23 septembre 2009

Le cuistot de la semaine, un gendarme doit avoir de très bons pieds

Par le Barde


« La taca taca tac tac tiqu',
Du gendarme,
C'est d'être toujours là
Quand on ne l'attend pas"
Et bien Bourvil avait tort. Car notre gendarme à nous, il est bel et bien là où on l’attend. Pour ceux qui trônèrent au trou en ce premier mardi d’automne, Guigui a été fidèle à sa réputation de maître queux (du latin coquus : cuisine). Que l’on en juge par le menu :
Entrée : Petite salade tiède de lentilles aux manchons de canard confit désossés aux herbes
Plat principal : carré de porc caramélisé au soja, à l’ail et au romarin, accompagné de riz blanc
Fromages variés
Dessert : salade de fruits exotiques glacée au lait de coco
S’il est une poétique des mets, Guigui est l’égal d’Horace. On conviendra, dès lors, de la vanité du moindre commentaire. Sauf à ne pas se contenter de la forme et à s’attarder sur le fond. Là non plus, rien à redire. Ce fut parfait. N’était que je ne m’explique pas l’oubli des touffes de persil dans l’écriture de l’entrée. Peut-être aurait-il du ajouter quelque chose comme mâtinée de persil ? N’importe puisque le Blogger redonne au persil toute sa place en couronnant le crâne de notre divin chauve d’une touffe bienvenue. Je ne suis pas certain, cependant, que coiffé de la sorte Guigui soit fidèle à la tactique du gendarme chère à Bourvil. Pour mémoire
« La taca taca tac tac tiqu'
C'est de bien observer
Sans se fair' remarquer. »
Mais je suis un sot car le gendarme toujours est coiffé d’un képi. Et nulle équation ne stipule qu’une touffe de persil égale un képi. Quelques mots sur le dessert encore. Le lait de Coco pour tremper ces fruits que l’on dit exotiques, çà c’est une trouvaille. Et ce qu’il y avait de plus exotique, au bout du compte, ce n’était pas tant les fruits que le lait. Pour faire passer le tout, Guigi y alla de sa petite touche orientale et nous servit un kweichow Moutai de derrière les fagots. Les moues dubitatives des castors se transformèrent en autant d’hoquets qui, à la différence d’une touffe de persil, n’avaient rien d’odoriférant. Si la « taca taca tac tac tiqu' /Du gendarme,/C'est d'avoir avant tout/Les yeux en fac' des trous », c’est pas gagné avec du kweichow Moutai.
Côté carnet rose : la naissance d’Arthur, fils de Gwen Marien et de madame, né, en vrai castor, un mardi de septembre, jour de la saint Maurice dont Guigui nous rappelait en préambule de son menu qu’il est invoqué pour soulager les crampes.
Un dernier mot enfin. Le président zozote, le président zézaie. Je crus que c’était une fantaisie de sa part, un trait d’esprit lorsque Lolo m’informa de sa métamorphose. Que nenni, c’était la vérité : le président zézaie, le président zozote. Pas la peine d’aller chercher querelle au kweichow Moutai et de faire nôtre cette phrase célèbre : « le zébu en zézayant dit : z’ai bu ». D’abord parce que le président zozotait en pénétrant dans le trou et ensuite parce qu’il n’est pas un zébu. Encore que…

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