05 décembre 2012

Le cuistot de la semaine, allo pizza !

Par Le Blogueur

Que s'est-il passé hier soir ?
Guitou s'est retrouvé dans l'équipe qui n'a pas gagné, pour ne pas dire qui a perdu, pour ne pas dire qui a marqué le moins d'essais. Il faut reconnaître que c'est assez étrange pour quelqu'un qui a toujours su s'entourer pour avoir le meilleur score à son actif.
Il a beaucoup plu, je ne vous apprends rien.
Mais ceci n'explique pas cela.
Ceci explique peut-être la petite assemblée de courageux que nous étions. Une quinzaine. Comme au bon vieux temps où, licencié, il fallait être sur le pré, par un temps froid et humide, un temps anglais, comme le rugby, où on se donne à fond, volontaires et combatifs, jusqu'à faire fumer tous nos muscles chauds.
Non, je déconne. C'était pas du tout ça. Il a plu, c'est vrai. Beaucoup de poulets qui n'aiment pas se mouiller ne sont pas venus, c'est vrai. Mais rien de bien folichon, à commencer par le ballon.
Le ballon, c'était celui qui traîne dans le coffre de la Toyota Celica de Dudu. Un ballon mal gonflé et flasque. Mouillé, c'est plus un ballon, c'est une prothèse PIP que Dudu aurait récupéré sur une mammographie. Le ballon a Dudu va bien à Dudu. Son ballon est dressé pour faire des en-avants qui ne sont pas des en-avants. Un ballon équipé d'un correcteur électronique de trajectoire, comme l'ESP sur les bagnoles modernes. On peut le jeter en avant et il revient en arrière. Comme ça, ses passes ne sont jamais des en-avants. Oui, que ses passes.
Les passes de ses collègues ne sont pas des en-avants non plus, pour une autre raison. Dudu, qui arbitre à ses heures perdues des vieux qui ont arrêté leur carrière en 68, potasse régulièrement les règles du rugby dans un manuel de... 68. Mais on ne va s'éterniser là-dessus.
Je vais m'arrêter là, je me sens déjà mieux.

M'enfin, que s'est-il passé hier soir ?
Arrivés au trou, quelques choses clochent. En franchissant la porte, aucune odeur de cuisine ne nous prend le nez. En descendant l'escalier, on aperçoit les tables nues, sans nappes, ni assiettes. Arrivés en bas, la gueule déconfite des vieux.
Elémentaire mon cher Watson : Pas de cuistot.
Ce soir là, c'était le tour de l'Amiral. Rassurez-vous, l'Amiral va bien. Il se trouve que l'info n'a pas fait son chemin et l'Amiral n'a pas noté son tour. Une piqûre de rappel aurait fait du bien.
Nous étions, là aussi, une quinzaine. Le nombre étonnement bas d'Archiball présents a fait courir le bruit d'un délit d'initiés. Certains le savaient et ils ne sont venus. On ne va pas dire qui, on sait jamais.
Parmi ceux présents, il y avait Dudu mais sans son ballon ESP. Il y avait surtout la Fée, l'homme de toutes les situations, l'homme des moutons à cinq pattes. Sauf que là, un mouton serait passé à la casserole. 
La Fée ferait un bon candidat dans Koh-Lanta. Je suis sûr qu'au fin fond de l'Amazonie, il est capable de faire livrer une fournée de pizza.
En deux temps trois mouvements, la Fée prend la situation en main. La défection du cuistot est devenue une tapette dans un verre d'eau. Toute la carte du pizzaïolo du coin est passée en commande urgente. Dans 15 minutes, tout sera prêt. En attendant, on s'est nourri de bière. En attendant, je vais vous faire une petite leçon wikipédienne chère au Barde.

Musique du générique de début.
Un pizzaïolo, ou pizzaiole (mot francisé qui tombe de plus en plus en désuétude, remplacé par son original italien), est un chef cuisinier ou artiste qui prépare les pizzas dans une pizzeria. 
Certains pizzaioli (masculin pluriel de pizzaïolo) se livrent à des acrobaties lorsqu'ils malaxent la pâte à pizza, lançant la pâte et la rattrapant de manière spectaculaire. Des compétitions sont organisées ; à l'origine, on les recensait surtout en Italie et aux États-Unis. Certains pizzaioli acrobatiques (ou voltigeurs de pizzas), à l'image du Sicilien Paolo Bucca, champion du monde en 1998, 2001 et 2002, ou du Franco-Allemand Tangini Vernini, double champion d'Europe, sont parvenus à se faire une renommée mondiale en la matière.
Il est à noter que dans une pizzeria, en plus de la qualité du produit lui-même, un pizzaïolo sachant exécuter différents jonglages et voltiges donnera à l'établissement une ambiance de qualité, qui lui permettra d'avoir une certaine « cote » auprès de la clientèle. C'est une tradition qui, de nos jours, est devenue un argument commercial.
Musique du générique de fin.


Non seulement les pizzas sont arrivées à l'heure, mais la Fée a même négocié le dessert à l'œil. Une flopée de petits pots de Häagen-Dazs. Le temps d'engloutir la pizza, en beaucoup moins de temps qu'il a fallu pour la préparer, je vais vous faire une autre petite leçon wikipédienne chère au Barde à propos de Häagen-Dazs...
Comment ça non ?!
Le lancer d'assiettes n'eut pas lieu, Häagen-Dazs à même le pot avec sa petite cuillère en plastique. Pas de lancer d'assiettes, pas de casse. Il nous a manqué ce petit bruit de fracas d'assiettes sur le carrelage qui fait que le trou soit un trou et que le mardi soir soit un mardi soir. Je me suis dit qu'en rentrant chez moi, j'allais en casser une, histoire de ne pas chopper un acouphène. On sait jamais.

Une petite belote de comptoir où Dieu rappellera à Dudu par une magnifique branlée qu'il y avait une justice (et que les cartes ne sont toujours pas équipées d'ESP) et le trou a retrouvé son calme dans un état presque impeccable. C'est Maria qui va être heureuse.

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