17 mai 2022

Les Cuistots de bouffe : Alex et Paulo le couple tartare

Par Le Barde et Bardibulle


Sur le pré il fait beau et dehors il fait jour. Deux constantes qui se suffisent à elles-mêmes. L’art de la gonfle se veut pragmatique même si parfois c’est le pragmatisme qui gonfle. Le castor a ses habitudes. Il se compte pour ce mardi sur les dix doigts des demains. 10 divisé par 2 cela fera 5 de chaque côté. Simple comme le bon jour! Il y avait notre Tarbais, du Peyo, du Titi sur 3 générations au moins.
La constante fait ses va-et-vient pour réconcilier l’esthète d’une perfection à l'évasion d'un ludique. Le nombre d’or somnole. Hamilton sera sur tous les coups en défense comme dans l’attaque. Son soupir « Ah si Lourdes était là, un miracle sans la preuve en image n’est plus un miracle. Prochaine fois je prends mon appareil! ». Touche tâte gardée, tout est affaire de proportion. La contrepèterie est un jeu dont l’âme vise en soi la simple transformation dans l’essai. Tient un essai. Il y en aura plusieurs ce soir pour les amateurs de la balle. Le jeu est alerte mettant les organismes à bout de souffle. Fayou respire à l’aile et en hauteur. L’air semble plus frais au-dessus d1m80. Le jeu du soir se fera dans l’équilibre. Pour rappel la divine proportion taquine l’éphémère sur herbe et se prête dans le beau d’une nature en mouvement. En résumé, des trous, des cad-deb et des courses droites pour filer à l'en-but! Le figé qui se contemple n’est-il pas un pied de nez à la vie qui suit ses saisons. Le terrain nous rappelle que les limites sont là et que courir ça a du bon ! Le temps file en toute relativité quand on tient la gonfle d’une main. Julien en jeune en cane se propose dans cet intervalle. Le Tarbais une cuisse en moins n’en est pas moins aussi taquin. La passe compense le défaut de son accélération. Il fait moins le malin sans son scooter ! Les poumons toussent en fin de saison. A moins que cela soit le nombre. Christophe de son côté joue de la cornemuse. Jacquouille lui se baladera sur le bord du pré. Une partie de sa relève joue sans mêlée.

La douche sera chaude et nous rappelle aux souvenirs que la saison fait transpirer plus que de raisons.

Être deux en un est une philosophie de la vie. Et de la bouffe. La bouffe est un art de vivre et donc une philosophie. En cuisine comme sur le pré. Bref, Alex et Paul s’y collaient. Et, dans le sillage du barde et d’Hamilton, prenaient le parti du couple. Une suite, une dialectique fructueuse. C’était miracle que cet assemblage qui rompait les différences pour que l’un se confonde dans l’autre.

Nous étions une vingtaine. Le beau temps ranime le trou. Le vieux quatre avait fait le voyage. Encore quelques mardis dans notre antre. Profitons-en.


En entrée, un gaspacho. L’été est bel et bien là, malgré le printemps. L’été,
C’est un état d’esprit ; il peut avoir des relents andalous. Ce n’est pas Machado, dormant à Collioure, qui dira le contraire. Nos deux loustics servirent chacun des attablés témoignant d’une délicatesse de bon aloi. Le gaspacho s’était substitué à l’eau dans les carafes en verre. Quelle distinction. Si Pépé préfère les assiettes classiques, il ne fulmina pas contre les petites coupelles qui accueillaient notre breuvage d’un soir.

Vint un tartare. Le tartare est rare au trou. Et ce qui est rare est toujours bienvenu. Peut-être était-ce un hommage à l’Ukraine ? Les tartares ou tatares y séjournaient. Chaque portion sise dans une coupelle fut extraite et déposée dans nos assiettes. Pas de frites mais de la salade. Nous étions dans l’épure, le sobre. Et chacun d’accommoder son bœuf cru à sa sauce : worcestershire, ketchup, etc,.

Le lancer d’assiettes fut parfait. Nos deux petits ont la main sûre. Seul Flo leur fit faux bond. Mais l’obole ne se fracassa pas. Il y a du Prez en Flo. Coco aurait été heureux, notre cher chairman auquel nous pensons.

Un merveilleux dessert au chocolat avec sa glace à la famille achevait le repas. Oui, nos deux petits ont du talent. La semai son sera fructueuse.

La belote se mit en branle. Paul domina les débats avec Hamilton et Dudu. Le barde était toujours aussi peu en mains. Maxime assurait et le Jet rafraîchissait nos palais.

Comme JB regagnait ses pénates, lui revenait en mémoire ces vers de Machado :

« Nuit de mai
bleue et sereine.
Sur le cyprès pointu
brillait la lune pleine. »

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