28 septembre 2009

Archiball vs Les Ruines

Par le Blogger

J'avais déjà pris des habitudes. Pour faire un billet sur le blog, il y avait toujours quelqu'un pour me dire la veille qu'il allait s'en occuper et un autre, le lendemain, pour envoyer son petit texte à l'aube. Mais pour ce match, personne au portillon ! Pour dire combien certains avaient les boules, alors que le tournoi de pétanque est déjà loin derrière.
Le Barde, en arbitre, a joué Eddy Mitchell dans A mort l'arbitre et préfère se faire oublier pendant un moment, Guigui s'est pris un gros 14 sur le dos et s'est vu dans Tenue de soirée sans connaître la terre promise, le Toulousain n'a marqué ni un essai, ni les esprits, faute d'un vieux en face et de passes au cordeau, On connaît la chanson. Notre dernière cartouche nommée Titi a préféré un Dernier Tango à Paris sans le beurre.
Cependant, nous, je dis bien nous, nous avons raté notre premier rendez-vous. Comme me l'a dit Trassard un jour où j'ai oublié d'écraser la 101e patate de ma purée le jour de mon repas : « il y a des jours avec et des jours sans patates ». Aujourd'hui, je ne sais pas quoi dire, avec ou sans patates ? J'avais déjà pas compris ce qu'il voulait dire par là.
Mardi dernier donc, la saison compétitive des Archiball a démarré avec une rencontre face aux Ruines de Gradignan. Pourtant revenus d'un magnifique 40e anniversaire et d'un été ensoleillé qui continue sur sa lancée à nous gratifier de beaux jours, les Archiball étaient attendus pour un combat, de vieux certes, mais un combat quand même.
L'arrivée des castors à musard s'est faite façon défilé de canards pour une pêche à la foire. Les Ruines étaient tous là comme si un bus les avait portés pour ce déplacement. Arrivés à l'heure, ils se seraient presque fait une partie de pétanque en attendant.
Après le pointage chez les Archis, on compte 19 pelés et un barbu (Faye). La surprise du chef est de taille, les maillots, toutes tailles confondues, shorts et chausettes, sont momifiés et cartonnés dans leurs jus depuis le tournoi des 40 ans. Une odeur de gras moisi mariné au jus de pets embaume subitement les vestiaires. On s'était dit que dans les mauls et la mêlée, on serait peinard, keutchi !
L'équipe qui démarre le match le nez bouché est ainsi faite : 1-Le Douanier, 2- Eric Léo, 3- Le fils du boucher, 4- Miguel, 5- Faye, 6- Gwen, 7- Perdigue, 8- Yannick, 9- Donatien, 10- Titi, 11- Guigui, 12- La Piballe, 13- Arnaud, 14- Le Toulousain, 15- Toto. Les remplaçants en manque d'affection sur la touche se reniflaient le cul, Stéphane, Peyo, Denisss et trois nouveaux beaux gelés.
On espérait donc un match sanglant et nous avons eu un match de glands !
Le doigt version kazatchok donne le la : « on va y aller molo, j'ai une famille à nourrir ». Pourtant le beau père était venu de si loin.

C'est sûrement facile de se lancer dans la critique alors que le plus dur pour le rédacteur de ce compte rendu était de faire les cent pas sur le bord de touche et d'appuyer à l'occasion sur un appareil photo. Pourtant le Général, anesthésiste de son état, m'a endormi avec l'ancêtre de la vidéo, les théories. Le Président zozotait à s'en péter le bridge et persiflait après ses troupes, on aurait dit un jouet panda pour moins de six mois qui a niqué son sifflet, à côté de Thomière en Gigi la Girafe.
Alors, on va pas être chien. On va travailler constructif, à la manière des grandes écoles de commerce. On trace un joli trait droit et verticale comme la ficelle d'un string pour mettre sur la fesse colonne de gauche ce qui va et sur la fesse colonne de droite ce qui ne va pas. Celle qui sera la plus longue, celle du Général étant hors compète, fera office de jugement dernier.
Ah et puis non ! Après tout il n'y pas que le sexe dans la vie. On est des hommes, rugbymen à l'occasion, et on peut bien supporter la critique. Allons donc droit au but.
La première mi-temps démarre avec un record. L'essai le plus rapide de l'histoire des Archiball. Le schéma est simple. Réception, ouverture, un 15 intercalé, ce qui nous donne un essai tout en vitesse de Thomas qui prend un magnifique intervalle entre le deuxième centre et l'ailier. Sur la touche, on s'est frisé les moustaches, fiers de nos copains.
Woaouh, une bonne première mi-temps avec un paquet d'avants lourd et actif. On met le champagne au frais !


Un fils du boucher blessé et un essai contre tout en force plus tard, plombent la soirée. Pas de remplaçants pour la première ligne, alors j'ai fermé les yeux et du coup je n'ai pas vu qui remplace qui. Je les ai juste ouverts pour un légendaire « une deux » entre Arnaud et puis Guigui et puis Arnaud qui file entre les poteaux. On surveille le champagne et j'envoie chier le Général avec ses grandes théories, le french flair est là. Je ne me doutais pas encore que c'était là les seuls essais des castors.
Pour faire chier son monde, l'arbitre décrète trois mi-temps de 20 au lieu de deux mi-temps de 30. Vous pouvez faire le calcul 100 fois, c'est plus long.
La deuxième mi-temps est un best-of de beaux en-avants des arrières, de beaux en-arrière des avants et de sorties de balle constipées, on a beau pousser rien n'en sort. A part un plaquage de Léo qui réveille le plaqué à l'heure de la marée, je ne vois rien d'autre côté sportif ! Côté Pinder, il y a eu des touches de saintes-ni-touches, la balle montrait son cul mais personne pour y mettre la main. On peut plaindre le malheureux Perdigue qui s'est vu très rarement porté, mais quand bien même : le seul ballon qui lui atterit dans les mains lui crève un œil. Il a continué à faire du Stop en touche le pouce tendu mais la balle ne s'y arrêtait jamais. Un essai d'égalisation pour les Ruines. Chez les Archiball, l'ambiance est à Dodo-l'enfant-do, dodo dormira bientôt !


La troisième mi-temps complète le bêtisier si riche, si tôt dans la saison. Même l'arbitre s'y illustre. Des plaquages à mains molles et moites donnent deux essais pour les Ruines, les Archiball sont ruinés. Ça sent le roussi de la cabane qui est tombée sur le chien et des mouches qui ont changé d'âne. Score final 4 à 2 pour eux.
La soirée qui a suivi ne sentait pas la rose. Un repas traiteur et une petite ambiance étaient au menu. Des nôtres, nous étions nombreux, des leurs, beaucoup moins. A croire que certains Ruines se sont trompé de trou, forcément ça ne pouvait pas sentir la rose.

23 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, un gendarme doit avoir de très bons pieds

Par le Barde


« La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être toujours là
Quand on ne l'attend pas"
Et bien Bourvil avait tort. Car notre gendarme à nous, il est bel et bien là où on l’attend. Pour ceux qui trônèrent au trou en ce premier mardi d’automne, Guigui a été fidèle à sa réputation de maître queux (du latin coquus : cuisine). Que l’on en juge par le menu :
Entrée : Petite salade tiède de lentilles aux manchons de canard confit désossés aux herbes
Plat principal : carré de porc caramélisé au soja, à l’ail et au romarin, accompagné de riz blanc
Fromages variés
Dessert : salade de fruits exotiques glacée au lait de coco
S’il est une poétique des mets, Guigui est l’égal d’Horace. On conviendra, dès lors, de la vanité du moindre commentaire. Sauf à ne pas se contenter de la forme et à s’attarder sur le fond. Là non plus, rien à redire. Ce fut parfait. N’était que je ne m’explique pas l’oubli des touffes de persil dans l’écriture de l’entrée. Peut-être aurait-il du ajouter quelque chose comme mâtinée de persil ? N’importe puisque le Blogger redonne au persil toute sa place en couronnant le crâne de notre divin chauve d’une touffe bienvenue. Je ne suis pas certain, cependant, que coiffé de la sorte Guigui soit fidèle à la tactique du gendarme chère à Bourvil. Pour mémoire
« La taca taca tac tac tiqu'
C'est de bien observer
Sans se fair' remarquer. »
Mais je suis un sot car le gendarme toujours est coiffé d’un képi. Et nulle équation ne stipule qu’une touffe de persil égale un képi. Quelques mots sur le dessert encore. Le lait de Coco pour tremper ces fruits que l’on dit exotiques, çà c’est une trouvaille. Et ce qu’il y avait de plus exotique, au bout du compte, ce n’était pas tant les fruits que le lait. Pour faire passer le tout, Guigi y alla de sa petite touche orientale et nous servit un kweichow Moutai de derrière les fagots. Les moues dubitatives des castors se transformèrent en autant d’hoquets qui, à la différence d’une touffe de persil, n’avaient rien d’odoriférant. Si la « taca taca tac tac tiqu' /Du gendarme,/C'est d'avoir avant tout/Les yeux en fac' des trous », c’est pas gagné avec du kweichow Moutai.
Côté carnet rose : la naissance d’Arthur, fils de Gwen Marien et de madame, né, en vrai castor, un mardi de septembre, jour de la saint Maurice dont Guigui nous rappelait en préambule de son menu qu’il est invoqué pour soulager les crampes.
Un dernier mot enfin. Le président zozote, le président zézaie. Je crus que c’était une fantaisie de sa part, un trait d’esprit lorsque Lolo m’informa de sa métamorphose. Que nenni, c’était la vérité : le président zézaie, le président zozote. Pas la peine d’aller chercher querelle au kweichow Moutai et de faire nôtre cette phrase célèbre : « le zébu en zézayant dit : z’ai bu ». D’abord parce que le président zozotait en pénétrant dans le trou et ensuite parce qu’il n’est pas un zébu. Encore que…

16 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, il n'y a que Faye qui m'aille

Par le barde


« Un libanais sur le sol de Musard
Ça n'arrivera jamais
Un libanais sur le pré de Musard
Cela n'arrivera pas.
Qu'est-ce que ça peut faire
Qu'est-ce que ça peut faire ?"
Et bien n'en déplaise à Bourvil, moi, ça me fait quelque chose. D’abord parce que c’est déjà arrivé (et cela aussi ça me fait quelque chose). Ensuite, parce que ne plus voir les longues chevauchées d'el Blogo (voir abécédaire des 40 ans) sous les sunlights du terrain annexe, c'est un peu comme une comédie musicale sans Fred Astaire. Oh ! Bien sûr, nous courûmes hier, et plus que de raison pour nos jambes qui sont à l'automne de leurs courses. Nous fîmes même mieux que nous défendre avec la béchigue qui voleta comme un oiseau de passage dans le jour finissant. Il est vrai que Jean-Bernard était là, et lorsque Jean-Bernard est là le rugby devient un art. Jean-Bernard, c'est notre Gene Kelly.
C'est à un mal de dos persistant, aussi persistant que ces intrus qui font leur la terre libanaise, que notre Salem doit d'être écarté du pré. Maudites lombaires des quarantenaires que le poids des ans rend aussi fragiles que de la soie. Pour certains, c’est, j’en conviens, leur poids tout court qui leur joue des tours.
Mais il était au trou Walou pour honorer la première de Florian. Et il ne laissa pas sa part aux chiens. Il faut dire que les moules, c'est tout ce qu'il aime Walou. Ce tendre « mollusque bivalve aux valves oblongues et renflées, d'un bleu ardoise, sans charnières » regorge d'une poésie que seuls les natifs de Beyrouth peuvent saisir. Les moules, ce n'est pas fait pour les cochons. Qui a déjà vu un groin manger des moules ?
Il était aux anges Walid lorsque vint le poulet aux olives et sa garniture de petites pommes de terre coupées en dés. Qui opposa jamais la moule aux poulets ? La moule et le poulet vont l’amble, c’est bien connu. Et Guitou aussi était aux anges. On le vit se lever, pour entonner de sa voix fluette et flûtée, de cette voix qui est un tendre murmure, un trille si délicat Quand vient la fin de l'été. Rien à voir avec le poulet aux olives ou les moules quant au choix de la bluette. Guitou, quand il est heureux, il chante voilà tout.
Le petit Faye y alla de moult gâteaux pour boucler la boucle après un lancer d’assiettes de non aloi. Il excelle dans le cake ce petit. Ce n'est pas donné à tout le monde. Mais tout le monde n'est pas Florian qui sait faire du cake pour tout le monde.
Un petit coup de chapeau aussi au père de notre petit stagiaire qui couvait sa descendance et mit la main à la pâte.
Une douce soirée d'automne en somme, comme on les aime.

11 septembre 2009

Le cuistot de la semaine : « Mattez ma Métisse » !

Par Miguel


Mardi 9 septembre
Début d’entrainement à Musard par 31 °Celsius, puis 28° ensuite, terrain très bien enherbé, sec à 20h00, glissant de rosée ensuite à 21h30. Affluence correcte et de qualité, où de nouveaux éléments ont brillé. Un record pour un 9 septembre.

Yves Matet avais toujours été une énigme discrète et sympathique pour nous les nouveaux, dont on va lever quelques mystères sur les lignes de forces qui se métissent pour guider sa vie. Car cuisiner pour les autres, c’est beaucoup dire sur soi, c’est se mettre à nu pour ses amis, et comme elle le dit l’actrice Meryl Streep dans Julie & Julia, son nouveau film aux accents culinaires : « La cuisine, c'est de l'amour ! »
On avait déjà commencé la saison dernière avec Meryl Streep en compagnie de Gwen (bientôt Papa) à San Sébastien pour le festival du film international du Pays Basque, qu’elle a remporté avec le film Mamamia. Et bien on prend la même, et on recommence encore avec Meryl Streep cette année ! Merci à Yves Matet de nous ramener de si bon souvenirs de la tournée à Mondragon de septembre 2008...
Yves est un métis basco-béarnais qui parle peu, et quand il l’ouvre, ce n’est pas pour le plaisir de faire des phrases dans le vide. Il est malin, discret, efficace, constant tout en étant surprenant, comme le montre sa cuisine, qui revient depuis 1982 (27 ans !) lors du premier entrainement de septembre. Il est plein de ressources, l’œil vif, et des objectifs à long terme bien clairs dans sa tête. Il a un peu la tête et le caractère de l’écureuil SCRAT des excellents films dont mes enfants raffolent : L’âge de glace (1, 2 et 3). Mais ce mardi soir 9 septembre, c’était plutôt l’âge de canicule, du terrain au « trou à rat ».
Yves Matet mérisse les genres et les influences, comme dans la chanson du fils de Marc Chagall, interprétée par la voie chevrotante de crooner Julien Clerc, comme quoi, il peut arriver qu’une chèvre de la chansonnette fasse des merveilles quand une bonne fée se penche sur elle.
Il vit à Marrakech, Yves, au kilomètre 13 route d’Oukfir (?), mais pas avec une marocaine, puisque Pépita est … Périgourdine ! Le Maroc c’est une seconde nature, depuis 25 ans, avec d’abord Fez (prononcez « Fessss…»), puis Rabat, et maintenant Marrakech donc. Il vit autant qu’ici, et il appréhende toujours de ne pas passer assez de temps dans l’un ou l’autre pays et de décrocher...

Matez le menu :
Huîtres du banc d’Arguin en entrée, c'est prendre des risques pur les souris du trou à rat !
Steinbeck Des souris et des hommes sur la grande crise, rejouée dans le trou à rats, Matet commence fort. Accompagnement : crépinettes métissées de saucisses Strasbourg (on avait dit métissage, non ?). Oui, ses crépinettes ressemblaient à des saucisses de Strasbourg, mais personne n’eu à s’en plaindre…
Confit landais aux tagliatelles italiennes ((M-é-t-i-s-s-a-g-e !).
Plateaux des Fromage métissage de 5 grandes régions de production (m… !).
Croustades landaise véritable, avec son armagnac (la plus vieille des liqueurs françaises) et ses pommes, 2 recettes héritée des invasions Sarazines du VIIIe siècle, inventeurs de la distillation – alcool est un mot arabe, de l’arabe كحول (al) kohol (« esprit ») – et de la patte feuilletée fine similaire au pastilla.
Encore un métissage réussi !

02 septembre 2009

La Triplette d'Archiballville

Par le Blogger et le Barde


Tous les ans, un rituel vital s'applique par bon nombre d'espèces animales, la migration, qui se produit en général à des périodes de changements de conditions climatiques. Il s'agit généralement d'un déplacement (voire un périple), souvent sur de longues distances, à caractère périodique qui implique un retour régulier dans la région de départ. Les migrateurs partent généralement après avoir fait le plein d'énergie nécessaire pour accomplir leur trajet. Cette énergie est stockée sous forme de graisse, qui sera consommée en cours de route, les animaux arrivant souvent à destination affamés et épuisés.
Tout comme les saumons, les tortues de mer, les cétacés, les bovidés africains et bien d'autres espèces ; les castors bordelais effectuent eux aussi leurs migrations annuelles. À la sortie de l'été, période où ils ont fait le plein d'énergie, ils convergent tous vers une destination qui, à force de balisage et de surveillance scientifique, est aujourd'hui identifiée et bien connue, Floirac, et plus précisément l'entrepôt de la légendaire et mythique Fée Garabos. Une fois localisée, les scientifiques se sont penchés sur les raisons d'une telle transhumance des plaines vertes des prés vers les reliefs des terrains situés derrière la planque de la Fée. Le moins que l'on puisse avouer est que le mystère s'est trouvé aussi complexe que l'étrange volonté d'un manchot empereur de couver l'œuf pondu par sa femme et laisser cette dernière partir six mois faire la nuba avec ses copines !
Comme on le sait, en sciences, on sait que l'on cherche mais on ne sait pas ce qu'on va trouver ! Pour donner la consistance à cette oisiveté des temps modernes, on a créé les subventions et les budgets qui vont avec.
Les premières notes des premiers chercheurs, sous la douteuse hypothèse d'une probable copulation, faisaient mention de jets de projectiles, ronds, tantôt en cloche et tantôt à tir tendu, dans l'espoir d'effleurer une minuscule boulette en bois lancée au tout début de l'acte. Les tentatives d'approches étaient ponctuées de retours à une source où les verres sont parfois remplis de bière, de pastis, de whisky et autres substances qui ajoutent de drôles d'effets sur la manière de lancer la boule. En attribuant alors à la boulette, la fonction d'ovule (qui lui donnera plus tard sa terminologie scientifique de cochonnet) et aux boules, la fonction de spermatozoïdes dans leurs courses folles vers l'ultime élection, les chercheurs furent stoppés dans leur hypothèse par la découverte à Marseille d'un rituel à tous points semblable qui sera identifié comme étant : la Pétanque.
De toutes leurs corroborations, une seule logique fut maintenue : la course folle des castors vers l'ultime sélection, gagner le tournoi. Le gagnant ne peut être qu'une équipe de trois joueurs – la triplette – chacun armé de deux boules. Les rares exceptions où ils ont pu déceler une concentration de 4 boules, ils ont découvert un castor sur le dos d'un autre.
Quelques années plus tard, l'espèce perpétue encore son manège post-estival et le 1er septembre 2009, une colonie d'une trentaine de castors s'est réunie le temps d'un mardi soir pour, en neuf triplettes, disputer le trophée tant convoité.
Comment rendre compte d'une partie de boules si ce n'est pas la convivialité qu'elle provoque, on sait bien que certains tirent et d'autres pointent, et de rares bi font les deux... alors que beaucoup de poqueurs font le trou. Dans l'espoir de coller un malheureux cochonnet, les boules s'y arrêtent, d'autres passent leurs chemins, d'autres se font décaniller, quand la plupart se font dérouter par les irréductibles cailloux venus rendre la pratique périlleuse.
Dans le lancer de velours (nouvelle catégorie qui remplace le lancer masturbateur), ont excellé le Barde, Coco, Franck, Yves et le Poulet.
Dans le lancer hystérico-comique, la palme revient à Arnaud, talonnés par presque tout le monde.
Dans le lancer Clint Eastwood, Lolo et Hamilton ont fait la loi.
Dans le lancer putaiiiiiiiiin-merdeeeeeeeeeeeeeeee, Dudu est indécrottable même s'il dit que c'est toujours la faute des autres.
Dans le lancer il-faut-que-j'appelle-ma-femme-pour-voir-ce-qu'elle-fait (autrefois nommé le lancer chounard en hommage à El Chouno - alias le Barde), Perdigue est pratiquement seul sur le podium.
Dans le lancer à-un-poil-de-cul, on retrouve tous les autres, Christian, Titi... sauf Miguel pour qui il est question d'instaurer le lancer roulade-de-Lormont.


Pour le résultat final, la triplette d'Éric Léo, Patrick D. et le Poulet est troisième du trounoi.
La triplette des habitués du podium, Hamilton, le Barde et Joël prend la deuxième place.
Pour la première place, la triplette de Perdigue, le Fils-Coco et le Blogger remporte deux boîtes de 5 cuisses de canard confit (des trophées très sympa à soulever)... eh oui, on est loin des week end SPA à Arcachon ! Si j'avais su...

Sur ce, un mail du Barde évoque sa vision des choses :
Et la saison reprit sous les auspices d’un cochonnet. C’était à Floirac chez la fée Garabos. Les castors, muni de deux boules, s’affrontèrent par paire de trois. A ce jeu-là, on attendait Hamilton ; le Blogger faisant fi de ces vaines supputations remporta la mise. Le Blogger, dois-je le préciser, n’était pas seul puisque chaque paire était constituée de trois membres. La paire de Walid était ainsi composée de Perdigue, de Pierre et, bien sûr, de Walid. Je sais bien qu’une paire de trois, cela fait un trio, voire un brelan mais je m’en moque. En deuxième position, on retrouva Hamilton flanqué du barde et de Joël. Ils durent à un accident de ne pas s’emparer du trophée. Et quel trophée : du confit de canard en boîte. Seule la fée Garabos pouvait avoir un tel doigté ; Garabos a la baguette fine. Tant pis pour Hamilton et les siens qu’un incroyable coup de chance de Dugert priva d’une victoire méritée. On ne refait pas le monde certes, le monde est néanmoins bien injuste. Mais la paire d’Hamilton fut fair play et accepta cette défaite cruelle. Le podium fut complété par l’équipe à Léo, un Léo méconnaissable avec la toison noire, piquetée de blanc, qui recouvrait son crâne. Une belle triplette en somme ; c’est d’ailleurs le nom que l’on donne, à la pétanque, aux paires qui vont par trois.
Le premier repas fut comme on l’aime. Il fut ponctué des cris d’amour de Kiki pour sa basquaise, inspiré qu’il était par le délicieux poulet du même nom que la fée nous avait concocté. Mais la Chine souvent revint dans ses propos. Kiki rêvait de Chine et se déclarait prêt à se contenter d’un voyage aller pour en épouser les courbes innombrables. Il chanta pour l’occasion Ma petite entreprise ne connaît pas la crise en mémoire du défunt Bashung. Chanson de circonstance s’il en est aux dires de Guillaume ! Et un riz au lait mit un terme à la soirée.
Louons, oui louons notre fée d’ouvrir les portes de nos saisons de la sorte et de les conclure au son du cor.

01 septembre 2009

La météo de ce 1er septembre

Comme vous le savez, l'ouverture de la saison 2009-2010 est célébrée ce soir par une partie de boules en plein air chez la Fée, l'occasion pour nous de jeter un coup d'œil sur la météo du jour.