Par Le Barde et Bardibulle
Lolo était aux anges en ce matin d’anniversaire. « C’est le temps des balances et de l’aventure murmurait-il. Le 19 octobre est le 292e jour de l’année du calendrier grégorien, le 293e en cas d’année bissextile et il reste 73 jours avant la fin de l'année. C'était aussi le vingt-huitième jour du mois de vendémiaire dans le calendrier républicain, dénommé jour de la tomate. Je suis né le même jour qu’Auguste Lumière, et ça me va bien. Ne suis-je pas une lumière auguste ? »
Le soleil était de mise. Après avoir tendrement embrassé sa Caro, il prit sa trottinette électrique et s’en alla, chantant, vers son bureau. En chemin, il croisa Croucrou, l’autre natif de la balance. « Que le cul te pelle mon tendre plâtrier, va vers tes chantiers l’âme sereine, nous allons accomplir la destinée des balances. Et sur le fléau de la balance nous pèserons le pour et le contre. Le pour hait le contre sauf lorsqu’il s’agit d’être tout contre les bras de la beauté. Ah ! Que la beauté m’enlace et que les jours ne soient plus que des pétales de rose. »
Le pré est loin. Le temps passe et l’ovale ne tourne plus rond. Dehors il pleut. Le castor en déprime regarde sa queue. Elle est plate ! Rassurant de voir enfin une constante. Un grain microscopique et un monde se renverse. Même la pala n’est plus là. Le trou est en quarantaine. Les idées fusent et le bureau a validé le télé-rugby. Le principe est simple il suffit de télécharger l’appli cramponsmasqués#69loindutrou pour savoir si à proximité un castor est en complainte. Le tarbais tape sur le bon bout et met le doigt sur le haricot de providence. Saura-t-il garder sa feinte des Pyrénées ? Sergio pleure devant son écran. Flo a jeté ses doodle. PiouPiou cuisine dans son appartement. Ses gratons joignent l’avale à l’ovale. C’est une manière dyslexique de lutter contre la déprime. Le castor s’occupe comme il pleut. Certains montent d’un cran et toujours personne pour souffler sur la bougie. L’appli est là pour nous dire où nous en sommes. Devant notre portable. Jean Phi accélère entre ses rangées de vignes libérées, elles de tout pépin et de ses feuilles d’hiver. Ces allers-retours font tranchées. Perdigue en bon poilu annonce que la douche on s’en branle et pour courir il est partant. Un stagiaire qui ne court pas c’est un comme un Coco sans Lala. Le meilleur reste avenir, con se le dise.
Et pendant ce temps-là, Pépé regardait son potager, Amélie caquetait, Titi pinsonait Toto, chaque matin faisait la danse du COVID en susurrant « Non, tu ne m’auras pas ». Quant à Coco, il astiquait ses boules. Le cochonnet est éternel. Il lui suffit d’un peu de terre.