29 novembre 2021

Le douanier: une Olive dans la choupe

Par Le Barde et Bardibulle


Le peu n’est pas l’ennemi du bon. Nous n’étions que dix, et ce ne fut que plaisir sur la portion de terrain sise ente la ligne des vingt-deux mètres et la ligne d’en-but. Un régal. Il ne s’agit pas, ici, de faire l’éloge de la dizaine. Si nous avions été vingt, nous aurions pu convoiter le même espace de part et d’autre du terrain. Et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes.

JB nous regardait. De guerre lasse, ne pouvant plus se retenir, il rentra dans la partie. Et tout ne fut plus que grâce. Nous nous mîmes au diapason. Même Perdigue. La balle virevolterait comme une hirondelle. A défaut de ne pas faire le printemps, elle sied à merveille à l’automne. Mais le printemps était là avec les petits de Jean-Phi et du Prez, Jean-Phi qui fut, à nouveau, victime d’un pépin musculaire et rejoignit le Prez près des rambardes qui, en l’occurrence, sont de longues grilles.
Le douanier avait devancé l’appel. Et quinze jours plutôt que prévu, fut commis aux mets. Notre douanier sait passer outre les frontières du calendrier pour servir les siens.
Pour une raison étrange, Perdigue et le Prez qui se tenaient face à face, décidèrent de convertir en ch les deux s de nos mots. Cela devient : Je vais à la mèche, je te lèche le reste, etc,. Peyo était achez circonspect. Mais il entonna cependant la chanson bien connue Léchez-moi danser. Pioupiou était à court de répertoire face à tant d’ingénuité.
La choupe fit des émules. La cholitude du nombre prie dans lèche poire de la fameuche choupe en partage. Les légumes d’automne chont fait pour ressauffer le cœur des hommes. Le pain est cuit maison et les croûtons sont à l’ail. Le râle à l’ail. On joue à la maison du Chud Ouecht. Le fromage en saupoudré chera parmechan. Le gruyère chans che, ch’est comme une révolution au chingulier. Bref la choupe exploche en bousse (parce qu’elle est saude, et brûle la langue).
Le plat principal retrouva ses aises dans le sans frontières. Un mélange original d’Italie et du pays basque. « Je mets le douane dedans ! » Pourtant les couleurs sont les mêmes sur leur drapeau d’appartenance. Du vert, du blanc , du rouge et des Olives. Dudu est aux anges. Son péché mignon tient dans l’abbé. Pasta luego et sauce en délice. La rencontre du troisième type. L’olive, le chorizo, et les pâtes al denté. Pour imaginer le tout. Il suffit de fermer les yeux et de visualiser Claudia Cardinale dans ses apparitions mythiques dans « il était une fois dans l' Ouest » avec une bande originale de Luis Mariano à la place d’Ennio Morricone. La frontière de l’imaginaire comme nos papilles en prennent un coup. Gustativement nous sommes en balance. L’homme à l'harmonica avec le sombrero de notre chanteur aurait bien évité des duels. Con se le dise. L’amalgame ne peut qu’y trouver qu’un envol pimenté. En résumé, grâce au douanier j’ai compris l’importance d’avoir des montagnes comme frontières plus que des traits. « Chorizo, choooriiiiiiizoooo, sous ton soleil qui chante et rit… »
Le lancer du douanier atteignit une rare perfection. Seules les mains de Croucrou se dérobèrent à leur devoir. Le douanier n’y était pour rien. Un saint Nectaire et une Brebis des Pyrénées suivirent. La montagne est fromagère.
Enfin, un gâteau basque fourré à la confiture de cerise suivit. Il y avait bel et bien une constante basque dans ce menu si l’on excepte la soupe. Dudu rechigna un peu. Il le préfère fourré à la crème. Sans doute parce qu’il est béarnais. Car s’il avait été à la crème, il l’aurait préféré à la confiture.
Exit la belote de comptoir. Retour aux sources. Le Prez et le barde contre Poulet et Hamilton jouèrent une vraie belote. Et le Prez et son secrétaire de l’emporter après avoir subi un capot sur leur propre annonce.
Le douanier se faufila dans la nuit. Une nuit plus grise que noire. Pas de gouttes de pluie. Il allait son sourire dans la nuit grise. Croucrou se laichait carécher par la petite brise qui étreignait la ville. Mardi prochain, je m’y colle se disait-il. Et de penser à des menus fabuleux.

19 novembre 2021

Entre esprit et tripes, le trou tient son anagramme...

Par Le Barde et Bardibulle


C’était une merveilleuse journée d’automne. Elle avait commencé par un froid très pur, vif. La nuit avait été enchantée par des vols de grues. Peut-être passeraient-elles à Musard ce soir ?

Les grues ne sont pas passées, mais pour la première fois depuis belle lurette, nous étions une petite vingtaine. Sous l’œil du vieux quatre enfin revenu et de JB. Christophe, Jean-Phi et Perdigue étaient accompagnés par leur progéniture. Et le Prez des Archis de Pau goûtait les saveurs de Musard.
Nous eûmes du bon jeu. Du va et du vient, d’une aile à l’autre. Les allers retours sont faits pour créer des espaces. La transmission était de rigueur tant sur le pré que dans le générationnel. Des minis poussaient de partout. Mini Saby, mini Perdigue, mini Prez, mini Christophe (A défaut de surnom il sort son mini). Ce dernier d’ailleurs sera l’auteur de l’essai du match. Cela part de nos 22, ligne des 5 mètres en terrain renversé. Le petit bonhomme réceptionne une passe. Cale le ballon sous son coude, langage corporel pour dire qu’il ira jusqu’au bout. D’autres le traduiront dans une intention décidée de ne pas faire la passe. En tout cas le retour intérieur est le cadet de ses soucis. Ce qui trompera la défense expérimentée d’un Dudu aux abois. Trop porté par le jeu paternel qu’il en oublia le b.a.ba du cadrage sans débordement. « La prise du trou avant l'heure » aurait suggéré Piou Piou bien la tête sur les épaules. La jeunesse a des cannes et ne sait que trop que le plus rapide est une droite perpendiculaire à la ligne d’en-but en face. Point de regard sur les soutiens, même si Toto était là, sa mobylette en couverture. Le regard du jeune porteur ne quitte pas la ligne. La course est fière dans l’unique de l'instant. Le père se mit en soutien à distance. Rien ne sert de courir pour rattraper le temps. Question de souffle ou de sagesse... Perdigue se proposa dans l’ultime d’une défense en rattrape. Rien y fait malgré la pression mini-Christophe ne quitta son objectif des yeux et serra un peu plus fort la beuchique sur sa poitrine. Perdigue plongea en retard. On ne sait jamais sur un malentendu ça peut empêcher de conclure. La dernière défense garde son expérience et impressionne en vain. «La garde plonge mais ne se rend pas ! ». Le ballon fut bien aplati. Le bonhomme, la mission accomplie abandonna immédiatement sa cible pour une autre, le regard de son père. Drôle comme le spontané a du bon. Le regard partagé ne trompe pas. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut faire une pige à l’équipe de son père. Nous eûmes du père, du fils et du bel esprit.

Le Prez éternel, pas comme sa cuisse tenta la même à son aile. A l’opposé du fils qui siégeait à l’opposé. La course était droite, sans cadrage, le ballon préparé à la passe. L’expérience diversifie le sens du jeu mais ne préserve pas ses muscles dans l’accélération. La jeunesse ne peut comprendre cet aléa éphémère qui persévère du muscle en action. La claque pour le Prez qui restera du coup sur une jambe. Le Ballon lui, restera dan le jeu. Gloire au Prez.
Le saviez-vous ? Le vrai nom de Cary Grant, c’est Archiball Leach ! Tout ça pour dire que le surnom de JP n’est pas le moins du monde usurpé ! On le savait pour l’élégance ; on le sait désormais pour son ascendance castor. Mais Cary n’était pas aux fourneaux puisqu’il a déjà donné, non, c’était Jacouille. Par la force des choses. Faute de combattant. Jacouille il est toujours là ; c’est un saint. Les saints se caractérisent par leur présence. C’est un joli mot présence.

La tablée, enfin, était fournie. En sorte que Jacouille pouvait dispenser ses grâces à profusion. Quelques pâtés et des crudités en entrée. Du lourd et du léger. Une dialectique dont Jacouille a le secret. Le vieux quatre versa quelques larmes. « C’est si Bon » dit-il. Il y avait dans cette affirmation plus qu’une satisfaction culinaire ; il y avait aussi le plaisir de retrouver les siens. Guitou sécha ses larmes et de sa voix incomparable, Léo chanta C’est si bon.


Le trou a défaut de ce que l’on panse sort ses tripes. Le cuistot ne se trompe pas. Le calcul est juste. Il y en aura pour tout le monde. Les dernières statistiques ont failli mettre à mal l’excellence du traiteur. Il ne manquera de rien. Les tripes pour remettre de la patate au mot « râle ». Rien ne sert de calculer les calories. Les tripes est un plat léger. Unique pour les hédonistes. Le soupçon tient vraiment dans ce nuage de plaisirs qui l’accompagne. Plaisir des sens et d’une cuisine de tradition en partage. Le goût des autres est la base du lien. Con se le dise. Bravo cuistot pour cette madeleine en cathédrale !

Nous laissâmes à notre invité du Béarn le soin de lancer les assiettes. Ce qu’il fit avec maestria. N’était Perdigue. Il est vrai que l’assiette était à soupe. Perdigue n’aime pas les désordres. Il y avait donc du dépit dans le geste qu’il ne fit pas pour recevoir l’obole. Le fromage était coulant à souhait. Pour le plaisir de l’Amiral, sis à côté de Poulet.

La belote vit la victoire du barde, suivi par le bardibule. Les lettres étaient à l’honneur. Il n’y a pas de hasard, n’en déplaise à l’auteur du coup de dés. Et c’est Perdigue qui perdit sous l’œil désolé de son petit. Léo chantait Si on chantait.

La belle vie et la belle nuit ne font qu’une. Regis fredonnait à sa manière un air de Charles Trenet : « Régis Montan, mais oui madame » et rejoignait la dame de sa pensée. Jacouille adressait de petits clins d’œil complices au bon docteur, sis sur un nuage. Le gendarme souriait du haut de la grande ourse. C’était un jour de novembre comme on les aime.

16 novembre 2021

Le(s) cuistot(s) de bouffe : Twix - Les deux bardes coupent faim

Par Le Barde et Bardibulle


C’était le douzième jour du mois de brumaire, où, si vous préférez, c’était le 2 novembre. Un jour gris, de pluie.

La pluie qui avec la nuit empiètent un peu plus sur le jour. Elles sont les deux associées redoutables pour tester le collectif en déconfinement dans son mental. Pourtant la lumière éclaire le vert du pré. Entre le synthétique et le sympatique … de l’acide lactique. Pour cela il faut courir autrement c’est du sympathétique. Lacan dira-t-on… Freud lui, tire sur sa pipe. La nature se perd et pourtant le plastique c’est fantastique. Du Elmer Freud Beat pour les nuls. Bref à défaut d’homme de bouffe, nous amputâmes le gros des troupes de deux ténors de notre constance. La gonfle les unit même si pour l’un l’image prime sur les mots et pour l’autre ce sont les mots qui priment sur l’image. Les deux pour le coup font l’imper. Celui qui protège contre les intempéries. Leur constance pourtant n’a pas d’égal. Hormis peut-être celui de vouloir nourrir à deux le trou. « Rien ne se perd tout se compense » s’exaspère Piou Piou. Pour ça nous comptons sur une autre constance celle de l’engagement en nombre. Un quatre contre quatre, n’est rien face à un trois contre trois. Dudu en amateur propose au mieux « un 7 contre 7 ». Le nombre sur le pré souffre. L’aléa ramène à l’insécurité d’un manque en répétition. La constante de Planque est un sincère d’os. La colonne du trou pleure son atlas. La constante de Planque, (Merci à prof pour ses lumières savantes) en mental est notée g, comme « g piscine », « g aquaponey », « g peur de me mouiller », « g pas envie », « g pas mon sac », « g pas besoin de courir », « g pas le temps de courir », « g pas noté mon mardi avec les castors. »… Une constante infinie n’en est plus. Pourtant le plaisir dans l’animal qui se veut jouir du collectif titille son point g. Enfin… un point qui n’a pas peur de se mouiller, lui ! Le temps était vraiment chagrin. Notre constante g joue un rôle central en mécanique sportive et gastronomique. Elle est le coefficient de proportionnalité fondamental qui relie l’énergie du castor (Eq), à sa fréquence (Eq=gv) et sa quantité de mouvement et à son nombre d’assiettes tombées. Celle-ci reste un épiphénomène mathématique dont le théorème de Jacquouille réinterroge les bases de la physique quantique traditionnelle. En bref, si la constance se veut permanente et si on la retranche de deux, nous retrouverons sur le pré un manque proportionnel plus conséquent. Je vous avoue, je me suis perdu dans les comptes. Un petit tas de plus pour se rapprocher des autres. Le résultat du coût se compte en doigts.


Hamilton était en soupe. Après avoir fait provision de légumes aux Capus, après avoir patiemment bichonné chacun d’entre eux et déposé de petites bouts de jarrets dans la promise, il laissa le temps faire son office dans le récipient dévolu. Quelques radis, dont il avait préservé la rosette de feuilles, prolongeaient le potage, une petite motte de beurre, sise à proximité. Pépé goûtait sa deuxième soupe, heureux et épanoui.

Pour la suite le binome proposa au pied levé, des pâtes al dente, « à la dent ». Moins tu cours plus c’est bon. Le corps jongle sur ses extrêmes. Hamilton bombarde les sens. Des petits ramequins en assise, pour des saveurs gorgonzolesques, et des nuances d’Italie dont les charmes associent la chair et la tomate. Le cuicui du Tcho se fera humide. Le croucrou était là et la prise de rigole aussi.

Un lancer sans faille. Je vous le dis avec Faye qui était là aussi. Les deux compères alternent l’aile gauche et l’aile droite. Les tirs en croisé. L’alternance protège. Le mouvement c’est la vie. Le geste est sûr un brin de déjà-vu. Les deux n’arrêtent pas de faire la bouffe. L’art de l’assiette et de son lancer n’ont plus de secret pour eux. Seul Jacquouille est content. Il ne craint les pertes dans ces soirs de disette.

Du choix en lactée. Pastis landais en dessert oblige.

La belote de comptoir fut égale à elle-même : le bardibule et le barde ramaient. La carte leur est souvent hostile. Ils font contre mauvaise fortune bon cœur. Hamilton et Jacouille règnent sans conteste dans cette variété de belote. Il y a un jansénisme de la belote ; c’est comme ça. Vous aurez beau faire tous les paris du monde ; rien n’y fait.

Un peu à l’écart, le Prez conversait avec Lolo et JB. Flo sifflotait sa Manzana. « Je n’aime guère ce goût de punaise » dit Perdigue. Il est vrai que l’on peut qualifier de la sorte la saveur de cette liqueur ibère. La pomme a des relents qui se rapprochent, peut-être, de ceux des « glandes répugnatoires » aux propriétés répulsive dudit insecte.

Un léger crachin tombait sur la ville. L’air était frais. Hamilton sillonnait les rues, chevauchant son cycle rouge. Le Prez était orphelin de sa trottinette. Le Tcho sifflait ses chants d’oiseaux.

09 novembre 2021

Le cuistot de bouffe : Un cannesson vaut mieut que deux tu n'auras

Par Le Barde et Bardibulle

Le matin allait son crachin. Un brouillard humide recouvrait la cité. Rien de bien exaltant. Nous savions que la fin de journée serait plus douce et lumineuse ; elle le fut. Musard nous attendait.

Nous étions si peu. Huit. Pas plus. Mais le nombre est peu de choses au bout du compte. D’autant que nous fûmes réduits à sept après que Pioupiou eut ressenti ses premières douleurs. Nous fîmes contre mauvaise fortune bon cœur. Et nos corps exultèrent. En sorte que nous poussâmes la partie jusqu’à ses plus extrêmes limites.

Notre Pinson, tout juste revenu de ses Pouilles, faisait merveille. A peine avait-il délivré une passe au cordeau qu’il sifflotait les airs chers au talon nord de la botte. Alex saisi par tant de grâce dansait. Un pas à droite, un pas à gauche, et pfff. Du très grand art. Les autres firent tout ce qu’ils purent, et dans une épure parfaite, répondaient aux exigences de cette chorégraphie automnale.

Christophe nous attendait. En bon descendant de Gaston Bachelard, et de ce chef d’œuvre de la pensée que demeure son Étude sur l'évolution d'un problème de physique, la propagation thermique dans les solides (Paris, Vrin, 1927), il alterna le chaud et le froid.

Le froid, ce fut la salade verte qu’il concocta. Une salade verte nappée de petits croûtons et de petits lardons. Parfaite.

Quant au chaud, il s’exprima par des tomates farcies qui provoquèrent l’extase d’Amélie. Il n’avait pas souvenir d’en avoir jamais dégusté au trou. Christophe nous offrait une première. Bien que nous ne fûmes que quatorze, pas une tomate ne resta. Le nombre est symbolique. C’est une équipe à XV punit d’un carton rouge. Point de Hauchat quand Christophe sort sa tomate. Il proposa d’autres cépages. Le riz d’accompagnement appuya aussi sur le champignon. Le tout proposa une mélodie somptueuse dans la danse des papilles. Le redoutable fait maison avec son fameux gout de « reviens-y ». Les tomates dans le farci traduisent tout l’art de notre hôte dans l’art subtil des gros emmêlés celui de « l’enclosquer en offrande ». La douceur légère et subtile du solide en cuisine. Du lourd en somme !

Le lancer se fera simple et solide. Dans un jeu à quatorze. L’avantage des troupes réduites c’est que la probabilité du nombre de la casse ne dépend plus de la qualité du lanceur. Notre Prof de maths pourrait le prouver avec deux ou trois formules d’algorithmes qui se respectent. La logique sera silencieuse pour accueillir le fromage. A peine le lancer débuté qu’il est déjà terminé. Le fromage en pointe sera l’amorce d’une finition en plaquage cathédrale. Flan au chocolat sur son lit feuilleté. Quand on vous dit que le costaud a du talent. Là aussi pour la resserve il y avait de quoi.

Léo chantait le marché de Latresne avec des rimes riches : traîne/méprenne/Etienne/antienne… Un bouquet pour Titi a et mamie Zinzin. Notre homme a du coffre. En vain Pioupiou s’efforçait de rivaliser en opposant jésuites et marianistes. Allez savoir pourquoi. Que pouvait-t-il opposer à ce refrain sublime:

Quand j’vais au marché de Latresne
Je n’ai plus le cœur à la traîne
Mamie Zinzin comble ma peine
Avec ses conserves à l’ancienne.

Hamilton l’emporta haut la main à la belote. Et Regis subit la main de Poulet. Alex s’en sortir bien pour son baptême. Il est vrai que le bardibule jouait avec le feu.

Dehors, il faisait frisquet. La nuit était sereine. Titi se récitait les premiers vers de la nuit d’automne d’Alfred :

Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.

Son Quinsac l’attendait. Comme les quatre poules d’Amélie attendait leur maître. Elles pondent debout désormais. La ponte a de ses mystères !