20 septembre 2021

Le cuistot de bouffe : Poulpe Fiction...de nouveau en salle !

Par Le Barde et Bardibulle


Une douzaine. Pas plus. Très exactement treize. Treize à la douzaine si vous voulez. Mais l’essence du toucher était là puisque Dudu était de pré. Il a renoncé à ses longues séances d’étirement. Par lassitude. Il trottine un peu et prend part au jeu. Fin d’une époque. Mais la grâce éparse de sa passe.

Le soleil se couchant plus tôt, faute de lumière, nous n’avons joué qu’une quarantaine de minutes. C’est peu, trop peu. La gonfle se faisait fantôme et flottait comme une âme en peine.

N’importe, le doc confirma ses cannes, Régis son sens de l’interception et Jean-Phi son amour des travers. Rien ne change. Perdigue file toujours droit, le tardais répète ses feintes et Christophe impose sa masse avec délicatesse. Il y a, cependant, cette pincée dacquoise avec Joël et Alex, l’un en face de l’autre, au bout d’une aile, tradition oblige. Le barde crut voir un champignon et alerta Hamilton. Le synthétique se met au vert.

Trois anniversaires à fêter au trou : Coco, Amélie et Pioupiou. Une sangria au vin blanc en guise d’accueil. L’assemblée se garnit peu à peu. Le poulpe était d’office. Et ce fut bon.


Il offrit une touche estivale avec du melon mais ses accointances pioupioutiennes le portèrent à la charcuterie. Nous eûmes droit à un méli-mélo de pâté, saucisson, jambon. Avec sa goutte de Hauchat.

Le Hauchat est du verlan pour les épicuriens en rappel. La barrique vaut d’émilion. Il se boit à chaleur ambiante. Un trou sans clim pour cela fait bien l’affaire. EasyGwen sur la question boit le sabite torse nu, la chemise sur la tête pour éponger la sueur en carafe. Le douche fut aussi froide que le trou fut moite. Il fallut un hachis d’exception pour faire descendre la température ambiante. Nous entendîmes le silence du bon. Même Pépé sur le coup se tut, il trouva dans ce plat un effet montagne et de madeleine de Proust ; à peine avalé son assiette qu’il nous amena vers les siennes en histoire. EasyGwen, rhabillé ne trempait plus qu’à moitié. L’effet patate en couche fait des émules. Coco bénéficia d’une rigole. 93 ans, cela se respecte. Pioupiou en demi-siècle souffla aussi sa bougie. Amélie en face en avait une plus grosse. Les hivers froids poussent sous les couettes et annoncent les bougies quand vient la fin de l'été. La nature est ainsi. Septembre c'est un demi-emmêlé qui s'ignore.

Le poulpo fut sublime au lancer. La casse se fit au bout du bar. Même si le sujet peut faire débat. La réception ne doit son mérite qu’au lanceur. Le poulpe à 8 bras fut magistral. De près comme en longueur, en rafale ou en précision, chaque soucoupe le souffle.

Le fromage en trio. La touche lactée en céphalopode est du cul main en bouche. Allez savoir ce qui fait tête et ce qui fait main chez le poulpe en bouffe. Le dessert en tartes. Pomme, framboise, chocolat, variété fait l’unisson ! Alex trouva le chemin du bar pour lancer la loco de Jacques pas le couille mais bien le Vabre. Toutouloutou…

Il n’y eut pas de belote de comptoir. Non pas que l’on perde nos traditions, mais la conversation l’emportait. C’est bon de commercer après la séparation. Les mots roulaient sur le comptoir à défaut de cartes ou de dés. Coco était aux anges.

Une toute petite pluie tombait. La nuit était douce et sans étoiles. Repus, nous regagnâmes nos gites. Le Poulpe souriait, fier du devoir accompli en chantonnant Flying to the moon. Tout poulpe est un crooner qui s’ignore. Mardi, c’est le Prez qui régale.

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