20 décembre 2018

Castors vs Dassault : 3 - 0 Le rafale a du plomb dans l’aile, les castors retrouvent les siennes!!!

Par Le Barde et Bardibulle



Petit a petit, ils arrivèrent, l’un après l’autre. Il pleuviotait. Ou, si vous préférez, il pleuvassait. D’aucuns avaient rompu avec leur engagement initial. Nous fûmes cependant assez pour affronter Dassault. 18 au total. Et deux arbitres de champ : Dudu et le Barde.

La pelouse restait synthétique et imperturbable face à la rigueur hivernale. La boue ou la gadoue ne sont plus faites pour le rugby moderne. « Alleluia » pour la propreté du jeu et « Amen » pour les articulations. Désormais l’art de l’amorti en synthèse ne fera plus de tâches ! Le coût ne se fait plus dans la lessive mais laisse bien des traces sur notre vernis. Le doc auteur à ses heures de deux essais ne sait que trop le lien entre le masochisme gardien de vie qui prête à certaines douleurs le sentiment irrépressible du vivant et le cuir qui s’aplatit sur une pelouse sans fioritures ni dentelles. Le psy sur le sujet n’y voit que divan ! L’hygiène sportive se doit d’être irréprochable. Impossible de savoir qui ne mouille pas son maillot, il pleut! Les marques de la gagne se mesurent seulement en manque de peau. Le comble… L’enveloppe est charnelle. Un miroir bien vivant qui s’égratigne lorsque le chagrin inonde les simplicités du mouvement. La vie c’est là où ça bouge ! Don sur le sujet tamponne son support. Gwen s’excuse et Poussou ne sera pas là !

L’équipe des queues plates, menée par le bardibule, avait fière allure. Elle tint ses promesses. L’équilibre générationnel était de rigueur. Même si un incontestable vent de jeunesse nimbait la bande à Régis, tout de 9 vêtu.

Après une minute de silence en hommage à Nicolas Chauvin et Jacques Verdier, nous commençâmes par un toucher avec Maxou au sifflet. Avec deux essais dans leur musette, les castors l’emportèrent. Leurs opposants manquaient d’expérience. La suite allait le confirmait.

La suite commença par un double coup de sifflet qui n’en fit qu’un. Sur le bord de la touche, l’amiral, JB, le vieux quatre et Alain nous supportaient. Qu’il est bon d’être entouré de la sorte.

Quel match ! Face à la fougue désordonnée de leurs adversaires, les castors opposèrent une défense de fer. Mais surtout, sous la baguette d’un Titi impérial, souverain, majestueux, grandiose, considérable, ils rappelèrent que le rugby est passes, prises d’intervalles, franchissement. Et par trois fois, ils allèrent à dam. Quelle ligne de trois-quarts ! Joss, Nicolas, le Doc s’en donnèrent à cœur joie.

Marco, Yann dans l’art de la découpe étaient inépuisables et solides. « Le ballon je ne peux pas le voir » se confia dans la troisième le sécateur. La conciliation se fera plus tard pour l’instant je déblaie, tu permets… Dassault-Aviation n’a pu trouver son envol fauché par une défense bien d’attaque. Le ballon à l’inverse s’est prêté à de sacrés envols. Les gros ont joué gros, et les gazelles ont joué gazelles, la charnière en bonne entente, la taille compte et le poids on s’en branle, le solide d’une transition qui accélère. Bref du plaisir de jouer au rugby !

C’est peu dire que les avants furent au diapason (normal avec Régis à la baguette !). Ils plaquèrent à tour de bras, comme des morts de faim, les Jeff, Marc, Perdigue et consorts.

Sur les rambardes, leurs supporters n’en pouvaient mais. Et JB versa une larme. Lors que le vieux quatre fredonnait la truite de Schubert. Pourquoi la truite de Schubert ? Peut-être pour la facilité avec laquelle Titi s’infiltrait dans la défense adverse.

Le quinze de Dassault mettait du cœur à l’ouvrage et témoignait d’un très bel esprit. Trop de précipitation, un manque d’altérité ne leur permirent pas de franchir la ligne. Ils connurent quelques blessures que le doc dompta.

Une belle fin d’année, une jolie victoire. Tous de se retrouver au trou. Avec un lancer d’assiettes de Ben et les bons offices de notre Jacouille. Une belle soirée.

A l’année prochaine. L’aube sera belle.

07 décembre 2018

Le Cuistot de bouffe: Campech nous aime à l’italienne

Par le Barde et le Bardibule

Le petit galopin de nos corps était en grâce pour cet ultime toucher de l’année. Était-ce la douceur du temps qui le ranimait de la sorte ? Bien sûr, il y eut quelques maladresses, mais c’était bon enfant et vif.

Nous étions une bonne quinzaine. Dudu n’était pas là. A la différence d’Amélie. Pas de Bardatruc non plus mais un bardibule frétillant. Nous passâmes très rapidement sur le grand terrain. L’équipe de Sergio fut plus régulière. Alban s’essaya dans les deux camps. Titi resta fidèle au sien. La Piballe affichait ses beaux restes et y alla de son essai. Du bord de la touche, JB buvait du petit lait.

Jeff se prêta aux joies de l’arbitrage. L’homme pour l’occasion faisait arlequins. Il s’entraine et entraine dans les plaisirs de la gonfle. Le ballon circula d’une aile à une autre sous un chagrin de saison. Les décisions se détournent de certaines évidences, tout ne fait pas union pour aller l’essai. Les castors virevoltaient dans ses allers et retours et ses va et vient qui nous ramènent à la source d’un nouveau qui se répète. Le cycle de l’ovale n’est qu’un rond aplati, se prête à croire les amoureux du pré en lune. A ce sujet le poulpe sort ses tentacules. L’animal capte la lumière. La touche colle et se respecte même dans l’effleure. Le céphalopode par définition se fout des mains et reste sur le sujet sensible, seul prendre son pied compte ! Même si c’est un contre-pied la source du malentendu. « Moignon, moignon calmez-vous monsieur le poulpe » tempéra le doc. L’offense était dans le non visible du tactile, et par conversion c’est l’oreille qui pleure. « Je vous dis que je l’ai poulché, l’essai ne compte pas, la preuve en est par l’image du ralenti. »

Poulcher :
      verbe transitif
           1. (Sans mouvement ) : Entrer en contact avec un poulpe en éprouvant les sensations du toucher.
         2. (Avec mouvement) : Atteindre le porteur de balle cf palper, envelopper, effleurer, ponctionner, aculer…

      verbe intransigeant indirect
             1. Porter la tentacule d’un poulpe, pour prendre, pour utiliser
             2. Se mettre dans la mêlée, ou taper en poulche…

L’Arbitre arlequin se branle de l’appel vidéo il croit en la parole du céphalopode. A propos de podes, les castors pour la saison viennent sur leur 31 pour ne pas dire leur 42, la Bigorre qui dans la Marine artille est de sortie et garde le chic pour le choc. Ce soir castors à défaut de panache suivez mes sandales…
Au trou, Jean-Pierre Campech officiait. Notre homme est toujours aussi élégant. Il avait opté pour une touche italienne. De la charcuterie fine, des tomates mozzarella, des aubergines suaves, etc,. Notre Cary Grant a la main délicate .
Pour le plat nous eûmes des strates. Humes l’Italie me poussa le Prez le genou à neuf. Et de rajouter la bouche comblée de lasagne «Tu vois mon genou ! Avec Tonyglandil c’est du béton ». 
Le Prez est bon comme le jambon de l’entrée.  Le genou n’est qu’un déplacement somatognosique et évite pour le prud’ la contemplation divine de la taille de ses paires. Dans l’homonculus de notre Prez ce n’est pas son genou qui est gros ! Le castor a du cœur avis à ceux qui ont imaginé autres choses… Gloire au Prez de retour sur le pré ! Poulpe, face à JB et Croucrou, se régalait. Et Poulet trouvait à ses offrandes de la botte un charme valant celles de l’Ain. Enfin presque. Pioupiou pioupioutait lors que Jeff faisait face à Cary Grant, sans le charme d’Audrey Hepburn. Plusieurs d’entre nous, dont le Prez, étaient de comptoir. La tablée était dense.

Un lancer d’assiettes de bon aloi. N’était le poulpe dont les tentacules étaient fébriles. Croucrou saisit sont assiette entre le pouce et l’index, comme si de rien n’était. Il n’y eut pas de fromages. Le fromage était en entrée. On ne prolonge pas l’entrée dans un club d’architectes. Fayou était admiratif. Mais c’est à JB qu’allait ses regards. Il lui voyait une destinée nationale.
Des petites parts de tiramisu pour nous tirer vers le haut de la nuit. Portions individuelles dans l’esprit du collectif. Nesquik pour la saupoudre.

Une belote de comptoir ample. Avec le petit de Sergio. Jeff conforta son art de la défaite. Alban pestait contre sa main. Hamilton triompha. Damien alterna le bon et le pire. C’est un équilibre qui en vaut d’autres. L’équilibre ne peut être mesquin. Il exige des extrêmes. Le juste milieu est à ce prix.

Une nuit de fin d’automne, douce, hospitalière. Il est si bon d’être l’hôte de la nuit, de se couvrir de son manteau. Jean-Pierre sifflotait Moonriver. Hamilton fendait la nuit, les bras ballants sur son cycle rouge. Les lumières de la ville étaient pâlottes. Et peu importe. Il y avait ce qu’il faut d’étoiles pour guider nos pas. La Jacouille crut à un sourire de la lune. Nul ne lui en tiendra rigueur.