31 décembre 2005

Casablanca Juin 2005

Les Archiball en phase de concentration avant l'entrée aux vestiaires.

Belle touche...

Du renfort et des supporters venus de loin.

La soirée devient chaude...

... et comme toujours pour une folle nuit, les couples se forment...


Le rapport du Général :
Ce déplacement sportif, proposé par Yannick Detrieux et minutieusement préparé par ses soins et ceux de Christian Lafourcade, a rencontré d’emblée une adhésion forte, tant des joueurs que des « vieux », puisque nous étions 28, dont 18 joueurs.
Coco Bouey, notre chairman, nous a honoré de sa présence active puisqu’il n’était pas le dernier à pousser la chansonnette.
Le mardi 10/05 précédant le départ, les yeux des partants brillaient d’excitation contenue, et ceux des restants de mélancolie, tandis que des enveloppes bourrées de billets s’échangeaient entre le trésorier et Christian Lafourcade. Notre bien-aimé Guigui rappela opportunément aux partants les dernières consignes de sécurité.

1er jour :
Nous sommes donc tous là, le jeudi 12/05 à Mérignac à 5h30, pour embarquer pour Casablanca, via Paris (ne manque que le jeu de maillots, égaré entre les vestiaires et le pressing par un écervelé lors du dernier match. Heureusement, il restait un jeu de secours, se morfondant au trou à rats).
Mais pourquoi via Paris ? objecteront quelques esprits chagrins… !
Parce que le vol direct Bordeaux/ Casablanca part de Bordeaux le jeudi à 21h15 pour arriver à 21h40, et le vol retour part dimanche à 7h55 de Casablanca pour arriver à Bordeaux à 12h15…dans ces conditions, il eut fallu partir le mercredi, chose difficile pour certains, investis de lourdes responsabilités !
A l’aéroport, les golfeurs se reconnaissaient aisément à leurs bagages de forme allongée, et les rugbymen à leur maintien viril. Cela dit, on peut aussi être rugbyman ET golfeur !
Tout ce beau monde passe les contrôles de sécurité sans encombre, même ceux affligés de semelles de plomb sur le terrain.
Personne ne se perd à Roissy, et le vol pour Casa décolle à 9h35 pour se poser à 10h40 (compter deux heures de décalage avec la France).
A peine arrivés, les golfeurs quittent le groupe, pour aller golfer (quoi de plus naturel ?) sans passer par l’hôtel.
La ville est très grande, la circulation dense, mais sans bouchons. Le sport national est de rouler à cheval sur deux files, et de couper la route à l’imprudent qui tente de doubler, d’où le concert d’avertissements et invectives.
Les feux tricolores sont rares, et peu respectés en fait.
Après avoir déposé nos bagages, nous partons sur le front de mer, au restaurant « La criée », déguster poissons, salades et rosé.
La fatigue du voyage se dissipe, et le plaisir de se retrouver loin des soucis nous pousse à chanter, à moins que ce soit le rosé. Abdou et Leïla, des amis de Yannick, nous tiennent compagnie de façon très plaisante.
Nous nous promenons sur le bord de mer, puis dans la vieille ville.
L’impression générale est celle d’une ville dynamique, industrieuse, où le niveau de vie est relativement élevé. Les habitants sont habillés à l’occidentale et les femmes sont non voilées. Les gamins nous suivent en riant, sans rien quémander, et tout le monde parle français.
Nous retrouvons à l’hôtel les golfeurs pour un petit apéro et partons cravatés et blazerés pour un dîner-débat sur les investissements en région Casa-Chaoui, à l’hôtel Royal Mansour, organisé par Yannick et ses amis marocains (merci Yannick !).
Bien sûr, nous arrivons en retard et faisons une entrée remarquée, un peu estomaqués quand même, dans une grande salle où 200 convives sont déjà attablés. Les conférenciers exposent avec brio la situation économique du pays, ainsi que les hypothèses de développement. Très intéressant, mais manifestation quand même très inattendue pour une équipe de rugby en tournée (merci Yannick !).
Un bravo collectif à toute l’équipe, qui s’est très bien tenue, en suivant parfaitement les débats.
Un bravo isolé pour J.C. Poussou, qui s’est levé pour aller au micro, et poser une question, ma foi pertinente, ETONNANT, NON ?
Ce garçon a de l’avenir…
La fatigue se faisant sentir après cette longue journée, la plupart sont allés reprendre des forces ; d’autres ont pris le frais sur le balcon en buvant des thés à la menthe et dégustant des rouleaux de pâtisserie.

2ème jour : Détente hydrique
Au petit matin (7h30), déjà de grands « splatchs » dans la piscine annoncent le réveil de la colonie castorienne.
Nous arborons fièrement le t-shirt noir, réalisé spécialement pour l’occasion par Lolo.
Entre temps, nous recevons un coup de fil du pressing : « Les maillots sont retrouvés ! », ils ont été empruntés par les Pecaris..
Après le petit déjeuner, Anas, notre guide, nous presse déjà : nous devons être au hammam à 9h30, et nous voilà alors repartis dans la circulation.
Arrivés au hammam, nous rejoignons la zone réservée aux hommes (il n’y a pas de mixité), nous nous déshabillons et nous revêtons une petite jupette en plastique, assez seyante, pour nous plonger dans la vapeur, et se jouer un remake de « La Grande Vadrouille », avec de Funès et Bourvil (Tea for Two ...)
Ensuite, allongés sur une table de marbre, passage au gant de crin (gommage) puis savonnage et massage, en faisant craquer les articulations, manœuvre dangereuse chez de vieux rugbymen, perclus d’arthrose. Cela fait un ben fou, quelle détente !!!
Ainsi détendus, nous filons le long de la corniche, où viennent se briser les longues lames de l’Atlantique, pour la plage de Tamaris, au sud de Casa.
L’ambiance est excellente ; un karaoké s’improvise, remporté haut la main par Eric Léonard : tout y passe, Johnny, Delpech…
Notre poète préféré, Eric des Garets, en verve, aligne les alexandrins sans effort.
Enfin, nous voilà à la plage des Tamaris, dans un ensemble de paillotes, chez Serge, un ancien baroudeur certainement brûlé par le soleil et l’anisette, qui nous accueille avec chaleur, olives et rosé. Le courant passe immédiatement.
Nous nous installons pour déjeuner sur la terrasse. Le soleil généreux est tempéré par une brise soutenue venue du large.
Au menu : brochettes, poisson grillé et mistigri, ce qui suscite quelques interrogations. Après compléments d’informations, nous apprenons qu’il s’agit de mixed gril, prononcé avec l’accent local !
Après le déjeuner, les activités s’organisent entre sieste, pétanque, beach rugby et baignade. Quel plaisir le beach rugby sous l’emprise du rosé : les changements de pied sont d’une facilité déconcertante !
Nous retournons à l’hôtel, pour un apéro bien mérité, après tout ce soleil ; suscitant chez les serveuses un certain succès et un brin d’étonnement.
Manifestement, celles-ci ne connaissent pas les fameuses troisièmes mi-temps du rugby. C’est le choc des cultures !!!
La soirée est prévue à la « Bodega » de Casa, bourrée à craquer de jeunes marocains, dans l’ambiance salsa, toros et fandango. C’est vrai que l’Espagne n’est pas loin.
Ils ont quand même été surpris quand nous avons entonné « Les fêtes de Mauléon », et autres complaintes de par chez nous. En bref, une ambiance énorme !!!

3ème jour : samedi 14/05, le match.
Yannick dans sa grande bonté a introduit dans ce voyage une dimension spirituelle, à savoir la visite de la mosquée Hassan II.
Et encore une fois, merci Yannick, car il est vrai que cet édifice est vraiment superbe, de dimensions impressionnantes, et les artisans ont réalisé un travail gigantesque du bois, céramique et marbre.
Notre plâtrier bien-aimé Bruno Garabos en était tout retourné. Nous lui avons tous collé subrepticement nos badges autocollants d’entrée blancs sur son t-shirt noir. Cela lui a valu son surnom de « coccinelle du désert ».
Un peu plus tard, c’est la virée au souk, toujours très pittoresque, pour faire le plein de babouches, bijoux, épices, etc pour la famille.
Le déjeuner sportif se déroule dans un club sportif, très huppé.
Sportif, ça veut dire crudités et pas de rosé… ce qui suscite la grogne des non-joueurs. Puis tout le monde à la sieste, pour être en forme à 17h, heure du match.
Enfin nous voici à pied d’œuvre pour ce match international : les visages sont graves, concentrés. Fini la rigolade !
Les anciens Coco, Teilla, Franck et Pépé sont là dans les vestiaires, à nous remonter la pendule, et ça fait chaud au cœur.
Voici l’équipe annoncée :
1) Loulou 2) Léonard 3) Garabos 4) Poussou 5) Soulat 6) Crouseilles 7) Detrieux 8) Thomières 9) Signolat 10) des Garets 11) Boulain 12) Lapébie 13) Passemart 14) Bon 15) Campech
En renfort : Marsan, Lafourcade, Saubusse
L’équipe marocaine n’ayant pas d’arbitre, H. Cambot se porte volontaire. C’est une bonne chose car son autorité en ce domaine est reconnue par tous.
Avant de commencer, nous offrons à nos correspondants un t-shirt spécial CASA ARCHI.
Le terrain est dur, et pelé par plaques. Le coup d’envoi est donné, pour trois mi-temps de vingt minutes.
On note une certaine fébrilité chez les Archi : ballons tombés, passes croisées et sautées aléatoires. Titi, généreux à son habitude, offre à son vis-à-vis un essai imparable, sur ce genre de passe. Ouh !!!
A la fin de la première mi-temps, les archi mènent 2/1, dont un magnifique « cadé » de G.Bon (enfin il a compris).
Nos adversaires sont accrocheurs, défendent bien mais sont souvent hors-jeu, et pagayous. Bref, le jeu n’est pas d’une limpidité absolue.
Deuxième mi-temps, l’arbitre se claque le mollet, ou plutôt se le reclaque, sur une ancienne blessure de ski (très dangereux le ski !). Il est remplacé par B.Saubusse.
Le jeu s’organise : sur une belle prise de balle à deux mains en touche de E.Léonard, la tortue progresse de 15m, à l’initiative de Ph.Thomières, et la balle part à l’aile sur un pas, pour une conclusion par Arnaud. Magnifique ! Il faut dire que la rentrée du petit taureau montois, Christian, a bien dynamisé le pack.
Nous prenons la mesure de nos adversaires, qui baissent un peu les bras, et les essais s’enchaînent. Score final 9/2.
Chez les Marocains, trois ou quatre anciens internationaux jouent bien, ils ont évolué dans le championnat français, mais l’ensemble manque de cohésion.
Il faut dire aussi que Arnaud a rattrapé et plaqué les quelques audacieux qui avaient percé, dont un centre qui avait joué à Mazamet.
Le castor d’or est décerné à Philippe Thomières, dit Tom, jouant au numéro 8, pour sa présence, sa densité physique et sa grosse technique dans les regroupements.
Au total, très bonne après-midi de rugby, ambiance très relax, pas de blessés. Même Loulou, le Président, terrassé par une acromite aigue sur ce même terrain il y a dix ans et opéré en urgence à Casa s’en tire bien. Quel héros !
La réception d’après match se déroule dans le club-house contigu au terrain, et très vite nous manquons de boisson forte, nos amis les Marocains ne détestant pas, non plus, le jus de treille. Nous ouvrons donc à l’apéro les bouteilles de vin destinées à être offertes. Après mes souvenirs deviennent brumeux… Il y a eu des discours, des promesses de se revoir, des cadeaux. Tajine de poulet et d’agneau, échange de cravates, chansons basques et berbères, etc.
En tout cas, c’était vraiment super.

Le retour se passe sans problèmes, et nous échafaudons quelques projets pour le futur club :
• Un hammam
• Organisation d’un karaoké
• Voire même un groupe qu’on appellerait les « Blue Spinach »
Nous sommes heureux ensuite de retrouver nos familles à l’aéroport, et vivement mardi pour raconter nos aventures aux copains restés en France !

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