09 janvier 2022

Trou fermé, pré garni

 Par Le Barde et Bardibulle



L’année ne commencera pas au fond du trou. Contrairement aux idées reçues, être au fond du trou est un plaisir, une manière d’être au monde. Un virus nous prive de ce lien que nous aimons tant. Une petite bestiole de rien du tout qui ôte les petits plaisirs de la vie. C’est comme ça. Le trou est de nouveau en quarantaine. Nous pouvons entendre au loin les râles d’un originaire qui baille aux corneilles. O râge, O désespoir O virus ennemi. N’ai-je donc tant trop de sécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je immunisé à trop me frotter le nez, Que pour voir un trou à jamais me destiner ?

Demain, car il y aura un demain, nous recouvrerons nos us familiers. Quelques semaines encore. Patience. Sur le pré attendre la balle est un véritable sacerdoce. Fayou en a fait son parti et se fait oublier à l’aile. Au bord du monde sur cet horizon du lointain (Les connaisseurs diront qu’il tient la ligne !) à l’opposé du centre où tout se joue en contre-pied. Un horizon bien lointain, c’est certain. Pourtant la relève est présente. Du coup chacun sa technique pour s’attirer la clémence divine. Le soleil brille sur le 13. Un numéro de chance qui siège sur le dos d’un Perdigue en bourre. Il est au centre de notre trésor en herbe et cherche la prise du trou auprès de son Prez. Le bureau est sur le pré. Le trio sans cuisses douloureuses et leurs passes salvatrices légendaires. Il y a des passes magiques et d’autres qui sont sautées. Dudu sur le sujet passe son tour. Il redoute les passes sautées non maitrisées.

Faute de trou, il y a le pré. Et le pré était garni. Une bonne quinzaine. Titi arriva dans sa camionnette arborant les armes de Mamie Zinzin. Un must. Flo, lui, était à vélo. Et il y avait trois petits nouveaux. L’année commence sous les meilleurs auspices.


Le toucher fut particulièrement vif. Et le jeu de passes plein de grâce. Sous l’œil de Mozart qui appréciait cette petite musique de nuit. Les petits nouveaux ont du ballon. Et c’est bien. Alex a toujours autant de Cannes, et le Prez était en verve : deux essais. Jauzion est de retour qu’on se le dise et que le cul vous pelle. Les soixantenaires exécutaient leur partition sans fausses notes. Et Flo, sur son aile, s’envolait. Deux essais. Le vice-Prez est en jambes. A chacune de ses passes, Titi nous gratifiait d’un trille.

Dix-sept d’essais ponctuèrent la page synthétique. Oui, une belle reprise.