L’une des équipes est plus jeune, plus vive peut-être, mais moins aguerrie aux combats de devant. Elle bute contre une bande de castors qui lui tient la dragée haute et mène au score à la mi-temps. Mais la raison l’emporte, et ceux de de Marcel (Dassault), celui qui donnait une petite pièce à ses concitoyens pour qu’ils glissent le bon bulletin dans l’urne, prennent l’ascendant. Et l’emportent.
C’est ainsi, et somme toute logique. N’empêche, ils tiendront jusqu’au bout les petits de Fayou. Et qu’importe le score. Même si, même si, on eût aimé que le castor l’emportât. Pioupiou, Pedro, le petit de Perdigue et celui de Pioupiou, Christophe, le Bardibulle n’y purent rien. Même Maxou, le capitaine, la figure de proue canaulaise était impuissant à renverser le cours des choses. Lors que Dudu, le short ceint d’un SBUC délicat et le maillot d’un CABBG d’époque tenait les belligérants en mains avec la complicité du barde qui s’agaçait des rouspétances des jeunes de Marcel et les avertissait, les sanctionnait. On ne badine pas avec l’esprit de la règle. Sur le bord de la touche, JB, Léo, Didier, l’Amiral, Loulou, Peyo y allaient de leur gosier pour encourager les leurs.
Et, comme d’ordinaire, la fée Jacouille avait tout préparé au trou, arborant une moustache admirablement taillée qui le démarquait une fois pour toutes de Paul Préboist pour le rapprocher de Jean Rochefort. La fête pouvait commençait.
Et ce furent des lentilles en salade parsemée de fines lamelles de champignons, puis un boudin à damner tous les saints avec sa purée de pomme de terre parfumée à la truffe. Et quel lancer d’assiettes de Maxou et du président des petits Marcel ! Puis vint un camembert surmonté d’une tranche de chèvre, puis un flan.
Le comptoir rassembla les belligérants. Le menthe-pastille et le jet adoucissaient les palais. La vie quoi, la vie de comptoir.
Ils prirent enfin le chemin du retour, repus,
heureux sous cette douce nuit de mars.
heureux sous cette douce nuit de mars.
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