07 décembre 2018

Le Cuistot de bouffe: Campech nous aime à l’italienne

Par le Barde et le Bardibule

Le petit galopin de nos corps était en grâce pour cet ultime toucher de l’année. Était-ce la douceur du temps qui le ranimait de la sorte ? Bien sûr, il y eut quelques maladresses, mais c’était bon enfant et vif.

Nous étions une bonne quinzaine. Dudu n’était pas là. A la différence d’Amélie. Pas de Bardatruc non plus mais un bardibule frétillant. Nous passâmes très rapidement sur le grand terrain. L’équipe de Sergio fut plus régulière. Alban s’essaya dans les deux camps. Titi resta fidèle au sien. La Piballe affichait ses beaux restes et y alla de son essai. Du bord de la touche, JB buvait du petit lait.

Jeff se prêta aux joies de l’arbitrage. L’homme pour l’occasion faisait arlequins. Il s’entraine et entraine dans les plaisirs de la gonfle. Le ballon circula d’une aile à une autre sous un chagrin de saison. Les décisions se détournent de certaines évidences, tout ne fait pas union pour aller l’essai. Les castors virevoltaient dans ses allers et retours et ses va et vient qui nous ramènent à la source d’un nouveau qui se répète. Le cycle de l’ovale n’est qu’un rond aplati, se prête à croire les amoureux du pré en lune. A ce sujet le poulpe sort ses tentacules. L’animal capte la lumière. La touche colle et se respecte même dans l’effleure. Le céphalopode par définition se fout des mains et reste sur le sujet sensible, seul prendre son pied compte ! Même si c’est un contre-pied la source du malentendu. « Moignon, moignon calmez-vous monsieur le poulpe » tempéra le doc. L’offense était dans le non visible du tactile, et par conversion c’est l’oreille qui pleure. « Je vous dis que je l’ai poulché, l’essai ne compte pas, la preuve en est par l’image du ralenti. »

Poulcher :
      verbe transitif
           1. (Sans mouvement ) : Entrer en contact avec un poulpe en éprouvant les sensations du toucher.
         2. (Avec mouvement) : Atteindre le porteur de balle cf palper, envelopper, effleurer, ponctionner, aculer…

      verbe intransigeant indirect
             1. Porter la tentacule d’un poulpe, pour prendre, pour utiliser
             2. Se mettre dans la mêlée, ou taper en poulche…

L’Arbitre arlequin se branle de l’appel vidéo il croit en la parole du céphalopode. A propos de podes, les castors pour la saison viennent sur leur 31 pour ne pas dire leur 42, la Bigorre qui dans la Marine artille est de sortie et garde le chic pour le choc. Ce soir castors à défaut de panache suivez mes sandales…
Au trou, Jean-Pierre Campech officiait. Notre homme est toujours aussi élégant. Il avait opté pour une touche italienne. De la charcuterie fine, des tomates mozzarella, des aubergines suaves, etc,. Notre Cary Grant a la main délicate .
Pour le plat nous eûmes des strates. Humes l’Italie me poussa le Prez le genou à neuf. Et de rajouter la bouche comblée de lasagne «Tu vois mon genou ! Avec Tonyglandil c’est du béton ». 
Le Prez est bon comme le jambon de l’entrée.  Le genou n’est qu’un déplacement somatognosique et évite pour le prud’ la contemplation divine de la taille de ses paires. Dans l’homonculus de notre Prez ce n’est pas son genou qui est gros ! Le castor a du cœur avis à ceux qui ont imaginé autres choses… Gloire au Prez de retour sur le pré ! Poulpe, face à JB et Croucrou, se régalait. Et Poulet trouvait à ses offrandes de la botte un charme valant celles de l’Ain. Enfin presque. Pioupiou pioupioutait lors que Jeff faisait face à Cary Grant, sans le charme d’Audrey Hepburn. Plusieurs d’entre nous, dont le Prez, étaient de comptoir. La tablée était dense.

Un lancer d’assiettes de bon aloi. N’était le poulpe dont les tentacules étaient fébriles. Croucrou saisit sont assiette entre le pouce et l’index, comme si de rien n’était. Il n’y eut pas de fromages. Le fromage était en entrée. On ne prolonge pas l’entrée dans un club d’architectes. Fayou était admiratif. Mais c’est à JB qu’allait ses regards. Il lui voyait une destinée nationale.
Des petites parts de tiramisu pour nous tirer vers le haut de la nuit. Portions individuelles dans l’esprit du collectif. Nesquik pour la saupoudre.

Une belote de comptoir ample. Avec le petit de Sergio. Jeff conforta son art de la défaite. Alban pestait contre sa main. Hamilton triompha. Damien alterna le bon et le pire. C’est un équilibre qui en vaut d’autres. L’équilibre ne peut être mesquin. Il exige des extrêmes. Le juste milieu est à ce prix.

Une nuit de fin d’automne, douce, hospitalière. Il est si bon d’être l’hôte de la nuit, de se couvrir de son manteau. Jean-Pierre sifflotait Moonriver. Hamilton fendait la nuit, les bras ballants sur son cycle rouge. Les lumières de la ville étaient pâlottes. Et peu importe. Il y avait ce qu’il faut d’étoiles pour guider nos pas. La Jacouille crut à un sourire de la lune. Nul ne lui en tiendra rigueur.

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