Par Bardatruc
Un froid à ne pas mettre Serge dehors.
À peine rentré dans le vestiaire avec sa tenue de Bruno Lochet : Kway, Short, chaussettes de sport et pompe de ville en cuir, qu’il râlait déjà contre le froid.
Pourtant natif d’un endroit où l’homme cohabitait il n’y a pas si longtemps avec l’ours, Serge n’est définitivement pas un amoureux du froid. À l'instar d’une héroïne qu’il déteste pourtant, il nous chantât après 20 minutes de jeux : « Libérée, Délivrée , C'est décidé, je m'en vais » . Son héroïne à lui c’est Judy Garland dans « La parade du printemps ». Ce n’est pas parce que Le Barde n’est pas là que le quota culturel doit être bafoué, nom d’une pipe.
Bref, Serge, le cœur glacé, s’en alla sans dire mot, remplacé par un Dudu dont le nouvel emploi du temps de retraité le pousse à arriver en retard à l’entraînement. Peut-on lui en vouloir au regard des nombreuses absences : 5-1 Serge contre 4, c’est maigre !
9 Castors donc pour qui le rugby représente réellement quelque chose : un équilibre intellectuel et physique, un way of life, un ying et un yang et surtout des valeurs hein. Mais où étaient donc passés les autres, ceux qui galvaudent, ceux qui ne viennent qu’aux beaux jours pour frimer en société. Ceux qui lors d’une conversation mondaine ou une pétasse peroxydée avoue être totalement « addict » au club de gym sans avouer que c’est plutôt à la queue du personnal coach et qu’un quinqua ayant réussi dans la vie confie avec fausse modestie que lui c’est le golf qui lui donne des érections. Et attention faut pas croire, c’est un vrai sport le golf ! Alors notre rugbyman faussaire marque un temps et annonce fièrement : Eh bah moi je fais du rugby, je connais Bernard Laporte !
Le coup est souvent gagnant, le golfeur repartant immédiatement vers le buffet en regrettant sa remarque sur le soit-disant vrai sport et la blonde de se rapprocher de l’homme sauvage capable d’arracher un membre alors une culotte…
Fin de la digression sociologique en espérant que nos golfeurs Archiballs aient autant d’humour que de candeur, ce qui est probable lorsque l’on joue à un jeu à peine plus élaboré que le croquet...
Bref, d’un côté, Régis, Le doc, Dudu (remplace Serge à la 20 ième min) et un revenant Pascal. La bise fraîche l’obligea à chausser exceptionnellement des baskets…De l’autre, Zeille, Coach Benoit, Peter et Pinch’. La partie fut agréable et d’une qualité correcte.
Le fait de match reste sans doute cette chistera croisée, en cloche et à une main de … Zeille ! Ô temps ! suspends ton vol comme dirait Lamartine, les adversaires se contentèrent de regarder la balle en l’air alors qu’un coéquipier l’attrapa pour filer entre les poteaux.
Au trou, une dramatique vision nous attendait. Le genou gauche de notre Prez était mobilisé dans une attelle. Connaissant son goût pour les sports d’hiver, un petit groupe lui demanda s’il s’était blessé en sautant une barre rocheuse ou en sortant ivre du bar d’altitude. Sa réponse fût ambiguë : j’ai sauté d’un bar rocheux. La vie est parfois cruelle d’autant plus lorsque l’on pense que cela aurait pu arriver à François Trinh-Duc juste avant Pays de Galle – France ce qui nous aurait éviter cette défaite aigre-douce somme toute normale étant données les origines du garçon.
Le repas fut excellent même si pour l’entrée, des enfoirés avaient bouffé tous les cornichons des rillettes et ça c’est pas rugby. Le plat principal fut parfaitement épicé et nous fit profiter des saveurs de la Réunion, île ou les filles ont, dit-on, le pistil au goût de vanille...Le lancer d’assiette fut net et sans bavure.
En fromage de la tomme de Grand Thom et en dessert une mousse au chocolat à se damner.
A la belote, les secondes lignes brillèrent plus ou moins. Si le Grand Thom sortit le premier, le Vieux 4 termina dernier.
La soirée touchait à sa fin, Pioupiou terminait ses comptes tel Louis de Funès dans « La folie des grandeurs » afin qu'il ne manque ne serait-ce qu'une pièce. Sans le Barde, la nuit ne pouvait être douce, nous attendrons donc son retour et le printemps.
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