la semaine, Cambot est devant, Cathy est derrière, et inversement, quelque part

Par Zeille le magnifique


Adage béglo-béarnais : Cambot est devant, Cathy est derrière et inversement, quelque part.

Les autres titres possible auxquels vous avez échappé
- Il est beau le Cambot, il est laid le Hervé
- Un maître queue à la queue de cheval
- L’Union en Top 14 et Cambot en Top chef
Bref, pour ce dernier repas au trou, c’est El Diablo comme l’appelle les musardingues, qui officiait.
Donc le branque aux cheveux longs s’est mis au fourneau. En fait c’est un maquereau cet Hervé. C’est sa femme Cathy qui a tout fait ou presque. En voici les croustillants détails.
Des aumonières au saumon et petits légumes en entrée. C'est-à-dire des sortes de bourses, pleines, fermées, avec un lien végétal. Ce lien c’était du poireau. Apparemment Cathy est douée pour tailler les poireaux, et ainsi mieux ligaturer les bourses… Sachant qu’en plus avec le rab on a tous eu droit à sa paire (d’aumonières…) On peut dire que le début fut jouissif.
Après la paire de bourses on a eu droit à du pâté de foie (gras). Et plutôt deux fois qu’une ! Made in Cambot ce pâté. La vingtaine de convives est épatée deux fois (j’ai peur de rien !)
C’est pas fini, arrivent deux énormes rôtis de bœuf, délicieux, rouges, saignants, tendres, aillés et juteux, accompagnés de pommes de patates plaquées alu. On peut aussi en prendre deux. Tout va par deux. C’est la fête des Paires.


Ça mange, ça boit, ça discute ; Lafourche tend son assiette, La Palanque tend son verre, Jacky tend l’oreille, et Piou Piou tend Guitou. L’éternel beau brun Dudu tchache, Walid fait du Walid, Arnaud fait du Boulain, Toto bombarde à la mie, Tcho explique la blague de l’heure d’avant, Guitou râle sans s’ arrêter de manger, alors que Perdigue oppose son Haut Carle au Hauchat de Saby. La petite assemblée est soudée, proche. Les tirs de boulettes de mie sont précis. Tout le monde entend tout le monde. Personne n’écoute personne. C’est bien.
Arrive le moment du fromage. Dans la série tout va par deux, ce con d’Hervé décide une première historique : le lancer des assiettes par deux à la fois. Et ça marche ! Les deux assiettes blanches volent, collées l’une contre l’autre comme deux colombes plates qui s’encul… ; elles volent et se posent dans les mimines boudinées d’un public aux anges. Seul Guitou casse une assiette, avec élégance, bien sûr. Tout ça c’est beau.


Enfin vient le dessert. De délicieux ananas coupés en carpaccio si finement, que les tranches n’avaient qu’un seul côté ! De la poussière de cannelle sublimait les ananas de la belle nana d’Hervé.
Malheureusement arrive la chantilly en bombe. Et là c’est le dérapage.
Notre Dudu se fait DSKanisé le col par un jet blanc et crémeux projeté d’un Cambot tout excité. Un comble c’est l’arroseur arrosé, pourvu qu’il ne porte pas plainte contre Hervé. Pendant que l’affaire se tasse Guitou en profite pour se vider une bombe de chantilly dans l’assiette.
Voilà c’est à peu près tout. Merci Cathy, merci Kambot’.
Dehors la fête de la musique rugit et nous dedans on rote. C’était le dernier repas de l’année au trou.
C’était bien.

17 juin 2011

Le cuistot de la semaine, survitaminé

Par Guigui


Le pré était comme un de ces soirs d’été où l’on se prélasse à l’ombre d’un arbre susurrant un petit verre… Calme…

Il est vrai que vu le nombre de participants, le manque de douches, l’envie s’est vite faite de courir au trou se réfugier pour enfin atteindre l’autre terre promise.

Dans le trou, quelques irréductibles castors s’étaient déplacés afin de résister à l’envahisseur qu’est la désaffection. Ennemi insidieux qui attaque en ce moment sournoisement, caché… Malheureusement, nous ne pouvions que constater qu’il remporte quelques victoires. Castors, UNISSEZ VOUS ! REAGISSEZ !

Heureusement, Il est vrai que notre Kiki était de bouffe. Tel un autre monument, Obélix, il avait bien préparé les choses.

Non point de potion magique (il parait qu’il est tombé dedans, lui aussi), mais des vitamines à tout va ! Pamplemousses au sucre.

Il est gentil Kiki, il pense à nous gaver de vitamines avec le pamplemousse histoire d’avoir la forme pour cette été et à nos carries avec le sucre. Que du bonheur ! On retrouvait, pour certains, ces parfums d’enfance quand nos mères pensaient elles aussi, à nos vitamines.

Bon, les vitamines, c’est bien, mais comme Kiki fait partie de ces gens qui connaissent aussi le castor, il avait aussi fait une belle et grande salade… Pleine de vitamines… C’est une seconde nature chez kiki, cet amour du prochain, on croirait presque qu’il voulait s’occuper des castors comme il s’occupe de ses filles…

Il connait bien le castor disais-je, sinon pourquoi aurait-il poussé le vice à nous concocter un rôti de porc aux flageolets ! Et en quantité ! Il est vrai que Kiki voit le monde comme lui, volubile, généreux, plein ! Il y en avait pour tous et plus encore ! Quelques mauvaises langues arguaient du fait que le fayot, c’est mieux l’hiver, mais moi je dis que finalement, c’est agréable, on a tous pu en profiter la nuit venue, nos épouses, compagnes ou tout autre être cher aussi d’ailleurs… Merci Kiki, encore une fois, on sent chez toi cet amour du prochain et prochaine.

Le lancer d’assiette fut bref, intense, rapide, trop d’ailleurs pour Amélie qui rata la passe la plus simple qui soit… Moment d’inattention bien compréhensible… Une assiette plus tard apparaissait un de ces plateaux de fromages comme on aimerait en trouver plus souvent, crémeux, dur et tendre, toutes les régions étaient représentées et nous nous régalâmes. Quand je vous dit que Kiki il nous aime bien !

Le dessert portait quant à lui quelques espoirs pour notre Kiki. Comment lui en vouloir d’avoir laissé les noyaux de cerises dans sa tarte (extra au demeurant) avec le secret espoir qu’un castor goulu mordrait trop fort et devrait alors se faire câliner sur son fauteuil électrique. Pour celui qui n’a jamais gouté au confort du fauteuil de Kiki, sachez qu’il est vaste (Loulou s’y est épanché sans soucis) confortable, plein de ces petits gadgets qui amusent, sans parler de Kiki, bien sûr, qui amuse au moins autant que son fauteuil….Et nous tairons sa délicieuse assistante qui sait détourner l’attention au moment opportun.

Mais le castor, par sa nature profonde, a la dent dure ! Point de hurlement, point de critique, juste ces grognements de mammifères satisfaits se goinfrant des nombreuses douceurs autres que notre Kiki, toujours aussi attentionné, nous avait mitonnés.
Bref, désolé pour le cabinet de Kiki, mais merci pour nos panses qui furent rassasiées et plus encore...

09 juin 2011

Le cuistot de la semaine, Lou Passcoun

Par le Barde et la photo de la Fée


A Musard, pas un terrain de libre. Tous interdits. Alors Dudu prit les choses en main. Il nous emmena près de la plage de Bègles pour taquiner la gonfle sur un terrain de foot. Nous nous déshabillâmes à même une terre parsemée de trous. Jamais le pré n’avait aussi bien porté son nom. Le rugby champêtre au bord de la plage, c’est merveilleux. Sauf que Dudu craignit pour nos chevilles et nous guida tout de go vers un quart de terrain de foot synthétique. Ainsi passâmes nous de la tradition la plus pure à la modernité. Ca, c’est Dudu.
Nous n’étions que neuf. Mais comme le terrain s’était mis en quatre pour nous recevoir, nous pûmes trotter allègrement. D’abord nous utilisâmes la longueur du quart. Puis, ivres de fatigue nous pratiquâmes sur la moitié du quart en nous disposant sur sa longueur. Vous me suivez ? Non ! Tant pis pour vos gueules. Mais je sais certains plus pascaliens que d’autres. Ils possèdent l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse propres à comprendre l’arithmétique de mes propos. Faute de douche, nous nous étendîmes longuement sur l’herbe artificielle, épongeant nos corps humides, devisant sur les vertus des uns, l’abandon des autres. Sous l’œil attendri de Baudet qui, lui, était de retour. Il est adorable le petit Baudet sur son Vespa rouge. Gwen, il serait mignon aussi sur un Vespa rouge. Mais Gwen, il n’était pas là.
Titi, notre pinson, notre boutique était en cuisine. Lorsque Dudu pénétra dans notre antre, il le regarda estomaqué. « Une chemise en Nylon, putain, une chemise en nylon » s’exclama-t-il. « T’es vraiment un musée portatif Dudu » ajouta-t-il ébloui. « Point de nylon mon cher, mais de la soie » rétorqua Dudu vexé. A mon avis, Dudu, il s’est fait enflé quand il a acheté sa chemise.
Guigui, notre jeune marié était là aussi. Radieux. Rayonnant. Ah ! quelles étaient belles les noces de Guigui. De la Halle de Pellegrue au château de Lugagnac, tout fut parfait. Mais nous y reviendrons.
Bien sûr, nous eûmes du Lou Gascoun. Titi sans Lou Gascoun ne serait pas Titi. Lou Gascoun est à Titi ce que la madeleine est à Marcel. (Un jour Titi, comme il mâchait un petit morceau de pain recouvert de Lou Gascoun fut envahi de souvenirs d’enfance : les « quatre heures » à la ferme lorsqu’il revenait de l’école, l’odeur désolée des tilleuls en ces jours de juin qui sentaient bon les vacances.
Nous eûmes droit à un gaspacho délicat, aillé comme il faut, avec son juste compte de croûtons. Rien à dire. N’était encore une fois le petit nombre de convives. Le castor se fait rare en juin. Puis, ce fut un merveilleux gratin d’aubergines et de courgettes. La main d’Isabelle n’était sans doute pas étrangère à ce don de Dieu. En quoi Dieu est aussi femme, n’en déplaise aux exégètes. La petite touche de plus, c’était la petite touche de vinaigre balsamique. Le rôti de porc : parfait, tendre et ferme. Comme les bigareaux de Lugagnac. Chez Titi, tout est juste, simple, essentiel. Jamais une faute de goût.
Au lancer d’assiettes, seul Jacouille fut maladroit. Il y avait du cancoyotte. Titi il est décidément fidèle à ses traditions. J’ignore, toutefois, si le cancoyotte a des relents de madeleine. Puis, ce fut une salade de fruit bienvenue accompagnée du champagne des noces. Et là, il y eut un événement : nous discutâmes un long moment. Une vraie parlote de comptoir. Avec un peu de tout et de rien. Une parole comme on les aime. C’est aussi ça le rugby. Et l’on doit à notre pinson ce retour aux sources. God bless Titi.