26 septembre 2021

Le cuistot de bouffe : Prezque Parfait !

Par Le Barde et Bardibulle


Jean Philippe est là. Son sacré il se le réserve aussi le mardi pour courir. Aller courir pour le castor n’est pas une enjambée en soi. Courir, c’est jouer à la gonfle, c’est peut être un détail pour certains mais pour nous castors ça veut dire beaucoup. La vendange pour Jean Phi se sublime du coup sur le pré et sans raisin. Un comble pour le vigneron qui se livre en dehors de ses saints. Il est parti léger, heureux de retrouver ses compères. Sur son agenda, le Mardi est bien bloqué pour vendanger les ballons en toute saison. Pourtant ses fruits sont murs dans ses vignes. Jura bien qui touchera le premier. Les prémices de vent d’ange sont dans l’air et la route dans l'innocence devient belle. Son rite est immuable c’est ce qui le distingue d'une routine impitoyable. Bienvenu à Dallas swinga. Il fait triste dans l'inconnu. Parlons à ma lune, la tête est malade. Comment ça toucher à une main c’est moins bien qu’à deux mains ? « Une main pleine et un doigt cela compte comme deux mains! ». Rétorque le grand Lolo de sa voix magistrale. Le pilote d’Oscar lui prête un fou gars magister. Tiens, et la main de Zeille par sa légèreté appuyée compte pour combien ? Au moins quatre dans le sens tactile du terme. L’effleuré d’un Dudu bien placé compte triple sur le scrabble de nos foulées. Le toucher en lui-même on s’ en branle s’exaspère Freud en tirant sa pipe. L’action est belle ou bien elle se discute. C’est une castor attitude. Toto était là aussi. Sa mobylette restera avec celle de Jean Phi au garage. Le dernier jour d’été pousse pourtant à son équilibre. L'hiver semblait être derrière et voilà qu'il est devant nous. La nuit dans l'équinoxe fera un score nul avec le jour. Pour les castors le score sera de même nul sur le pré ! Même si en face de nous, il n’y a que nous. Une absence de nous pour tout dire. Pas de pré, pas de lumière, pas de vestiaire, et très peu de castors. L’automne est là avec ses feuilles mortes, l’automne est triste sans le
pré.

La petite poignée regagna le trou où il y avait un rayon de soleil. Jérôme était parmi nous. Assis près du comptoir, il papotait, heureux de retrouver les siens. Ses yeux pétillaient.


Une belote de comptoir et Guitou d’arriver, le port droit, la chevelure vif argent, tel qu’en lui-même. D’aucuns moquèrent la coiffure de Jacouille et firent la comparaison avec celle de Guitou.

C’est le Prez qui s’y collait. A peine revenu de Touraine, il s’était mis en cuisine. Pépé veillait au grain car le haricot était pressenti. Tarbais bien sûr. Mais il lui faut des préalables. Comme l’été est encore de mise, l’entame fut en melons. Et les melons du Prez étaient sucrés à souhait.
Chaque mets avait son appellation d’origine contrôlée. Point de bouffe sans nom. Et du sommet de ses victuailles, une histoire nous contemple. Pépé sans son pain est bouche bée. Son message est passé, le plaisir part d’un tout qui se raconte. Le rôti était au nombre de trois au départ mais par un non renfort il en restera deux au four. La cuisson était chérie. A fond au départ pour saisir et feu doux pour garder la tendresse de la chair. Pioupiou prend des notes ou compte les assiettes vides. Curieux que le bon ne remplisse pas son bout. Côté haricot, le Prez avait compté juste ce qu’il faut pour combler ses hôtes, du coup il en restait aussi. Peter béret sur tête à chaque bouchée se faisait berger de Bigorre. Sa manière à lui de veiller au trou-peau.

Le lancer d’assiettes fut inégal. La faute à des mains fébriles et hésitantes. Le lancer, pourtant était majestueux. Prez oblige. Un camembert coulant à souhait, un camembert Président of course suivit.

Une belote de comptoir se dressa. Le barde et le bardibule étaient à la peine. Jacouille brillait. Lolo et Toto tiraient les marrons du feu. Les hasards de la table ne sont pas toujours justes.

La nuit était chafouine. Un vent frisquet, la pluie qui menace. Il était plus que minuit. Chacun de retourner dans ses pénates. JB sifflotait un air de Mozart avec clarinette. Et le Prez dansait.

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