13 octobre 2021

Le cuistot de bouffe : Mise au vert du haricot tarbais

 Par Le Barde et Bardibulle


Le castor pour ce premier mardi d’Octobre se prête au jeu à cep. Il coche les cases pour remplir son pré. JB est un pilote et ne sait que trop que pour un bon décollage la check-list est de rigueur. Nous pouvons identifier dans l’arrivée des rongeurs en mal de gonfle des similitudes liées aux hasards des moyens de transport modernes. Ce n’est pas le plus motorisé, le plus rapide. Nul ne peut dire entre l’automobiliste, le motard, et le piéton qui sera le premier ! L’arrivée mériterait des paris en ordre et en désordre dignes du Quinté plus qui se jouent à Vincennes. Si paris m’étaient conté ! Première mise : Pourrais-je rentrer ma voiture à Musard. Le portail par enchantement est ouvert. Magie d’un magnétisme animal, celui-ci est souterrain mais offre la possibilité de choisir sa place. « Jean Phi et Christophe sont souvent là. Plus tu t’éloignes et plus t’es proche ! en 3 contre un… » L’analyse de PiouPiou pousse a de bon pronostic. Le piéton est rêveur. Les deux garantissent la levée d’une barrière. L’éclairage est programmé. Même si de nos jours l’imprévu reste un impondérable en suspens. A quand l’appli sans impondérable. Et la lumière fut ! Le nombre check : 10, l’éclairage check : On voit le stade en synthèse, le parking check : ça papote autour des voitures en ligne. Et l’UBB kart est toujours criblée. Les vestiaires pas check : les vestiaires sont fermés. « Je touche mon Mardi dans le désordre, j’avais parié sur pas de lumière mais des vestiaires » Piou Piou proposa quelques genou-flexions tournées vers le Sud-Ouest pour faire tourner la providence. Le miracle tient dans la clé. Allo Roger, ici Castor October. Je suis sur l’embout de piste. Prêt au décollage.

Sur le pré nous retrouvâmes notre Maxime. Le jeune en pattes, et la fameuse « Nous agrandissons des 22 au 50. » Cela manquait, à quand le redoutable « on joue sur grand terrain ! ». Le pinson sur le coup en perdit l’intervalle. Rappel mathématique pour les jeunes. De l’en-but au 22 cela fait 22, et des 22 au 50 cela fait plus de 22 ! Doc est venu avec sa relève. Même course, même prise d’intervalle, même passe, la seule chose que la jeunesse devait avoir de sa mère tient dans la crinière. Le Doc côté capilliculture parie sur l’avenir. La fougue est familiale. Les cheveux au vent pour l’un, les en avants pour l’autre ! Le jeu mérite d’être appuyé sur ces deux mains.


Titi en revanche s’arrêtera à une. Les règles sont complexes. Seul le Barde limitera sa touche en alexandrin à 12 pieds. Père et fils étaient dans le même camps. Freud sur le bord trouva un jeu sans complexe et revisita son Œdipe. A ce propos, Œdipe aurait moins fait de conneries s’il avait eu une gonfle entre les mains. Bref, les cannes font la vie belle pour tâter l’aplati. Gloire au Doc. Dudu pour sa part a gardé sa chevelure et parie moins sur ses pattes pour le décalage. Il a l’œil du bougre. Celui qui te fait regretter de ne pas y avoir cru. Piou Piou a beau y croire. Mais la croyance mérite de l’inspiration pour ne pas dire des insufflations. Le Barde et Hamilton dans la grâce du jeu. Les trois quarts ont dans la course ceux que les gros ont dans leur impact un soupçon de légèreté et de finesse. Alex sur son aile travaillait la partition à la Dacquoise…

La douche avec les vestiaires ouverts. Quine et carton plein pour les paris !

Tarbais ou Toulousain, c’est tout comme. D’un mardi l’autre, la soupe de poisson est de mise. Pour quelle raison ? Mystère. Passe encore pour Toulouse. Après tout, la Méditerranée n’est pas si loin. Mais Tarbes ? Mystère. On pouvait espérer du haricot. Que nenni. Enfin, pas tout à fait.
A défaut d’être tarbais, le haricot était vert. On a le haricot qu’on peut. N’importe, il était bon. Et accompagnait à merveille le poulet. A la différence du tarlousain, Seb ne poursuivit pas sur le poisson. La volaille a des charmes qu’il ne mésestime pas. Nous eûmes droit à du poulet.

En regardant les cuisses du volatile offert à notre convoitise, Amélie versa quelques larmes. Mes pauvres cocottes dit-il. C’est un sentimental Amélie. Et de penser à ses petites qu’il couve d’un amour absolu. « Tu crois pas que tu en fais un peu trop avec tes poules ?» lui dit Pépé. Amélie ne répondit pas et mâchouillait son poulet avec dédain.

Pas de vieux quatre pour faire le coq. Il reste dans ses montagnes. Mais Guitou était là. Non pas qu’il soit coq, non, il suffit de l’entendre chanter. Guitou, c’est un rossignol. On ne déguste le rossignol que par son chant ; sa chair, c’est son sang. Pioupiou était étrangement calme. Alex évoquait les écoles de rugby landaises.

Un beau brie prolongea un lancer d’assiettes audacieux. Le coulant après le ferme. Le Tarbais a la main leste et sûre. Poulet apprécia. Il sait ce que brie veut dire. Même si les fromages de l’Ain ont sa préférence et plus précisément de Bresse. Il était assis à côté du barde et du doc. Le Rhône était en fête. Les trois font la paire.


Bis repetita. Et va pour la mousse au chocolat. Les desserts se répètent. Le bon a de la suite dans les idées. Elle était onctueuse, suave et délicate.

La belote de comptoir vit la victoire du barde. Plus de trois ans qu’il n’avait enlevé le morceau. Il était tout fier d’avoir rompu le mauvais sort. Quant à Hamilton, il subit la loi du bardibule dans le duel final.

La nuit jouait à cache-cache avec la pluie. Jean-Phi chantonnait Les vendanges de l’amour. Le Tarbais récitait son chapelet de haricots en louant le très haut, fier d’avoir rendu ses grâces. Quant à Lolo, il était grand-père. La nouvelle tomba sur nos écrans. Le petit Corentin est de ce
monde. Papy Lolo et mamie Caro sont aux anges.

Aucun commentaire: