Par Perdigue
1560 : C’est le nombre de repas qui ont été servis depuis le 1er repas d’essai en 1968. Mais le gros des hostilités n’a vraiment commencé qu'en 69 au trou à rat, une fois que les bananes furent mûres, que Fredo eut retrouvé les clés et Pèpe la serpillère.
Ah ! 40 ans, le bel âge.
Queue de Castor baguenaudèrent sur les prés fleuris de l’Ovalie ?
Combien musardèrent jusqu’à l’ivresse fraternelle ?
Combien de coups de gueule et combien d’embrassades ?
Combien d’en-avants et combien de gestes, qui, d’un allant pur, emmenèrent les plus glorieux d’entre nous derrière cette ligne magique où l’herbe est si grâce ?
Cette saison, Don Matet a ouvert le bal du trou (lalaïtou) en nous tirant des larmes légèrement houblonnées.
Les Castors Juniors en ont eu le calbute tout poisseux et les Vieux Castors en bout de table se sont laissé flatter le flan en opinant du chef.
En parlant de Chef, le Panda s’approcha de sa démarche alerte et si caractéristique : l’homme qui sait parler aux hommes, le mec au courant et dans son jus : LE PRÉSIDENT.
La moitié de l’assemblée est au bord de l’apoplexie. (de Apot : va chier et de plexie : glass, verre donc Bar)
Loulou sait être tendre parfois :
« Bon, heu c’est simple les gars. On est trois et demi à chaque match, et si on se sort pas les doigts du trou du cul, on est mal barrés pour les 40 ans, on n’arrivera même pas à jouer à 7.
Voilà ! Bougez-vous l’oignon et trouvez des gonzes qui sachent jouer au rugby ! »
Putain, on aurait dit des carpes de bassin en train d’attendre la bouffe.
Le vacarme assourdissant du silence est l’arme secrète de notre Kung-fu Panda.
Mais l’arme secrète du Cuñado ce sont les huitres, avec ou sans accent circonflexe.
Faisons fi du chapeau chinois, les J.O. sont finis.
Mais que seraient ces doux bivalves qui vous regardent de leurs yeux verts énamourés, sans un torpilleur tirant des salves de chipolatas.
Les derniers apoplexiés s’en revenez du bar avec une mine beaucoup plus radieuse – se disant que lorsqu’ils ne seraient plus qu’une poignée, ils s’emmerderaient ferme avec la veuve – lorsqu’une énorme gardale de confit de poule les remis sur pied immédiatement (les apoplexiés, pas les poules).
Je ne peux pas vous dire s’il y avait du pain, mais une montagne de tagliatelles à la bolognaise est venue accompagner le tendre gallinacé, remplaçant allègrement le corps du Christ.
Le fromage s’en vint sur une chanson de mon village et le gâteau basque se posa sur un lancé d’assiette dont le petit blond Coutemiche eut été fier.
Vous l’aurait tous compris, sans joueur, pas de rugby et sans rugby plus d’histoire de trou.
Ne mettons pas les quarante ans en quarantaine.
Que nos anciens amènent du sang neuf et que la force vive se targue se pouvoir toucher la gonfle avec ses dit anciens, pour les faire briller une fois de plus, de ce lustre qu’ils n’ont jamais perdu a nos yeux.
A vot’ bon cœur.