Par Le Barde
Ce premier avril n'était que douceur. Il y avait du monde sur le pré. Les premières courses se déployaient entre chien et loup. Heure d'été oblige. Et c'était bon. Amélie qui n'aime rien tant que la douceur était là. Les petits jeunes étaient au rendez-vous. Quelques vieux aussi, et Walid, la pibale qui navigue entre deux âges, Luc, Bernattchate, Gwen, el Pulpo, Régis, Don, etc. Pas de JB. JB tutoie les sommets himalayens.
Message de JB :
Le fanion des Archiball flotte sur le camp de base de l'Everset. Imaginez vous que les couleurs du Népal que l'on voit accrochées partout sur les sites remarquables sont exactement les mêmes que celles de notre petit fanion. Le bleu pour l'eau, le blanc pour l'air, le rouge pour le feu, le vert pour le cosmos et le jaune pour la terre. J'ai accroché notre fanion sur le vert (le cosmos) qui est le lieu de résidence d'un certain nombre d'entre nous. C'est l'endroit d'où nous venons tous et où nous repartirons de toute façon. J'essaie d'envoyer des photos mais... Merci pour vos encouragements. A bientôt
Mais la surprise, c'était la présence de Blair Connor himself. Inutile de vous dire que Guitou le prit dans son équipe. Et que son équipe gagna. « J'ai répondu à l'invitation d'Hervé Cambo. On se croise à Musard. C'est un super éducateur », dit-il dans un français parfait.
La partie fut bon enfant. Avec quelques chamailleries dictées par une interprétation partiale de la règle. Quelles règles d'ailleurs ? Peut-être est-il tant d'écrire les Tables de la Loi. Il y eut beaucoup d'essais, de jolies passes et beaucoup de vent. Surtout de la part du surfer australien. Au grand dam de Gwen, admiratif mais dépassé. Dudu, lui, ne cessait de dire « Le rugby, c'est simple » en couvant des yeux l'ailier de l'Union. Professionnalisme oblige, Connor ne nous suivit pas au trou. N'importe.
Au trou, le douanier s'y collait. Walid avait parié sur le risotto, moi sur la morue. Jérôme joua sur les deux tableaux. Mais au préalable, prenant en compte les prémisses de l'été, il servit un parfait gaspacho de tomates agrémenté de petits croûtons.
Vint ensuite un osso bucco de poisson, c'est du moins ainsi qu'Hamilton baptisa le poisson mêlé (saumon et merlu) ceint de je ne sais plus quoi et soigneusement ficelé. Un régal ! Le tout accompagné de riz. Et voilà comment le douanier satisfit les hypothèses de Walid et de ma pomme. Le trou était aux anges. Et le douanier esquissait un sourire discret et fier. Le douanier a le triomphe modeste et le poisson abondant.
Le lancer d'assiettes fut confus et terrible. Le douanier n'excelle pas dans cet exercice. Un fracas de tous les diables emplissait le trou ; les assiettes tombaient à gravelotte. Gwen, victime d'un éclat fut blessé au bras. Sa chemise était maculée de sang. Le douanier n'en avait cure et poursuivait sa besogne avant de servir le fromage. Le dessert fut sublime. Un gâteau à la crème ponctuée de fraises. Avec une framboise en guise d'œil. Du très grand art. A sa manière, le douanier célébrait le 1er avril. Les castors étaient repus. Et les vieux heureux. Une nuit attendrie accueillit les castors. Les étoiles au ciel faisaient un doux froufrou.
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