Par Bruno Roger-Petit (mais on ne le lui a pas demandé), sauf le titre, il est fait maison (il est pas mal, non ?) et la vidéo, qui est un rappel des règles qui peut toujours servir (à Gwen et à monsieur Joubert).
Donc, c'est la faute de l'arbitre, ce Mr Joubert au nom si français. Sans doute aurait-il moins pourri la vie des joueurs de Liévremont si Louis XIV n'avait pas pourri celles de ses ancêtres, que l'on devine de chez nous, il y a quatre siècles.
Donc, c'est la faute du public. Ce vilain public néo-zélandais qui a passé sont temps à encourager l'équipe adverse, la sienne, les All Blacks. Le chauvinisme des étrangers, c'est toujours pénible.
Donc, c'est la faute de Trinh Duc, qui ne devait pas tirer la pénalité de la gagne, à une dizaine de minutes de la fin.
On s'en tiendra là. Ce sont, depuis que la finale de la Coupe du monde de rugby s'est achevée 8-7 en faveur des All Blacks contre la France, les trois raisons de la défaite les plus fréquemment citées. Nous ne voulons pas ici nous lancer dans une analyse technico-tactique pour les nuls, nous reconnaissons ne pas être suffisamment équipés pour cela (et cela nous évitera les procès en compétence des uns et des autres, en Corse et ailleurs), tel n'est pas notre but.
On a déjà cité souvent sur ce blog, une maxime célèbre d'Ernst Happel, grand entraineur de foot, cette maxime est la suivante : "Il n'y a qu'une seule vérité, celle du tableau d'affichage". Quand on y réfléchit un peu, cela vaut pour le football comme pour le rugby.
Comme tout le monde, l'auteur de ces lignes a regardé ce match. Comme tout le monde, il a compris que l'arbitre n'était pas de ceux qui s'oublient (on ne se souvient jamais des bons arbitres) ; comme tout le monde, il a bien senti que la fameuse pénalité ratée pèserait lourd à l'heure du bilan ; et comme tout le monde, il a bien noté que le public néo-zélandais soutenait la... Nouvelle-Zélande. Bien.
Mais il a aussi vu le demi de mêlée Black gaspillé neuf points faciles en s'appliquant à rater tous ses coups de pieds, et surtout, il a vu que les Français, en dépit de leur courage, de leur volonté, de leur hargne, et de leur vitalité, hormis l'action qui a amené l'essai de l'espoir de Dusautoir, les Français, donc, tout bien considéré, n'ont jamais vraiment inquiété les Blacks, se contentant de mener charges sur charges dans la zone du milieu de terrain. N'en déplaise aux uns et aux autres, le tableau d'affichage est le triste reflet de cette réalité : les Bleus n'ont pas marqué parce qu'ils ont été très rarement en position de le faire, et ceci explique cela.
Nous sommes, nous Français, les champions du monde de la contestation du tableau d'affichage. En football comme en rugby, nous ne comptons plus les finales ou grandes rencontres perdues et que nous devions gagner. Ce n'est pas pour rien que la France est le pays où l'on refait le match. De Glasgow 76 à Auckland 2011, que de légendes bâties à coups de poteaux carrés ou de Mr Joubert, toutes destinées à cacher la vérité : si nous perdons, c'est que nous ne sommes pas les plus forts. Le tableau d'affichage dit toujours la vérité. Toujours. C'est la loi du sport, la seule. La France sportive apprendra-t-elle un jour à perdre sans accuser l'arbitre ?
Donc, c'est la faute du public. Ce vilain public néo-zélandais qui a passé sont temps à encourager l'équipe adverse, la sienne, les All Blacks. Le chauvinisme des étrangers, c'est toujours pénible.
Donc, c'est la faute de Trinh Duc, qui ne devait pas tirer la pénalité de la gagne, à une dizaine de minutes de la fin.
On s'en tiendra là. Ce sont, depuis que la finale de la Coupe du monde de rugby s'est achevée 8-7 en faveur des All Blacks contre la France, les trois raisons de la défaite les plus fréquemment citées. Nous ne voulons pas ici nous lancer dans une analyse technico-tactique pour les nuls, nous reconnaissons ne pas être suffisamment équipés pour cela (et cela nous évitera les procès en compétence des uns et des autres, en Corse et ailleurs), tel n'est pas notre but.
On a déjà cité souvent sur ce blog, une maxime célèbre d'Ernst Happel, grand entraineur de foot, cette maxime est la suivante : "Il n'y a qu'une seule vérité, celle du tableau d'affichage". Quand on y réfléchit un peu, cela vaut pour le football comme pour le rugby.
Comme tout le monde, l'auteur de ces lignes a regardé ce match. Comme tout le monde, il a compris que l'arbitre n'était pas de ceux qui s'oublient (on ne se souvient jamais des bons arbitres) ; comme tout le monde, il a bien senti que la fameuse pénalité ratée pèserait lourd à l'heure du bilan ; et comme tout le monde, il a bien noté que le public néo-zélandais soutenait la... Nouvelle-Zélande. Bien.
Mais il a aussi vu le demi de mêlée Black gaspillé neuf points faciles en s'appliquant à rater tous ses coups de pieds, et surtout, il a vu que les Français, en dépit de leur courage, de leur volonté, de leur hargne, et de leur vitalité, hormis l'action qui a amené l'essai de l'espoir de Dusautoir, les Français, donc, tout bien considéré, n'ont jamais vraiment inquiété les Blacks, se contentant de mener charges sur charges dans la zone du milieu de terrain. N'en déplaise aux uns et aux autres, le tableau d'affichage est le triste reflet de cette réalité : les Bleus n'ont pas marqué parce qu'ils ont été très rarement en position de le faire, et ceci explique cela.
Nous sommes, nous Français, les champions du monde de la contestation du tableau d'affichage. En football comme en rugby, nous ne comptons plus les finales ou grandes rencontres perdues et que nous devions gagner. Ce n'est pas pour rien que la France est le pays où l'on refait le match. De Glasgow 76 à Auckland 2011, que de légendes bâties à coups de poteaux carrés ou de Mr Joubert, toutes destinées à cacher la vérité : si nous perdons, c'est que nous ne sommes pas les plus forts. Le tableau d'affichage dit toujours la vérité. Toujours. C'est la loi du sport, la seule. La France sportive apprendra-t-elle un jour à perdre sans accuser l'arbitre ?
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