En ce dimanche 30 juillet, les Archiballs étaient conviés en carré VIP au Beach Rugby Festival of Anglet grâce à la popularité légendaire de notre Toto autochtone du pays vert. Une telle affiche aurait laissé croire à une émeute pour figurer sur la feuille du match, le nombre de joueurs étant officiellement limité à huit par équipe. Il n’en fut rien bien au contraire. L’air salin ayant dissuadé nos rongeurs d’eau douce, nous n’étions que six pour braver l’élite du Rugby international. Arrivés quelques jours auparavant pour suivre un stage en vue des fêtes de Bayonne, Gwen et Toto, allaient recruter sur place quelques gaillards dans une boite de nuit. Mais on n’appâte pas les basques avec du vinaigre ! Nos deux athlètes avaient dû, bien avant l’heure, déclencher dans leur coin le début des fêtes de Bayonne à grands coups de godets d’Irrouleguy et de cervoise locale. Résultat : dimanche à 17 h, nos deux éclaireurs rabatteurs et leurs trois recrues ressemblaient à tout sauf à des joueurs de rugby !
Le petit basque sous une croûte toujours ferme laissait résonner un son de tong moins clair qu’à son habitude, ce qui donne une relative mollesse de la patte. Gwen pour sa part essaya de dissimuler son éthylisme résiduel derrière une immense paire de lunettes, Gucci s’il vous plaît, qu’il aurait paraît-il emprunter à sa moitié (enfin son quart… euhhh, à bien regarder, on va dire son dixième). Le blogger et le Toulousaing semblaient sur le pied de guerre, le premier rentrant juste d’un stage improvisé au Liban. Puis vint l’arrivée des renforts, en la présence de Julien, Romain, et Laurent recrutés la veille au soir et ce fut au tour de Christian L. avec un chapelet de supportrices toutes acquises à notre cause menées par deux de ses filles venues soutenir le moral d’une équipe plus de broc que de briques. Christian S. arrive enfin rutilant comme un chrome lustré au Belgom et arborant de cap en pied la tenue d’été officielle des Archiballs : Bermuda Bleu, polo vert le tout estampillé à l’effigie du célèbre rongeur.
Nous étions enfin au complet si l’on peut dire pour aller jouter au milieu d’un parterre de touffettes en Bikini, certains, chuchotant que cela les changeaient de l’Irlande et ses outres...
Le tirage au sort eut lieu et nous débutâmes notre premier match contre les je-ne-sais-plus-qui avec beaucoup de difficultés. Au bout de quelques minutes nous encaissons par l’aile gauche un essai vexatoire qui aura pour représailles immédiates, après une belle feinte de feinte de passe, un essai d’orgueil asséné magistralement par Laurent.
La défense des Archis prend un peu l’eau malgré la marée basse et nous encaissons un deuxième essai dans la foulée. Gwen sur son aile arguant que l’on ne construit rien de bon avec des fondations dans du sable. 2 à 1. Les castors bien qu’opérant un coaching intelligent s’enfoncent dans un terrain mouvant et éprouvant pour nos petits pieds d’habitude cramponnés. Les appuis s’effacent et les accélérations se font molles. Thomas se faisant lui aussi rattraper par la chasuble alors que nous pensions tous qu’il était passé et que nous avions égalisé. Mais les deux arbitres rejettent l’essai et sifflent la fin du Match. Je-ne-sais-plus-qui 2 – Archiball 1.
Temps de repos, conciliabule et débats de stratégies. Il est évident que nous n’avons pas notre légendaire touché au touché. Les stars ne sont pas là et l’équipe manque un peu de vivacité.
Second match Archiball Bordeaux contre les Toubibs de Pau.
Ça va un peu mieux, et après quelques instants de jeu, une action partant d’une rapide succession de passes de l’aile gauche pour aller à l’autre bout à droite permet de décaler notre cassoulet à pattes qui sur un vol plané inscrit le premier essai du match.
Mais la défense encore une fois se désorganise et le toulousain laisse filer quelques secondes plus tard un essai sur son aile. Un partout : balle au centre.
Départ du centre du terrain, une redoublée Thomas - Gwen -Thomas décale Walid sur l’aile qui pédale dans la semoule et se jette enfin dans l’en-but, de loin on aurait dit un magnifique plongeon, de près, du sable jusqu’à la glotte. Mais ironie du sort, sur l’attaque suivante, une nouvelle mésentente laisse filer l’adversaire dans notre en-but. 2 à 2 et nos derniers efforts n’y changeront rien, le match reste nul. À la pose, on nous rapporte que Gwen aurait dit : « Je glisse, je m’enterre ! » en patinant dans le sable et ses acolytes auraient entendu : « Glisses j’ai inter ». Ça ne tient pas à grand-chose…
Dernier match des qualifs, nous sommes à quelque chose près dans la même situation que l’équipe de France lors du dernier mondial, et tous les espoirs sont permis. Il faut gagner de trois points notre prochain match et l’on peut aller rejoindre les quarts de finale sur le terrain d’honneur et ainsi peut-être, rencontrer nos amis les All Black du Pays Basque ou des sélections avec les Lièvremont, Bernat-Salle et Benasi.
Archiballs contre Xippi Boys menés par Vincent Etcheto.
Les mollets sont durs, Kiki n’en peut plus et préfère laisser sa place à la jeunesse nous privant ainsi de son dynamique et espiègle jeu de main. En revanche notre défense est un peu plus hermétique, chacun s’habituant à la nature de ce jeu. Mais l’équipe que nous affrontons est solide et nous n’arrivons pas à créer la surprise. Nous l’ignorons encore, mais nous sommes en train de jouer contre l’équipe qui perdra la finale face à la sélection du BO (en prolongation et d’un seul essai de pénalité, accordé dans la grande tradition des arbitrages du BO). Bref le sable est toujours aussi mou et nous au moins autant. Au final, suite à une magnifique combinaison des X.B. nous encaissons un essai imparable à quelques secondes de la fin du match. Ils vont en phases finales et nous, sous la douche !
Vous trouvez la fin bien triste ? Allez sur le site officiel du tournoi et vous verrez que nous étions en fait jusqu’à la demi finale. Héhéhé, cherchez l’erreur !!!
Le castor d’or est attribué à Christian L. et toute sa famille pour nous avoir supportés jusqu'au bout de la soirée.
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