21 septembre 2023

Reprise chez la fée

Par Bardibulle

Le rendez-vous est bien pris. La saison estivale avec son trinquet et sa pétanque se termine. Grognard a géré et animé une nouvelle fois ce jeu riche en rebond. Notre refuge d’été est à la fameuse Cantcha de Pessac.


Thérèse est la gardienne de ce temple. Comme Maria elle aime et supporte ses castors. Les pétanqueurs eux, se retrouvent de leur côté sur la place des quinconces. Le Barde gère ses troupes en vers et en prose. Une poésie à 12 pieds et en treize points le domine. Il se rapproche lui aussi vers d’autres horizons moins régionales apparemment. Les arbres en parfait égides recouvrent les débats contre les assauts démesurés du soleil qui ne change rien à son actuel caniculaire. Les castors pétanqueurs se différencient des autres castors peur leurs bras plus longs. C’est le poids des boules… Piou Piou n’a pas les bras longs l’été, lui il mijote et gratonne son laïus est « J’en ai plein le canicule de cette chaleur... ». Il est bon parfois de revenir à ses fondamentaux.


Le bar de la marine a été une belle mise en bouche pour se préparer à une autre magie, celle de la fée. La fée profite en effet d’un savoir-faire dans l’éphémère dont l’effort s’effrite que par une retraite bien méritée. Son dada n’est plus dans le placo et se destine bien à toutes les occasions de plaisirs en bouches. L’amitié est un art qui se nourrit. L’art du bon vivre est devenu son flan beau. Du coup sur le bord de la Garonne, les castors ont pour habitude de tâter les boules et de chanter la faim de l’été. Souplesse et grandeurs d’âmes dans ses tiapes gourmandes. Gloire à notre fée.

Le terrain est dur, caillouteux, imprévisibles. Les archis sont désarçonnés quand les platriball réceptionnent. Quid de la mesure quand le décimètre remplace le millimètre. Les équipes sont faites. Alex pense manger à 20 heures. Piou de lui rappeler qu’une cuisson n’est bleue comme une orange que lorsque le bib est au repos. A ce propos le Tarbais connait les règles par cœur du jeu à 13. Celui qui se regarde sur la chaine cryptée, seule avant-gardiste qui a su prêter aux boules un temps de gloire. Si le cochonnet ou bib pour les intimes est tiré avec sa dernière boule. L’équipe compte ses points par le nombre de bille d’acier qu’ils ont en main. Sur le sujet, Julien préfère traiter directement avec les blacks. Le rugby à XV semble plus simple pour compter les points.

Fayouze est proche d’un vieillir de quelques heures pour un coup de vieux. Le jour d’après lui donnera une décennie de plus. L’expérience ne se paie qu’en temps. Notre président prend de l’âge à défaut de trophée qui reviendra à l’équipe du Prez. Avec son Bardibulle et Alex ils resteront invaincus. Hamilton, le Barde bien que solide par une technique sans faille ne pourront rien faire face à l’excellence de leur lecture du terrain et du hasard qui fait si bien les choses. Le Prez préserve sont titres, celui de former une logique aux lois du hasard.


Melon et jamon pour nous rappeler que l’été n’est pas loin. Rigole à la renverse pour nous rapprocher du trou.

Araignée et gratins de circonstances. Qui a dit que les Escassut ne savaient pas cuisiner ? Tout est bon. Pas de lancer d’assiette. Trop légères pour l’exercice. Joel invente la technique du lancer de camembert. Les castors semblent adroits.

Tartes et digestifs. Les vieux castors chantent la nouvelle saison. La semaine prochaine nous recevons l’Irlande !

Archiball 1- Clonakilty 1 – Ouverture de la coupe du monde au « Rat’s hole »

 Par Bardibulle


Quel plaisir d’accueillir nos amis de Clonakilty. Cela faisait quelques semaines que nos boites mails s’épaississaient. Il en est ainsi pour les grandes occasions. Le castor est un archi communiquant. L’amiral s’est prêté aux commandes pour mettre notre trou au vert. Un sacré vert, shamrock’n roll ! Chaque castor avait en main une préparation physique digne de son nom pour aborder une rentrée sportive sur des chapeaux de roux. L’Irlande est venue à nous. Le Biniou donnera le « Lala » dans l’accueil des troupes adverses de Clonakilty qui sera bien en nombre. Roro est voyageur et poète, il connait les facéties du vent et des courants et ne sait que trop qu’à chaque étape se mérite un phare. Sa lumière est bien pour lui une musique, celle qui unit et guide le cœur des hommes. L’aéroport de Mérignac se transformera en bon port. A quoi sert une tour de contrôle lorsqu’un Amiral sort son biniou ? L’accueil fera union et aussi bonne presse à en faire perdre les codes dans l’international de l’aéronautique. Le latin a ses origines que le celte ignore. L’honneur est de mise et l’alpha deviendra Amiral, et le Bravo, Bosniaque. Allo papa tango charly…



Une noria de castors seront sur le pont du Mercure pour récupérer les joueurs et se diriger pour le coup d’envoi au pied du stade Matmut Atlantique. Les castors ont répondu présents pour entrer dans la coupe du monde de Rugby 2023. Bordeaux a gardé et aménagé son stade pour l’occasion. Chasse gardée pour la promotion du plus beau des sports. Point de modestie quand les valeurs princeps prônent le collectif et une camaraderie sans frontière. Le Grand Thom sera du coup à l’accueil notre phare. Le castor culmine, auprès de lui des anciens neufs, Kiki et JB trépignent. Ils sont au rendez-vous leur cœur fait gros. Le pinson blessé au genou est au centre. C’est ainsi quand on aime la mêlée.


Le stade ne sera pas synthétique. Le soleil accusé à tort de canicule. Il fera sur le pré à la fois chaud et Leprechaun. L’agence Easy Gwen était sur le coup pour la disponibilité des vestiaires et l’accessibilité au stade. Des petits détails qui ne nous empêcheront pas de taper le coup d’envoi comme il se doit. « On sait où, mais on ne sait pas quand… » Le doigt chanté. Le Triiiiit balance la gonfle pour une retombe en action. Le barde sera notre referee. Dernier préparatif, au fait comment se dit « en avant » en irlandais. La langue de Molière possède bien des nuances, mais celle de l’en-avant laisse place à de multiples interprétations qu’une unique sanction se contentera par la fameuse et éternelle « En avant rouge, ballon au rouge.». Le jeu sera solide, Peyo venu pour se chauffer au toucher se morfond à rentrer. Le jeu se fera en deux mi-temps de 20 minutes avec plusieurs Water Breack. Clonakilty et les Archiballs proposeront un jeu dynamique avec des phases qui mettront à rude épreuve le jeu de défense. Un jeu puissant et d’attaque ne laissera que peu de répit aux plaqueurs. Sur cette partie les castors ont fait barrage. C’est sur un jeu opportuniste de notre ouverture de Tarbais qui poussera le ballon vers son aplati. Premier essai marqué avec les ailiers, la balle à l’aile, la vie est belle. Jean Phi en troisième ligne couvrira avec ses deux compères Louis, et Maxime un jeu de combat et de passes. Nos ailiers ont eu des ballons, le jeu Archi son esprit. Les anciens sur le bord préservent des bons mots à la mi-temps. Le vieux-4 pleure il n’a pas validé sa licence pour cette année. Le mode avatar est perceptible. Le cardio monte et descend au rythme de nos percutes. Poulpo sur la touche nous arrose, il y a du vice dans ce castor. Les castors sont concernés un brin maladroit dans des passes sans receveurs dans un souci de faire vivre la gonfle. Garcimore arrachera de nombreux ballons, et proposera de belles relances. Une mi-temps c’est court pour travailler une touche. L’annonce en revanche est en tête, nous la mettrons en place sous la douche. Dehors il fait trop chaud. La deuxième mi-temps sera du même gabarit que la première. Beaucoup de mouvements et un jeu de défense solide de part et d’autres. Il faudra attendre la dernière action du match pour donner l’avantage à nos adversaires qui égaliseront. Belle victoire de part et d’autres.

Score final, un essai à un.

La réception au rat’s hole avec diffusion de la cérémonie d’ouverture et du match France-Nouvelle Zélande. Fayouze avait donné ses directives à ses vices. Poulpo et Peyo seront les piliers autour de Pépé talonneur pour les mots de bienvenus. La transmission et le lien sont gages d’amitié et de pérennité pour nos clubs respectifs. Les mots mélangeront les langues. Le son est facultatif quand le chœur y est. Le derby surround est pour sa part accompli. « Allez les bleus » dans l’accent irlandais suffit à se connecter sans bluetooth.


Le Saby en arrose donne un peu de répit à la pression. Mieux que le traducteur google, à chaque rasade l’irlandais devient un peu plus français, et inversement. L’élixir est un traducteur hors d’âge. Olive du coup en stagiaire gère le bar. La Pression est fraiche mais les « one more » donnent chauds.

Piou Piou et Jacquouille sont rentrés dans le folklore irlandais. Entre la folie et le génie il n’y a souvent que peu de place. Leurs origines semblent divines et leurs confèrent de multiples avantages, comme celui de pouvoir transformer le porc en araignée, et le trèfle en quatre feuilles. Une cuisine sensible et solide. Un peu de celte et un peu de poivre. L’art est dans la douceur de vivre. Le mange debout permet de ne plus avoir l’estomac dans les talons. Mission accomplie pour nos cuistots. Gloire à eux !

L’irish spirit n’est pas un mythe, il est bien présent à chacune de nos rencontres. La joie, la ferveur et l’union sont de mise avec dans son cœur le même ovale qui nous presse !

Merci à nos très chers amis Irlandais de Conalkitry.