25 avril 2007

Le cuistot de la semaine entre deux tours

C'est pas possible, il le fait exprès Jérôme. Il dit qu'il vient pas le mardi d'avant et remplace du coup le mec qui vient pas le mardi suivant. Alors que le mardi d'avant, personne l'ayant remplacé, on se tape un couscous traiteur et ce mardi, alors qu'il a remplacé quelqu'un, on se retape un couscous. C'est quoi ce binz, ces tractations d'appareils à couscous ? Il est tendance le couscous ou quoi ? OK le mardi dernier y avait des boulettes, qu'on avait pas encore passé le premier tour ! Mais là entre les deux, fini les boulettes ? C'est plus un couscous royal alors ! Qu'est ce qu'il dit le Barde ? Accordé ? Les castors aussi sont d'accord ? Il faut qu'on soit tous d'accord, tous ensemble. Sinon, tout ne devient pas possible. Et là-dessus, Lolo ne va pas être d'accord. Sachant que Lolo s'est occupé de réunir le jury et recueillir les notes pour ce repas, ce qui n'est pas sans nous faire plaisir de voir Lolo contribuer au travail que nécessite ce blog. Bien sûr Lolo a déjà beaucoup de travail, mais qui travaille plus, gagne plus. Et là, c'est toute notre estime qu'il a gagnée !
Revenons au programme de Jérôme G. dans lequel figuraient trois points importants. Un repas mené de mains de chef comme on mène un raid sur Bagdad. Un régiment de castors était dépêché pour engloutir tous ça ! Nous étions 40, un truc comme ça !
Le premier point promet une salade Tomates-Moza. Il obtient l'unanimité. Une entrée qui annonce le beau temps. On succombe aux délicieuses tomates aussi rouges que Buffet, Arlette et Besancenot réunis, à la mozarella qu'un Prodi aurait prévue pour un meeting avant de se rétracter et à l'abondante huile d'olive au goût d’un Midi qui a changé de maître.
Le deuxième point signe et resigne les repas du trou. C'est plus un trou, c'est couscousland. Bien avant l'invention des charters, les origines de ce plat font débat ! Vient-il de la corne d'Afrique ou des hautes terres du Maghreb ? Une chose est sûre, celui d'hier était fait avec amour, navets, carottes et pois chiche. Quel étrange légume que ce pois chiche qui a valu au simple d'esprit un cerveau de la même taille ? Bien que le célèbre philosophe et poète barbu Cicéron lui ait légué son noble nom latin à cause de la verrue en forme de pois chiche qu'il avait sur le nez, ce sont les phéniciens qui sont responsables de sa diffusion. Ça en fait du monde dans le même plat alors qu'on a du mal à les réunir dans un espace grand comme la terre !
Le troisième point est une douceur que nos fines bouches de castors savent déguster sans chichis et avec chantilly. On aurait du mal à croire que le couscous soit inventé par un nommé couscoussier et pourtant on doit la fraise à un dénommé Frézier. Ce Savoyard d’origine parti en 1712 de Saint-Malo pour le Chili pour mener une opération d’espionnage dans les ports espagnols de la côte occidentale d’Amérique du Sud, revient avec des... fraises. Là, Jérôme les prépare et les Castors les mangent.
Menés par Lolo : La Fourche, Le Douanier, Bernard P., Jean-Pierre C. et Arnaud exercent leur droit de vote et, du suffrage sort un magnifique 13,5 qui, accolé à un %, en ferait rêver plus d'un.
Voici un résumé en images. Détendez-vous, c'est pour rire !!




Ce que le barde en dit :

« Gorioux, c’est fou » dirent-ils comme un seul homme
L’hommage fut unanime dans l’assemblée humide
Où Guitou sans relâche haranguait intrépide
Les castors fascinés, tout acquis à sa pomme

Lors discrètement l’officiant sans mots dire
Assumait son menu dans le trou ruisselant
Alimentant sans fin ses pairs haletants
Dont les râles se muaient en délicieux soupirs

Le couscous en ces temps de rêve monarchique
Se révéla royal et lourd d’espérances
Oui ce grain qui se lève est celui de la France
O mon pays superbe réfractaire à la trique

Est-ce pour cette raison que Guitou transporté
Entonna, bouleversant, le plus fol des hymnes ?
Une internationale magnifique et sublime,
Raviva les ardeurs de nos cœurs confortés

« Gorioux, c’est fou », s’exclamèrent les convives
Lorsque parachevant son œuvre incomparable
L’impétrant du mardi nous servit admirable
Des fraises répudiant leurs consœurs chétives

Il faudra bien s’y faire les bourriques sont d’or
Si obscures qu’elles soient dans leurs tâches ordinaires
Elles offrent ici bas sans le moindre arbitraire
Ce qu’il faut de grandeur pour conjurer le sort

« Gorioux, c’est fou », et l’on en redemande !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je meurs de rire