22 mars 2023

Le Cuistot de bouffe : Julien à l'abordage des rosbifs

Par le Barde


Il y avait de l’orage dans l’air. Et puis, à force de gronder, tonner, il put exprimer tout son soûl. Les quelques castors qui avaient pointé le bout de leur nez à Musard prirent le chemin du trou. Ils étaient sept comme dans Blanche-Neige.

Encore un stagiaire aux fourneaux. Un contrat d’apprentissage en quelque sorte. Pour Julien cette fois. Il ne paraissait pas le moins du monde fragilisé par la tache et s’en tira fort bien. Le trou était assez garni. JB était de retour et Guitou itou.

C’était l’anniversaire d’el Guano qui nous gratifia de quelques bouteilles de Haut-Marbuzet. L’écran se déploya pour assister à la déculottée des pousseurs de citrouilles parisiens en terre bavaroise. Jacouille était remis de son passage à vide.

Quoi de plus évident qu’un bon rôti de bœuf pour amadouer ses pairs ! Avec sa purée nature comme il se doigt. Pas de flocons, non, ô grand jamais. Mais la tradition. Cuisinier, suis la tradition aurait dit Horace s’il avait été maître queux. C’était simple et bon. Julien avait choisi le rosbif en prévision de Twickenham. Nous n’en fîmes qu’une bouffée.

N’était une assiette qui s’éparpilla assez incongrûment sur le carreau, le lancer fut parfait. Des lamelles de reblochon et de mortier que nous picorions précédèrent une tarte aux fruits où la pomme dominait.

Le ciel était bien noir au sortir de notre antre. Pas de gouttes. Nous regagnâmes nos pénates. Julien goûtait les charmes du devoir accompli et Lolo chantait un petit bout de l’Ave verum du Salzbourgeois accompagné par de petits gloussements de Poulet.

Aucun commentaire: