16 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, il n'y a que Faye qui m'aille

Par le barde


« Un libanais sur le sol de Musard
Ça n'arrivera jamais
Un libanais sur le pré de Musard
Cela n'arrivera pas.
Qu'est-ce que ça peut faire
Qu'est-ce que ça peut faire ?"
Et bien n'en déplaise à Bourvil, moi, ça me fait quelque chose. D’abord parce que c’est déjà arrivé (et cela aussi ça me fait quelque chose). Ensuite, parce que ne plus voir les longues chevauchées d'el Blogo (voir abécédaire des 40 ans) sous les sunlights du terrain annexe, c'est un peu comme une comédie musicale sans Fred Astaire. Oh ! Bien sûr, nous courûmes hier, et plus que de raison pour nos jambes qui sont à l'automne de leurs courses. Nous fîmes même mieux que nous défendre avec la béchigue qui voleta comme un oiseau de passage dans le jour finissant. Il est vrai que Jean-Bernard était là, et lorsque Jean-Bernard est là le rugby devient un art. Jean-Bernard, c'est notre Gene Kelly.
C'est à un mal de dos persistant, aussi persistant que ces intrus qui font leur la terre libanaise, que notre Salem doit d'être écarté du pré. Maudites lombaires des quarantenaires que le poids des ans rend aussi fragiles que de la soie. Pour certains, c’est, j’en conviens, leur poids tout court qui leur joue des tours.
Mais il était au trou Walou pour honorer la première de Florian. Et il ne laissa pas sa part aux chiens. Il faut dire que les moules, c'est tout ce qu'il aime Walou. Ce tendre « mollusque bivalve aux valves oblongues et renflées, d'un bleu ardoise, sans charnières » regorge d'une poésie que seuls les natifs de Beyrouth peuvent saisir. Les moules, ce n'est pas fait pour les cochons. Qui a déjà vu un groin manger des moules ?
Il était aux anges Walid lorsque vint le poulet aux olives et sa garniture de petites pommes de terre coupées en dés. Qui opposa jamais la moule aux poulets ? La moule et le poulet vont l’amble, c’est bien connu. Et Guitou aussi était aux anges. On le vit se lever, pour entonner de sa voix fluette et flûtée, de cette voix qui est un tendre murmure, un trille si délicat Quand vient la fin de l'été. Rien à voir avec le poulet aux olives ou les moules quant au choix de la bluette. Guitou, quand il est heureux, il chante voilà tout.
Le petit Faye y alla de moult gâteaux pour boucler la boucle après un lancer d’assiettes de non aloi. Il excelle dans le cake ce petit. Ce n'est pas donné à tout le monde. Mais tout le monde n'est pas Florian qui sait faire du cake pour tout le monde.
Un petit coup de chapeau aussi au père de notre petit stagiaire qui couvait sa descendance et mit la main à la pâte.
Une douce soirée d'automne en somme, comme on les aime.

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