Le Barde m'avait prévenu : parler de Lui, je ne peux pas !
Qu'est ce qui retient le Barde ? C'est tout simplement l'émotion. Le Barde est quelqu'un d'émotif, on dirait pas comme ça, mais il est aussi émotif qu'une demoiselle en robe lamée à la remise du « Hot d’Or » dans la catégorie de la Meilleure Pipe Faite En chantant La Marseillaise Dans La Position De La Gondole Vénitienne et qui fondrait en larmes en remerciant ses parents, sa tante, sa nounou et tous ceux qui ont cru en elle, surtout le metteur en scène qui l'a révélée au public.
Alors pour éviter le craquage en public, les séances de larme, et les gorges nouées qui auront du mal à finir une phrase, on a accordé au Barde une pose, des vacances, au lendemain de son lapin à la recette qui mérite tellement d'être déposée comme on dépose un Philippe-Bonnet pour une marque de bricolage (eh oui, Leroy Merlin n'a qu'à bien se tenir !).
Cependant mes amis, le Président est un sujet délicat, un sujet à ne pas prendre à la légère. Côté média, on sait combien il est difficile de traiter du sujet, surtout le jour où il nous enverra son fils pour la présidence des Archiball. Donc, pas d'impaires et que du respect. Notre Président est beau, fort et intelligent à n'en pas douter, et c'est bien ce qui fait le malheur de toute opposition et de tout jeune tapi à l'ombre de son imposante stature en attendant de Lui succéder.
Car, si son aura est inouïe, c'est l'avance sur son temps qui nous éblouit. Ses détracteurs, aveuglés par la basse plaisanterie terre-à-terre sur une gencive dépourvue des incisives du haut, oublient combien le président est au comble du chic. Puisque ce « trou » est en vogue en Afrique du Sud et la mode des années à venir le reprendra et nous fera suivre la tendance d'un trou déjà éculée.
Mais notre président a bien d'autres avances sur notre temps de communs castors. Son pincher miniature en est la preuve vivante. Rendons grâce à l'élu de notre supérieur à qui chacun de nous aimerait piquer la place et jouir d'un sex-toy des temps aussi modernes que notre Président.
Et comme un sex-toy n'arrive jamais seul, Le Barde (hier, en veste en jean's !!!) claironne à ma boîte mail et surmonte ses peurs par ce qui suit :
Il sait mettre ses petites mains dans les choses ordinaires de la vie, Il condescend à exécuter les menues besognes de tout un chacun, mais Il en fait de l'or. Il, c'est Lui et Lui n'est jamais un autre puisqu’il est l'Unique, l'Indépassable. Lui, c'est Loulou bien sûr, pas celui de la publicité Cacharel dont certains se souviennent comme on se souvient des jours anciens où nous étions heureux, mais le nôtre, le Premier des nôtres comme l'écrivait Mauriac à propos de de Gaulle, et pareils à ceux qui lui donnaient du mon Général, nous nous y allons de mon Loulou, et c'est sans doute pour cela qu'il a choisi Jimmy qui n'est pas de Poméranie certes et n'en est pas moins son toutou, son tout petit. Car il faut le voir Loulou chevauchant sa Guzzi avec Jimmy en bandoulière lors que Coco les précède dans sa smart décapotable, pareille à Jean Seberg dans A bout de souffle, oui, Il faut les voir pour éprouver enfin la grâce du visible.
Donc, l'ordinaire est d'or lorsqu'Il s'emploie à oeuvrer comme vous et moi aux taches banales du quotidien, en l'occurrence les choses de la table. Et l'or prit forme. Un pain de poisson en entrée puisque l'on ne dit pas un pain de crustacés alors que le pain en question était davantage fourni en crustacés qu’en poissons, un pain de crustacés disais-je avec sa mâche et son aïoli - dis leur bien que c'est de l'aïoli et pas de la mayonnaise m'a-t-Il demandé- dont il ne resta pas une miette et si jamais Il avait du pallier d'éventuels manques, Il aurait multiplié les pains car Il est semblable à Celui des Evangiles. Puis, Il commit un poulet au citron accompagné d’un riz parfait comme était parfait le poulet marinant dans une sauce où il faisait bon tremper le pain qu’Il avait multiplié. Et les castors saucèrent, saucèrent ; et ils firent des grands slurps, et ils firent des grands slurps après avoir bêlés comme des ânes (je sais que les ânes ne bêlent pas Perdigue), comme des marauds (je sais que les marauds ne bêlent pas Grozan), osant Le défier Lui qui, impassible, peaufinait pour ses petits les fruits de sa grâce, car Il passe outre leurs enfantillages, Lui leur Père, leur attribut perpétuel.
C’est alors que la musique prit le dessus. Après que Loulou eût lancé les assiettes avec un rien de maladresse, car Il ne peut être parfait celui qui préside à nos destinées, Lui qui sait faire montre de faiblesse, ce qui le rend encore plus grand si tant est que cela soit de l’ordre du possible, la musique prit donc le dessus et emplit le trou. A ce jeu-là Clark Gable (Jean-Pierre Campech) et frère Léo furent inimitables et des minutes durant battèrent la mesure d’une improbable samba qui déclencha des dodelinements de la tête chez certains, et notamment chez moi, j’en conviens, qui ne pouvais résister à ce rythmé effréné que calma seulement un plateau de fromage digne des Dieux. Car Il est notre Dieu, n’est-ce pas, lui qui sut conclure par un gâteau dont cet enfoiré d’Ithurbide affirma que c’était un étouffe chrétien, parole que ne pouvait prononcer qu’un impie, un païen pas même un agnostique, et qui eût blessé Coco qui avait sans nul doute mêler ses mains de déesse à l’ensemble de l’œuvre qui nous fut offerte en cette inoubliable soirée dont Gwen paracheva l’éclat en offrant à l’assemblée des fidèles un champagne aussi exceptionnel que Lui (pas Gwen Loulou) afin de célébrer la nativité non pas de Jésus, ni de Marie ni même de saint-Jean Baptiste, mais d’Arthur, son petiot, son marmouset, son graal.
Je rajouterai que pour le café, Jacky nous a privé de son imparable sensualité. Les castors s'en demerdèrent avec ce que la nature leur a donner de plus développé et ceux qui n'en avaient pas en veulent une.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire