30 novembre 2012

Contre les Ruines, Les Archiball ne construisent pas la victoire

Par Le Barde


Mais pourquoi donc les Vieilles Ruines ? Si au moins, on avait eu droit à un oxymore du genre les Jeunes anciens. En puisant dans Le petit Robert, j’ai  trouvé deux définitions du mot ruine : 
- débris d’un édifice ancien dégradé ou écroulé.
- Personne qui du fait de l’âge, des chagrins a perdu la plus grande partie de ses forces, de sa beauté, de ses facultés.

Laquelle a incité les anciens de Gradignan à accoler au mot vieilles celui de ruines comme pour accentuer l’effet du second sur le premier ? Allez savoir. Toujours est-il que les vieilles ruines se portent plutôt bien à en juger par l’opposition qu’elles proposèrent mardi soir. Sans doute est-ce un excès d’humilité ou une manière de faire la nique au temps qui les a poussés à s’affubler d’un pareil sobriquet. Allez savoir. 

Il y avait du monde à Musard. Et du beau monde. Tout commença par un toucher. Il permit aux vieilles des Archis de fouler le pré. Car des ruines, mêmes vieilles, il y en a partout. Aux Archis comme ailleurs. Les jeunes trépignaient. Vint le temps du plaquer. Gwen était aux anges. Deux mi-temps de 15 minutes orchestrées par l’homme à la valise, la divine Amélie. La partie fut équilibrée. Walid fut féroce en défense et cueilleur en touche. Chasseur et cueilleur en somme. Walid, il applique Lévi-Strauss à la lettre. Jusque sur le pré. Léo fut admirable de vigueur, de pénétration, d’énergie. Gwen avait quelque chose de la bûche, et Arnaud de Jauzion. Benoît, futur Archiball, a montré ce que défense veut dire, et l'invité, Bouscaille, arrachait les ballons comme on cueille des mûres. Rien n’y fit cependant, les vieilles ruines l’emportèrent. 

Pour les Archi, le Toulousain fut le premier à franchir la ligne et ramener le score à égalité. Toto y alla aussi de son essai. Mais les ruines l’emportèrent. Quatre essais à trois. Rien à dire. Pourtant le Général était là et quand le Général est là les frivolités ne sont plus de mise. Le Général, il apprécia tout particulièrement le dernier essai des archis. Tout en puissance avec Domi à la clé. Mais voilà, les ruines n’avaient rien de ces vestiges que l’on croise à Agrigente ou à Baalbek. Baalbeck ou Baalback ou Balbeck ou Balback ou Baalbec, en arabe بعلبك est l’ancienne Héliopolis des Romains. Aujourd’hui, la ville moderne, chef-lieu du district de Baalbek, au Liban, compte environ 80 000 habitants, majoritairement chiites. La température la plus élevée du Liban y a été recensée avec 47°C. La ville antique, située dans le nord de la plaine de la Békaa, est composée de ruines de l’époque gréco-romaine, avec des traces plus anciennes de l’époque sémitique. Le site figure sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le complexe de trois temples géants laissé par les Romains comprend :
- Le temple de Bacchus, un des temples les mieux conservés du monde gréco-romain,
- Le temple de Jupiter dont il reste six colonnes de granite,
- Le temple de Vénus.

Quelques ballons tombés, une erreur de défense, et la raison prenait le dessus. Quelle première ligne cependant. Pendants quelques minutes, les deux Jérôme (de Carvalho et Baudet) entourèrent Léo. C’est vrai que notre Baudet a pris du poids et qu’il a quelque chose en lui de Debaty. Mais notre douanier, que venez-t-il faire dans cette galère ? La polyvalence a ses limites. Le douanier, néanmoins, s’acquitta de sa tache avec l’humilité qu’on lui connaît. La Piballe fut un parfait demi-de-mêlée, secondé en seconde mi-temps par Hervé (Delage). Seb se prenait pour Michalack et  Peyo pour Casanova en nous chantant : Les vieilles ruines c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient… Puisqu’il faut un castor d’or, ce sera Léo. Mais avec une pointe de Walid. Sur le terrain de Bergonié, les vieilles des archis poursuivaient leur toucher. 

Au trou, Pioupiou jouait les maîtres-queux par traiteur interposé. Nous fûmes dans l’abondance. Pioupiou avait mis un tablier blanc et des lunettes d’intello. Il était très mignon Pioupiou avec son tablier blanc et ses lunettes d’intello. Et quelle bonne idée de commencer avec une soupe à l’oignon. Un hommage indirect à Pépé puisque Pépé est le fils de Soupalognon Y Croûton (cf. Asterix en Hispanie). 

Périclès dit Pépé, à droite, fils de Soupalognon Y Crouton, à gauche.

Puis :  taboulet, charcutailles, salata di pasta. Puis la viande rouge pioupioutesque : fondante sous la bouche.  Puis lancer d’assiettes improvisé et très destroy du Préside. Une avalanche, une cascade, un tsunami. Du jamais vu. Puis  fromage de brebis. Et surtout le dessert : Neptune poire confite au four, biscuit noisette, et caramel salé. Ni plus, ni moins. Pioupiou le servit avec une rare componction. Ca dévorait, ça bâfrait. Une orgie. Le trou était aux anges. Malgré la fausse note des ruines. Pas de match retour nous fut-il annoncé. Les vieilles ruines n’accueillent que les clubs licenciés. En quoi les vieilles ruines ne  sont guère licencieuses et, en cela, portent bien leur nom. Le monde bouge, change et se défie de plus en plus de la norme. Il faut savoir rester jeune même lorsque l’on est vieux. Ce n’est pas la faute aux joueurs mais à leur président. 89 n’a pas eu raison de toutes les bastilles. Il faut réécrire l’histoire. 

What Else était là. Il y eut du café puisqu’il y avait What Else. Certes, il y a aussi du café quand What Else n’est pas là. Mais le café sans What Else, c’est un peu comme la Bohème,  ça ne veut plus rien dire du tout.

Aucun commentaire: