15 novembre 2022

Tonton Toto ton ton Tonton Toto Tonton Toto ton! (Se lit sur un air de chevauchée des Walkyries)

Par le Barde et Bardibulle



Le bonheur est dans le pré. Plus précisément sur le pré. La relève tient de nouvelles règles et son Maxime de la cuisse. Il y a du monde en piste. Du jeune au moins jeune, du lourd au léger, une belle dynamique est en course. Le Tarbais a quitté sa montagne et Cédric sa Chalosse. L’infirmerie se décale du banc de touche pour se prêter à l’aile. Dur de ne pas rester à l’appel du trou. JB prend des notes à son habitude aux lueurs des nouvelles lunes. Le jeu vaut sa chandelle. Le groupe fait masse, solidaire à la limite du retournement du terrain. Le toucher à deux mains resserre les espaces et délient les langues. Heureux de revoir le jeu bien sur la longueur.

Le poulpe est aussi de retour. Il est beau notre mollusque. A vrai dire, le dur pour le poulpe n’a pas fait pas bon méninge. Il ne fallait pas grand-chose pour que notre céphalopote retrouve le chemin du pré. Une ventouse sur l’ovale, le poulpe ainsi ne lâche rien, il faut l’arroser pour que cela tienne, le mouiller fait l’accroche, un stade éclairé, une cure de sirop d’érable, un amour inavoué pour son pinson, un temps sans aléa, le rythme appuyé de crampons dans les vestiaires d’une patinoire Mc Gill. Que nenni sans dada, que voilà notre poulpe sur pattes. Il plantera son essai comme poulpe (pied) de nez à nos mauvais jeteurs de sors. Con se le dise.

Le score fut en équilibre. Bien penché d’un côté, je vous l’accorde.

C’était le tour de Tonton et Toto. Il n’y a guère qu’une petite pincée de n pour les séparer. L’on peut, cependant, donner à Toto son nouveau surnom : el Guano. Il le doit à notre périple au pays des érables. C’était le matin et il venait de quitter le snack où d’autres achevaient leur petit-déjeuner, lorsqu’il reçut sur son chef la fiente d’une mouette de passage.


Tonton était fidèle à lui-même. Il portait un teeshirt marin, rayé de bleu et de blanc. Un souvenir de la Sicile, un zest d’enfance. Il présida. Le trou avec Tonton a une autre gueule.

Ceux du pré étaient une quinzaine. En sorte que la chambrée était de taille. Certes, il manquait Pépé. On fit contre mauvaise fortune bon cœur. Il manquait aussi notre Jacouille, cloué au lit.

Une salade copieuse, de roquettes, de noix, de maïs, de tomates cerises fut servie avec sa sauce. Une salade entre été et automne. Une introduction juste.

Alors se dressa un « Tiens, voilà du boudin » dans la bouche de JB quand le plat éponyme fut déposé sur la table.

Un peu d’histoire. Le boudin noir a été inventé par un cuisinier de la Grèce antique dénommé Aphtonite. Il possède des références dans l’Odyssée. Au Moyen Âge, il était tenu pour un plat canaille. Canaille, c’est fait pour le trou.

Le boudin de Tonton et d’El Guano était mitonné aux petits oignons. Des frites l’accompagnaient. Elles n’étaient pas maison mais elles étaient bonnes. La proximité d’un KFC fit l’affaire.

Titi et el Poulpo étaient aux anges, serrés l’un contre l’autre, sous l’œil suspicieux d’Amélie. Il y avait incontestablement anguille sous roche. Alex et Peter nous rejoignirent comme nous jetions un sort aux derniers boudins.

Du gâteau chocolat en dessert. Tonton et Toto étaient dans le sombre. En hommage, peut-être, à Pierre Soulages. N’était la crème Chantilly. Seb appréciait ce geste d’enfance. Croucrou aussi.

Ils restèrent tard dans la nuit. La première de novembre. Une demi-lune trônait dans le ciel. De temps à autre, une étoile s’y agrippait. Coco taquinait la lune. JB esquissa un sourire sur sa route du retour, se remémorant ce vers de Dante : « La belle étoile qui d’aimer nous convie ».

03 novembre 2022

Le cuistot de bouffe : T'auras du lolo !

Par Le barde et Bardibulle


Lolo veillait. Sa muse, c’est Pioupiou. Enfin, pour ce qui est de la bonne chère. Pour ce qui est du délicat, sa muse, c’est Caro. Pas de Pioupiou dans la mythologie, pas de Caro. Encore que Thalie, la florissante, l’abondante en soit, peut-être, le synonyme. De Caro. Et puis, rien ne s’oppose à ce que nous ajoutions une muse.

Nous étions une bonne trentaine. Le doc était parmi nous. Il alterne entre Lille et Bordeaux. Il est désormais côté foot. Un retour aux sources. N’oublions jamais que les origines du foot et du rugby sont les mêmes. Il est en forme le doc, apaisé et serein. Et c’est bien.

Côte Pioupiou, Lolo joua son entame sur un pâté de campagne, poursuivi par du confit. Côté Caro, de délicieux petits pois avec de petits lardons, des lamelles d’oignons. Le mariage des contraires fut réussi. Et bien sûr du Sabit. Reindent et Hauchat. Rien que de très ordinaire mais de juste. L’ordinaire peut avoir de la grâce. Et de la graisse rajouterait Perdigue.

Le Prez accompagna Lolo pour le lancer d’assiettes. Il fut correct. N’était cette assiette que Lolo s’adressa à lui-même et qui se brisa sur sa place vide. Un moment d’absence. Un dédoublement imaginaire.

Il n’y eut qu’un seul fromage. Puis de la tarte aux pommes. L’une d’entre elle devait aux mains expertes de Caro. Lolo la dispensait avec amour. Là itou, de l’ordinaire baigné par la grâce.

Puis nous parlâmes longtemps autour du comptoir. Flo était en verve sous l’œil paternel du Prez. La transmission se prépare. Le Castor est démocrate. Mais il a ses souverains : les architectes. God save the Prez.

Pas de pluie au dehors. Une nuit de septembre tatillonne. Hamilton enfourcha son cycle rouge, Lolo ramena Poulet. Le barde héla une chaise à porteurs. Le pavé était mouillé. JB sifflotait Dancing un the Dark.

Le cuistot de bouffe : Gros Marco comme devant

Par le Barde et Bardibulle



Marco était de bouffe. Le trou fait dans le neuf. Du coup, ce sont les gros qui sont mis en avant. Le gros est un avant par définition qui s’ignore. Il se distingue par leur couronne de strap. Le pré comme de loin garde ses repères. Maxime et le Tarbais anime un jeu qui procrastine. La pression n’est pas loin quand le jeu se repousse à demain. Bref, il y a du monde, de l’intensité et un jeu qui se rapproche du plaqué. Les équipes en opposition trouvent équilibre à un ou deux essais prêts. Le jeu est alerte tous les ballons se jouent. Le bar est en hauteur autant mettre du costaud en cuisine. Tout était prêt à l’arrivée des joueurs. La machine à pression est en commande du coup les castors font union autour du bar. Notre cuistot chantonne du Nadau quand il se sent d’attaque. Un mélange de douceur dans un monde parfois dévastateur. Curieux que dans le dur se murmure toujours un petit air d’encantada. Le « a » dont les parpagnas ne sont pas avares se prononce « o ». Le cuistot pour sa première dans le nouveau trou complète son répertoire. « Mon dieu que j’en suis à mon aise,Quand mon Saby est auprès de moi… ». L’accueil fera l’entrée. Pourquoi se mettre à table alors que le sud nous maintient debout. Jacquouille dans la charcutaille trouve du bonheur. Du jamon del Païsse ! Du chorizo, tout est bon dans le cochon. Le pain fera un rappel en surface. Un plateau combinado des saveurs d’Espagne. Le rosé et un soupçon d’anisé arrosera le débat.

La mise à table se fera à l’écho d’un Pépé. Son « à table » est unique il sonne 22H. Pour le coup il nous fera mentir. La table est encore bien remplie. Les coureurs sont en appétit, la relève et les piliers s’apprivoisent le repère. Le plat sera somptueux et copieux. A croire que Marco est un gros qui s’ignore. Pas de demi-mesure, l’homme du pack envoie du bois. Le plat porte en nom dont la saveur en permet l’oubli. Preuve en photo en appui.



Le dessert se fera en deux temps. L’absence de fromage trouvera un réconfort dans les tapas. Un lancer à l’ancienne sans trop de fracas. Qui a dit que les gros ne savaient pas lancer. Le cuistot a tout misé sur la forme et le fond quel plaisir quand le genre se mélange. Le dessert se fera à l’emporte-pièce. Chacun son petit verre d’une mousse au chocolat, crème chantilly, framboise et sablé. La délicatesse à l’état brut. Un petit air d’encantado, car le a mérite son o.

Le bout de table s’installe en mode belote. Le nouveau trou assoit le jeu. Les gros se retrouvent à la hauteur du bar. Mondragon se prépare.