13 septembre 2012

Le cuistot de la semaine a un trou tout neuf

Par Le Blogueur


Ça y est. C'est fait. On est rentré.
Comme chaque rentrée, il y a les surprises qui défilent. Comme chaque rentrée, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend.
La première est une surprise sans vraiment l'être. A Musard, la lumière ne fut pas. L'heure d'été a juste permis une partie d'une demi-heure. C'est bien pour une reprise diront certains, c'est frustrant diront les autres. Les certains jouent devant, les autres jouent derrière. Ceci explique cela.
En tout cas, si quelques maillots été mouillés, c'est parce qu'il a plu.
Sous la douche, les gros et les arrières batifolent avec leurs corps halés et leurs marques du maillot. Il y en a quelques uns que la marque du maillot ne connaît pas. Les coquins.
Mais le roi des coquins est blanc comme un cachet. Si on vous dit qu'il habite le Bassin, on se demandera bien si c'est le bassin à flots de Bordeaux ou le bassin minier du Nord Pas-de-Calais. Kiki est un anti-UV indice 100.

Sans doute que l'éclairagiste de Musard savait que les Archiball avaient tout intérêt à retrouver le trou. Parce que si vous étiez sur Mars, ou si vous êtes là quand on a besoin de rien, vous n'avez peut-être pas su que le trou s'est refait une beauté cet été. Bichonné comme un monument historique, tout a été rénové dans les règles de l'art et sous les règles des architectes que connaît si bien le trou.
L'émotion était à son comble. L'excitation aussi.
Les premiers pas de la découverte avaient le tâtonnement d'une intrusion dans la grotte de Lascaux. Les yeux balayaient les murs à l'affût de toutes les retouches et les nouveautés. Il y a de quoi, le trou est méconnaissable. Devant l'émerveillement, la tour Eiffel peut débander. Les grands artistes se sont donné rendez-vous pour faire du trou la chapelle Sixtine : Zeille a plâtré, Léonard a plombé, Tomtom a vitré, Campese a climatisé et Fayou a supervisé. Sans oublié ceux qui ont déposé, débarrassé, déménagé et emménagé. Sans oublié non plus ceux qui ont inspecté et donné leur avis. Ce qui fait de tous des gens utiles. C'est bien connu, la création n'existe pas sans la critique.


L'heure du nouveau trou a sonné.
Pour l'occasion, il fallait l'approbation des sages et les sages ont jubilé.
Pour l'occasion, il fallait une Babette pour le festin et il y eut Amélie. 
Pour l'occasion, il fallait du con, du lourd, de la grande gueule et Yannick s'est dévoué.

Open bar et le fut fut. En avance sur le 22h officiel, on tue le temps à coup de demi. Un ti-ponch s'est invité au bar en zinc rutilant, il est passé comme un ange et reparti le fion en fleur. Cette bouteille de rhum était envoyée comme une pensée ou encore une manière que Coco a voulu pour être en quelques sortes avec nous, pour fêter son anniversaire.
L'éclairage neo-néon crache sur nos gueules un blanc de bar Pmu trash et Gwen s'y plaît avec son iroquois. C'est au son de la voix qu'on devine l'intensité de la lumière. Les carrés de leds plus loin réchauffent le cœur des romantiques qui se sont tassés dessous pour se chuchoter leurs histoires de vacances. Il y en a pour tous les papillons.
Au pied du bar, une barre fait sensation. Les petits pieds s'y posent douillets. Pas de barre pour le lap-dance dans les nouveaux aménagements et pourtant nombreux ceux qui s'y seraient jetés. Le président le premier pour un discours de circonstances. La quarantaine d'Archiball applaudissent de joie et pas une goutte de sueur. La clim tourne à fond et tempère les ardeurs. Les assiettes de cacahuètes sont pliées.


L'heure du premier repas de la saison a sonné.
Les uns se calent sur les nouvelles chaises, les autres sur les nouveaux tabourets. Le comptoir est accueillant et les places y sont chères. Cambot dispose son entrée : des cakes de poissons à la sauce légère faite maison. Pendant ce temps, les rôtis sont enfournés dans un four dernier cri. Mais les réglages tardent à ajuster le préchauffage. Le temps s'écoule en attendant les premières tranches,  personne ne s'énerve. Il y a un damier au plafond et de quoi passer un moment à compter les carrés.
Fayou rectifie le thermostat et les rôtis ficelés crépitent. Le service démarre avec des haricots verdoyants. Cambot sourit, la viande trouve le succès escompté. L'assemblée est heureuse et chantonne le "montre nous tes fesses" à un Hervé séduit par le chant des sirènes. Mais pas de lune à l'horizon, Cambot se retient. Une salade accompagne le fromage jusqu'aux assiettes, en prélude aux festivités d'anniversaire.


Le lancer d'assiette ne mérite aucun commentaire, Cambot est un artisan qui pourrait bosser pour Gaudi chargé de la mise en morceau des faïences avant la composition des mosaïques.
La suite promet des gâteaux de toutes sortes et un champagne de formule 1. Le vainqueur est Hervé et ne manque pas de bien secouer les bouteilles avant de servir une douche de bulles. Il n'en faut pas moins pour mettre Yannick en mode grosse connerie. Il plante un Baba au rhum dans le bec du président qui, après un moment de flottement durant lequel il s'est demandé ce qu'il pouvait bien raconter à Laurie le lendemain pour expliquer l'état de son polo, s'est mis à rire et libère l'assemblée qui se met à rire aussi.
On ne va pas gâcher une telle fête. C'est l'anniversaire de Cambot, dieu de la connerie, et ça valait bien un petit hommage.


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