25 mai 2022

Le cuistot de bouffe : la plov par Gwen

Par Le Barde et Bardibulle



Sur le pré comme de loin, nous profitâmes d’un soleil et d’un ovale radieux. Les joies de la gonfle se sont mélangées entre des cannes en herbe et des poumons en suffoquent. Courir est un art est la prise du trou son sublime. Le tapis rouge propice aux jeunes cannes se sont prêtées à de nouveaux boulevards présidentiels. Prez and son of course. Le doc retrouve ses marques, lui aussi se prête à la relève. Impressionnant de constater que l’art de l’esquive s’engramme dans la génétique. Le jeu allèle vient sûrement de là !

Des élucubrations scientifiques pour promouvoir la simple évidence. L’oxymore d’une dure simplicité quand la défense se perce, ne vaut rien face au pléonasme qui se veut d’appuyer deux fois où ça fait mal. Il n’y a pas à redire mais dans le jeu du toucher qui se voudrait à deux mains, rien ne vaut des gambètes en puissance. O vil jeunesse ! N’ai-je donc tant vécu pour t’observer maintenant de loin ! Gare au torticolis par le coup de vent en souffrance. Pour sûr, la technique compense le physique… Il parait ! Piou Piou pour sa gouverne lit le jeu. Pour se faire, rien de tel que de garder ses bernicles. La sagesse se prive d’une lecture de près pour mieux appréhender des prises d’intervalle de loin. Sa feinte est dans le lancer des monocles à droites pour partir à gauche. Sergio le fait sans lunette. Allez savoir pourquoi….

Notre pinson sera resplendissant. Le rouge sur le pré fait maintenant pilier.

Le score sera dans l’équilibre. La douche sera chaude comme de saison.

Gwen assurait. Il y a loin, parfois, du joueur au cuistot. Ce qui s’attendait à du lourd, du frontal en furent pour leur frais. Tout ne fut que mélanges. Le cuistot et le joueur sont bien un seul même être. Il ne faut pas nous rencogner dans nos pauvres certitudes. Nous sommes multiples et un à la fois.

Le gaspacho prend racine. L’Andalousie distille sa culture peu à peu. Encore que le gaspacho ne se restreigne pas aux seules frontières de cette région du sud de l’Espagne. Le Portugal a le sien. Donc, le gaspacho était de rigueur et il fut servi dans de petites coupelles blanches. Hamilton le dégusta avec componction, le petit doigt levé et la lippe accueillante. Il n’en resta pas une goutte.

Puis vint la part ouzbek de Gwen. En amoureux des Lettres persanes, il nous servit un plov. D’aucuns craignaient qu’il fit plouf. Il n’en fut rien. En vérité, et pour être précis, le plov se dit osh en ouzbek. Et peu importe. Plov fait plus slave. Et cela convient mieux à Gwen. Le plov est composé de riz sauté, de légumes, de viandes, d’épices. Une variante de la paella.

Le plov combla la tablée qui était garnie. Pas de plouf. Certains remirent le couvert. Nul doute que Coco eût apprécié ce met. Et peut-être en respira-t-il les effluves depuis la rue proche où il sommeille. Peut-être leva-t-il un doigt ? Allez savoir.

A défaut de rouge et nonobstant le rosé, la vodka était de circonstance. Gwen assume sa slavitude. Et ses relents ukrainiens. Un clin d’œil de circonstance pour nous rappeler que la Russie n’a pas le monopole de l’âme.

Le lancer d’assiettes fut d’une redoutable précision. Pas un bris sur le carrelage. Le geste de Gwen rappelait qu’il fut un passeur chiche mais un passeur quand même.

Vint une salade de fruits alternant la banane, la mangue et autres fraîcheurs. Lasooz vodka l’accompagnait à merveille. Toujours ce goût du mélange, de l’ouvert.

La belote confirma les difficultés du bardibulle et les petites mains du barde. Rien que de très banal. Le Prez, lui, était en verve. Seb itou. Et Hamilton royal.

Il ne nous restait et plus qu’à regagner la nuit. Une nuit de mai douce à souhait. La ville était déserte. N’était du côté de la Victoire. Sur son vélo électrique dense et puissant, le Prez descendit le cours de l’Yser pour regagner la rue Delpit.

17 mai 2022

Les Cuistots de bouffe : Alex et Paulo le couple tartare

Par Le Barde et Bardibulle


Sur le pré il fait beau et dehors il fait jour. Deux constantes qui se suffisent à elles-mêmes. L’art de la gonfle se veut pragmatique même si parfois c’est le pragmatisme qui gonfle. Le castor a ses habitudes. Il se compte pour ce mardi sur les dix doigts des demains. 10 divisé par 2 cela fera 5 de chaque côté. Simple comme le bon jour! Il y avait notre Tarbais, du Peyo, du Titi sur 3 générations au moins.
La constante fait ses va-et-vient pour réconcilier l’esthète d’une perfection à l'évasion d'un ludique. Le nombre d’or somnole. Hamilton sera sur tous les coups en défense comme dans l’attaque. Son soupir « Ah si Lourdes était là, un miracle sans la preuve en image n’est plus un miracle. Prochaine fois je prends mon appareil! ». Touche tâte gardée, tout est affaire de proportion. La contrepèterie est un jeu dont l’âme vise en soi la simple transformation dans l’essai. Tient un essai. Il y en aura plusieurs ce soir pour les amateurs de la balle. Le jeu est alerte mettant les organismes à bout de souffle. Fayou respire à l’aile et en hauteur. L’air semble plus frais au-dessus d1m80. Le jeu du soir se fera dans l’équilibre. Pour rappel la divine proportion taquine l’éphémère sur herbe et se prête dans le beau d’une nature en mouvement. En résumé, des trous, des cad-deb et des courses droites pour filer à l'en-but! Le figé qui se contemple n’est-il pas un pied de nez à la vie qui suit ses saisons. Le terrain nous rappelle que les limites sont là et que courir ça a du bon ! Le temps file en toute relativité quand on tient la gonfle d’une main. Julien en jeune en cane se propose dans cet intervalle. Le Tarbais une cuisse en moins n’en est pas moins aussi taquin. La passe compense le défaut de son accélération. Il fait moins le malin sans son scooter ! Les poumons toussent en fin de saison. A moins que cela soit le nombre. Christophe de son côté joue de la cornemuse. Jacquouille lui se baladera sur le bord du pré. Une partie de sa relève joue sans mêlée.

La douche sera chaude et nous rappelle aux souvenirs que la saison fait transpirer plus que de raisons.

Être deux en un est une philosophie de la vie. Et de la bouffe. La bouffe est un art de vivre et donc une philosophie. En cuisine comme sur le pré. Bref, Alex et Paul s’y collaient. Et, dans le sillage du barde et d’Hamilton, prenaient le parti du couple. Une suite, une dialectique fructueuse. C’était miracle que cet assemblage qui rompait les différences pour que l’un se confonde dans l’autre.

Nous étions une vingtaine. Le beau temps ranime le trou. Le vieux quatre avait fait le voyage. Encore quelques mardis dans notre antre. Profitons-en.


En entrée, un gaspacho. L’été est bel et bien là, malgré le printemps. L’été,
C’est un état d’esprit ; il peut avoir des relents andalous. Ce n’est pas Machado, dormant à Collioure, qui dira le contraire. Nos deux loustics servirent chacun des attablés témoignant d’une délicatesse de bon aloi. Le gaspacho s’était substitué à l’eau dans les carafes en verre. Quelle distinction. Si Pépé préfère les assiettes classiques, il ne fulmina pas contre les petites coupelles qui accueillaient notre breuvage d’un soir.

Vint un tartare. Le tartare est rare au trou. Et ce qui est rare est toujours bienvenu. Peut-être était-ce un hommage à l’Ukraine ? Les tartares ou tatares y séjournaient. Chaque portion sise dans une coupelle fut extraite et déposée dans nos assiettes. Pas de frites mais de la salade. Nous étions dans l’épure, le sobre. Et chacun d’accommoder son bœuf cru à sa sauce : worcestershire, ketchup, etc,.

Le lancer d’assiettes fut parfait. Nos deux petits ont la main sûre. Seul Flo leur fit faux bond. Mais l’obole ne se fracassa pas. Il y a du Prez en Flo. Coco aurait été heureux, notre cher chairman auquel nous pensons.

Un merveilleux dessert au chocolat avec sa glace à la famille achevait le repas. Oui, nos deux petits ont du talent. La semai son sera fructueuse.

La belote se mit en branle. Paul domina les débats avec Hamilton et Dudu. Le barde était toujours aussi peu en mains. Maxime assurait et le Jet rafraîchissait nos palais.

Comme JB regagnait ses pénates, lui revenait en mémoire ces vers de Machado :

« Nuit de mai
bleue et sereine.
Sur le cyprès pointu
brillait la lune pleine. »

09 mai 2022

Le cuistot de bouffe : Quand Yann a plus, Yann a encore !

Par Le Barde et Bardibulle

Le soleil est de retour sur Musard, les lionnes en préparation et les castors sur le bord dans l’attente sont en nombre. Quel plaisir de retrouver toutes ces queues plates en manque d’ovale. Le principe de plaisir est pourtant une simple réalité que l'on s'accorde. L’aire se prête au jeu. Et pour ce premier Mardi de Mai, il n’y aura pas de mais… un dix contre dix c'est un dix sur dix dans l'échelle du plaisir. Principe de réalité...

Le Tarbais était le premier arrivé. Comme chanterait el julio qui se décarcasse, il n’a pas changé. Il a toujours cette feinte inespérée. Il n’a pas changé, il est toujours cette ouverture en décalé qui en dit long sans faire la passe à son partenaire dévoué. Non lui non plus il n'a pas changé.
Toujours la même feinte léger
Toujours le même petit sourire
Qui en dit long sans vraiment le dire
Non lui non plus il n'a pas changé
J'avais envie de le décaler, De le garder de l'appartenir, Mon ballon adoré !
Quel bonheur de retrouver un soupçon de malice à notre centre. Lourdes n’est pas loin quand le Tarbais s’emballe. Du geste au stadoceste, il n’y qu’une feinte de pas ! Maxime aussi il n’a pas changé. Et lui non plus il n’a pas changé. Une saison réalisée aux couleurs de Lacanau et le voilà en mode percutant sur Musard. Il brillera de même dans ses prises de trous éternels et des passes à faire pâlir un harlem globetrotteur. Sa passe ne passe pas à tous les coups. Mais bon l’intention est dans la percée. Le jeu fut alerte et des deux côtés. Jean Phi aussi il n’a pas changé. La victoire appartiendra à l’équipe du Prez pour ne pas changer. Un privilège comme un autre. La victoire est innée ou ne l’est pas !

Sur le bord le poulpe et ToTo sont de la partie. Ils travaillent le cardio à défaut de physique solide. Le cœur y est et se travaille en visio. Ils prennent des notes sur les courses à maintenir. Ce fut une belle soirée pour courir. Les castors sont en nombre.

La douche, direction le trou. C’est Larroume qui est de bouffe !

Yann s’était retiré sur la pointe des pieds. Au bout de la table son couvert était dressé mais il n’était pas là. Yann, c’est un humble, un adepte de l’effacement dans la présence. Il fait son devoir quitte à ce que les fruits de sa tâche puissent se dispenser de lui. Ainsi la table était mise, les plats prêts, de l’entrée au dessert. Tout l’art du bénévolat se résume dans cette attitude. Yann est grand.
Il y avait belle lurette que la table n’avait été aussi garnie. Comme un hommage à l’officiant. Il nous avait concocté une petite salade, toute de fraîcheur, en entrée. De minuscules crevettes, des miettes de pamplemousse, se mêlaient, liés en une sauce délicate. Un must en cet été frémissant.

La paella était exquise. Même Dudu opina de son chef éternel. Il sait l’art de la paella et adouba son semblable, son frère. Le rosé était de rigueur. Pépé non plus n’était pas là. Sans doute pour la rime, pour marquer son être-là malgré l’absence. Yann et Pépé font vraiment l’affaire. Et tous de dépiauter les langoustines et crevettes, les moules, les infimes calamars et tranches de chorizo. Ce parfum d’Espagne avait du bon. Léo rugit sa Carmen. Et Hamilton fredonnait son Albeniz.

Le barde suppléa Yann pour le lancer d’assiettes. Seul Lolo eut la main fébrile. Il est vrai qu’il se refuse à recevoir l’obole de ses deux mains. La prise de risque a ses revers. Puis vint un trio de fromages avec sa touche anglaise. Il y avait du cheddar. Beaucoup s’étonnèrent de ce cet étrange chose recouverte d’une pâte noire. Avant que d’en apprécier la chair. L’anglois sait son fromage, n’en déplaise à Pépé qui n’était pas là. Un morbier et un camembert complétait l’offrande de la perfide Albion.

La belote se dressa. Ils étaient huit. Paul faisait ses gammes. Peu importe qui l’emporta. De toute manière le barde n’en était pas. La lutte fut âpre. Le bardibulle réussit  sa baraque. Et le Prez était sans jeu. Hamilton maîtrisait sa main.

La nuit ne nuit pas à l’inuit se disait Toto comme il regagnait la rue. Pourquoi l’inuit ? Pourquoi pas ! Sans doute les relents de nos prémices canadiennes. Hamilton sifflotait une mélodie de de Falla. Tous d’avoir une pensée pour Yann et de louer ses vertus.