Sur le pré comme de loin, nous profitâmes d’un soleil et d’un ovale radieux. Les joies de la gonfle se sont mélangées entre des cannes en herbe et des poumons en suffoquent. Courir est un art est la prise du trou son sublime. Le tapis rouge propice aux jeunes cannes se sont prêtées à de nouveaux boulevards présidentiels. Prez and son of course. Le doc retrouve ses marques, lui aussi se prête à la relève. Impressionnant de constater que l’art de l’esquive s’engramme dans la génétique. Le jeu allèle vient sûrement de là !
Des élucubrations scientifiques pour promouvoir la simple évidence. L’oxymore d’une dure simplicité quand la défense se perce, ne vaut rien face au pléonasme qui se veut d’appuyer deux fois où ça fait mal. Il n’y a pas à redire mais dans le jeu du toucher qui se voudrait à deux mains, rien ne vaut des gambètes en puissance. O vil jeunesse ! N’ai-je donc tant vécu pour t’observer maintenant de loin ! Gare au torticolis par le coup de vent en souffrance. Pour sûr, la technique compense le physique… Il parait ! Piou Piou pour sa gouverne lit le jeu. Pour se faire, rien de tel que de garder ses bernicles. La sagesse se prive d’une lecture de près pour mieux appréhender des prises d’intervalle de loin. Sa feinte est dans le lancer des monocles à droites pour partir à gauche. Sergio le fait sans lunette. Allez savoir pourquoi….
Notre pinson sera resplendissant. Le rouge sur le pré fait maintenant pilier.
Le score sera dans l’équilibre. La douche sera chaude comme de saison.
Gwen assurait. Il y a loin, parfois, du joueur au cuistot. Ce qui s’attendait à du lourd, du frontal en furent pour leur frais. Tout ne fut que mélanges. Le cuistot et le joueur sont bien un seul même être. Il ne faut pas nous rencogner dans nos pauvres certitudes. Nous sommes multiples et un à la fois.
Le gaspacho prend racine. L’Andalousie distille sa culture peu à peu. Encore que le gaspacho ne se restreigne pas aux seules frontières de cette région du sud de l’Espagne. Le Portugal a le sien. Donc, le gaspacho était de rigueur et il fut servi dans de petites coupelles blanches. Hamilton le dégusta avec componction, le petit doigt levé et la lippe accueillante. Il n’en resta pas une goutte.
Puis vint la part ouzbek de Gwen. En amoureux des Lettres persanes, il nous servit un plov. D’aucuns craignaient qu’il fit plouf. Il n’en fut rien. En vérité, et pour être précis, le plov se dit osh en ouzbek. Et peu importe. Plov fait plus slave. Et cela convient mieux à Gwen. Le plov est composé de riz sauté, de légumes, de viandes, d’épices. Une variante de la paella.
Le plov combla la tablée qui était garnie. Pas de plouf. Certains remirent le couvert. Nul doute que Coco eût apprécié ce met. Et peut-être en respira-t-il les effluves depuis la rue proche où il sommeille. Peut-être leva-t-il un doigt ? Allez savoir.
A défaut de rouge et nonobstant le rosé, la vodka était de circonstance. Gwen assume sa slavitude. Et ses relents ukrainiens. Un clin d’œil de circonstance pour nous rappeler que la Russie n’a pas le monopole de l’âme.
Le lancer d’assiettes fut d’une redoutable précision. Pas un bris sur le carrelage. Le geste de Gwen rappelait qu’il fut un passeur chiche mais un passeur quand même.
Vint une salade de fruits alternant la banane, la mangue et autres fraîcheurs. Lasooz vodka l’accompagnait à merveille. Toujours ce goût du mélange, de l’ouvert.
La belote confirma les difficultés du bardibulle et les petites mains du barde. Rien que de très banal. Le Prez, lui, était en verve. Seb itou. Et Hamilton royal.
Il ne nous restait et plus qu’à regagner la nuit. Une nuit de mai douce à souhait. La ville était déserte. N’était du côté de la Victoire. Sur son vélo électrique dense et puissant, le Prez descendit le cours de l’Yser pour regagner la rue Delpit.
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