26 septembre 2012

Le cuistot de la semaine, "Menu enfant"


Par Le Barde



Il crachinait sur Musard hier soir. Nous étions peu nombreux sur le pré. On se comptait sur les doigts de la main. Les cinquantenaires abondaient : Lolo, Hamilton, Gary Grant (cf.abécédaire des Archiball) Dudu, JB et moi m’aime. Je sais, je sais, JB et Dudu ils sont plus que cinquantenaire. Mais je m’en moque. Après tout un soixantenaire est un cinquantenaire qui a passé le cap de la soixantaine. On a l’arithmétique qu’on peut. Toujours est-il que les vieux étaient plus nombreux que les jeunes. Comme quoi, les vieux ils taquinent la gonfle même quand il crachine alors que les jeunes ne s’emploient que si le ciel leur sied. Je veux bien croire que le trou soit plus accueillant lorsqu’il crachine mais un trou sans préliminaires n’est pas un trou, et il n’est de bons préliminaires que sur le pré.  

Il flottait un parfum d’enfance au 1, rue de Bègles. La faute au Tarbais. Sur la table, des bouquets de sucettes. Pas des Pierrot Gourmand, ô enfance, mais des sucettes chimiques à l’excès, qui vous titillent le palais, des sucettes comme on les aime maintenant, rondes et sans chichis. Alors que la Pierrot Gourmand était plate et effilée (comme la queue des castors). Il fallait voir les larmes de Pépé lorsqu’il mit la délicate petite confiserie dans sa bouche après avoir ôté le plastique superflu. « Putain c’est loin mais c’est si bon dit-il » sous l’œil ému du bon docteur. Etonnamment, Lolo n’entama pas la chanson éponyme de Gainsbourg. A côté des bouquets de sucettes, des œufs mimosas. Comme à la cantine. De bons œufs mimosas dont les jaunes étaient répartis en fines « boules duveteuses ». Jean-Phi était aux anges et Lolo se gavait.  

Seb prolongea sa suite enfantine par de la purée, de la vraie purée, pas de la mousseline. Il traînait même des restes de pommes de terre dans la marmite. De l’authentique vous-dis-je, comme dans les écoles d’antan. Et avec la purée, pas du jambon, non, des steaks hachés, des steacks hachés de chez Pioupiou, délicat, moelleux, fondant dans la bouche. Une première. Jamais castor n’avait encore osé. Le Tarbais, il l’a fait. Enfance oblige. On eût aimé une salade pour célébrer « le vert paradis des amours enfantines ». Mais il n’y eut pas de salade. On en voudra pas au Tarbais.

L'ambiance cantine a réveillé le gosse qui sommeille en Lolo (c'est pas pour dire qu'il est enceinte, il est gros mais il n'est pas enceinte. C'est une expression). Qui ne le sait pas encore ? Lolo était la terreur des dames de cantine. Ce mardi, il fut la terreur des castors. Il a versé de l'eau sur le tabouret de celui qui se lève, il a enfoncé la main dans l'assiette de celui qui y a mis les doigts... Un vrai morpion. Mais comme il y a une justice, Lolo a fini par se perdre et a du attendre ses parents toute la soirée au comptoir. 

Le lancer d’assiettes fut chaotique. Jean-Phi, dont la cheville a été endolorie et malmenée par une de motte de terre, reçut quelques éclats d’une assiette qui ne lui était pas destinée et qui venait de ricocher sur quelques verres. Il a la poisse Jean-Phi. Rien que de petites égratignures, certes, mais il a la guigne notre Jean-Phi. Les oboles tombaient drues. Le Tarbais est plus à l’aise balle en mains. En fromage, du Kiri of course, «le fromage des gastronomes en culottes courtes ». Encore que le Tarbais il officia en culottes longues. L’enfance a ses limites. Et de petites tranches de Port Salut emmaillotées dans du plastique. Dudu eut alors cette phrase si profonde : « Je préfère un port salut à un mauvais brebis ». 

Enfin, en dessert, des pêches Melba ―du nom de la cantatrice Nelly Melba (1861-1931) ―, dressées dans une coupe en plastic sur une couche de glace et nappées de crème Chantilly (L'invention de la crème Chantilly est fréquemment attribuée – à tort et sans documentation contemporaine – à Francois Vatel, maître d'hôtel du Château de Chantilly un siècle plus tard. Un siècle après Vatel, la Baronne d'Oberkirch a loué la « crème » servie à un déjeuner au Hameau de Chantilly, mais sans l'appeler « crème Chantilly ». Cet épisode est parfois cité comme la « naissance de la crème chantilly ». Les noms « crème Chantilly », « crème de Chantilly », « crème à la Chantilly », « crème fouettée à la Chantilly », ou bien simplement « la Chantilly » apparaissent au début du XIXe siècle. La première édition (1806) du Cuisinier impérial de Viard ne mentionne ni la crème fouettée ni la crème Chantilly mais l'édition de 1820 en mentionne toutes les deux. La référence à Chantilly vient probablement de l'association du château éponyme à la bonne cuisine). On est à l’école ou on ne l’est pas ! 
Quelques castors traînèrent un peu autour du bar new look entamant la première belote de comptoir du nouveau trou. Une première ça se fête. Un petit Champagne rosé accompagna les ultimes récalcitrants. Dehors, il crachinait encore. Et Seb dansa sous la pluie.

(SMS à 7h13 ce matin : Le petit Lolo a retrouvé sa maman à l'entrée du parking.)

21 septembre 2012

Le cuistot de la semaine...

Par Le Blogueur



Ah, je ne vous l'ai pas dit, j'ai découvert les points de suspension !
Je parle pas des suspensions de ma bagnole, je parle de ces trois points qui se succèdent en tapant trois fois sur la même touche du clavier où il y a un point. Généralement, ils évitent de rentrer dans les détails et vous permettent d'imaginer la suite. Donc, pour moi, c'est moins de boulot, et pour vous, ça fait un peu d'exercice pour le cerveau… (là, les trois points vous laissent rêveurs).
Parce que mine de rien, internet rend vraiment fainéant.
D'abord il y a ceux qui reçoivent des mails et qui ne répondent pas en se disant que si c'est important, l'expéditeur renverra un autre mail de rappel, et ainsi de suite. Le mail qui a été envoyé par exemple pour avoir les coordonnées de tous pour la mise à jour du fichier des Archiball est un excellent exemple, n'est ce pas… ? (les trois points là m'évitent de faire la liste de ceux concernés parce qu'elle est longue.)
Il y a aussi ceux qui n'ont plus de mémoire et qui préfèrent muscler Google sur leur Iphone plutôt que muscler leur cerveau. « Mais si comment il s'appelle l'acteur qui a joué dans le film de machin avec l'actrice blonde là ? » Là, t'as pas besoin de chercher longtemps parce que Google est là et l'affaire est résolue. Comme les scores d'un match, même si tu l'as lu, quand on te pose la question et ben tu ressors l'appli de l'Équipe pour le retrouver. C'est pas bien ça… (cherchez pas, les points de suspension là m'évitent de réécrire ce que j'ai dit plus haut.)
Et puis il y a des études scientifiques qui prouvent qu'internet dérègle le cerveau comme l'OGM dérègle un rat. Sur scienceshumaines.com une étude démontre que « le public féminin a tendance à magnifier ses rencontres virtuelles. Ces femmes dissocient le sentiment amoureux du désir sexuel […], les hommes, par contre, sont nombreux à rechercher des aventures rapides qui, éventuellement, déboucheront sur l'amour. Car presque toujours sont dissociés pour eux le sexe et la flamme. » Hummmm, c'est grave docteur ? Oui, un peu ! Parce que dissocier le sexe de la flamme pour ceux qui ont le sexe en feu, il faut m'expliquer comment on fait… (là, les points supposent des explications en attente.)
Sans oublier qu'une autre étude précise qu'avec internet les sextoys sont rentrés dans les mœurs ! J'ai cherché dans tous les dicos, je suis formel, les mœurs ne signifient ni con ni anus. Je ne vois pas l'intérêt de fourrer des sextoys dans les mœurs… (là, les points sont censés vous donnez du temps pour comprendre la blague, sinon, laisse tomber).

Bon, allons-y. Je me sens plus léger.

Parlons peu, parlons rugby.
Voilà qui est fait.

Au trou, le monument rénové attire de plus en plus de touristes curieux, le Général était là. Le Général s'est dit qu'après un week end « journées du patrimoine », autant faire le pont jusqu'à mardi et faire une visite de plus le mardi soir. Accompagné de l'Amiral, ils ont décidé de se payer un guide local pour faire le tour, ils ont fait appel au Barde, déjà guide spirituel à ses heures. Comme le Barde a vu venir l'arnaque, parce que les vieux touristes discutent toujours les prix et ne laissent jamais de pourboire, il s'est retourné au bar picorer des cacahuètes… (là, les points c'est pour dire que les cacahuètes étaient abondantes).
Toujours est-il que ça ne débande pas, Poulet a même délaissé sa blonde pour une petite érection devant la qualité des travaux. A sa décharge (mais non madame Poulet, c'est une expression), Poulet manquait à la famille souterraine. Guitou aussi était heureux comme un gamin. Certes, le damier dessiné au plafond lui rappelle des mauvais souvenirs mais Guitou avait le sourire quand même, et pour ne pas gâcher la soirée, il a décidé de ne pas lever la tête et de garder les yeux rivés sur son assiette… (là, les points coupent court toute tentaive d'imagination, parce qu'il n'y a rien de nouveau en soi).

Au trou, si quelqu'un mérite nos applaudissements, c'est sans nul doute, notre vigneron en chef. Jean-Philippe a pris son mal en patience et s'est rendu au trou avec un héroïsme dont peu sont capable en ces temps de démission. Jean-Philippe s'était déchiré un ligament externe, tout seul comme un grand, qui lui a causé une entorse du pied à la veille des vendanges clopin-clopantes. Jean-Philippe ne s'est pas plaint, il a bu pour noyer son chagrin au bout du bar. Il s'est pas plaint mais il était plein. Le repas se faisait attendre. C'était le repas de Jérôme, qui voit venir l'hiver tranquillement, aussi bien gainé qu'un morse… (les points, c'est pour faire chier Jérôme qui doit se demander mais qu'est ce qu'il veut dire par là ?).

Justement, un coup d'œil sur votre sextoy – appelé aussi Iphone par les névrosés – vous permettra de découvrir sur Google que le morse a « un régime alimentaire diversifié se nourrissant de plus de 60 genres d'organismes marins, comprenant crevettes, crabes, divers mollusques et petits poissons. Sa source d'alimentation de prédilection reste toutefois les mollusques bivalves, en particulier coques, clams, moules et palourdes ».

Voilà le menu mes amis ! Un régime morsique…

Le régime en question a quelque chose de Dukan. Il s'agit précisément d'un régime Ducon. C'est à dire que si tu bouffes au bar et que tu ne bouges pas ton cul pour attraper une crevette ou deux, un bulot ou rien, tu as l'air con avec ton assiette vide. Parce qu'il faut imaginer la table comme un bloc de glace qui s'est détaché de la banquise sur lequel se trouve une horde de mammifères marins qui ont décidé d'éradiquer toutes les crevettes et tous les bulots servis avant que les mouettes du bar viennent en piquer. Moralité, on agrandit le bar pour rien. Tous ceux qui s'y collent attendent la deuxième criée. Mais Jérôme ne cria qu'une fois. J'ai bouffé un bulot, j'ai même gardé la coquille pour en faire un souvenir de cette espèce subitement menacé.
Le courant suivant nous apporte une paella/risotto. Ce n'est pas une critique ! Le plat avait tout l'air d'une facture maison et c'est vrai. Fait avec des crevettes, des carrés de seiches, des carrés de poissons et des moules toute en fraîcheur, le plat du jour était délicieux et justement cuit et assaisonné.
Devant son succès, Jérôme fait tressaillir les poils de sa moustache, bien drue chez les morses, et se rapprocha du bar. Il n'était pas venu pour voir si les mouettes du bar avaient bien mangé, il était venu parce que Jérôme aime bien se rapprocher du bar.
Le fromage et les tourtes flambées sous les yeux des mammifères marins sur le bloc de glace, ont vite fait oublier les ravages du lancer d'assiettes. Après tant d'assiettes cassées, Arnaud, perplexe, se retourne et me dit un truc du genre : « Il y a quelque chose dans le nouvel espace particularisé du trou qui empêche le lancer d'assiettes. Notre rapport à l'espace, rapport conçu comme dominé par la dimension du sens, change incontestablement. Non pas un sens individuel et idiosyncrasique, mais un sens culturellement déterminé, historique et géographique. En d'autres termes, à travers la perception, le niveau du sens donné à l'espace et aux choses tant dans la matière que dans l'espace immatériel, leurs structures sociales d'une part, et de l'autre, les valeurs abstraites, hiérarchisées, opposées et articulées,  donne forme à un univers mental qui est le lancer d'assiettes. »
J'ai cherché et je n'ai croisé le regard de personne…
Un grand moment de solitude…
J'ai rien dit…
Vive les points de suspension…
Je me suis senti comme une merde…
Je n'ai pas dormi de la nuit…

13 septembre 2012

Le cuistot de la semaine a un trou tout neuf

Par Le Blogueur


Ça y est. C'est fait. On est rentré.
Comme chaque rentrée, il y a les surprises qui défilent. Comme chaque rentrée, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend.
La première est une surprise sans vraiment l'être. A Musard, la lumière ne fut pas. L'heure d'été a juste permis une partie d'une demi-heure. C'est bien pour une reprise diront certains, c'est frustrant diront les autres. Les certains jouent devant, les autres jouent derrière. Ceci explique cela.
En tout cas, si quelques maillots été mouillés, c'est parce qu'il a plu.
Sous la douche, les gros et les arrières batifolent avec leurs corps halés et leurs marques du maillot. Il y en a quelques uns que la marque du maillot ne connaît pas. Les coquins.
Mais le roi des coquins est blanc comme un cachet. Si on vous dit qu'il habite le Bassin, on se demandera bien si c'est le bassin à flots de Bordeaux ou le bassin minier du Nord Pas-de-Calais. Kiki est un anti-UV indice 100.

Sans doute que l'éclairagiste de Musard savait que les Archiball avaient tout intérêt à retrouver le trou. Parce que si vous étiez sur Mars, ou si vous êtes là quand on a besoin de rien, vous n'avez peut-être pas su que le trou s'est refait une beauté cet été. Bichonné comme un monument historique, tout a été rénové dans les règles de l'art et sous les règles des architectes que connaît si bien le trou.
L'émotion était à son comble. L'excitation aussi.
Les premiers pas de la découverte avaient le tâtonnement d'une intrusion dans la grotte de Lascaux. Les yeux balayaient les murs à l'affût de toutes les retouches et les nouveautés. Il y a de quoi, le trou est méconnaissable. Devant l'émerveillement, la tour Eiffel peut débander. Les grands artistes se sont donné rendez-vous pour faire du trou la chapelle Sixtine : Zeille a plâtré, Léonard a plombé, Tomtom a vitré, Campese a climatisé et Fayou a supervisé. Sans oublié ceux qui ont déposé, débarrassé, déménagé et emménagé. Sans oublié non plus ceux qui ont inspecté et donné leur avis. Ce qui fait de tous des gens utiles. C'est bien connu, la création n'existe pas sans la critique.


L'heure du nouveau trou a sonné.
Pour l'occasion, il fallait l'approbation des sages et les sages ont jubilé.
Pour l'occasion, il fallait une Babette pour le festin et il y eut Amélie. 
Pour l'occasion, il fallait du con, du lourd, de la grande gueule et Yannick s'est dévoué.

Open bar et le fut fut. En avance sur le 22h officiel, on tue le temps à coup de demi. Un ti-ponch s'est invité au bar en zinc rutilant, il est passé comme un ange et reparti le fion en fleur. Cette bouteille de rhum était envoyée comme une pensée ou encore une manière que Coco a voulu pour être en quelques sortes avec nous, pour fêter son anniversaire.
L'éclairage neo-néon crache sur nos gueules un blanc de bar Pmu trash et Gwen s'y plaît avec son iroquois. C'est au son de la voix qu'on devine l'intensité de la lumière. Les carrés de leds plus loin réchauffent le cœur des romantiques qui se sont tassés dessous pour se chuchoter leurs histoires de vacances. Il y en a pour tous les papillons.
Au pied du bar, une barre fait sensation. Les petits pieds s'y posent douillets. Pas de barre pour le lap-dance dans les nouveaux aménagements et pourtant nombreux ceux qui s'y seraient jetés. Le président le premier pour un discours de circonstances. La quarantaine d'Archiball applaudissent de joie et pas une goutte de sueur. La clim tourne à fond et tempère les ardeurs. Les assiettes de cacahuètes sont pliées.


L'heure du premier repas de la saison a sonné.
Les uns se calent sur les nouvelles chaises, les autres sur les nouveaux tabourets. Le comptoir est accueillant et les places y sont chères. Cambot dispose son entrée : des cakes de poissons à la sauce légère faite maison. Pendant ce temps, les rôtis sont enfournés dans un four dernier cri. Mais les réglages tardent à ajuster le préchauffage. Le temps s'écoule en attendant les premières tranches,  personne ne s'énerve. Il y a un damier au plafond et de quoi passer un moment à compter les carrés.
Fayou rectifie le thermostat et les rôtis ficelés crépitent. Le service démarre avec des haricots verdoyants. Cambot sourit, la viande trouve le succès escompté. L'assemblée est heureuse et chantonne le "montre nous tes fesses" à un Hervé séduit par le chant des sirènes. Mais pas de lune à l'horizon, Cambot se retient. Une salade accompagne le fromage jusqu'aux assiettes, en prélude aux festivités d'anniversaire.


Le lancer d'assiette ne mérite aucun commentaire, Cambot est un artisan qui pourrait bosser pour Gaudi chargé de la mise en morceau des faïences avant la composition des mosaïques.
La suite promet des gâteaux de toutes sortes et un champagne de formule 1. Le vainqueur est Hervé et ne manque pas de bien secouer les bouteilles avant de servir une douche de bulles. Il n'en faut pas moins pour mettre Yannick en mode grosse connerie. Il plante un Baba au rhum dans le bec du président qui, après un moment de flottement durant lequel il s'est demandé ce qu'il pouvait bien raconter à Laurie le lendemain pour expliquer l'état de son polo, s'est mis à rire et libère l'assemblée qui se met à rire aussi.
On ne va pas gâcher une telle fête. C'est l'anniversaire de Cambot, dieu de la connerie, et ça valait bien un petit hommage.


06 septembre 2012

Pétanque Pride

Par le Barde

au pays de la fée
     une boule suffit
         à irradier  la nuit

Alors les boules claquèrent dans la nuit floiracaise. Alain et Sébastien tiraient comme des dieux, et, si par infortune, ils manquaient la cible, leurs boules ricochaient sur la caillasse en autant de bouquets d'étincelles. Putain ça joue disait admiratif la jacouille ! Et Lolo d'opiner du chef. Deux beaux pointeurs la jacouille et Lolo. Comme Titi ou Jean-Phi. Mais seuls les grands tirent comme des dieux. Alain et Sébastien sont grands.
La justice voulait qu'ils n'officient pas ensemble. Et c'est l'équipe d'Alain qui emporta la mise avec Dudu et moi m'aime. Une tradition. Il ne manquait que Walid. Au grand dam du maître des lieux, notre immortelle fée. D'ordinaire, Walid et Alain font la paire avec ma pomme (c'est un trio ou une version à deux des trois mousquetaires).
La rentrée est proche dans notre trou rénové. La boule ouvre à l'ovale, c'est bien connu. D'ailleurs pourquoi ne pas imaginer la pétanque avec des boules ovoïdes. Il n'y a qu'à demander à Eden Park ou à O But. La fée a promis qu'en 2013, il récompensera les vainqueurs avec des boules O But. Qu'elles soient ovales nom de Dieu.
Donc à Musard mardi prochain puis au trou où Cambo fera la crémaillère. Anniversaire oblige. Après, nous basculerons dans l'abécédaire. Loué soit notre fée pour cette touffe de tradition ! La saison est bel et bien commencée. La vie reprend le cours que l'on aime. Il faut aimer la vie.