22 mars 2023

Le cuistot de bouffe : La Dolce vita de JP

Par Le Barde

La grève eut raison des lumières de Musard. Quand ce n’est pas l’orage, ce sont les mouvements sociaux qui ont raison du pré. Pas de toucher hélas.

C’était au tour de JP. Plus Cary Grant jamais. Le temps est une illusion. Il y avait une jolie ribambelle de jeunes et Pépé était de retour. Pas de Fayouz pour cause de maladie. Mais son prédécesseur était là. Prez un jour, Prez toujours. 


JP avait jeté son dévolu sur la botte. Nous mangeâmes italien. Il y avait du Fellini dans son repas. Son petit côté Marcello sans doute. Des aubergines gratinées en entrée avec quelques tomates. Divines. Et pour bien montré que notre l’Inde est mêlé, elles étaient accompagnées de pains arabes. 


Puis, ce furent des lasagnes en abondance. D’aucuns taquinaient le rosé quand d’autres demeuraient fidèles au rouge. 


Un peu d’histoire. Le mot italien lasagna est dérivé du grec ancien λάσανα / lásana qui signifie « trépied » de  cuisine (servant à maintenir une cocotte une au-dessus du feu de cuisson) . Ce mot fut ensuite employé par les Romains pour désigner le lasanium (récipient de cuisson, casserole, marmite, pot) (proche de laganum, crêpe ou abaisse de pâte. Les Italiens employèrent ensuite le mot à partir du xiiie siècle pour désigner le plat dans lequel les lasagnes étaient cuisinés, jusqu'à ce jour où ce mot lasagna (lasagne au pluriel) ne désigne plus que cette variété de pâte et sa recette.


Le lancer d’assiettes ne connu qu’une fausse note. C’est peu. JP à la main sûre et leste. Comme il se doigt, nous eûmes droit à du gorgonzola sous trois variantes. Le sec fut un flop lors que le coulant reçut nos faveurs. Poulet opinait du chef.  


Comme de bien entendu, tout s’acheva par un tiramisu. Nous étions repus. La botte rassasie plus que de raison. Mais avec grâce. Ce n’est pas JB qui nous contredira. Du fond du trou, nous entendions d’imperceptibles Marcello de la bouche de Pioupiou. Sa ressemblance avec Anita Ekberg n’est pas frappante. Peu importe. 


Une douce nuit de printemps nous accueillit comme nous franchissions la porte. JP retourna vers son Bassin. Heureux. Amélie cajola des poules sitôt arrivé rue Thomas et Pépé s’endormît comme un loir.

Le Cuistot de bouffe : Julien à l'abordage des rosbifs

Par le Barde


Il y avait de l’orage dans l’air. Et puis, à force de gronder, tonner, il put exprimer tout son soûl. Les quelques castors qui avaient pointé le bout de leur nez à Musard prirent le chemin du trou. Ils étaient sept comme dans Blanche-Neige.

Encore un stagiaire aux fourneaux. Un contrat d’apprentissage en quelque sorte. Pour Julien cette fois. Il ne paraissait pas le moins du monde fragilisé par la tache et s’en tira fort bien. Le trou était assez garni. JB était de retour et Guitou itou.

C’était l’anniversaire d’el Guano qui nous gratifia de quelques bouteilles de Haut-Marbuzet. L’écran se déploya pour assister à la déculottée des pousseurs de citrouilles parisiens en terre bavaroise. Jacouille était remis de son passage à vide.

Quoi de plus évident qu’un bon rôti de bœuf pour amadouer ses pairs ! Avec sa purée nature comme il se doigt. Pas de flocons, non, ô grand jamais. Mais la tradition. Cuisinier, suis la tradition aurait dit Horace s’il avait été maître queux. C’était simple et bon. Julien avait choisi le rosbif en prévision de Twickenham. Nous n’en fîmes qu’une bouffée.

N’était une assiette qui s’éparpilla assez incongrûment sur le carreau, le lancer fut parfait. Des lamelles de reblochon et de mortier que nous picorions précédèrent une tarte aux fruits où la pomme dominait.

Le ciel était bien noir au sortir de notre antre. Pas de gouttes. Nous regagnâmes nos pénates. Julien goûtait les charmes du devoir accompli et Lolo chantait un petit bout de l’Ave verum du Salzbourgeois accompagné par de petits gloussements de Poulet.

Première Victoire de l'ère Fayouze contre les Nounours


Par Le Barde

Nous recevions les Nounours par une nuit fraîche et étoilée.
Un toucher d’abord. Ainsi Dudu put taquiner la balle avant de passer au sifflet.
Et c’est Maxou qui se coltina la tache. Avec succès, avec une autorité juste et naturelle.


Titi arborait un petit bonnet bleu clair, un petit bout de ciel. Pour se distinguer peut-être des jeunes pousses qui l’entouraient. Ainsi d’Oscar. On retiendra de cette mise en bouche la percée d’Olivier qui transperça la défense adverse et courut à dam plus de cinquante mètres. Sur la touche, Perdigue cria « Vive le Médoc libre ! ».


Puis vinrent les choses sérieuses. Deux mi-temps de vingt minutes. Si la première fut plutôt Nounours, la seconde, sans conteste, fut Castor.
Il y eut un peu de casse. Les doigts de Fayou et de Christophe en furent pour leur frais. Un comble pour un Archiball. La partie fut vive. Quelques fautes de mains, à peine, de bons tampons. Le Nounours est vaillant et le castor intrépide, tenace.
Ainsi remonta-y-il son retard de deux essais pour l’emporter avec trois essais dans la besace. Les deux derniers furent un modèle du genre. Un côté fermé joué à la perfection par Cédric et le Tarbais qui mena le petit Roumégou en terre promise.


Une course folle d’Oscar pour conclure qui, à la différence de son père, boude la ligne droite pour les chemins de traverse. Le César du soir va donc à Oscar.

C’était La première réception d’après-match dans le nouveau trou. Fayou était ému. Nous étions une soixantaine. Les Escassut avaient tout mitonné. Deux anges. Comme d’habitude. Ce fut joyeux et convivial. Juste après le lancer d’assiettes du barde et de Lolo, Fayou entama son premier discours. Un sans fautes.
Et puis Coco veillait. La soirée s’étira un peu. Ces Nounours sont parfaits. Le trou se vida. Une belle première. Une belle soirée. La vie continue. Et c’est bien.