23 octobre 2009

Le cuistot de la semaine et le lapin des Garets

Par Francky Kloz (to Hollywood) dit Grozan


Il était une fois... la cuisine du Vicomte.
Dès potron-minet, Éric des Garennes, Vicomte de son état, s'en fut, malgré les brunes automnales, à la recherche de l'oiseau bleu.
Il marcha longuement dans les forêts domaniales sans rencontrer sa fortune du jour.
A un moment donné, alors qu'il atteignait la grève, son attention fut attiré par un drôle de spectacle : imaginez un plancher flottant avançant lentement, godillé par un Hercule de poche, disert et affable, apparemment affranchi de toute bienséance.
– Hola Maraud… Veux-tu gouter mes huîtres ? J'en ai quelques paniers pour le Seigneur du coin mais cela me fait bien lourd pour aller jusqu'au château.
Quoiqu'interloqué, le Vicomte ne perdit pas son sang froid et lui répondit :
- Hola petit, marché conclu à condition que tes huîtres arrivent ouvertes.
Puis il poursuivit son chemin vers l'oiseau bleu.
Après une longue quête bredouille, il tomba sur trois douzaines de manants avinés et moqueurs :
- Voilà notre barbu de cuisiner ! Il va nous régaler…
Sans mot dire, le Vicomte ôta son chapeau, le fit tournoyer au-dessus de sa tête sept fois. Il en sortit un lapin, puis deux, puis trois sous le regard ébaudi des manants qui le suivirent jusque dans le souterrain du château.
La suite fut grandiose. Tous les huîtres et les lapins furent dévorés. Il n'en resta que des coquilles vides, quelques os et un terrain de rugby gorgé de mottes de chocolat…
Le vin de Champagne coula à flots en l'honneur d'un des manants, un quinquagénaire bien burné.
Promis, Éric des Garenne retournera à la recherhce de l'oiseau bleu !

2 commentaires:

perdigue a dit…

Que la nouvelle plume ne reparte pas au fondement de peur d'écrire de la merde.
Bienvenue à toi, ô Dr Feelgood de retour d'Hollywwod.
Et comme dirait Bebos :
QUEL TAAALENT !!!!
Bises à toi Grozan, frère Rolland et de Alain, cousin d'Yvon & Jacques.

Anonyme a dit…

Holà! Marauds, pour les huîtres, je n'y suis pour rien ; elles doivent tout à la grâce de mon ami Léo. Solidarité des Eric oblige, n'est-pas mon Croucrou !
Merci au Docteur Grozan pour son coup du lapin. L'année prochaine, j'irai à la chasse au snark en hommage à ce bon vieux Lewis (Caroll), accompagné, je l'espère, par frère Léo et sa tonsure un peu négligée ces derniers temps.
Le barde