16 juillet 2013

Les quartiers d'été

Par Le Barde


Nous avons pris nos quartiers d'été. Il y a trois quartiers : le quartier pala, le quartier pétanque et le quartier golf. Les trois quartiers ont pour point commun de reposer sur des rondeurs : boules, cochonnet, balle. Exit l'ovale. Mais c'est pour mieux le retrouver à la rentrée. Où ? Nous l'ignorons encore. Exit Musard ! Il faut partir en quête d'un autre pré. Nous vous tiendrons au courant.

J'ai pris le parti des boules et du cochonnet. Avec Titi, Dudu et Hamilton. Où ? Sur le boulodrome des Quinconces. Quand le haut du pavé taquine les plaisirs du bon peuple, le monde est moins retors qu'il n'y paraît. Encore que nous ne soyons guère, ou si peu, l'incarnation du peuple. Mais je veux parler du peuple universel, celui qui ne se réduit pas à l'univers de Dickens ou de Louis Guilloux.

La paire que nous formâmes avec Titi fut à deux doigts de renverser l'ordre établi. Dudu et Hamilton tremblaient. Nous allions prendre la Bastille. Alain bredouillait ses tirs, Titi éffleurait le sublime en lançant sa boule vers un ciel vierge de nuages.  Las, nous échouâmes pour quelques centimètres, ces quelques centimètres qui renversent des montagnes. Ce n'est que partie remise. Dès mardi prochain, nous remettrons notre ouvrage, sous les tilleuls des Quinconces. Walid et d'autres pointeront, peut-être, le bout de leur nez ?

A la pala, le grand Tom fit ses apprentissages sous l'oeil attentif de Kiki qui a de plus en plus des allures de Léo Ferré. Le temps ne s'en va pas avec Kiki, ni les souvenirs. Il y avait aussi Pascal, Seb, Arnaud et consorts.

C'est sur la place Notre Dame que nous dînâmes, près de l'église chère à François Mauriac, en face de la chambre des notaires, cette engeance décriée par Richepin que Brassens sut divinement mettre en chanson. Ce n'est pas Perdigue qui me contredira. Perdigue qui nous retrouva avec sa douce. Nous bûmes beaucoup. Pascal nous conta le roman du rosée et Kiki redevenait le séducteur impénitent qu'il n'a jamais cessé d'être. Dans les mains de Kiki, le temps est une babiole.

C'est l'été, le bel été. La vie continue. Et c'est bien. Rendez-vous mardi soir pour les amoureux des rondeurs. Petites ou grandes.

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