27 février 2024

Le cuistot de bouffe : Prezque comme à la maison !

Par le Barde




Musard sous la neige mérite bien une douche froide. Les castors ont repris le chemin du stade tandis que d’autres plus en retraite glisse sur les sommets pyrénéens. Nous étions une petite douzaine en comptant JB réchauffé par son béret. Les piliers sont au mail. Dudu était de la partie. Julien, Olive, Maxence pour un nouveau souffle vers le printemps. Le jeu disposa les gros d’un côté et les gazelles de l’autre. Même sous la neige les principes de la gravité font loi. Le jeu s’étira entre les lignes en fonction des physiques. Le poulpe a de l’énergie à revendre au grand dam’ de la cheville de Jean Phi. Le ploc ne tient pas uniquement du nez. El guano vient faire sa lessive de printemps. Il hésite entre chausser des patins, des crampons, ou des claquettes. Bayonne a perdu du coup il chausse les crampons. Quelque soit la savate le castor est une sacrée mobylette. Le jeu en fut alerte. La victoire ne se décida que dans l’ultime. Il en est ainsi quand les gros se prennent pour des gazelles et les gazelles pour des gros.

La douche comme on les aime, glacée et de saison.
Direction le trou, c’est le Prezz et Tonton qui régalent !

Un jour de neige, le Prez avait choisi un jour de neige pour entamer l’année. Et il avait son bonhomme de neige pour l’accompagner dans ses offrandes.Tonton en personne fit office d’alter et go. 

Ainsi était-ce Noël après l’heure au trou, et c’était bon. Nous étions une trentaine. Le Prez avait disposé le petit Rémi dans sa hotte. Il nous gratifia de sa première cuvée pleine de promesses, sous l’œil avisé de Jean-Phi. Sur l’étiquette, un nom qui nous va bien : Domaine du grand jour.


Rien de tel qu’une bonne soupe de famille pour affronter le froid de janvier. Las, Pépé n’était pas là pour porter à ses lèvres le doux breuvage. Un hommage en quelque sorte. Pas de Dudu non plus, hélas.

Le service s’organisa en deux temps. La table est bien remplie. La bête fut en sauce avec des légumes de saisons. Le vieux 4 ne put se défaire de ses patatas tambien. Et elles font tant de bien. Guitou est De la mijote sera notre délice. Dehors il fait froid et dedans il fait chaud.
 
Le lancer fut net et sans bavures. Enfin presque. Quelques éclats jonchaient le sol. La faute à des mains inattentives. Lolo, lui, assura. La retraite lui va comme un gant. Le fromage fut une formalité. C’est à cet instant-là que Guitou poussa la chansonnette pour nous rappeler que l’été est la saison des amours mortes. L’assemblée buvait chacune des paroles.


Le Poulpe et Titi échangeaient des regards énamourés. Cela va de soi, des galettes des rois conclurent nos agapes. Frangipanes et briochées.

Le Prez ne divise pas, il rassemble. Et, cela va de soi, JB eut la fève. La tradition a du bon ; elle permet de reconnaître nos seigneurs. Nous restâmes longtemps accoudés au comptoir. Flo régnait. Quelle ligne! Nos petits frétillaient autour d’un verre de menthe-pastille. Exit le jet. Ça et là, on papotait. Poulet en tête. Et Corsenac itou.

La neige n’était plus de rigueur lorsque nous sortîmes. Les Capus étaient déserts. Il faisait frisquet. Hamilton et le barde enfourchèrent leur cycle sous une bruine infime. Et comme dans un film de Méliès, la lune nous adressa un tendre clin d’œil.

Aucun commentaire: