16 novembre 2011

Le cuistot de la semaine, cake aussi

Par le Blogueur


Je me souviens d'un temps où le rendez-vous à Musard était à 19h30. 20h pétante, cramponnés et maillotés sur le terrain. On courrait pendant une heure et demie pour être au trou un peu avant 22h, boire une bière et manger.
Si je vous en parle, c'est parce que ce n'est plus le cas aujourd'hui ! Rassurez-vous, pas de remontrances, on ne va pas en vouloir aux sportifs du mardi que nous sommes de ne pas arriver à l'heure. La raison est très simple : on finit de travailler tard. Il ne faut pas en déduire qu'on travaille tard parce qu'on se met au boulot trop tard, non ! On travaille plus tard en se mettant au boulot même plus tôt ! Et tout ceci suivant l'adage moderne pour lequel nombreux d'entre nous ont grandement contribué à instaurer : Travailler plus pour gagner plus.
Pour la première moitié, c'est chose faite, pour la seconde moitié, on va s'assoir dessus. Mmmm, que c'est bon, ça fait juste mal un peu au début mais après c'est que du bonheur. Comment dire merci ?

Je suis arrivé le deuxième, il était 20h02. Même pour ça, je ne suis pas bon pour être le premier ! Luc était déjà là en lonesome cowboy, m'accueillant à bras ouverts comme un noyé qui s’agrippe à une bouée et me dit : « on ne va pas s'entrainer à deux quand même ? » Luc ne s'est pas inquiété longtemps, l'immortel Dudu est arrivé en chemise rose faisant ressortir, flamber, – que dis-je ? – jaillir... son magnifique et méticuleux bronzage venu tout droit d'Équateur. Une fois dans les vestiaires, les castors franchirent la porte l'un après l'autre, pour former deux belles équipes qui s'affrontèrent honorablement et héroïquement sur le terrain boueux et arrosé d'une pluie aussi fine que la marque laissée par la ficelle du maillot à Dudu.
(Je vous le concède, je m'aventure dans le passé simple sous la lourde influence du Barde mais je ne sais pas si je fais bien... En tout cas, je serai moins mystique.)

Les deux belles équipes décrites plus haut, honorables et héroïques, ont vite fait de battre des records.
1- Le nombre d'en-avants ne risque pas d'être égalé de si tôt, record battu.
2- Le nombre d'enchainements des passes qui se limitent à une passe, record battu.
3- La tentative de réception de la balle à un doigt qui fait "Poc", record battu.
4- Le nombre de fautes signalées par Alain, record battu (Il s'est juste mis en mode vibreur pour ne pas en dénoncer une à lui).
5- Zeille a fait tout l'entrainement.

Ceux qui se font trouer se plaignent de ne pas avoir des bons ballons pour attaquer. C'est bien connu : si on n'attaque pas, on ne défend pas ! C'est bien connu aussi : Si on n'attaque pas et si on ne défend pas, on se douche quand même. C'est ce qu'on a fait de mieux hier : prendre une douche !

Au trou toute ! La pression est de retour, allélulia (j'ai dit « moins mystique », j'ai pas dit « pas mystique du tout »).

Il y a des petites réformes qui en disent long. Ils sont pas fous les mecs du bar, ils allaient pas arriver comme ça jusqu'à l'assemblée générale ? Alors, malins comme des singes – bien qu'ils soient hippopotames de gabarit, mais l'hippopotame n'est pas malin –, ils ont donc fait réparer la pression.
Et devinez quoi ? C'était rien !!! ça fait six mois qu'on suce des glaçons pour rien !
Un truc débranché ! Genre petit bloc en plastique avec deux bitognos en fer qui dépassent, au pied d'un autre truc en plastique avec deux trous noirs qui ont tout l'air de pouvoir accueillir les deux bitognos qui dépassent de l'autre bloc en plastique. Une prise électrique débranchée quoi ! Trois fois rien ! C'est génial. Du temps de Yannick et Gwen, on aurait faire venir un expert en ferraille et un ingénieur béton. Alors que là, non ! C'est Fayou et Fioufiou qui ont trouvé tout seuls. Je ne sais pas vous, mais moi j'adore fréquenter des mecs qui réfléchissent. Parce que mois le truc en plastique, je l'aurai trempé dans l'eau, histoire d'inventer le court-jus.
Et comme c'était le bon jour pour régler tous les problèmes, eh ben on a aussi réglé le problème des cartes du bar. C'est aussi simple, C'est Fayou qui va les imprimer sur son imprimante quand il a appris que je les imprimais sur la mienne. « Nooooon ? », « Si ! », « Mais c'est génial ! », « Oui », « Carrément ! », « Oui », « C'est clair ! », « Oui Flo, oui ! Dix fois oui ! ». Et voilà comment on a réglé le problème des cartes, Flo Fayou lui-même va les imprimer sur son imprimante sous les yeux ébahis de Fioufiou, en espérant que l'imprimante ne soit pas débranchée... Que d'émotions !

S'il n'y a plus de saison, au trou non plus. Bien que Perdigue soit annoncé, c'est Arnaud qui était en cuisine. Allez savoir comment il a fait pour trouver des tomates en plein mois de novembre. Certains disent qu'il est allé en voiture jusqu'au Maroc, qu'il a ramené des tomates et Yannick par la même occasion. Parce que Yannick était là aussi. Pas avec les tomates, mais à côté. Avec les tomates, il y avait de la mozzarella et du basilic. On se serait cru en mai, alors Choubaka s'est mis à faire ce qui lui plaît. Il a tapé la table avec la fourchette comme un malade, « indigné » de ne plus trouver du vin rouge. « C'est un scandale, on a 70 négociants en vin et pas une goutte à table ! ». 70, il exagère. Mais il a le mérite de le dire fort, tellement fort que j'ai changé de place parce que ça me faisait mal aux oreilles. Malco me dit à voix haute que Choubaka est sourd. Choubaka lui dit que c'est vrai à cause des acouphènes. Malco lui répond qu'il croyait qu'il était architecte, parce que Malco aussi est dur de la feuille. Choubaka dit que oui il est architecte. Malco demande alors pourquoi il lui a dit qu'il était acouphène ? Un dialogue de sourds...

Après Arnaud a servi des lasagnes. Des délicieuses lasagnes. Cambot en a repris deux ou trois fois parce que Cambot avait un chagrin d'amour. C'est comme ça qu'on grossit. Quand on a un chagrin d'amour on mange beaucoup. Fayou s'en fout des chagrins d'amour, il mange beaucoup quand même. Cambot lui ne s'en fout pas des chagrins d'amour. Il avait le cœur serré parce que Zeille s'est mis à côté de Yannick, son ex. Et comme Yannick était là, Cambot s'est retrouvé tout seul. Il avait la tête des mauvais jours, il regardait Arnaud heureux avec son copain en bout de table. Je ne vous l'ai pas dit, mais Arnaud a emmené son nouveau copain. Il est très mignon. Les vieux en bout de table ont voulu qu'il se mette à côté d'Arnaud tellement ils étaient beau à voir tout les deux. Je crois même que les vieux en ont profité pour lui tripoter les seins parce qu'il riait tout le temps le copain d'Arnaud.

Et le fromage arrive avant le dessert et après le lancer d'assiettes. Je vous le dit maintenant mais j'ai l'intention de proposer à l'assemblée générale que celui qui rate son assiette soit privé de la suite du repas. Comme ça Thomas il aurait été privé deux fois plutôt qu'une, parce qu'il a raté son assiette deux fois. Et comme il est le chouchou du président, on ne lui a rien dit. « Quel président ? » me dit le Barde. « Ben Arnaud ! ». « Tu penses qu'il est président parce qu'il a fait un cake pour le dessert comme Loulou la semaine dernière ? ». Je lui ai expliqué que non, que Loulou n'est plus président et que c'est Arnaud le président maintenant. Il n'en revenait pas le Barde. Je lui ai aussi appris que Mitterrand non plus n'était plus président. Il est devenu tout chafouin ! Il est rentré chez lui en pleurant. Je regrette maintenant.

Aucun commentaire: