23 décembre 2009

Le cuistot de Noël, de père en fils

Par Guiguipédia (d'abord)


22 décembre… Facile de voir aussi un 2 décembre dans le trou, date immortelle d’une victoire qui restera à jamais dans les mémoires, célébrée chaque année dans un petit coin de Bretagne, toujours et encore enseignée dans les plus grandes académies du monde.
Car ce fut bien notre Austerlitz.
Jacquouille, secondé par son fils, glorieux stagiaire, ne fut pas la fripouille qui tenta un jour de le parodier.
Non ! Notre, pardon, nos charcutiers dominèrent, tel l’Empereur, les débats du bord de leur cuisine comme Il le fit ce 2 décembre 1805 se tenant à cheval, au milieu de ses maréchaux sur la butte de Schlapanitz, la longue vue accrochée à l’œil.
Les troupes, nombreuses, se pressaient autour de leurs chefs d’un soir, célébrant cette grande victoire devant l’adversité, l’absentéisme ; en un mot, célébrant le fait d’être ensemble, nombreux et heureux.
Car nous étions nombreux à les suivre, nos chefs.
L’empereur eu un jour ce mot : « De tous les hommes, le soldat est le plus sensible aux bienfaits ».
Qu’il est facile de changer Homme en Castor car personne ne pourra dire que nous ne vécûmes pas ces bienfaits !
Jugez-en plutôt par le déroulement de cette illustre bataille.
Sur le haut du plateau de Pratzen, en formation serrées, des bataillons d’huitres soutenues par les crépinettes prennent la position, immédiatement attaquées par le flanc par des castors avides et destructeurs surgissant du brouillard, le soleil levant dans le dos, elles sont tout simplement annihilées.
La ruse fonctionne !
Les divisions de castors se maintiennent alors obstinément et décident du sort de la soirée, en rendant définitive la coupure de l'armée ennemie par le milieu.
A partir de là, c'est l'hallali. Jacques, toujours fidèlement secondé de son fils, se rétablit au sud, tandis que la gauche des coalisés, prise en tenaille, est acculée à la capture ou à la noyade dans les marécages.
Le foie gras, soutenu par la salade de roquette tente alors une charge de cavalerie désespérée.
Des centaines de feuilles, des dizaines de morceaux poêlés, qui comptent parmi les grands noms de la volaille du sud ouest, trouvent la mort dans cette ruée romantique. Leur sacrifice n'est pas inutile, car il permet aux Castors de la Garde de se gaver.
L’artillerie se déchaine alors sur le fromage et le croquant au chocolat les réduisant à néant.
A 22h00, la victoire est acquise
Il ne reste alors sur le champ de bataille que ces morceaux d’assiette lancés par un Pépé au mieux de sa forme bien qu’étant arrivé, tel Grouchy à Waterloo, un peu en retard.
Notre bien aimé Président Empereur nous a fait un de ses discours dont il a le secret mais je ne peux m’empêcher de parodier celui que fit Napoléon à ses hommes en ce soir de la victoire…
Castors, je suis content de vous.
Vous avez, à la soirée du trou, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos cabanes d’une immortelle gloire. …Vous avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. Castors, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre club sera accompli, je vous ramènerai au trou ; là, vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, J’étais à la bataille du trou, pour que l’on réponde, Voilà un brave.

Joyeux Noël et bonne année à tous, rendez vous le 5 janvier pour une nouvelle bataille

Intermède musical offert par Patrick D. :


Clip musical offert par Peyo :


Par Le Barde (ensuite)
Alors Escassut vint. Et Noël fut. Qui dira la grâce de notre Jacques, oui qui ? Gwen, Lolo, la piballe ? Que nenni. Et me voilà seul face à Jacques, face à un géant, face à un océan. Mais je ne suis pas Hugo, je ne suis que moi m'aime. Alors, j'y vais, je me glisse dans la langue, je tâtonne, je m'accroche aux branches d'une inspiration hiératique, je me lance.
Dickens écrivait des contes de Noël comme nul autre. On dit qu'à sa mort un petit garçon murmura à l'oreille de sa mère : "Maman, il paraît que le père Noël est mort." Jacques, c'est notre père Noël à nous, notre Dickens de la cochonaille. Et grand Dieu, il est vivant lui, bel et bien vivant, offrant de toute sa générosité moult victuailles et bonne chères aux petits que nous sommes. O Jacques, ô mon charcutier céleste, mon Moïse de ces chairs que l'on dit porcines et qui par tes mains deviennent autant de psaumes. O toi le premier d'entre nous lors qu'il faut satisfaire nos becs, qu'un hommage te soit rendu enfin.
Nous étions si nombreux à partager tes mets, à t'admirer avec ton petiot, à ingurgiter cette manne prolifique qui se déversait sur les nappes du trou comme autant de présents. Ah ! Que de pépites sortirent de ta hotte aussi féconde qu'une passe de Jean-Bernard : huîtres, saumons, crépinettes, roquettes, foies frais... Ah ! J'imagine ton traîneau lourd de boudins, rosettes, jambons fumés, saucisses, et j'en passe. Ah ! Je te vois molestant tes cerfs pour ne pas omettre la moindre cheminée, celle du trou
ayant bien sûr ta préférence. Là, blottis comme les enfants de Dickens, cinquante petits d'hommes t'attendaient et chantaient à n'en plus finir les hymnes de la nativité. Tu nous a contenté comme peu mon Jacques, comme seuls savent le faire les grands de ce monde, pas ceux qui occupent le haut du pavé, non, mais les vrais, les modestes, ceux qui ont la franchise au cœur de leur sourire.
Par toi, la tradition a atteint de rares sommets. Tu as renoué avec le fil des ans, avec l'éternité radieuse des adorateurs de la béchigue. Ne dit-on pas á Garazzi (oh ! Oui) que le berceau du sauveur avait la forme d'une gonfle et qu'un cordonnier prénommé Gilbert l'avait confectionné sous l'œil attendri de Joseph, Marie et du petit castor que les textes ont omis de mentionner, alors qu'il était bel et bien là, caché derrière l'étable divine.
O mon Jacques, nous te louons à jamais pour avoir clos de si belle manière une année sublime entre toutes.
Et à vous tous mes castors, je souhaite une année de feu. Ollé !

21 décembre 2009

Le Noël des vieux

Chez les Archiball, au carrefour des générations, les moins vieux sont parfois paternellement pris en charge par les plus vieux, surtout à Noël. Demain soir, on sait (toujours) pas si on va courir, mais on sait que ce ne sera pas dur de bien manger.

15 décembre 2009

Assemblée générale 2009

Préparez-vous pour l'assemblée générale des Archiball 2009 aujourd'hui, 15 décembre à 19h30 au YO resto du eparc, 16-18 rue Hermite, 33520 BRUGES (entre la sortie 6 et 5).
L'assemblée sera suivie d'un dîner (35 € vin compris).
N'oubliez pas vos chéquiers.

09 décembre 2009

Le cuistot de la semaine, avec amour et oignons

Par Guiguipédia


Quel plaisir de retrouver le trou après quelques semaines d’absence, ses cris, ses notes, ses discussions plus ou moins stériles, ses argumentations sans fin… Un bonheur ! Mais là n’est pas le propos.
Si le Barde nous régale de sa prose poétique, le Blogger d’une rare culture, il apparait, toujours selon le Blogger, que je tendrais à une écriture qui s’appuie sur l’historique, des hommes et de la cuisine m’aidant, il est vrai, de cet outil qu’est le net. Continuons donc.
C’est donc notre ami Patrick Dinclaux qui officiait hier soir.
Patrick, infatigable capitaine de l’équipe de golf des Archiball, dépensant sans compter son temps à appeler les uns et les autres pour défendre nos couleurs au plus haut.
Il me rappelle un autre Patrick, qui dans son temps faisait de même pour le rugby. Oui, il y a de l’étoilé dans notre ami, on croirait d’ailleurs que le fait de porter ce prénom les offre.
Donc, Patrick, toujours calme, observe, compte, analyse et agit. Il me rappelle un de ces généraux américains de la seconde guerre mondiale, Omar Bradley, un peu oublié de l’histoire mais si important. Un de ceux là qui travaillaient dans l’ombre en laissant à d’autres porter la gloire quand lui-même en était à l’origine. Donc, tel Omar (soyons familier) perché sur le pont de la cuisine comme un autre le fut sur le pont d’un cuirassé pour le débarquement, (il faut bien cela pour résister à l’assaut des A. ffamés), il, comme à son habitude, observa et agit.
Pour ceux qui avaient oublié, c'est-à-dire la plupart d’entre nous, l’oignon est un légume magique, tueur de scorbut entre autres vertus, il sert néanmoins de base à un merveilleux potage qui régala nos papilles en mal de plaisir. Les vieux ne résistèrent d’ailleurs pas, se groupant autour d’un plat spécialement préparé pour eux 5mn avant l’heure officielle.
C’est alors que notre étoilé nous offrit un plat, relevé aux dires de certains, de poulet au curry qui développa les sens, faisant par le même temps couler quelques larmes que je juge de bonheur.
Les pattes, l’accompagnant, nous permettait de comprendre que Marco Polo avait définitivement rendu service au monde occidental en allant, avant d’autres, se balader en Chine pour ramener un plat qui fut et restera une base incontournable de nos cuisines.
Le fromage, aidé de sa maintenant traditionnelle chanson, précéda une flopée de tartes maisons qui eurent un franc succès.
Bref, comme toujours, ce fut encore un de ces moments particuliers qui nous ont permis de rentrer dans l’intimité culinaire du chef du soir. Apprécions ce sens du partage venant de la cuisine familiale, hier de Patrick, demain d’un autre ; il est notre marque de fabrique.

02 décembre 2009

Le cuistot de la semaine, franco de port

Par le Barde


Tout était calme, paisible, évident, hier soir, à Musard. Bien sûr, il y eut quelques ballons tombés. Mais de chamailleries point. Ou si peu. Il y eut surtout Jean-Bernard. Par lui, avec lui et en lui, la passe est une action de grâce. Les jambes, en rugby, c’est bien peu de choses. Mais les mains, ah les mains ! O Jean-Bernard ! Je n’écris pas cela pour froisser Dominique, l’homme vêtu de noir, qui fila à quatre reprises à l’essai. Car l’on ne file à l’essai que par l’entremise d’une passe juste, au cordeau. L’offrande est la cime comme le dit un proverbe malgache qui n’a de malgache que le nom.
Au trou, l’amiral officiait. Nous fûmes accueillis par Jean-Philippe, qui, la trompette à la main, rameutait les brebis égarées au comptoir. Il faut le voir Jean-Philippe jouer de la trompette : droit, digne, le profil altier. John Ford eût aimé une telle trompette attitude. La chambrée était clairsemée. Les premiers froids rebutent-ils les castors ? Mais, c’est bien connu, les absents ont toujours tort.
L’amiral nous la joua comme il se doit maritime. On n’échappe pas à sa destinée. Une soupe de poisson en entrée, sans fioritures ni chichis. Une soupe de poisson qui serait l’égale de la passe de Jean-Bernard si la comparaison n’était douteuse. Il y a bel et bien des passes à poissons mais entre une passe et une soupe, il faut vraiment être léger du bocal pour oser une telle comparaison. Bon, tout cela pour dire qu’elle était bien bonne la soupe de poissons de l’amiral à laquelle il ne manquait ni les petits croûtons, ni la rouille (l’habitude nous joue des tours), ni le râpé. C’est un peu comme une passe de Jean-Bernard, il n’y a pas que les mains qui sont de la partie, il y a la course, droite, la tête, haute, et ce léger balancement des bras qui est tout. Là, j’arrête, mais Jean-Bernard, c’est Jean-Bernard : quelle passe. Pour en revenir à la soupe, elle fut déglutie avec avidité, allégresse et réconfort.
Puis vint le temps des queues. De lottes bien sûr. Elles trempaient dans une sauce accorte depuis belle lurette tant leur chair était douce. Pour les accompagner, des pommes de terre soigneusement découpées par la main avertie de l’amiral. Il y a peut-être quelque chose de Jean-Bernard dans la manière dont l’amiral coupe les pommes de terre. Toujours est-il que les castors apprécièrent. Et ils saucèrent, et ils saucèrent comme des morts de sauce. L’amiral est un maître queux, un vrai. Et un sacré lanceur ! Pas une assiette ne joncha le sol. Pourtant, elle tremblait dans l’air les dites assiettes. Mais elles arrivèrent à bon port. Normal pour un amiral (je sais, c’est facile). Enfin, il y eut les tourtières, des tourtières flambées au cognac. L’amiral, il a le sens de la petite touche, du petit supplément d’âme. Loué soit l’amiral. Puis, la nuit avançant, les castors se séparèrent dans le crachin d’une nuit de décembre.

25 novembre 2009

Le cuistot de la semaine, la paire quand il y en a deux

Par Le Barde


C’était une nuit de pleine lune. On avait beau faire et beau dire, rien n’allait et chacun y allait de son courroux. Les ballons tombaient comme des mouches et tout ce petit monde ânonnait ses règles sur son chapelet de faussaire. Musard n’était plus que râles, colères, cris d’orfraie. De temps à autre, un coup d’éclat illuminait les ténèbres. En vain. « N’est-ce pas la Sagesse qui appelle ? et l’intelligence qui donne de la voix ? » est-il écrit dans la Bible (Proverbe 8). Mais nulle voix pour ramener les brebis égarées à la raison. Gwen traînait ses hors-jeux comme une âme en peine, les replis défensifs de Kiki s’éternisaient, Dudu, oui Dudu, laissait échapper la gonfle, Titi et Amélie aussi. La piballe n’en pouvait mais, assommé et meurtri, lui l’homme aux gestes si purs. Et Léo levait les mains au ciel, implorant un dieu qui ne l’entendait pas. La pression montait et l’inévitable se produisit. Le Malin était parmi nous et fit feu de tout bois. Des noms d’oiseaux fusèrent. Peyo était en larmes, Walid en appelait à la vierge, le Toulousain contrit y allait de son boudu con, boudu con. Las, le Rubicon était franchi. N’attendez pas de moi que j’en dise davantage ; mon cœur est brisé, déchiré, en lambeaux. Mes castors, que reviennent la lumière et la bonne parole : « Un souci dans le cœur de l’homme le déprime, mais une bonne parole le réjouit. » (Proverbe 12). Il n’est que trop temps d’écrire nos règles pour que nous puissions enfin nous ébattre dans la clarté de la loi. Nous nous y engageons pour l’assemblée générale du 15 décembre. Et que la miséricorde soit !

Au trou pourtant, l’humeur n’était pas chagrine. Arnaud et Toto faisaient la paire pour servir leurs semblables. Au grand dam de Loulou qui préfère l’un à la paire et exhorta ses petits à respecter la tradition. Mais force est de constater que la paire fut bonne. D’abord parce qu’elle contenta le désir de salade du bloger qui n’en finissait pas de déglutir de la verdure. Et c’est à peine s’il daigna accorder au pain de fromage qui la justifiait la mansuétude dont il était redevable. Le mufle ! Il faut le voir notre libanais s’empiffrer de salade comme d’autres de calembredaines. Walid, c’est un ruminant et de la plus belle espèce. Le premier vin était argentin. Toto a la nostalgie du pays du tango, de Borges et des gauchos. Un vin chaleureux avec ses 14,5°. Nous eûmes droit ensuite à un bon vieux rôti de bœuf des capus. La chose est assez rare pour être soulignée. Pourquoi le bœuf est-il si rare au trou à la différence du cochon ? Pourquoi un tel mépris envers ce mammifère artiodactyle ruminant domestique ? Je ne me l’explique pas. Quant aux tubercules comestibles d’une solanée, elles furent proposées avec une sauce classique que Parmentier n’aurait pas reniée : crème fraîche et ciboulette. Le tout accompagné d’un Saint-Georges de haute tenue. Nos deux petits assuraient, rassuraient après les affres de Musard. Côté fromage, l’incongru tenait aux grappes de raisin qui recouvraient un Brie coulant à souhait. D’aucuns sont familiers de ces incongruités. Il n’y eut pas la moindre réticence. L’incongru ne répugne pas aux castors. Enfin vint le temps du chocolat. Mais que venait faire les crèmes anglaise et Chantilly ? Le gâteau au chocolat ne souffre que lui-même ; l’intrus l’indispose. Et puis, What else répandit les bienfaits de son noir comme les prophètes la parole du seigneur. Que What else soit béni entre tous les castors pour sa fidélité ! « L’homme véridique subsiste à jamais. » (Proverbe 12)

20 novembre 2009

Le cuistot de la semaine : chez les grands, tout est grand !

Par Miguel Der Spiegel (temps de lecture 2min24s)

Quand grand Thom prépare les mets,
Au trou à rat nous tous aller,
Beaucoup boire et bien manger,
Les Archiballs sont aux arrêts! *

Entrainement à Musard/André Moga :
Temps sec, mais terrain très humide et glissant, brume, entrainement enthousiaste et température clémente, éclairage déficient sur le terrain habituel au bout de ¾ d’heure, prolongé plus loin. Plus de 20 personnes sur le terrain, Guy a brillé le temps qu’il est resté, Thomas a feinté et crocheté, Zeille n’a pas fait que « muler », et les nouveaux se sont bien illustrés. Dudu était bien vert et Titi sortit le dernier (l’habitude sans doute).

Trou à rat :
Tom, ce Géant vert du CAC 40 et de la world economy, c'est l'homme de tous superlatifs. Tout ce qu'il touche, il le bonifie, alors on était plutôt soulagé qu'il fasse la cuisine, on savait que tout allait bien se passer, et la surprise serait uniquement dans la composition de l’assiette. On sait qu’il voyage beaucoup pour son job, se frottant aux grandes cultures culinaires :
- un coup à Mumbai dans le curry High Tech de l’industrie indienne,
- un coup à Mannheim dans la Forêt Noire (campus et siège de S.A.P.),
- un coup dans le hamburger de la Silicone Valley
etc, car on pourrait faire tomber les exemples comme à Gravelotte.
Cet ancien titulaire en première division (Castres) a plus d’un tour dans son sac, et il nous a bien surpris. Avec son C.V. rugby de haut niveau / carrière de haut niveau dans les high tech, de Cap Gemini à S.A.P., d’un géant de l’économie à l’autre, on pouvait se demander ce qu'il préparerait… Mais il est allé chercher le menu plus près de chez lui, notamment chez sa voisine à la retraite, qui est la reine de la paella ! A quoi cela sert de voyager dans le monde entier ? A mieux apprécier ce que l’on a à portée de la main bien sûr ! C’est tout simple, il suffisait d'y penser, alors « envoyez la musique, maestro !
- Tapas en entrée : jambon et ses pruneaux, pommes froides et ses harengs, chorizo et saucisson, champignon et leurs poulpes etc.
- Paella pour résister : calamars, moules, gambas, langoustines en quantité plus importante que le riz !
- Manchego des hauts plateaux froids et battus par les vents de la Castille, servis sur un délicieux Château Haut-Chat 2007 A.O.C. Fronsac du plateau argilo-calcaire de Villegouge, triple médaillé d’or, 100% Merlot.
- Crème catalane brulée (accompagnée de fruits des bois pour les chanceux) au chalumeau par le grand Thom… qui fêtait avec quelques jours d’avance ses 50 ans en débouchant des bouteilles de champagne Piper Heidsieck, la grande marque créée en 1785 et rajeunie par Viktor and Rolf récemment !
Après avoir épuisé les charmes du Trou à Rat, on est doucement remonté vers la surface de la terre pour se diriger vers le café P… où le niveau qualitatif a largement compensé le manque d’ambiance, jusqu’à ce que le grand Thom parti se reposer un peu avant de prendre l’avion quelques heures plus tard…

* Chanter sur l’air de "Marie-Lou reggae" Serge Gainsbourg

11 novembre 2009

Le cuistot de la semaine nous offre l'Europe

Par Guiguipédia


Le climat capricieux de ce milieu d’automne, un prochain jour férié réduisirent les velléités des castors en ce mardi soir. Ajoutez-y une incompréhensible coupure des projecteurs peu de temps après le début de courses folles (comme il est d’usage, de Guitou) et nous retrouvâmes les douches en aussi peu de temps qu’il ne faut pour l’écrire… Espérons juste que c’était un incident…
Dans les vestiaires, les bons mots fusaient et lorsque l’un de nous, bien informé, annonça qui était de bouffe (l'indice “Der Speigel” sur le blog ayant été peu utile), la réflexion fut que le placement autour de la table allait être primordial vu la réputation de lanceur d’assiettes de Miguel.
Décrire la partition de l’européen convaincu qu’est JC est compliqué, je vous laisse juger…
Menu écrit par l’artiste…


A la vue de ce document inestimable auquel ne manque que la signature, je ne peux m’empêcher de faire le même rapprochement que la semaine dernière.
Y aurait-il alors des velléités historiques chez nos Castors ?
Analysons donc la chose en détail au travers l’histoire de certaines campagnes et plus particulièrement celle du Comte Orloff (le v russe est souvent écrit et prononcé ff) :
« La Révolution d'Orloff ou Expédition des frères Orloff est un épisode de la guerre russo-turque qui opposa la Russie de Catherine II et l'Empire ottoman entre 1768 et 1774. Cet épisode se déroula en Grèce, principalement dans le sud du Péloponnèse à partir du Magne et en mer Égée, dans les Cyclades. Elle est considérée comme un des prémices de la guerre d'indépendance grecque. »
Cela ressemble effectivement à une campagne. (Il devait faire chaud à cet endroit et les ingrédients ont l’air de correspondre…).
Vous noterez ainsi la complexité de la campagne grecque où le stratège qu’est JC, aidé de flèches explicatives et de (du ?) Barde, déplace ses troupes afin d’attirer à lui le côté moelleux du Roti Orlov. Mais dans quel camp est-il donc, notre JC ?
On sent chez lui cet amour d’une Europe liée, décomplexée, faite d’échanges culinaires et culturels où chacun donne le meilleur de lui-même.
Cette Tortilla fleurant bon l’Espagne, ces Cailles fondantes nous ramenant dans la douceur d’un champ printanier où elles s’ébattirent autrefois avant de finir dans nos panses…
Regardez Chantilly dont la crème recouvrant le Gorgonzola italien faisait penser au chef-d’œuvre architectural, où les jardins sont une des plus remarquables créations d'André Le Nôtre.
Le Nôtre, autre grand nom français nous amène directement au dessert où, une fois de plus, JC démontra, si c’est encore nécessaire, l’étendue de sa vision archibalesque et son respect pour les hommes du bâtiment, architectes en tête ! Quelle construction !
Maintenant, pour conclure, faisons taire les mauvaises langues. Il n’y eu point de blessés, le nombre d’assiettes détruites fut dans la moyenne et JC fit preuve de raison et de (presque) précision dans ses lancers ! On sentait quand même un certain soulagement à la fin du repas de notre Miguel qui s’était dépensé sans compter pour nous offrir l’Europe culinaire !
Merci aussi à Daniel qui nous fit redécouvrir ses merveilleuses charcuteries invitant les Castors au grand complet le jeudi 19 au café français à les redéguster.
Enfin, félicitations à Prof, heureux père d’un petit Jean, Xe résultat de l’équation compliquée qu’en bon mathématicien il s’évertue à résoudre.

05 novembre 2009

C'est Pau juste !!!

Par le Blogger et le Barde


Tout a commencé comme ça.
Sur le parking d'Aire-sur-Adour, juste à gauche du pont, là où l'Adour coule paisiblement en offrant aux promeneurs de beaux accouplements de canards dodus, une dizaine de vieux sportifs défient l'âge et le temps, attroupés autour d'un autel en ciment offrant aux Dieux la vie d'un boudin boursoufflé et un lot de bouteilles de rouge. Dans la plus pure tradition des pèlerinages sacrificiels, ils furent transportés par un bus d'un faste indécent. On aurait pu faire plus sobre ! Quelques minutes plus tard, il furent rejoints par d'autres venus en trombe et en voiture, pas même le temps de dépanner une autostoppeuse !
Toute la journée se résume à cette instant, là, comme une annonce aussi limpide que celle faite par Gabriel à Marie. Mais nos yeux aveuglés par la proéminence de la charcuterie escassutienne n'y ont rien vu. Kiki emplissait les coupes en disant à qui veut l'entendre : Ceci est mon vin ! et Dudu les vidait en louant les cieux entre deux rondelles : Emmèèèèèène ! Il faut dire que la charnière s'appliquait déjà à se faire des passes, Kiki à extraire la bouteille de la mêlée et Dudu à travailler les combinaisons, les placements, les attaques, un coup à droite, un coup à gauche, une sautée 1, une sautée 2... tout a été revu méticuleusement. Jusqu'à ce que Dudu se retrouve là, venant de l'autre côté de la table, guidée par une voix que seul lui entendait, ceux qui l'ont observé pourront dire que d'une façon inexpliquée et inexplicable, il fit le tour de la table pour se mettre à côté du Blogger (c'est moi, mais j'essaie de prendre du recul pour mieux comprendre ce qui a bien pu se passer !). Alors, il se passe soudain que tout d'un coup subitement, sur une réception d'un verre ou d'une lampée de breuvage (seul Dieu le sait), Dudu se fourre un de ses doigts crochus dans le verre avec une compulsion mystique et bascule le contenu de celui-ci dans une mystérieuse apesanteur. Le liquide jaillit dans l'espace et toute les gouttes viennent attérir, comme aimantées par une force invisible, sur la chemise du Blogger (c'est moi, mais je ne m'y fais pas !). Pas une goutte, vous m'entendez, pas une goutte n'a atterri ailleurs, pas une goutte sur le fringuant Dudu, pas une goutte à sa droite, ni en face, toutes les gouttes, toutes sont bizarrement parties directement vers la gauche. Ahuri, effaré, je me demandais ce qui a bien pu faire qu'une succession d'événements ait emmené Dudu là, ici, à ma droite, pour accomplir une chose qui aurait pu se passer une minute plus tôt, deux mètres plus loin... mais non, c'était écrit ! Dudu, au summum de sa maladresse, devait ce jour-là renverser son verre de vin de la sorte !!
Bon.
Nous sommes repartis en se disant qu'il y a là un signe, une annonce, un préssentiment, un présage de ce que la journée nous réserve. Ce qui était vrai ! Mais nous n'en étions pas encore complètement sûrs...

Encore sous le choc, j'en appelle au Barde pour finir ce compte-rendu ! Le Barde s'y attelle et voilà ce qu'il en dit :

A neuf heures, ce samedi 31 octobre, douze castors attendaient un bus improbable qui ne se décidait pas à venir. La raison : une inversion. En effet, le bus des castors avait opté pour les contemporains de la tortue et se trouvait à Musard pour embarquer l’équipe de l’Union. Ainsi, les castors partirent pour Pau dans le bus de l’Union. Vous me suivez ? Peu importe, cela n’eut aucune influence sur l’issue des matches : les deux équipes prirent une branlée. Nous y reviendrons.
Douze castors dans un bus, c’est peu. C’est trop peu. Ca frise l’indécence, ça fait grand luxe. Ca fait bourgeois. Le castor s’embourgeoiserait-il passé la quarantaine ? D’autant qu’ils ne furent que six à le prendre (le bus) le lendemain matin. L’esprit communautaire se perd. Pire, un bon nombre d’entre eux ne firent pas l’honneur de leur présence lors de la traditionnelle réception d’après-match. Là, ça fait vraiment désordre. Pourtant, nos amis palois nous reçurent à merveille. Mais les quelques présents avaient un peu les boules. Que voulez-vous le castor est grégaire, il a l’esprit de bande. Alors quand la bande se délite, le castor, il ronchonne, vitupère, peste contre ses semblables qui ont un goût prononcé pour l’automobile, goût frelaté par ces temps de développement durable.
La faute à la branlée qu’ils prirent à Lescar contre des archis palois d’un niveau qui leur était nettement supérieur ? Je ne sais. Les branlées forment le castor, et il faut avoir l’esprit altier jusque dans la défaite. C’est sur le score sans appel de six essais à un que les petits de Loulou connurent la défaite. Ils furent transpercés des minutes durant par des palois particulièrement inspirés à l’arrière. N’importe, les grandes équipes se forment dans la défaite et l’on verra ce que l’on verra à l’avenir. Nos jeunes pousses ont appris, nos jeunes pousses ont mûri. N’est-ce pas Donatien et Arnaud ! Laissons, ici, la parole à l’évêque de Meaux, au divin Bossuet, qui dans son Panégyrique de Saint Gorgon écrivait : « Toutes les histoires sont pleines de ces braves infortunés, qui ont eu la gloire de bien combattre sans avoir le plaisir de triompher ; qui ont remporté de la bataille la réputation de bons soldats, sans avoir pu obtenir le titre de victorieux. »
Il y eut une victime hélas : ce pauvre Jérôme, contraint de quitter les siens peu après l’entame : double entorse à la cheville. L’unique essai fut l’œuvre de Pascal Roumegoux qui ne vendangea pas l’occasion qui lui était offerte. A ce moment précis, les deux équipes étaient à égalité. Nous eûmes à maints reprises la possibilité de franchir la ligne lors de ce premier acte. Las, un en-avant, une passe oubliée nous contraignaient à faire fissa. Sans conteste, c’est Peyo, repositionné au talon, qui mérita le castor d’or. Peyo incarne à merveille la polyvalence propre au rugby moderne. Peyo, c’est un moderne, mais un moderne qui respecte la tradition : il passa ainsi la nuit avec ses rares comparses.
Puis, nous assistâmes, avant la grande débandade nocturne, à la rencontre Union-Pau. Les palois remportèrent une rencontre un tantinet ennuyeuse et durent à un hypothétique essai de pénalité leur victoire. Les palois qui soit dit en passant ont un public particulièrement casse-couilles. Le match fini, ils n’étaient plus qu’une poignée de castors à débuter une longue nuit. Les absents ont toujours tort, c’est bien connu. Après un repas dans une cidrerie, la soirée se prolongea aux limites d’une aube pluvieuse. Pas à dire, nos frères palois sont de vrais gentlemen nocturnes. Pau by night, cela vaut le déplacement si parcimonieuse soit l’assemblée des fidèles.
La nuit fut brève. Et les six rescapés revinrent dans leurs pénates by bus comme Ford (John) se rendit à Hollywood by train. Ils dormirent tout leur soûl après une ultime belote où le barde et Dudu laminèrent Kiki et Arnaud. On ne peut rien contre deux dix lorsqu’ils font la paire.
Match retour le 13 ou le 14 mars avec une réception à la hauteur de celle que nous proposèrent nos hôtes palois. Et méditons une dernière fois les paroles de l’évêque de Meaux : « Nous nous relevons de notre chute avec le même progrès pour lequel nous sommes tombés. »
Amen

Le cuistot de la semaine : 2e leçon de coordination !

Le lendemain à 13:51, le Barde envoie sa copie en me disant :
Je ne pouvais pas me dérober
Je vous l'avais dit qu'il allait y en avoir d'autres !

Car aux âmes bien nées la longueur n’attend pas le nombre des années. Voilà ce qu’entendit le général lorsqu’il fut porté sur les fonds baptismaux. Il était long le général, si long déjà. Et pourtant, s’il en est un qui ne s’étend pas sur ses vertus, c’est bien lui. Mais sa longueur lui colle à la peau. Si bien que l’armée, sa tendre et chère armée lui accorda trois pattes (rien à voir avec les canards car quiconque comparerait le général à un canard est un imposteur !) en lieu et place des trois étoiles. Le général à trois pattes, il ne pouvait y en avoir qu’un seul : le nôtre. Comprenne qui pourra mais c’est ainsi ; les vraies insignes ne se portent pas en bandoulière.
Il nous manqua à Pau le samedi 31 octobre le général. Jamais nous n’eûmes subi un tel affront s’il avait été parmi nous, haranguant ses petits, et, placé au cœur de la meute, leur demandant de passer outre leurs faiblesses passagères pour franchir l’Arcole de leur découragement. Je l’imagine hurlant sur le bord de la touche : « Putains tu la donnes ta gonfle bordel ! » , « C’est quoi ces plaquages de tarlouse ! », « Qu’est-ce qui branle ce con, il va l’attraper ce gros enculé qui le perfore à chaque voyage ! » … Mais il n’était pas là, et les hordes paloises déferlèrent, déferlèrent. Nous ne l’avons pas entendu hurler : « Allez mes castors, ralliez-vous à mon panache long ! ». Chez le général, même le panache est long.
Par une cruelle ironie, il n’était qu’une quinzaine à festoyer auprès de lui ce mardi d’après Pau. Mais ils se mirent à plusieurs à lui déclamer leur fidélité inébranlable. Je le devine pleurant à longues et chaudes larmes devant la prose de ses petits. Oui, les généraux pleurent ; ce sont des sentimentaux, des vrais. Pas des pleurnicheurs à la sauvette, des handicapés du cœur. Oui, les généraux ont du cœur. Et le général, il a un coeur long comme ça. C’est un tendre ; il sait les vanités du dur. N’allez pas en déduire que c’est un mou ; non, le général est d’une vigueur à toute épreuve et la tendresse chez lui n’est jamais flasque, lâche, mollassonne.
J’ai bonne mine à me répandre de la sorte moi qui n’était pas là pour partager le repas de mon compagnon de chambrée lors de nos conquêtes britanniques et marocaines. Mais comment aurai-je pu rester muet ? Il fallait bien que j’en rajoute après tous les apprentis bloggers à qui il faudra, tôt ou tard, passer la main. Comme tu le fis en confiant à Tom et Arnaud nos destinées sportives.
Sache mon admiration éperdue.

04 novembre 2009

Le cuistot de la semaine : petite leçon de coordination !

Par Zeille, Guigui, Donatien, Peyo et… peut-être qu'il y en aura d'autres.

Le journée commence tôt. J'avais alors raté un mardi soir au trou et le Général aurait à ce point marqué les esprits !

A 07:44, je reçois un sms de Zeille
Bijour bijour mon zami ! je viens en 2ème rideau, te soutenir, te suppléer ! Bref j'écris un petit mot sur hier au trou et te l'envoie dans la journée.
Je me dis que c'est bien, Zeille est un spécialiste des grands (de taille !), heureusement qu'il est là. Pas besoin de courir après les uns et les autres, à se mettre à genoux, à embrasser des culs... pour avoir un petit apperçu de ce qu'était la bouffe du Général sur un Bayern-Bordeaux à la télé.

***

A 07:57, un mail de Guigui
Commentaire sans photo (désolé) de la bouffe du général.
Eh bé vois ! Ils sont au garde-à-vous tous !? Il leur a fait quoi le Général ? Un Rocco Siffredi en DVD blue-ray au lieu de la Ligue des champions ou quelques gouttes jours de sperm' ?
Je préviens Zeille.

Le Général et la campagne d’Italie

La campagne se présentait bien mal en ce soir du 13 Brumaire. Décimés par la campagne paloise, rafraichies par les éléments déchainés, les troupes préférèrent en grande partie se terrer sous la tente de leur foyers respectifs.
Seuls 18 vaillants grognards répondirent présent à l’appel de leur Général.
Celui-ci montra alors toute l’étendue de son talent et, empoignant le tablier tel Bonaparte le drapeau au Pont d’Arcole, il se lança seul à l’assaut de cette forteresse qu’est le trou à Rats !
Oh divin Général, exemplaire jusqu’au bout de la cuillère, les troupes te suivirent comme un seul homme pour gagner cette bataille ! S’appuyant sur les principes stratégiques de Sun Tzu et de Klausewitz qui veut que des troupes bien nourries se montrent dures au combat, notre Général avait tout fait pour que les grognards présents fussent au mieux de leur forme, jugez plutôt du cours de la bataille :
Attaqué sur notre flanc droit par un petit pâté de purée au saumon recouvert de tomates séchées, citronnées et aillées, nous fîmes front vaillamment et repoussâmes cet assaut.
C’est alors que surgissant des brumes nous découvrîmes un front de lasagnes maison qui exhalaient leurs parfums de différents ingrédients. Ces troupes fraiches furent proprement décimées.
Nous pensions alors tenir la victoire quand, surgissant du pont frigo surgit ce qui nous inquiéta au vu de sa réputation passée, le Tiramisu.
Le Général, sentant alors qu’il fallait réagir par un exploit, se jeta au cœur de la mêlée pour franchir ce pont sur l’Adige et fit preuve de tant et tant de courage que nous réduisîmes à néant cet adversaire de si haute réputation.
Oh Notre Général, toi qui redonna l’envie, la foi, l’abnégation qui mène immanquablement à la victoire, merci de nous avoir fait participer à cette bataille contre notre vieille ennemie qu’est la lassitude !
Ces quelques pincements d’oreilles que tu nous accordas furent bien agréables et comme plus tard à Austerlitz, nous pourront dire « j’y étais ! ».
Quelques mauvaises langues diront qu’il fut soutenu par une mystérieuse italienne mais qu’importe…

***

A 08:23, un autre mail de Guigui
Suggestion pour une photo du général.



***

A 09:23, un mail de Peyo

Tiens, une nouvelle plume ! Deuxième effet du Général, c'est fort !!! Il a pensé à la photo (1 point de bonus), j'ouvre la photo (je retire le point de bonus).


Le castor bordelais n'aime pas la pluie : même pas 15 sur le pré.
Comme un hommage à Claude Lévi-Strauss, les primitifs qui y étaient ont finalement apprécié ce touché pluvieux malgré un jeu saccadé à cause des nombreux balons tombés.
Nous avons tout de même vu de belles enjambées de la part de Zeille, Donatien et Titi face à celles de Stéphane, Bruno et Peyo (comme à son habitude Guitou est reparti avant les autres).
Pour conclure, un essai mémorable sur son aile, réalisé par le fils Escassut.
Le Trou n'était pas plein hier soir.
Etait-ce l'effet Girondins ou la peur du blizzard... ? Nous étions à nos aises autour de la table.
Le Général nous a pris pour un commando:
- monticule de purée/dès de saumon en entrée,
- lasagnes
- fromage sur lequel il espérait passer à travers notre rituel des assiettes,
- genoise chocolat/café excellente.
Merci pour ces bons vins rouges que nous avons bus hier soir. Kiki s'est fait un plaisir de finir les bouteilles.
A tous, à mardi prochain. Plus nombreux nous l'espérons.

***

A 10:23, un autre de Donatien
Jamais deux sans trois ! Non mais ils sont tous là pour le Goncourt, c'est pas possible. Il y avait un concours et je n'étais pas au courant ?

Rappelle-toi Archiball
Il pleuvait sans cesse sur Musard ce soir-là,
Et tu courrais souriant
Epanoui, ravi, ruisselant…

Ce n’est pas sans hésitation, pourtant, que tu avais pris le chemin de Delphin Loche
Ton espoir secret Titi, d’ailleurs, le révéla en débarquant dans le vestiaire.
Putain ! J’espérais qu’y aurait personne.

Chance ou malchance ?
Une petite quinzaine de mammifères hydrophiles à queue plate
Avaient fait le détour pour vérifier leur identique intuition :
Il n’y aura personne.

Tu étais donc entré dans le petit vestiaire éclairé à l’ampoule
Et sans hâte tu t’étais joint à la veillée.
Reprisant tes chaussettes, pliant et repliant tes effets de ville,
Ecoutant Dudu et Kiki conter leurs nocturnes hauts-faits
Du samedi passé,
Et déplorant que le sportif équipement ne comportât point de cheminée
Où faire rôtir quelque châtaigne.

Et puis, va savoir pourquoi, tu t’étais lancé dehors.
Et sous les trombes de pluie
T’étais si dignement plié
À tes devoirs de Castor.

Il pleuvait si fort,
Tu te serais cru en mer d’Iroise
À relever les casiers.

Mais le plaisir était bien là et l’on vit des choses étonnantes
Ce soir-là.
Au point que certains s’étonnèrent.
S’étonnèrent par exemple
Du peu de ballons chus
Et qu’on dû leur rappeler l’ergonomie nouvelle des vessies
Si éloignée de celle
Des enclumes d’antan.
D’où émergea l’idée d’une soirée revival,
D’un mardi soir vintage
Avec un bon vieux Wallaby.
(Appel : Qui peut sortir le sien de sa vitrine pour l’apporter mardi prochain ?)

La preuve que c’était bon ? La preuve que tu aimes ça, la pluie,
Castor gascon et fils du soleil ?
Tu eus autant de mal à t’arrêter que par temps sec.

Déjà douché tu avais filé fissa au trou, ce soir-là, Archiball.
Spéculant salement sur la cuisine fine du généralissime.
Et là surprise, en arrivant : foin de ragoût de morgue !
Dès l’entrée tu succombais :
Le zeste de citron, la tomate confite, le saumon d’Alaska et la pointe de coriandre,
Dans la purée quelle trouvaille !
Splendide la lasagne.
Au lait, le fromage.
À tomber le tiramisu.
Il se passe des choses étranges par temps de pluie au trou.
Et c’est vrai qu’il était mignon, Patrick, avec son tablier de dentelle candide

Emprunté à…

La douce de …

Guigui.

Et pour la première fois de ta vie de Castor tu étais parti du trou
Avec un doggy bag
Disant merci à cette
Dream-team de la cuistance
Et : « vivement la prochaine averse ! »

Ah ! Et puis, pendant le repas tu t’étais aussi demandé,
Animal plus fidèle que le chien,
Ce que devenait Yann et comment allait Jérome
Ton grand blessé de Pau.

Yann et Jérome si vous nous entendez.

***

Voilà tout, le moins qu'on puisse dire est que le Général fait couler beaucoup d'encre sans mettre un pied dans la cuisine… si j'ai du nouveau, je vous tiens au courant !!! Le Blogger

30 octobre 2009

Commande de bavoirs

Suite à une série de plaintes déposées par les épouses au lendemain des repas, la boutique lance le nouveau bavoir Archiball si joliment porté par notre tout nouveau mannequin à moitié venant des pays de l'Est !


Pour la tétine, la boutique se penche sur la question !!

28 octobre 2009

Le cuistot de la semaine, le comble du chic

Par le Blogger, rejoint par le courageux Barde


Le Barde m'avait prévenu : parler de Lui, je ne peux pas !
Qu'est ce qui retient le Barde ? C'est tout simplement l'émotion. Le Barde est quelqu'un d'émotif, on dirait pas comme ça, mais il est aussi émotif qu'une demoiselle en robe lamée à la remise du « Hot d’Or » dans la catégorie de la Meilleure Pipe Faite En chantant La Marseillaise Dans La Position De La Gondole Vénitienne et qui fondrait en larmes en remerciant ses parents, sa tante, sa nounou et tous ceux qui ont cru en elle, surtout le metteur en scène qui l'a révélée au public.
Alors pour éviter le craquage en public, les séances de larme, et les gorges nouées qui auront du mal à finir une phrase, on a accordé au Barde une pose, des vacances, au lendemain de son lapin à la recette qui mérite tellement d'être déposée comme on dépose un Philippe-Bonnet pour une marque de bricolage (eh oui, Leroy Merlin n'a qu'à bien se tenir !).
Cependant mes amis, le Président est un sujet délicat, un sujet à ne pas prendre à la légère. Côté média, on sait combien il est difficile de traiter du sujet, surtout le jour où il nous enverra son fils pour la présidence des Archiball. Donc, pas d'impaires et que du respect. Notre Président est beau, fort et intelligent à n'en pas douter, et c'est bien ce qui fait le malheur de toute opposition et de tout jeune tapi à l'ombre de son imposante stature en attendant de Lui succéder.
Car, si son aura est inouïe, c'est l'avance sur son temps qui nous éblouit. Ses détracteurs, aveuglés par la basse plaisanterie terre-à-terre sur une gencive dépourvue des incisives du haut, oublient combien le président est au comble du chic. Puisque ce « trou » est en vogue en Afrique du Sud et la mode des années à venir le reprendra et nous fera suivre la tendance d'un trou déjà éculée.


Mais notre président a bien d'autres avances sur notre temps de communs castors. Son pincher miniature en est la preuve vivante. Rendons grâce à l'élu de notre supérieur à qui chacun de nous aimerait piquer la place et jouir d'un sex-toy des temps aussi modernes que notre Président.

Et comme un sex-toy n'arrive jamais seul, Le Barde (hier, en veste en jean's !!!) claironne à ma boîte mail et surmonte ses peurs par ce qui suit :
Il sait mettre ses petites mains dans les choses ordinaires de la vie, Il condescend à exécuter les menues besognes de tout un chacun, mais Il en fait de l'or. Il, c'est Lui et Lui n'est jamais un autre puisqu’il est l'Unique, l'Indépassable. Lui, c'est Loulou bien sûr, pas celui de la publicité Cacharel dont certains se souviennent comme on se souvient des jours anciens où nous étions heureux, mais le nôtre, le Premier des nôtres comme l'écrivait Mauriac à propos de de Gaulle, et pareils à ceux qui lui donnaient du mon Général, nous nous y allons de mon Loulou, et c'est sans doute pour cela qu'il a choisi Jimmy qui n'est pas de Poméranie certes et n'en est pas moins son toutou, son tout petit. Car il faut le voir Loulou chevauchant sa Guzzi avec Jimmy en bandoulière lors que Coco les précède dans sa smart décapotable, pareille à Jean Seberg dans A bout de souffle, oui, Il faut les voir pour éprouver enfin la grâce du visible.
Donc, l'ordinaire est d'or lorsqu'Il s'emploie à oeuvrer comme vous et moi aux taches banales du quotidien, en l'occurrence les choses de la table. Et l'or prit forme. Un pain de poisson en entrée puisque l'on ne dit pas un pain de crustacés alors que le pain en question était davantage fourni en crustacés qu’en poissons, un pain de crustacés disais-je avec sa mâche et son aïoli - dis leur bien que c'est de l'aïoli et pas de la mayonnaise m'a-t-Il demandé- dont il ne resta pas une miette et si jamais Il avait du pallier d'éventuels manques, Il aurait multiplié les pains car Il est semblable à Celui des Evangiles. Puis, Il commit un poulet au citron accompagné d’un riz parfait comme était parfait le poulet marinant dans une sauce où il faisait bon tremper le pain qu’Il avait multiplié. Et les castors saucèrent, saucèrent ; et ils firent des grands slurps, et ils firent des grands slurps après avoir bêlés comme des ânes (je sais que les ânes ne bêlent pas Perdigue), comme des marauds (je sais que les marauds ne bêlent pas Grozan), osant Le défier Lui qui, impassible, peaufinait pour ses petits les fruits de sa grâce, car Il passe outre leurs enfantillages, Lui leur Père, leur attribut perpétuel.
C’est alors que la musique prit le dessus. Après que Loulou eût lancé les assiettes avec un rien de maladresse, car Il ne peut être parfait celui qui préside à nos destinées, Lui qui sait faire montre de faiblesse, ce qui le rend encore plus grand si tant est que cela soit de l’ordre du possible, la musique prit donc le dessus et emplit le trou. A ce jeu-là Clark Gable (Jean-Pierre Campech) et frère Léo furent inimitables et des minutes durant battèrent la mesure d’une improbable samba qui déclencha des dodelinements de la tête chez certains, et notamment chez moi, j’en conviens, qui ne pouvais résister à ce rythmé effréné que calma seulement un plateau de fromage digne des Dieux. Car Il est notre Dieu, n’est-ce pas, lui qui sut conclure par un gâteau dont cet enfoiré d’Ithurbide affirma que c’était un étouffe chrétien, parole que ne pouvait prononcer qu’un impie, un païen pas même un agnostique, et qui eût blessé Coco qui avait sans nul doute mêler ses mains de déesse à l’ensemble de l’œuvre qui nous fut offerte en cette inoubliable soirée dont Gwen paracheva l’éclat en offrant à l’assemblée des fidèles un champagne aussi exceptionnel que Lui (pas Gwen Loulou) afin de célébrer la nativité non pas de Jésus, ni de Marie ni même de saint-Jean Baptiste, mais d’Arthur, son petiot, son marmouset, son graal.

Je rajouterai que pour le café, Jacky nous a privé de son imparable sensualité. Les castors s'en demerdèrent avec ce que la nature leur a donner de plus développé et ceux qui n'en avaient pas en veulent une.

23 octobre 2009

Le cuistot de la semaine et le lapin des Garets

Par Francky Kloz (to Hollywood) dit Grozan


Il était une fois... la cuisine du Vicomte.
Dès potron-minet, Éric des Garennes, Vicomte de son état, s'en fut, malgré les brunes automnales, à la recherche de l'oiseau bleu.
Il marcha longuement dans les forêts domaniales sans rencontrer sa fortune du jour.
A un moment donné, alors qu'il atteignait la grève, son attention fut attiré par un drôle de spectacle : imaginez un plancher flottant avançant lentement, godillé par un Hercule de poche, disert et affable, apparemment affranchi de toute bienséance.
– Hola Maraud… Veux-tu gouter mes huîtres ? J'en ai quelques paniers pour le Seigneur du coin mais cela me fait bien lourd pour aller jusqu'au château.
Quoiqu'interloqué, le Vicomte ne perdit pas son sang froid et lui répondit :
- Hola petit, marché conclu à condition que tes huîtres arrivent ouvertes.
Puis il poursuivit son chemin vers l'oiseau bleu.
Après une longue quête bredouille, il tomba sur trois douzaines de manants avinés et moqueurs :
- Voilà notre barbu de cuisiner ! Il va nous régaler…
Sans mot dire, le Vicomte ôta son chapeau, le fit tournoyer au-dessus de sa tête sept fois. Il en sortit un lapin, puis deux, puis trois sous le regard ébaudi des manants qui le suivirent jusque dans le souterrain du château.
La suite fut grandiose. Tous les huîtres et les lapins furent dévorés. Il n'en resta que des coquilles vides, quelques os et un terrain de rugby gorgé de mottes de chocolat…
Le vin de Champagne coula à flots en l'honneur d'un des manants, un quinquagénaire bien burné.
Promis, Éric des Garenne retournera à la recherhce de l'oiseau bleu !

21 octobre 2009

La cinquantaine de Lolo

Par Le Barde

Ainsi franchit-il un cap fatidique celui qui n’en finit pas d’être un enfant et se soucie comme d’une guigne des attendus de l’âge, un rebelle en quelque sorte, qui préfère opposer à la morosité du temps qui passe, ses éclats de rire et ses plaisanteries que ses comparses du trou et du pré goûtent comme autant de bienfaits salvateurs, surtout lorsqu’il s’en prend au premier des nôtres, à Lui, oui à Lui, imitant ses zézaiements provisoires, ses zozotements, qu’une fraise alerte aura provoqués, une fourche devrais-je dire, même si c’est là une foucade, suite à un de ses innombrables coups du sort dont le rugby se rend coupable à force de jouer le match de trop, ce match que Lolo le sage ne joue pas, car l’on peut être un enfant et un sage, et Lolo c’est un sage, un branleur mais un sage, car la sagesse n’est pas l’apanage des mous, des obéissants, des serviles des pince-sans-rires.
Et quelle voix, mon Dieu, quelle voix que celle de Lolo, une voix bien parcimonieuse à Musard ces derniers temps, certes, où il n’harangue plus qui Hamilton pour ses coups de sang, qui Amélie pour ses fautes indignes d’un éducateur, une voix de stentor, inimitable, gargantuesque, digne de Falstaff, une voix qui, par contre, résonne toujours avec autant de vigueur dans le trou pour saluer le cuisinier d’un soir, entonner l’ode au fromage qui doit tant à l’inspiration de Marien le sublime, cet autre Falstaff qui n’en finit pas de pouponner auprès de celle qui enfanta ce marmouset dont il parle la larme à l’œil, car les gros sont sensibles croyez-moi, et le Marien plus que tout autre, lui le marié de Patiras, le dandy des façades. Il faut l’entendre Lolo évoquer ses petits et sa douce Caro, sa Sarah Bernard, sa muse, qui lui serine du Phèdre sous l’oreiller quand ce n’est pas du Bérénice, y allant alors de son Titus comme d’autres y vont de leur Roméo, car Lolo c’est un latin dans l’âme.
C’est donc un vingt octobre qu’il naquit Lolo (en vérité, c’est le 19, mais qu’importe puisqu’il entend fêter son entrée dans le demi-siècle avec nous), qu’il poussa ses premiers cris dont on imagine la vigueur, une balance en somme, mais qui se permettra de croire aux fadaises de cette prétendue science qui fait les choux gras de tant de canards, surtout pas les castors, sauf à prétendre qu’il a un ascendant castor Lolo, signe que l’on chercherait en vain dans les manuels d’astrologie dont on a que foutre, de toute manière, car l’avenir, c’est le présent, et Lolo est un homme de l’immédiat qui se gausse des chimères de ceux qui prétendent lire leur avenir dans le ciel étoilé, n’était cependant la grande ourse qui, du côté de Rovigo, a des allures de castor pour peu que l’on s’attache à la légende. Le vingt octobre, c’est aussi la date de naissance de « l’homme aux semelles de vent », Arthur Rimbaud, et j’imagine Lolo hurlant, le cul sur une pinasse et contemplant la mer : « Et le poète saoul engueulait l’univers. » O Dieu que j’eusse aimé naître le même jour que Rimb, moi qui me contente de Beauvoir, la Simone, de cinquante ans mon aînée, à qui l’on doit Le deuxième sexe, ce livre fondateur disent-elles et qui commence ainsi : « On ne naît pas femme on le devient », la Beauvoir, qui, par parenthèses, fut la complice d’un castor d’une tout autre espèce : le Sartre, le géniteur de L’Idiot de la famille et, surtout, l’inspirateur du deuxième sexe puisque c’est après l’avoir entendu dire: « On ne naît pas Castor, on le devient » que la Simone se lança dans son livre fondateur. Je m’inscris d’ailleurs en faux contre l’affirmation du bateleur de Billancourt et persiste dans mon jansénisme de la balle. Mais revenons-en aux semelles. Nul ne peut affirmer que celles de Lolo soient de vent, lui qui, d’ordinaire se chaussent plutôt pointu, ce qui ne facilite pas le décollage, on l’admettra bien volontiers. Et pourtant, Lolo, il décolle, il déconne, il détone, il n’en finit pas de prendre de la hauteur, c’est un aigle, un rapace et surtout pas un sansonnet, un rossignol ou je ne sais quel autre passereau.
Bon anniversaire, bel oiseau.

15 octobre 2009

Le cuistot de la semaine fait monter la mayonnaise

Par Le Barde


Rien à signaler de particulier sur le terrain annexe de Musard en ce mardi 13. Il est vrai qu'Il n'était pas là et qu'un mardi sans Lui est un mardi terriblement banal. Mais il faut bien s'y faire, même si on ne s'y fera jamais. Car « C’est Lui qui te délivre du filet du chasseur et de la peste pernicieuse. De ses ailes il te fait un abri, et sous ses plumes tu te réfugies. Sa fidélité est un bouclier et une armure. » (Psaume 91) On signalera cependant que le petit d’Escassut avait rechaussé les crampons quinze jours après une malencontreuse entorse contractée contre les gravelous. On notera aussi le regain de forme de Walid le juste : « Le juste pousse comme un palmier, s’étend comme un cèdre du Liban ». (Psaume 92). Et pour ceux qui arrivèrent aux vingt heures requises, il y eut cette vision de rêve : Escassut (le père) en tenue. Notre Jacques n'alla point jusqu'à fouler le pré de crainte de nous faire honte et l’on voyait pourtant sur son visage les marques de l’envie. Il y a quelque chose en lui de Kelleher. Gare donc, les vieux reviennent, les vieux sont de retour. What else (Jacky Jarriot) a promis de remettre ça. Et la liste ne s’arrêtera pas là ! Est-ce pour corriger nos maladresses coupables, ses innombrables ballons lâchés à même le pré comme autant de roses fanées. Oui gare, ils reviennent et ils nous guideront sur la voie de l’humilité. Ils murmureront à nos oreilles la parole sacrée : « Que vienne l’orgueil, viendra le mépris, mais la sagesse est avec les humbles. » (Proverbe, 11-2)
La piballe officiait au trou. Un trou garni comme un bouquet de vendangeuses. Mais un trou sans Lui. Et un trou sans Lui, c'est comme un chalutier sans mouettes, une hirondelle sans printemps, un écrou sans rondelles. Pas de prof non plus. Le sixième est en instance de naissance et le sixième, c'est toujours un peu le premier dans les manuels de mathématiques qui ont du coeur. Hypothèse parfaitement irrationnelle, somme toute, dont le ridicule déplairait, peut-être, à notre Picsou à nous. Donc la Piballe officiait. Il méprisa le Livre saint et ses recommandations : « Mieux vaut un morceau de pain sec et la tranquillité qu’une maison pleine de festins à disputes. » (Proverbe 17). C’est un païen la Piballe, un profanateur, un impie. Et c’est précisément ce qui donne du talent à tout ce qu’il touche. Sauf la mayonnaise. La Piballe a la mayonnaise approximative, molle, lâche. Heureusement qu’il a le pain de poisson ferme. Ceci rehaussant cela, et vice versa comme dirait la sauçouze. Côté riz, la Piballe est sans égale. Que Renard se le dise. Idem côté poulet même si Jacques Derudet n’était pas là pour confirmer mon jugement. La Piballe, c’est un sobre, il ne fait pas dans la dentelle. Quand il fait dans le poulet, c’est un sans fautes. D’aucuns espéraient rehaussaient un peu la chair dudit animal par quelques épices. Ils en furent pour leur frais. La Piballe, c’est un sobre disais-je. D’ailleurs, lorsqu’il propose du fromage, il n’en propose qu’un avec ce qu’il faut de nez pour que l’un suffise à l’autre comme dirait Perdigue. Il n’y a que dans la pâtisserie que Lapiballe est abondant. Il vous assène un Paris-Brest et une tarte fraises-framboises comme si de rien n’était. En guise de tout compte, La Piballe s’exclama : « Rien de bon pour l’homme, sinon de manger et de boire. » (Qohélet 3-24).
Attention mes castors, mardi prochain c’est l’anniversaire de Lolo. Il nous fait son cinquantenaire. Et l’on vous promet de la cuisine patchwork ! Cela ne dispense personne d’aller tâter du pré en préalable.

07 octobre 2009

Le cuistot de la semaine, Bazum Rizotto

Par Le Barde


Il est arrivé sur le tard, il nous a rejoint comme si de rien n'était, arborant des chaussettes aux couleurs vives. Il s'est glissé dans les intervalles comme un oiseau de proie, frôlant de ses ailes de géant les pauvres erres qui s'agrippaient à ses basques et, sans un mot, il les a déposés comme on se défait du superflu, gagnant une terre promise qui lui était acquise, sans jamais manifester pour autant la moindre morgue, comme si cela allait de soi de chalouper de la sorte, de transpercer ces lignes imaginaires qui sont autant d'obstacles vains à ses courses folles, autant de menues intruses dont il s'est débarrassé avec une grâce sans égale, témoignant ainsi de la pertinence d'un jansénisme de la balle que nul ne contestera ici bas. Par deux fois, il a incliné son corps pour poser sur une terre que l'on dit d'en but cet objet si improbable qui, dans ses mains, devient un trésor, dans ses mains seules, ses mains souveraines qui disent mieux que de vains discours combien le rugby est un art, un art de l'esquive, transcendant les chimères d'une vie ordinaire qui ne vaut d'être vécue que pour ces moments-là, ces moments échappés d'un ballet dont le chorégraphe ne peut être qu'un dieu, dieu en chair et en os qui, en aucune manière, ne peut prêter le flanc aux doutes narquois de philosophes de pacotille qui désenchante le monde.
Oui, c'est bien de Lui dont j'entends parler, de celui qu'une naissance lointaine nomma Valadié au pays de Moumen, Sella et autre Dubroca. Lui superbe de jeunesse qui fit pousser un Ho ! admiratif à ses petits qui n'en pouvait mais sur la pelouse de Musard en ce premier soir d'octobre où l'été n'en finit pas de faire la nique à l'automne. Et lorsqu'il eut de nouveau renvoyé à leurs chères études ses castors médusés, hébétés, c'est le plus naturellement du monde que ceux-ci firent une longue haie d'honneur au premier d'entre eux, offrant un cortège inoubliable à sa parure céleste, nourrissant des applaudissements sans fin, comme au temps où Musard ébloui saluait les gestes inouïs de Trillo ou d'Acco.
Que Guy ne fut point là pour vivre un tel instant demeurera à tout jamais une incompréhensible énigme. Lui qui décida d'un pâle 16 sur 20 en guise de tout compte pour une prestation qui rendait perfide la moindre notation tant elle supplantait ces planchers imaginaires dont décident sans vergogne des mathématiciens de peu. Mais après tout qu'importe.
Combien paraissent dès lors accessoires, lorsque l'on s'est nourri de tant de grâce, ces offrandes culinaires que dispensent les hommes. Mais Jérôme, ô Jérôme, n'est pas un homme comme les autres, et il délivra à ceux qui s'étaient établis autour de la table un passeport pour l'éternité qui, comme dirait un certain, n'est guère plus longue que la vie, mais une vie bien remplie lorsque l'on taquine, comme nous le fîmes, une soupe de poisson(s) nous rappelant les mers estivales encore si fraîches dans nos mémoires, ou ce risotto venu de nulle part – et c'est un comble pour un douanier –, qui n'en finissait pas de se frayer un passage dans nos corps exténués de chaleur, comme en témoignaient les gouttes de sueur perlant sur le visage juvénile de Guitou qui ne put s'empêcher de pousser la chansonnette comme d'autres poussent le joug, dans cet Olympe de la bluette qu'est devenu la trou. Walid, ô Walid déglutissait à qui mieux mieux lors qu'il conversait avec le toulousain, ô Toulouse, et que Lolo annonçait à tout un chacun, l'imminence de ses cinquante printemps. Suivi, en cela, par l'avocat, encore que ce ne soit que pour l'hiver, en bon verseau qu’il est, Lolo, n’y étant pas pour grand-chose, étant du signe de la balance, ce qui ne lui convient guère, sans doute, mais on ne choisit pas sa date de naissance.
Enfin vint le temps du fromage, abondant, et d’un cake à la douanière, entendez par là qu’il y avait du coco dedans et plus précisément de la noix. Quiconque en déduira que Jérôme est une noix est, peut-être, un adepte de Charles Trénet et il lui faudra répondre à la question du fou chantant : « Une noix, qu’y-a-t-il à l’intérieur d’une noix ? ». Et bien la noix Jérôme est particulièrement riche, se gausse des frontières et, cela va de soi, est particulièrement comestible.

04 octobre 2009

G.Old.Arch.Cup 2009 ou Coitus interruptus

Par Patrick D.



Ahhh !!!!... être sur le point de... et de pas y arriver ! Les yeux pleins d'eau, le souffle court, sans jamais atteindre l'ultime soulagement, tel un putain de Coitus interruptus !
Coït interrompu ! quelle stupidité que de se séparer brutalement au moment le plus intense, méthode dite naturelle également frustrante pour les deux partenaires.
Heureusement Archiball et Old Lions ne sont pas adepte de ces pratiques d'un autre temps,
- profitant goulument jusqu'à la dernière goutte le plaisir du moment partagé entre amis,
- grapillant, les coudes rivés au comptoir, minutes, secondes, pour vivre et revivre, encore et longtemps, exploits, coups ratés, victoires, souvenirs...

Square... égalité... 8 Matchs pour finir à l'équilibre.
Félicatations à l'équipe des Old Lions qui conservent pour une année encore le Trophée gagné de haute lutte en 2008.
Hat-trick pour Jean Bernard Saubusse qui joua seul, du fait du cou... ac de Fred M. ayant compris Bordeaux L... ac au lieu de Camayr... ac !
Rendant 7 coups à la paire Philippe B. et Vincent F., J.B.S. sort un score magique de 10 au dessus du par, perdant son match de justesse sur les derniers trous.
Chapeau bas aux amis Archiball (Ludo L., Lassen L., Eric M., Jean-Luc N., Alain M., Benoit Ch.) qui ont trouvé le temps et l'envie de nous rejoindre pour apporter les points gagnants.
Bravo à tous, Archiball, futurs Archiball (Tierry B., Eric M., Benoit C., Ludo L. !?!), et Archiball de cœur... car même si nous ne rapportons pas la G.Old.Arch.Cup au Trou à rats, nous n'avons pas été défaits.
RDV en 2010 pour une nouvelle édition (lieu, formule, date seront déterminés par les Olds Lions)
Pour l'apéro, le vin, le digest, merci à Jean B, Christian I, Patrick D.

28 septembre 2009

Archiball vs Les Ruines

Par le Blogger

J'avais déjà pris des habitudes. Pour faire un billet sur le blog, il y avait toujours quelqu'un pour me dire la veille qu'il allait s'en occuper et un autre, le lendemain, pour envoyer son petit texte à l'aube. Mais pour ce match, personne au portillon ! Pour dire combien certains avaient les boules, alors que le tournoi de pétanque est déjà loin derrière.
Le Barde, en arbitre, a joué Eddy Mitchell dans A mort l'arbitre et préfère se faire oublier pendant un moment, Guigui s'est pris un gros 14 sur le dos et s'est vu dans Tenue de soirée sans connaître la terre promise, le Toulousain n'a marqué ni un essai, ni les esprits, faute d'un vieux en face et de passes au cordeau, On connaît la chanson. Notre dernière cartouche nommée Titi a préféré un Dernier Tango à Paris sans le beurre.
Cependant, nous, je dis bien nous, nous avons raté notre premier rendez-vous. Comme me l'a dit Trassard un jour où j'ai oublié d'écraser la 101e patate de ma purée le jour de mon repas : « il y a des jours avec et des jours sans patates ». Aujourd'hui, je ne sais pas quoi dire, avec ou sans patates ? J'avais déjà pas compris ce qu'il voulait dire par là.
Mardi dernier donc, la saison compétitive des Archiball a démarré avec une rencontre face aux Ruines de Gradignan. Pourtant revenus d'un magnifique 40e anniversaire et d'un été ensoleillé qui continue sur sa lancée à nous gratifier de beaux jours, les Archiball étaient attendus pour un combat, de vieux certes, mais un combat quand même.
L'arrivée des castors à musard s'est faite façon défilé de canards pour une pêche à la foire. Les Ruines étaient tous là comme si un bus les avait portés pour ce déplacement. Arrivés à l'heure, ils se seraient presque fait une partie de pétanque en attendant.
Après le pointage chez les Archis, on compte 19 pelés et un barbu (Faye). La surprise du chef est de taille, les maillots, toutes tailles confondues, shorts et chausettes, sont momifiés et cartonnés dans leurs jus depuis le tournoi des 40 ans. Une odeur de gras moisi mariné au jus de pets embaume subitement les vestiaires. On s'était dit que dans les mauls et la mêlée, on serait peinard, keutchi !
L'équipe qui démarre le match le nez bouché est ainsi faite : 1-Le Douanier, 2- Eric Léo, 3- Le fils du boucher, 4- Miguel, 5- Faye, 6- Gwen, 7- Perdigue, 8- Yannick, 9- Donatien, 10- Titi, 11- Guigui, 12- La Piballe, 13- Arnaud, 14- Le Toulousain, 15- Toto. Les remplaçants en manque d'affection sur la touche se reniflaient le cul, Stéphane, Peyo, Denisss et trois nouveaux beaux gelés.
On espérait donc un match sanglant et nous avons eu un match de glands !
Le doigt version kazatchok donne le la : « on va y aller molo, j'ai une famille à nourrir ». Pourtant le beau père était venu de si loin.

C'est sûrement facile de se lancer dans la critique alors que le plus dur pour le rédacteur de ce compte rendu était de faire les cent pas sur le bord de touche et d'appuyer à l'occasion sur un appareil photo. Pourtant le Général, anesthésiste de son état, m'a endormi avec l'ancêtre de la vidéo, les théories. Le Président zozotait à s'en péter le bridge et persiflait après ses troupes, on aurait dit un jouet panda pour moins de six mois qui a niqué son sifflet, à côté de Thomière en Gigi la Girafe.
Alors, on va pas être chien. On va travailler constructif, à la manière des grandes écoles de commerce. On trace un joli trait droit et verticale comme la ficelle d'un string pour mettre sur la fesse colonne de gauche ce qui va et sur la fesse colonne de droite ce qui ne va pas. Celle qui sera la plus longue, celle du Général étant hors compète, fera office de jugement dernier.
Ah et puis non ! Après tout il n'y pas que le sexe dans la vie. On est des hommes, rugbymen à l'occasion, et on peut bien supporter la critique. Allons donc droit au but.
La première mi-temps démarre avec un record. L'essai le plus rapide de l'histoire des Archiball. Le schéma est simple. Réception, ouverture, un 15 intercalé, ce qui nous donne un essai tout en vitesse de Thomas qui prend un magnifique intervalle entre le deuxième centre et l'ailier. Sur la touche, on s'est frisé les moustaches, fiers de nos copains.
Woaouh, une bonne première mi-temps avec un paquet d'avants lourd et actif. On met le champagne au frais !


Un fils du boucher blessé et un essai contre tout en force plus tard, plombent la soirée. Pas de remplaçants pour la première ligne, alors j'ai fermé les yeux et du coup je n'ai pas vu qui remplace qui. Je les ai juste ouverts pour un légendaire « une deux » entre Arnaud et puis Guigui et puis Arnaud qui file entre les poteaux. On surveille le champagne et j'envoie chier le Général avec ses grandes théories, le french flair est là. Je ne me doutais pas encore que c'était là les seuls essais des castors.
Pour faire chier son monde, l'arbitre décrète trois mi-temps de 20 au lieu de deux mi-temps de 30. Vous pouvez faire le calcul 100 fois, c'est plus long.
La deuxième mi-temps est un best-of de beaux en-avants des arrières, de beaux en-arrière des avants et de sorties de balle constipées, on a beau pousser rien n'en sort. A part un plaquage de Léo qui réveille le plaqué à l'heure de la marée, je ne vois rien d'autre côté sportif ! Côté Pinder, il y a eu des touches de saintes-ni-touches, la balle montrait son cul mais personne pour y mettre la main. On peut plaindre le malheureux Perdigue qui s'est vu très rarement porté, mais quand bien même : le seul ballon qui lui atterit dans les mains lui crève un œil. Il a continué à faire du Stop en touche le pouce tendu mais la balle ne s'y arrêtait jamais. Un essai d'égalisation pour les Ruines. Chez les Archiball, l'ambiance est à Dodo-l'enfant-do, dodo dormira bientôt !


La troisième mi-temps complète le bêtisier si riche, si tôt dans la saison. Même l'arbitre s'y illustre. Des plaquages à mains molles et moites donnent deux essais pour les Ruines, les Archiball sont ruinés. Ça sent le roussi de la cabane qui est tombée sur le chien et des mouches qui ont changé d'âne. Score final 4 à 2 pour eux.
La soirée qui a suivi ne sentait pas la rose. Un repas traiteur et une petite ambiance étaient au menu. Des nôtres, nous étions nombreux, des leurs, beaucoup moins. A croire que certains Ruines se sont trompé de trou, forcément ça ne pouvait pas sentir la rose.

23 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, un gendarme doit avoir de très bons pieds

Par le Barde


« La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être toujours là
Quand on ne l'attend pas"
Et bien Bourvil avait tort. Car notre gendarme à nous, il est bel et bien là où on l’attend. Pour ceux qui trônèrent au trou en ce premier mardi d’automne, Guigui a été fidèle à sa réputation de maître queux (du latin coquus : cuisine). Que l’on en juge par le menu :
Entrée : Petite salade tiède de lentilles aux manchons de canard confit désossés aux herbes
Plat principal : carré de porc caramélisé au soja, à l’ail et au romarin, accompagné de riz blanc
Fromages variés
Dessert : salade de fruits exotiques glacée au lait de coco
S’il est une poétique des mets, Guigui est l’égal d’Horace. On conviendra, dès lors, de la vanité du moindre commentaire. Sauf à ne pas se contenter de la forme et à s’attarder sur le fond. Là non plus, rien à redire. Ce fut parfait. N’était que je ne m’explique pas l’oubli des touffes de persil dans l’écriture de l’entrée. Peut-être aurait-il du ajouter quelque chose comme mâtinée de persil ? N’importe puisque le Blogger redonne au persil toute sa place en couronnant le crâne de notre divin chauve d’une touffe bienvenue. Je ne suis pas certain, cependant, que coiffé de la sorte Guigui soit fidèle à la tactique du gendarme chère à Bourvil. Pour mémoire
« La taca taca tac tac tiqu'
C'est de bien observer
Sans se fair' remarquer. »
Mais je suis un sot car le gendarme toujours est coiffé d’un képi. Et nulle équation ne stipule qu’une touffe de persil égale un képi. Quelques mots sur le dessert encore. Le lait de Coco pour tremper ces fruits que l’on dit exotiques, çà c’est une trouvaille. Et ce qu’il y avait de plus exotique, au bout du compte, ce n’était pas tant les fruits que le lait. Pour faire passer le tout, Guigi y alla de sa petite touche orientale et nous servit un kweichow Moutai de derrière les fagots. Les moues dubitatives des castors se transformèrent en autant d’hoquets qui, à la différence d’une touffe de persil, n’avaient rien d’odoriférant. Si la « taca taca tac tac tiqu' /Du gendarme,/C'est d'avoir avant tout/Les yeux en fac' des trous », c’est pas gagné avec du kweichow Moutai.
Côté carnet rose : la naissance d’Arthur, fils de Gwen Marien et de madame, né, en vrai castor, un mardi de septembre, jour de la saint Maurice dont Guigui nous rappelait en préambule de son menu qu’il est invoqué pour soulager les crampes.
Un dernier mot enfin. Le président zozote, le président zézaie. Je crus que c’était une fantaisie de sa part, un trait d’esprit lorsque Lolo m’informa de sa métamorphose. Que nenni, c’était la vérité : le président zézaie, le président zozote. Pas la peine d’aller chercher querelle au kweichow Moutai et de faire nôtre cette phrase célèbre : « le zébu en zézayant dit : z’ai bu ». D’abord parce que le président zozotait en pénétrant dans le trou et ensuite parce qu’il n’est pas un zébu. Encore que…

16 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, il n'y a que Faye qui m'aille

Par le barde


« Un libanais sur le sol de Musard
Ça n'arrivera jamais
Un libanais sur le pré de Musard
Cela n'arrivera pas.
Qu'est-ce que ça peut faire
Qu'est-ce que ça peut faire ?"
Et bien n'en déplaise à Bourvil, moi, ça me fait quelque chose. D’abord parce que c’est déjà arrivé (et cela aussi ça me fait quelque chose). Ensuite, parce que ne plus voir les longues chevauchées d'el Blogo (voir abécédaire des 40 ans) sous les sunlights du terrain annexe, c'est un peu comme une comédie musicale sans Fred Astaire. Oh ! Bien sûr, nous courûmes hier, et plus que de raison pour nos jambes qui sont à l'automne de leurs courses. Nous fîmes même mieux que nous défendre avec la béchigue qui voleta comme un oiseau de passage dans le jour finissant. Il est vrai que Jean-Bernard était là, et lorsque Jean-Bernard est là le rugby devient un art. Jean-Bernard, c'est notre Gene Kelly.
C'est à un mal de dos persistant, aussi persistant que ces intrus qui font leur la terre libanaise, que notre Salem doit d'être écarté du pré. Maudites lombaires des quarantenaires que le poids des ans rend aussi fragiles que de la soie. Pour certains, c’est, j’en conviens, leur poids tout court qui leur joue des tours.
Mais il était au trou Walou pour honorer la première de Florian. Et il ne laissa pas sa part aux chiens. Il faut dire que les moules, c'est tout ce qu'il aime Walou. Ce tendre « mollusque bivalve aux valves oblongues et renflées, d'un bleu ardoise, sans charnières » regorge d'une poésie que seuls les natifs de Beyrouth peuvent saisir. Les moules, ce n'est pas fait pour les cochons. Qui a déjà vu un groin manger des moules ?
Il était aux anges Walid lorsque vint le poulet aux olives et sa garniture de petites pommes de terre coupées en dés. Qui opposa jamais la moule aux poulets ? La moule et le poulet vont l’amble, c’est bien connu. Et Guitou aussi était aux anges. On le vit se lever, pour entonner de sa voix fluette et flûtée, de cette voix qui est un tendre murmure, un trille si délicat Quand vient la fin de l'été. Rien à voir avec le poulet aux olives ou les moules quant au choix de la bluette. Guitou, quand il est heureux, il chante voilà tout.
Le petit Faye y alla de moult gâteaux pour boucler la boucle après un lancer d’assiettes de non aloi. Il excelle dans le cake ce petit. Ce n'est pas donné à tout le monde. Mais tout le monde n'est pas Florian qui sait faire du cake pour tout le monde.
Un petit coup de chapeau aussi au père de notre petit stagiaire qui couvait sa descendance et mit la main à la pâte.
Une douce soirée d'automne en somme, comme on les aime.