09 mai 2022

Le cuistot de bouffe : Quand Yann a plus, Yann a encore !

Par Le Barde et Bardibulle

Le soleil est de retour sur Musard, les lionnes en préparation et les castors sur le bord dans l’attente sont en nombre. Quel plaisir de retrouver toutes ces queues plates en manque d’ovale. Le principe de plaisir est pourtant une simple réalité que l'on s'accorde. L’aire se prête au jeu. Et pour ce premier Mardi de Mai, il n’y aura pas de mais… un dix contre dix c'est un dix sur dix dans l'échelle du plaisir. Principe de réalité...

Le Tarbais était le premier arrivé. Comme chanterait el julio qui se décarcasse, il n’a pas changé. Il a toujours cette feinte inespérée. Il n’a pas changé, il est toujours cette ouverture en décalé qui en dit long sans faire la passe à son partenaire dévoué. Non lui non plus il n'a pas changé.
Toujours la même feinte léger
Toujours le même petit sourire
Qui en dit long sans vraiment le dire
Non lui non plus il n'a pas changé
J'avais envie de le décaler, De le garder de l'appartenir, Mon ballon adoré !
Quel bonheur de retrouver un soupçon de malice à notre centre. Lourdes n’est pas loin quand le Tarbais s’emballe. Du geste au stadoceste, il n’y qu’une feinte de pas ! Maxime aussi il n’a pas changé. Et lui non plus il n’a pas changé. Une saison réalisée aux couleurs de Lacanau et le voilà en mode percutant sur Musard. Il brillera de même dans ses prises de trous éternels et des passes à faire pâlir un harlem globetrotteur. Sa passe ne passe pas à tous les coups. Mais bon l’intention est dans la percée. Le jeu fut alerte et des deux côtés. Jean Phi aussi il n’a pas changé. La victoire appartiendra à l’équipe du Prez pour ne pas changer. Un privilège comme un autre. La victoire est innée ou ne l’est pas !

Sur le bord le poulpe et ToTo sont de la partie. Ils travaillent le cardio à défaut de physique solide. Le cœur y est et se travaille en visio. Ils prennent des notes sur les courses à maintenir. Ce fut une belle soirée pour courir. Les castors sont en nombre.

La douche, direction le trou. C’est Larroume qui est de bouffe !

Yann s’était retiré sur la pointe des pieds. Au bout de la table son couvert était dressé mais il n’était pas là. Yann, c’est un humble, un adepte de l’effacement dans la présence. Il fait son devoir quitte à ce que les fruits de sa tâche puissent se dispenser de lui. Ainsi la table était mise, les plats prêts, de l’entrée au dessert. Tout l’art du bénévolat se résume dans cette attitude. Yann est grand.
Il y avait belle lurette que la table n’avait été aussi garnie. Comme un hommage à l’officiant. Il nous avait concocté une petite salade, toute de fraîcheur, en entrée. De minuscules crevettes, des miettes de pamplemousse, se mêlaient, liés en une sauce délicate. Un must en cet été frémissant.

La paella était exquise. Même Dudu opina de son chef éternel. Il sait l’art de la paella et adouba son semblable, son frère. Le rosé était de rigueur. Pépé non plus n’était pas là. Sans doute pour la rime, pour marquer son être-là malgré l’absence. Yann et Pépé font vraiment l’affaire. Et tous de dépiauter les langoustines et crevettes, les moules, les infimes calamars et tranches de chorizo. Ce parfum d’Espagne avait du bon. Léo rugit sa Carmen. Et Hamilton fredonnait son Albeniz.

Le barde suppléa Yann pour le lancer d’assiettes. Seul Lolo eut la main fébrile. Il est vrai qu’il se refuse à recevoir l’obole de ses deux mains. La prise de risque a ses revers. Puis vint un trio de fromages avec sa touche anglaise. Il y avait du cheddar. Beaucoup s’étonnèrent de ce cet étrange chose recouverte d’une pâte noire. Avant que d’en apprécier la chair. L’anglois sait son fromage, n’en déplaise à Pépé qui n’était pas là. Un morbier et un camembert complétait l’offrande de la perfide Albion.

La belote se dressa. Ils étaient huit. Paul faisait ses gammes. Peu importe qui l’emporta. De toute manière le barde n’en était pas. La lutte fut âpre. Le bardibulle réussit  sa baraque. Et le Prez était sans jeu. Hamilton maîtrisait sa main.

La nuit ne nuit pas à l’inuit se disait Toto comme il regagnait la rue. Pourquoi l’inuit ? Pourquoi pas ! Sans doute les relents de nos prémices canadiennes. Hamilton sifflotait une mélodie de de Falla. Tous d’avoir une pensée pour Yann et de louer ses vertus.

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